vendredi 31 décembre 2010

Bilan des challenges 2010

L'année 2010 a été celle de ma première participation à un challenge littéraire. Elle a aussi été celle de ma seconde participation, de ma troisième, de ma quatrième et cinquième.... (rajoutez-en) participation à un challenge littéraire. Bref, aussitôt inscrite à mon premier challenge, je n'ai pas pu m'arrêter !
Le 31 décembre était la fin de deux des challenges auxquels je suis incrite: Le challenge ABC 2010, que j'ai complété avec succès en novembre (Yé !) et le défi Décembre au Québec de Jules.
Pour le challenge ABC 2010, j'ai lu :


A Jean M. Auel- Les enfants de la Terre Lu: 27 juin
B Bill Bryson- Une histoire de tout, ou presque... Lu: 8 février
C Arlette Cousture- Ces enfants d'ailleurs Lu: 19 mars
D Marcel Dubé- Au retour des oies blanches Lu: 16 avril
E Nicholas Evans- Le coeur des flammes Lu : 14 novembre
F Nicole Fyfe Martel- Hélène de Champlain Lu: 15 février
G Diana Gabaldon- Cercle de pierre: Le chardon et le tartan Lu: 6 mai .
H Nancy Huston- L'empreinte de l'ange Lu: 19 avril
I John Irving- L'hôtel New-Hampshire Lu: 9 septembre
J Brenda Jagger- Les chemins de la maison haute Lu: 15 juillet
K Agotha Kristof- Le grand cahier (Lu: 11 janvier 2010)
L Dennis Lehane- Mystic River Lu: 9 juin 2010
M Henning Mankell- Avant le gel Lu: 14 juin 2010
N Amélie Nothomb- Stupeurs et tremblements Lu: 6 juillet
O George Orwell- La ferme des animaux Lu: 5 juillet
P Daniel Pennac- Chagrin d'école Lu: 12 mars
Q Yan Quéffélec- Les noces barbares Lu: 18 juillet
R Ann Rule- Un tueur si proche Lu: 1er mai
S Patrick Sénécal- Hell.com Lu: 10 avril
T Daniel Tammet- Je suis né un jour de bleu Lu: 15 mars
U John Updike- Dans la splendeur des lis Lu : 31 juillet
V Jules Verne- Vingt mille lieues sous les mers Lu: 15 octobre
W Oscar Wilde- Le portrait de Dorian Gray Lu: 22 octobre
X Xinran- Baguettes chinoises Lu: 28 septembre
Y Marguerite Yourcenar- Nouvelles orientales Lu: 13 septembre
Z L'ombre du vent- Carlos Ruiz Zafon Lu: 4 juillet


Pour le défi Décembre au Québec, j'ai lu (10 contributions):


La belle et le marinier et autres contes du fleuve- Lucie Bisson

Les textes littéraires à l'école- Jocelyne Giasson

Pétunia princesse des pets- Dominique Demers

La petite fille qui aimait trop les allumettes- Gaétan Soucy

Comme une peau de chagrin- Sonia Sarfati

Janine Sutto Vivre avec le destin- Jean-François Lépine

Un cadavre de classe- Robert Soulières

Un dimanche à la piscine à Kigali- Gil Courtemanche

Menfou Carcajou, Partie 1 : Ville-Marie- Suzanne Martel

Menfou Carcajou, Partie 2 : La Baie du Nord- Suzanne Martel

Pour le Challenge Littérature au Féminin, se terminant en juin 2011 (2/5) :



Mille soleils splendides- Khaled Hosseini

Antigone- Jean Anouilh


Pour le challenge Petit Bac débutant officiellement aujourd'hui, j'ai déjà lu (1/8):


Un dimanche à la piscine à Kigali- Gil Courtemanche

En 2011, je pousuivrai donc le challenge Littérature au féminin ainsi que le Challenge Petit Bac. De plus, je participerai aux défis suivants :

Déjà 12/20 de lus avant le début du challenge.



Aucune date limite, donc je me fixe comme but de tous les lire, même si c'est à très long terme ! Déjà 6 de lus sur ses 84 titres !


Challenge sans date limite, et heureusement ! Cette année, je me fixe comme but de découvrir les oeuvres d'Alexandre Dumas. Et si je les aime, peut-être me fixerai-je un jour le défi de lire toutes ses oeuvres (soit environ 600 !!!)


Pas de date limite non plus. Je dois lire 12 livres de science-fiction. En bonus, je me mets au défi de lire un livre de Moorcock au minimum, puisque mon défi porte son nom !



C'est aussi cette année que j'ai fait mes premières critiques dans le cadre de partenariats avec Babelio et certaines maisons d'éditions ! J'ai donc reçu et commenté les oeuvres suivantes :


Now or never l'urgence d'agir- Edel Gött

Échec et maths- Anne Bonhomme

La belle et le marinier et autres contes du fleuve- Lucie Bisson

Janine Sutto Vivre avec le destin- Jean-François Lépine

L'an 2010 aura également été l'année des plus belles découvertes en littérature jeunesse ! En tout, j'ai lu 41 oeuvres de jeunesse, dont :

17 romans jeunesse

17 albums

1 bande dessinée

2 recueils de nouvelles

4 livres documentaires

En tout cette année, j'aurai lu 95 livres, dont 54 de littérature pour les adultes. En somme, une très belle année remplie de belles découvertes littéraires !

Espérons que 2011 sera une aussi belle année côté découvertes !

Menfou Carcajou- Partie 2 : La Baie du Nord

Éditeur : Leméac
Année d'édition : 1980
204 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Vers la fin du XVIIe siècle... L'expédition du chevalier de Troyes à la baie du Nord est imminente... Les Français veulent reprendre cette baie aux Anglais et Pierre Le Moyne d'Iberville a recours aux services de Menfou Carcajou et de ses amis, gentilshommes rompus à toutes les difficultés d'une telle équipée : il faut parcourir deux mille kilomètres à pied et en canot pour se battre contre un adversaire supérieur en nombre.Menfou est fait prisonnier. Six mois durant, il ronge son frein dans la cale du Churchill immobilisé par les glaces du nord. Perrine l'attendra-t-elle là-bas au loin, à Ville-Marie ?
À son retour, Menfou apprend que, pendant son absence, le marquis de Denonville est parti en campagne contre les Tsonnontouans. Qui pourra le retenir cette fois ?
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Mon commentaire :
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Superbe suite au premier volet qui se situait surtout à Ville-Marie. Je me rends compte que le premier volet servait surtout à mettre en place les personnages, l'intrigue et l'action principale. J'ai donc dévoré cette suite en moins de deux, alors que les coureurs des bois partent vers la Baie du Nord (aujourd'hui la Baie d'Hudson) en compagnie du chevalier de Troyes pour enlever les forteresses ainsi que le contrôle du commerce des fourrures des mains des anglais. On a aussi hâte de voir si effectivement, Perrine attendra le retour de son amour. Mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est que Suzanne Martel a inspiré son histoire de faits véridiques à partir des événements commentés dans le journal de bord du chevalier de Troyes. Un plaisir de lecture personnel que je regrette d'avoir déjà terminé, à peine entamé !
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C'était donc ma neuvième et dernière contribution au défi Décembre au Québec de Jules. Merci d'avoir créé ce beau défi !

jeudi 30 décembre 2010

Coups de coeurs 2010

Voici un bilan de mes coups de coeur de l'année, dans le désordre

Littérature pour adultes :

Littérature jeunesse :

Bonne année à tous et à toutes !!!!

mercredi 29 décembre 2010

Menfou Carcajou- Partie 1 : Ville-Marie

Éditeur : Leméac
Année d'édition : 1980
254 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Montréal au XVIIe siècle... Xavier Cormier de Villefoy, dit Menfou Carcajou depuis son enlèvement par les Tsonnontouans, est tenu pour le « mauvais garçon » de Ville-Marie par ses concitoyens.
À peine arrivé, ses frasques perturbent la cité et bouleversent la tranquille petite vie de ses quatre frères, les marchands de la rue Saint-Paul, et des mercières leurs voisines, les demoiselles Quesnel. Après six années passées en forêt, pourquoi Menfou est-il revenu en ville, et que vient-il y chercher ?
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Mon commentaire :
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Comme vous pouvez le voir, l'édition de Menfou Carcajou que j'ai lue est assez vieille pour que l'image de la page couverture soit totalement introuvable sur Internet. Heureusement, ce n'est pas parce qu'un livre a de l'âge qu'il n'est pas plaisant à lire !!!
J'avais lu quelque part il y a quelques années que Menfou Carcajou est la suite de Jeanne fille du Roy. Quand j'ai vu cela, j'ai évidemment pris le titre en note en espérant le lire le plus tôt possible. Car Jeanne fille du Roy est le roman que j'ai lu le plus grand nombre de fois sans me fatiguer.
Or, l'information était erronée. Menfou Carcajou n'est pas la suite de Jeanne fille du Roy. C'est seulement que les personnages du roman figurent dans Menfou Carcajou. N'empêche que c'était bon de retrouver mes chers Jeanne Châtel et Simon de Rouville, ainsi que leurs enfants devenus grands.
Dans cette première partie du roman, on fait la rencontre de Xavier, surnommé Menfou Carcajou par les Iroquois pour son caractère explosif. Après des années à vagabonder dans la forêt, Xavier revient dans la petite vie rangée de ses demi-frères marchands à Ville-Marie. Cette réapparition, à l'image de Menfou, est éclatante. Peu après son arrivée, Xavier est pris en plein flagrant délit. Il mangeait de la viande un vendredi ! C'est d'ailleurs ainsi que s'ouvre le roman : Menfou reçoit sa sentence pour avoir mangé de la viande un vendredi ! C'est fou ce que nous avons pu évoluer depuis ce temps-là...
Peu à peu, nous découvrons les moeurs des habitants de Montréal à l'époque de la colonisation. Nous faisons également une incursion dans le monde des coureurs des bois et dans celui des tribus amérindiennes. Bref, c'est tout à fait à l'image de Jeanne, fille du Roy ! Si ce n'est que la romance y prend une place beaucoup plus secondaire.
Le personnage de Menfou Carcajou est extrêmement attachant. Et son petit côté hors norme n'est pas pour me déplaire non plus ! J'ai très hâte de découvrir ce personnage plus en profondeur et de me plonger dans la suite qui constituera sans aucun doute le coeur de l'aventure.
Si l'époque de la colonisation de la Nouvelle-France et des coureurs des bois vous intéressent comme moi, vous ne serez pas du tout déçus par ce roman. La recherche de l'auteur sur l'époque est très poussée, sans être astreignante pour le lecteur. Et de grâce, ne vous arrêtez pas au fait que Suzanne Martel est considérée comme une auteure de littérature jeunesse ! La seule petite chose qui trahit cette classification de ses romans est son écriture fluide et sans fioritures.
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Huitième lecture dans le cadre du défi Décembre au Québec de Jules.

lundi 27 décembre 2010

Un dimanche à la piscine à Kigali

Éditions Boréal Compact
Année d'édition : 2002
284 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Bernard Valcourt est journaliste. Il a été témoin de la famine en Éthiopie. Il a vu la guerre au Liban. Il n'a plus rien à apprendre au sujet de l'horreur dont les hommes sont capables. Et c'est par désoeuvrement qu'il accepte, au début des années 90, de se rendre au Rwanda pour mettre sur pied un service de télévision.
Sa mission est un échec, mais il fait la connaissance de Gentille, une Hutue qui vit dans le corps de Tutsie. Valcourt en vient à aimer et la femme et le pays. Pourtant il s'était juré que cela ne lui arriverait plus jamais. Et, lui qui n'était plus qu'une terre stérile, il se sent enfin revivre.
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Mon commentaire :
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Encore une « claque sur la gueule » ! Décidément, le défi Décembre au Québec de Jules m'aura réservé de bien belles surprises ! J'avais l'intention de lire ce roman depuis longtemps, mais pour une raison quelconque son tour n'était pas venu avant aujourd'hui.
Il ne faut surtout pas s'attendre à une lecture facile. Si le résumé laisse entendre une belle histoire d'amour, les personnages du roman passent surtout au travers de nombreuses épreuves. On découvre toute l'horreur du génocide au Rwanda, en même temps qu'on découvre tout l'amour de ses habitants pour ce petit pays. On comprend aussi que les Rwandais n'ont pas été que les acteurs du génocide. Ils en ont surtout été les victimes. Victimes des grands dirigeants qui derrière leurs bureaux ont tiré des ficelles. Victimes des circonstances aussi : s'ils ne tuaient pas, ils étaient tués. Nombreux ont été ceux qui ont dû éliminer leurs amis, leur parenté. Quelle horreur indescriptible !
Avec justesse, Gil Courtemanche désigne le génocide du Rwanda comme un deuxième Holocauste où les assassins n'avaient pas pour tuer proprement leurs victimes.
Je vous suggère à la fois le film et le roman d'Un dimanche à la piscine à Kigali. Vous aurez parfois des hauts le coeur, vous aurez envie de pleurer, vous voudrez sûrement fermer le livre ou la télévision devant tant d'horreurs, mais vous en sortirez fiers d'être allés jusqu'au bout. Après tout, les Rwandais, eux, n'avaient pas la chance de fuir, n'est-ce-pas ? Nos souffrances sont tellement minimes comparées aux leurs. Et puis, quelle belle histoire d'amour !
*****
7ème contribution au défi Décembre au Québec de Jules et première participation au challenge Petit Bac d'Enna.
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samedi 25 décembre 2010

Nouveautés dans ma PAL

Voici en vrac les derniers livres qui ont fait leur apparition dans ma Pal depuis le début du mois de novembre :

Pour mon plaisir personnel :
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En partenariat avec Babelio : Pour ma future carrière d'enseignante :

Pour ma future bibliothèque de classe ( et aussi pour mon propre plaisir !) :



Pour mon stage en Afrique en mai :

mercredi 22 décembre 2010

Un cadavre de classe

Âge : 10-15 ans
Soulières éditeur
Collection Graffiti
1000 pages (pas vraiment, mais c'est pas important !)
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Résumé de l'éditeur (c'est-à-dire de Robert Soulières lui-même...) :
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Achetez ce roman tout de suite, ne payez rien avant d'être rendu à la caisse et ne le lisez que l'année prochaine !
Les jeunes sont comme ci ! Les jeunes sont comme ça ! Enfin, je ne vous apprends rien. Mais surtout, on entend sur tous les tons depuis des lustres : LES JEUNES NE LISENT PAS !
Eh bien, prouvez-leur le contraire en achetant (!) d'abord, ou en empruntant et en lisant ensuite, ce roman complètement ahurissant de 1000 pages ! Mille pages pleines de mots, de phrases, de suspense et d'humour.
1000 pages ! Oui, vous avez bien lu (c'est une façon de parler, car vous n'avez encore rien lu) : c'est à peine croyable, mais c'est suffisant pour leur clouer dé-fi-ni-ti-ve-ment le bec [...].
Et ça continue ainsi pendant deux pages. Eh oui ! La quatrième de couverture se poursuit à l'intérieur du livre... C'est tellement long, en fait, que je ne peux pas tout retranscrire ici, j'aurais l'impression de voler les droits d'auteur !
Maintenant, si vous voulez savoir de quoi parle ce roman (parler est un bien grand mot !), voyez plutôt cette critique de Martin Francoeur du Nouvelliste :
Un professeur de maths détesté par tout le personnel et par tous ses élèves est mystérieusement assassiné… dès le premier chapitre. L’inspecteur et son adjointe enquêtent, mais trop d’indices, c’est parfois comme pas assez. Un cadavre de classe, un roman policier complètement débridé, totalement fou, qui multiplie avec bonheur de nombreux clins d’oeil au lecteur.
Une lecture réjouissante.
« Du vrai bonbon ».
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Mon commentaire :
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Ce roman (peut-on l'appeler roman ?) est complètement ahurissant, comme le dit bien Robert Soulières lui-même. Lui-même l'appelle un roman policier, mais les entorses aux schéma narratif habituel sont tellement nombreuses et prennent tellement de place que le plus souvent, on ne sait plus du tout où on en est.
Mais qu'à cela ne tienne ! Vous rirez du ridicule du lire, des mauvais jeux de mots et de l'incongruence de ce roman. Peut-être qu'à la fin, vous ne rirez cependant plus, tellement on ne vous laisse pas une seconde de répit. Parfois, trop, c'est comme pas assez, comme le dit bien son inspecteur (pourtant Soulières lui-même n'a visiblement pas retenu la leçon... ou plus probablement, il a fait exprès pour ne pas en tenir compte).
Moi j'ai plutôt aimé lire ce roman, mais autant préciser que ce n'est pas pour tout le monde. Le ridicule qui frôle l'absurde, ça ne plaît pas à tout le monde. L'humour de Soulières est tout particulier. Vous n'avez sans doute jamais croisé quelqu'un comme lui. Et puis, malheureusement, je crains que cet humour soit incompris des jeunes à qui s'adresse ce roman. Mais il faut l'essayer pour le savoir !
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Un extrait :
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Mise en garde :
Ce roman ne contient pas de phosphate ni cholestérol ni matières grasses ni gags trop salée ni même l'ombre d'une trace de CFC ou de BPC.
De plus, ce roman n'a pas été testé auprès d'animaux et il a été imprimé sur du papier partiellement recyclé comme certains mots d'esprit d'ailleurs.
Les phrases de ce roman sont entièrement biodégradables et les dialogues ne présentent aucun danger pour l'environnement. Tenir hors de la portée des enfants de moins de six ans.
Ne pas avaler. Ne pas inhaler.
Piles vendues séparément.
Peut rétrécir au lavage.
Ce roman a été écrit sous pression : ne pas mettre dans l'eau chaude ni près des radiateurs, cuisinières ou autres sources de chaleur. Ne pas percer le livre ni le mettre au feu ni le conserver à des températures dépassant 50 C.
Ne pas se laisser influencer par les mauvaises critiques.
Garantie : 5 ans ou 50 000 lecteurs.
Ce livre ne colle pas, ne tache pas, ne laisse pas de cernes autour des yeux et peut se lire d'une seule traite si on veut. Si vous éprouvez des vomissements à la lecture de ce roman, cessez de lire et consultez un médecin.
Pour de plus amples informations, voyez le libraire ou le bibliothécaire de votre région.

lundi 20 décembre 2010

Janine Sutto : Vivre avec le destin

Quatrième de couverture :
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Le secret ! Quel mot pourrait mieux décrire la jalousie avec laquelle Janine Sutto a conservé pour elle-même, toute sa vie durant, les vraies émotions qui l'ont tourmentée ? Artiste au talent immense, cette femme, que son vieil associé Gilles Latulippe surnomme « Notre-Dame du Théâtre », a incarné les plus grands rôles féminins du théâtre classique et a contribué à la naissance de la télévision en langue française en Amérique ; ses rôles comiques ont attiré les foules. Mais jamais, pendant plus de soixante-dix ans de vie publique, elle ne s'est livrée vraiment. Petite fille déracinée à l'âge de neuf ans de son bonheur parisien, Janine Sutto représente à elle seule toute la renaissance culturelle qui a abouti à la richesse créative du Québec d'aujourd'hui. Pour la première fois, à près de quatre-vingt-dix ans, elle a accepté de lever le rideau sur sa vie riche et tourmentée.
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Mon commentaire :
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Lorsque Babelio m'a proposé ce partenariat pour la toute nouvelle biographie de Janine Sutto écrite par son beau-fils, j'ai longuement hésité. La biographie est un genre littéraire qui me transporte rarement, et le théâtre québécois, domaine de prédilection de Madame Sutto, m'est très peu familier, surtout à l'époque où elle a commencé à exercer son métier. J'avais donc peur de m'ennuyer parce que je ne connaissais ni les pièces de théâtre, ni les autres comédiens. Ce qui m'a fait céder, en fait, c'est que ma mère souhaitait fortement avoir un exemplaire gratuit de cette biographie !
Je me suis donc embarquée dans cette lecture avec beaucoup d'a priori. D'un sens, je ne me suis pas trompée : les citations de comédiens et de pièces de théâtre sont très nombreuses. Mais comment faire autrement lorsqu'on parle de Janine Sutto, cette femme qui a incarné de multiples personnages de radio, de télévision et de théâtre pendant plus de soixante-dix ans ? Par contre, on aborde aussi sa vie, sa vie qu'elle a toujours cachée du public. Ses relations amoureuses, sa fille trisomique, ses voyages, sa relation en dents de scie avec sa fille Mireille Deyglun, sa capacité incroyable à gérer son temps ou sa capacité à toujours être présente pour ses amis. Ce côté de la biographie m'a beaucoup plus inspirée, de même que la lecture que l'on pouvait faire de l'histoire du Québec au travers de l'histoire personnelle de Janine Sutto.
En résumé, donc, si par moments j'étais un peu lassée par les longues descriptions de pièces de théâtre, mon expérience globale de la lecture de cette biographie m'a été bien agréable.
Merci à Babelio de la proposition et à la maison Libre Expression pour cet envoi.
Sixième contribution au défi Décembre au Québec de Jules !
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dimanche 19 décembre 2010

Challenge Petit Bac


Encore un challenge auquel je n'ai su résister ! J'avais décider de ne pas m'inscrire, mais en voyant presque toute la blogosphère s'inscrire, j'étais trop jalouse ! À ce rythme-là, je ne pourrai bientôt plus tenir mes engagements !

Voici donc les règles, concoctées par Enna :

Le principe du Challenge Petit BAC 2011 est le suivant : choisir des romans ayant dans leurs titres un mot correspondant aux différentes rubriques du "Petit BAC". Je vous propose les rubriques suivantes :

Prénom (fille ou garçon) Lieu géographique (ville, pays, continent...) Métier Animal Végétal (plante, fleur, fruit, légume...) Objet Sport / Loisir

7 rubriques, 7 romans... Pas trop contraignant n'est-ce pas?

(Cela dit, si ce n'est pas assez contraignant pour vous, vous pouvez aussi séparer certaines rubriques, ou même vous imposer en plus la même lettre de l'alphabet pour chaque livre... ;-) Vous faites comme vous voulez!

Le challenge que je propose est donc la version la plus simple, avec (au moins) un an pour l'accomplir à compter du 1er janvier 2011.

Voici donc mes choix pour ce challenge :

Prénom : Le journal d'Aurélie Laflamme, de India Desjardins (LAL)
Lieu géographique : Un dimanche à la piscine de Kigali, de Gil Courtemanche (PAL)
Métier : L'infirmière - Henry Denker (PAL)
Animal : Chevaux des dunes- Le trésor de l'acadien- Viateur Lefrançois (PAL)
Végétal : Racines - Alex Haley (PAL)
Objet : Cinq semaines en ballon- Jules Verne (LAL)
Sport / Loisir : Le joueur d'échecs- Stefan Zweig (PAL)

Challenge terminé le 13 septembre 2011 !

Dernière modification le 13 septembre 2011

dimanche 12 décembre 2010

Comme une peau de chagrin

Âge : 10-15 ans
Éditeur : La courte échelle
Collection : Roman +
151 pages
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Résumé de l'éditeur :

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À quinze ans, Frédérique et Gabrielle sont comme deux soeurs. Elles se connaissent depuis toujours ! Premiers pas, premières classes... elles ont toujours tout fait ensemble ! Comme chaque printemps, toutes deux s'apprêtent à réaliser leur nouvelle bande dessinée. Mais cette fois, les choses seront différentes.
Alors que l'une vit son premier amour, l'autre souffre d'un mal étrange. Un mal de l'âme qui la ronge, lui défendant de nourrir son corps qui s'amenuise au fur et à mesure que sa volonté devient de fer. Comme une petite peau de chagrin, ira-t-elle jusqu'à disparaître complètement ?
Une histoire émouvante, teintée d'une pointe d'humour, mais surtout remplie d'espoir et d'appétit de vivre.
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Mon commentaire :
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Je me rappelle avoir vu plusieurs filles de mon âge lire ce roman de Sonia Sarfati alors que j'étais adolescente, mais pour une raison ou pour une autre, je n'ai jamais été tentée d'aller voir de quoi il parlait. Il faut dire que la couverture de l'ancienne édition était loin d'être aussi explicite que celle-ci ! Ce titre a donc passé des années à moisir dans ma liste de livres à lire. Ce n'est que le hasard qui l'en a fait sortir récemment.
Mais quel heureux hasard ! Je suis triste de ne pas l'avoir lu plus tôt. J'aurais pu le faire lire à mon amie qui souffrait elle aussi d'anorexie mentale. Elle aurait tellement pu s'identifier au personnage de Frédérique !
J'ai trouvé que l'histoire de Frédérique et de Gabrielle n'avait absolument rien de caricatural, contrairement à ce que l'on peut habituellement voir ou lire sur l'anorexie. Les faits observables sont là, bien sûr, mais on a l'occasion de voir ce qui se passe dans la tête d'une personne souffrant d'anorexie mentale, de voir quel débat elles mènent chaque jour pour lutter contre leur petite voix intérieure.
Je recommande cette lecture émouvante sans hésitation à toutes les adolescentes, qu'elles aient des tendances anorexiques ou non. Si elle était faite par toutes les adolescentes, elle ferait sans doute un beau travail de prévention.
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Extrait :
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Moi, semblable à cette peau de chagrin... tu sais, comme dans ce roman de Balzac que j'ai tant aimé. Cette peau se rétrécit au fur et à mesure qu'elle donne LE pouvoir à celui qui la possède. Ou, dans mon cas, à celle qui la porte. Jusqu'au jour où elle disparaît, cette peau de chagrin. Où elle disparaît complètement, entraînant dans la mort celui qu'elle a rendu si puissant.Mais où est-il, aujourd'hui, ce sentiment de toute-puissance que j'ai éprouvé pendant... combien de temps au juste ? Six mois ? Sept mois ? Un an ? Il me semble très loin ce moment.
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Lu dans le cadre du défi Décembre au Québec de Jules

vendredi 10 décembre 2010

La petite fille qui aimait trop les allumettes

Quatrième de couverture :
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Nous avons dû prendre l'univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l'aube papa rendit l'âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l'écorce, ses décrets si subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l'étage d'où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c'était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. À peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir.
Ainsi débute ce récit impossible à raconter, à la fois désopilant et grandiose, plein de surprises et d'enchantements, porté de bout en bout par une langue tout ensemble farfelue et éclatante. Ce qui prouve bien deux choses, si besoin était : à savoir que la littérature est d'abord une fête du langage, et que Gaétan Soucy occupe dans nos lettres une place aussi unique qu'incontestable.
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Mon résumé :
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Un matin, deux adolescents vivant loin de toute civilisation (ou du moins le croient-ils) et de toute modernité retrouvent leur père pendu. Commence alors pour eux un drame. Que faire lorsqu'on se retrouve seuls au monde, qu'on a perdu tous nos repères et qu'on ne connaît rien du monde ? L'un des deux enfants va devenir comme fou. L'autre va nous livrer son testament, où l'on va découvrir pas à pas la bizarrerie de son existence au travers de son langage imagé et hors du commun. Le lecteur doit faire de réels efforts pour lire entre les lignes, et ce n'est que vers la fin qu'il saisira l'ampleur de l'horreur vécue par cette petite fille qui se croit garçon.
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Mon commentaire :
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Je n'en dis pas plus sur l'histoire puisque j'en ai déjà trop dit. La lecture de ce roman a été pour moi comme une claque sur la gueule (ou comme les horions comme dirait la petite fille qui aimait trop les allumettes) ! Au début de l'histoire, on a l'impression de nager dans le fantastique, dans un monde différent du nôtre, à la limite du conte. Puis, à mesure que l'on lit le testament qu'est ce roman, on découvre avec stupeur que nous sommes bel et bien dans ce monde que nous connaissons tous. Seulement, la petite-fille nous décrit le monde tel qu'elle le voit, tel que nous le verrions sans doute si comme elle nous avions vécu hors de toute civilisation dans une famille éclatée où des drames se sont produits alors que la petite fille était encore jeune.
Ce n'est pas un livre qui se lit facilement. D'abord, le langage de la petite-fille n'a pas grand chose à voir avec celui que nous entendons à tous les jours. Puis, sa façon de voir les choses est, comme je l'ai déjà souligné, différente, de sorte que nous devons faire des efforts d'interprétation pour saisir où elle veut en venir. C'est toutefois volontaire de la part de l'auteur, car on est complètement saisis lorsque l'on comprend finalement de quoi parle la petite fille.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, même si j'ai souvent dû reposer le livre au bout de quelques pages. Il ne faut pas se le cacher, cette lecture demande un effort de concentration. Mais ces efforts que vous aurez donnés en valent la peine, car ils vous réservent des surprises !
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Lu dans le cadre du défi Décembre au Québec de Jules

jeudi 9 décembre 2010

Pétunia princesse des pets

Résumé de l'éditeur :
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Pétunia était une vraie princesse. Elle avait appris à rester toujours digne, sage et polie. Même quand elle mourait d'envie de pouffer ou de se gratter le nez ! Mais voici qu'un soir, après le souper, la parfaite petite princesse péta.
Cette histoire pleine de rires et de sagesse, merveilleusement racontée par Dominique Demers et sa complice en images Catherine Lepage, provoque un plaisir tout à fait... contagieux !
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Mon commentaire :
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Une histoire de Dominique Demers publié par Dominique et compagnie et illustrée par Catherine Lepage, ça ne pouvait tout simplement pas ne pas être délicieux. Aucune surprise: j'ai adoré ! Dominique Demers est une valeur sûre, peu importe si vous lisez un de ses albums, un de ses romans jeunesse ou un de ses romans pour les adultes. Vous pouvez tout simplement pas vous tromper.
L'histoire de la princesse Pétunia est hilarante. La pauvre petite fille parfaite qui se met à péter, et ce, de façon bruyante et odorante dans les circonstances les plus gênantes ! Ses parents le Roi et la Reine vont bien tenter de faire appel à toutes sortes d'experts, mais personne ne parviendra à guérir la princesse Pétunia. Jusqu'à ce qu'arrive un jeune garçon qui dit posséder la recette miracle : laisser la princesse Pétunia s'éclater et avoir du plaisir !
Derrière une situation comique qui fera s'esclaffer les enfants se cache donc une bien belle morale : laissez donc vos enfants respirer un peu ! Ils ont pas besoin d'être parfaits en tout et de faire trente-six mille cours, ils sont des ENFANTS ! On peut donc dire que cet album s'adresse autant à certains parents qu'à leurs enfants !

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Autres livres de Dominique Demers que j'ai lus :*
Série Mademoiselle Charlotte :

Série Marie-Lune :
Un hiver de tourmente

Autres :
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Lu dans le cadre du défi Décembre au Québec de Jules

Les textes littéraires à l'école

Résumé de l'éditeur :
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Quel est le rôle des textes littéraires à l'école primaire et au début du secondaire ? Comment évolue l'enseignement de la lecture ? Comment aborder les différents genres littéraires tels que le conte, la légende, le mythe, l'album, le roman, la biographie, la nouvelle, la fable, la poésie et la bande dessinée ? Comment exploiter des textes littéraires en classe ? Cet ouvrage propose: des activités concrètes de lecture thématique et d'écriture, des prolongements et des cercles de lecture, des grilles d'évaluation pratiques. Il s'adresse aux enseignants et futurs enseignants du primaire et du début du secondaire.
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Mon commentaire :
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J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre ! Les textes littéraires l'école est sans nul doute une référence que toutes les enseignants du primaire et du secondaire doivent posséder. D'innombrables activités nous sont données pour donner le goût de la lecture à nos élèves, des tonnes de suggestions de romans, de nouvelles, de contes, de légendes, de recueils de poésie nous sont proposées, on nous dit comment faire la distinction entre les livres de qualité et ceux qui ne le sont pas, et encore mille autres choses utiles ! Je l'ai lu d'une couverture à l'autre pour mon cours de didactique de la littérature, mais je l'aurais sans doute lu au complet de toute façon tant il est intéressant. J'ai beaucoup appris, et ma motivation à enseigner la lecture s'en trouve décuplée ! Jocelyne Giasson est une référence incomparable au Québec lorsque vient le temps de parler de lecture, d'écriture ou de littérature. Je suis d'ailleurs aussi en train de lire La lecture de la théorie à la pratique de la même auteure qui retrace dans les détails de quelles façons on peut apprendre aux élèves à lire et à écrire. Les livres de Jocelyne Giasson sont intéressants et simples à comprendre. Ils vont à l'essentiel. On a jamais l'impression de lire du superflu. Enseignants et enseignantes ou futurs enseignants et enseignantes, procurez-vous Les textes littéraires à l'école dans les plus brefs délais !
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J'ai hésité avant d'inclure cette lecture comme contribution au Décembre au Québec de Jules, mais comme je me rends compte que je n'aurai probablement pas le temps d'apporter énormément de contributions d'ici la fin du mois, j'ai décidé de l'inscrire. Après tout, même s'il ne s'agit pas d'un texte littéraire, ça parle précisément de cela, et puis, Jocelyne Giasson est bel et bien une Québécoise !

mercredi 1 décembre 2010

La belle et le marinier et autres contes du fleuve

Résumé de l'éditeur :
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Les histoires de Lucie Bisson nous emmènent sur les rives du Saint-Laurent, mais elles nous entraînent aussi parfois au delà, dans l'arrière pays, là où les eaux bénites ou puisées à même le ruisseau avant que le soleil de Pâques ne vienne s'imposer à la nuit !
Ce sont des histoires de courage ou d'invraisemblance, mais avant tout ces récits de son cru qu'elle offre en hommage à tous ces gens de ses souvenances, à tous ces lieux de son enfance et à tous ces patois délicieux qui viennent parfois si joliment les endimancher.
L'auteure raconte son amour du fleuve, un fleuve magnifique imprégné du vécu des gens qui y ont laissé des mémoires. Un fleuve habillé par le temps qui a su peaufiner une toile de maître où l'humeur du jour va patauger.
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Mon résumé du premier conte qui compose le livre :
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La gigue à Pomerleau : Pomerleau est fou amoureux de la belle Eugénie, fille du couturier du roi. Pour tenter de la séduire, il a décidé de se rendre au concours de gigue de Noël. Or, il y a un problème. Pomerleau est un bien piètre danseur, car il a deux pieds gauches ! En désespoir de cause, il se rend chez une sorcière vivant au-delà de la baie dans une forêt reculée. Mais cette expédition n'est pas sans risque : il doit passer sur le fleuve à peine gelée, et marcher dans la forêt pendant la nuit. Et qui sait ce que la vieille sorcière va lui demander en échange de son aide ? On la dit pire que le diable, alors cette randonnée ne sera sans doute pas sans conséquences ! Mais Pomerleau est vraiment prêt à tout pour séduire la belle Eugénie.
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Mon commentaire :
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J'avais bien l'intention de résumer chacun des contes qui compose ce beau recueil de Lucie Bisson, mais j'ai abandonné l'idée en cours de route quand je me suis aperçu qu'il était très difficile de les résumer sans en raconter l'histoire au complet ! Je vous laisse donc le bonheur de découvrir ces contes du fleuve, ou plutôt ces légendes sur le Saint-Laurent.
Le livre est accompagné d'un CD où trois des sept contes sont racontés par l'auteure elle-même. J'ai adoré l'expérience. Le ton avec laquelle elle lit ses histoires, les patois des québécois, la musique traditionnelle et ces endroits que l'on connaît bien confère au tout une atmosphère joyeuse et intense qui m'ont rappelé mon enfance, et sans que je sache trop pourquoi, Noël. J'ADORE ce genre d'histoires et j'en aurais écouté des centaines comme cela si j'avais pu. Une belle découverte que cette auteure ! Je compte bien la découvrir plus en profondeur ! On se rejoint parfaitement sur notre amour du fleuve, de la Gaspésie et de la Côte-Nord ! Dans ses contes, j'avais l'impression de sentir la mer et de sentir le vent dans mes cheveux. Je vous recommande donc l'expérience sans hésitation, et surtout si vous êtes vous aussi Québécois. Quel beau livre pour inaugurer le challenge Décembre au Québec de Jules !
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Mille merci à Babelio qui m'a permis de recevoir ce livre CD dans le cadre de l'opération Masse Critique Québec et à Planète rebelle, qui malgré son retard, m'a fait un bien beau cadeau !
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vendredi 26 novembre 2010

Deux nouveaux challenges... dans la même journée !

Je n'ai jamais su quand m'arrêter, et ça ne changera pas de sitôt ! Je me suis inscrite à deux nouveaux challenges, et ce, dans la même journée ! Heureusement que les deux n'ont pas de date limite ! Et en plus, il n'y a pas de nombre de livres précis à lire, donc je n'avais aucune raison de ne pas m'inscrire, n'est-ce pas ??????


J'ai donc succombé au Challenge Alexandre Dumas d'Ankya...




... Et au challenge Agatha Christie de George !
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Les goûters philo : prendre son temps, perdre son temps

Âge : Dès 8-9 ans
Éditions Milan Jeunesse, 2000
Collection les Goûters Philo
37 pages
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Résumé de l'éditeur :
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« Temps libre ». Voilà une drôle d'expression ! Ça veut dire que le reste du temps est du temps « pas libre », du temps prison, du temps enfermé, du temps en cage ? Oui, sans doute, sinon on ne dirait pas « temps libre ».
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Mon commentaire :
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Plus je lis de livres de cette collection et plus je les aime. Bien sûr, la structure devient un peu répétitive quand on en lit plusieurs, mais je trippe littéralement sur la façon qu'ont les deux auteures de rendre des sujets terriblement abstraits aussi formidablement compréhensibles ! Dans Prendre son temps, perdre son temps, les auteurs abordent entre autres la contradiction entre cette tendance qu'ont les gens de dire «prends ton temps» en même temps qu'ils essaient de tout faire le plus rapidement possible. On parle aussi l'importance de s'arrêter et de rêver pour faire des projets, se bâtir un avenir, et ce, même si «le temps, c'est de l'argent ».
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Quelques extraits :
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Le rêve, ça donne envie du futur. Mais ça ne suffit pas. Ne faire que rêver, ce serait comme mettre de l'essence dans une voiture et ne jamais appuyer sur l'accélérateur pour qu'elle avance !
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Ce que l'on vit, ce n'est pas le temps.Ce que l'on vit, c'est la manière dont on remplit le temps qui passe.
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On a vraiment intérêt à construire un passé qu'on va aimer !

Charlie le fantôme


Âge : Dès 7 ans
Éditions Bayard jeunesse,
41 pages
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Résumé de l'éditeur :
*Charlie, le libraire, est follement amoureux de Sophie, la jolie institutrice. Mais comment le lui dire ? Dès qu'elle entre dans sa boutique, Charlie le timide perd tous ses moyens. Un matin, il est renversé par une voiture. Le voilà devenu fantôme, condamné à errer dans le chagrin tant qu'il n'aura pas avoué son secret à Sophie. Charlie le fantôme sera-t-il plus téméraire que Charlie le libraire ?
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Mon commentaire :
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Les petits magazines J'aime lire me font de l'oeil depuis quelques mois. Je me rappelle les avoir vu durant toute mon enfance, un peu partout, sans pourtant jamais en avoir ouvert un. J'étais extrêmement curieuse de découvrir le type d'histoire que l'on retrouvait à l'intérieur. Aussi, hier, lorsque j'ai eu un petit vingt minutes de pause lors de mon travail d'équipe à la didacthèque, j'en ai pigé un au hasard et je l'ai lu. Charlie le fantôme est l'histoire qui se retrouvait à l'intérieur du numéro que j'avais pigé.
J'ai beaucoup aimé l'humour et le petit côté mignon de l'histoire. C'est le genre d'histoires que j'aurais adoré étant petite. Je n'y ai pas retrouvé de qualité pédagogiques flagrantes comme ce fût le cas de la plupart des livres jeunesse que j'ai lus dernièrement, mais c'est sans aucun doute le genre de petite histoire courte qui plaît aux enfants et qui leur donne l'impression de lire sans contraintes.
En somme, Charlie le fantôme et les magazines J'aime lire ont été une belle découverte ! Je compte donc explorer plus à fond les histoire publiées dans ces derniers.

Jérémie et Mme Ming

Dès trois ans
Annick Press, 1990
24 pages
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Résumé de Livres ouverts :
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À chaque activité qu'elle entreprend, Mme Ming est interrompue par le petit Jérémie qui se plaint de ne pas arriver à s'endormir. Lorsqu'elle lui demande pourquoi, Jérémie répond tour à tour qu'il est dérangé par ses livres qui racontent des histoires, les souliers qui dansent de la claquette, ses animaux en peluche qui prennent le thé, etc. Le texte utilise une structure répétitive rassurante dans laquelle Mme Ming, sans se départir de sa patience, ordonne aux choses de reprendre leur place et de laisser Jérémie tranquille. En finale, Mme Ming, étonnée de ne plus être dérangée, décide d'aller voir dans la chambre de Jérémie... Les multiples raisons imaginées par Jérémie pour ne pas dormir ne manquent pas de charme. Le personnage énigmatique de Mme Ming, qui a des activités aussi variées qu'originales, suscite la curiosité. Les illustrations expressives tout en rondeur de Mireille Levert offrent un beau plaisir de fantaisie. Lire aussi, dans le même univers littéraire, Une journée avec Jérémie et Mme Ming et Dormez bien, Mme Ming.
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Mon commentaire :
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Un mignon petit album idéal pour lire aux enfants avant d'aller se coucher (en précisant toutefois qu'ils n'ont pas besoin de faire comme Jérémie !). La structure répétitive du récit plaira aux enfants et ils voudront sans doute au bout de quelques lectures « lire » le livre eux-mêmes.
J'ai beaucoup aimé les illustrations de Mireille Levert, toutes douces et pleines de magnifiques courbes. Ça m'a un peu fait penser aux peintures de Bottero (mais dans une version plus enfantine), que j'avais adoré lorsque j'ai vu son exposition à Québec en 2007.

Tous les enfants du monde comment vivent-ils ?

Éditions de la Martinière Jeunesse, 2008
Collection Raconte-moi encore
155 pages

Résumé de l'éditeur :

Aller à l'école, se soigner, se nourrir, avoir du temps pour jouer ou grandir : tous les enfants ont les mêmes droits, mais ces droits ne sont pas partout respectés. Naître dans une maternité moderne où à des kilomètres du premier dispensaire, habiter dans une ville de plus de 10 millions d'habitants ou dans un village isolé, aller à l'école ou travailler : les conditions de vie des enfants sont extrêmement diverses. Pour certains, les progrès sont acquis, alors que pour d'autres, ce sont encore des objectifs lointains.

Mon commentaire :

Ce livre m'a totalement emportée, captivée et émue. On sait tous que les enfants n'ont pas tous les mêmes conditions de vie partout. Mais de voir ces différences en images (époustouflantes, par ailleurs), c'est une chose différente.
Voici d'ailleurs quelques-unes des images qui composent ce livre :

Certains enfants vivent dans des mégapoles


Il y a des enfants qui travaillent, comme ces petites Vietnamiennes qui sont de corvée d'eauIl y a des enfants qui font la guerre
D'autres qui doivent passer à travers des rites de passage vers l'age adulte (ici, des jeunes femmes qui font être excisées)
D'autres qui doivent aller à l'école dehors malgré le froid.
Ce livre est idéal pour conscientiser nos enfants au fait qu'ils sont extrêmement chanceux et choyés. J'ai été émue par plusieurs de ces photos, et les textes sont aussi très intéressants et informatifs. J'ai beaucoup appris, malgré le fait que ce livre soit destiné aux enfants, et certaines des statistiques m'ont mises hors de moi.
Un livre que je recommande à tous, jeunes et moins jeunes !

D'autres vivent au milieu du désert, presque sans ressources

dimanche 21 novembre 2010

Les goûters philo : La vie et la mort


Âge : Dès 8-9 ans
Éditions Milan jeunesse, 2000
Collection les Goûters philo
39 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Les " Goûters Philo " aident les enfants à réfléchir sur les questions qu'ils se posent. Toute une série de livres clairs, directs et drôles pour éveiller aux idées.
Le caillou ne meurt pas, parce qu'il ne change pas. Il ne meurt pas, parce qu'il ne vit pas. Tout ce qui change, tout ce qui grandit, tout ce qui pousse meurt. C'est drôle à dire, mais nous mourrons parce que nous vivons.
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Mon commentaire :
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Aucun doute possible : cette collection est un trésor pédagogique à chérir ! J'ai beau ne pas être parent encore, je pense bien que la plupart des parents ce sont demandés un jour comment on devait aborder la mort avec les jeunes enfants. Comment expliquer ce qu'est une âme ? Ce qui se passe après la mort ? Et d'abord et avant tout, pourquoi les personnes meurent ? Ici, les parents et les enseignants trouveront des réponses claires, nettes et précises aux questions que se posent les enfants.
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Quelques extraits :
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Les champignons sont des êtres vivants : ils se nourissent, ils font d'autres champignons. Quand ils sont arrachés de la terre pour être mangés, c'est vrai qu'ils meurent. Mais David et Marie ne sont pas des criminels : ils ont besoin de manger pour vivre, tout simplement.Tous les êtres vivants se nourrissent d'autres êtres vivants.C'est-à-dire les tuent. C'est le cycle de la vie.
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Quelquefois, l'homme oublie que toutes les vies ont une valeur. Comme il est plus intelligent que les autres êtres vivants, comme il se sent très fort, très puissant, il lui arrive de faire n'importe quoi avec la vie. Il pense que toutes les vies lui appartiennent. Il oublie qu'il ne vit pas au-dessus des autres vie, mais avec elles, au milieu d'elles, grâce à elles.
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Donc, finalement, ce n'est pas la mort qui fait peur. Ce qui fait peur, c'est de continuer à vivre séparé des gens qu'on aime.
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En fait, toutes les vies ont une valeur. Simplement, pas la même valeur pour tout le monde, et c'est bien là le problème.
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La vraie question, c'est « Comment vivre ?» et non pas « Pourquoi est-ce qu'on meurt ?»
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Pour avoir envie de réussir sa vie, il faut se rappeler qu'elle ne durera pas toujours.

Les goûters philo : Libre et pas libre

Âge : Dès 8-9 ans
Éditions Milan jeunesse, 2001
39 pages
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Nous pouvons refuser les contraintes, les obligations, nous pouvons être obsédés par la liberté, ne penser qu'à garder notre liberté, à en avoir le plus possible. Mais nous pouvons aussi l'utiliser pour faire des choix qui nous font découvrir des plaisirs, des joies, des gens... Et alors la liberté devient un moyen, un moyen de construire notre bonheur, un bonheur dont nous sommes responsables.
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Mon commentaire :
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Attention, coup de coeur ! Il y a longtemps déjà que j'avais très envie de découvrir la philosophie pour les enfants, alors lorsque je les ai vu à côté de ma table de travail à la bibliothèque, j'ai sauté sur l'occasion d'en emprunter quelques-uns ! J'ai commencé par celui sur la liberté, parce que j'étais très curieuse de voir comment on pouvait expliquer aux enfants un concept aussi abstrait que la liberté. Les auteurs ont trouvé le moyen de rendre le tout extrêmement concret par le biais de mise en situation comiques et de petites bandes dessinées. J'ai littéralement craqué pour ce livre, et je suis très enthousiaste de ma découverte de cette collection de mini-livres, car elle répond avec beaucoup de pertinence aux questions que se posent bien des enfants telles que « qu'est-ce que la liberté ? La responsabilité ?», « Pourquoi ne puis-je pas choisir l'heure à laquelle je vais me coucher ? » « Comment puis-je savoir que je fais un choix libre ? », «Pourquoi ne puis-je pas être entièrement libre ? », etc.
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Quelques extraits :
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Un exemple avec la mise en situation :
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« J'ai envie de me coucher à minuit tous les soirs; je ne veux manger que des trucs sucrés; je veux regarder la télévision toute la journée; je ne veux pas mettre mes protections quand je fais du roller; je veux m'asseoir devant dans la voiture et ne pas mettre ma ceinture de sécurité...
On a tous envie d'être libres et de faire tout cela quand on est enfant. Et encore plein d'autres choses ! Mais on ne sait pas forcément que, quand on grandit, le corps a besoin de plus de sommeil; qu'en ne mangeant que du sucré, on prend des risques pour sa santé; que, quand la voiture freine brusquement, on peut se fracasser la tête quand on a pas de ceinture...
Pour prendre des décisions librement on a besoin de vraiment comprendre les conséquences de ses choix. » p.22
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Quelques explications qui suivent certaines mises en situation :
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«Ce n'est pas parce qu'on obéit à des lois ou à des ordres qu'on est pas libres. On peut obéir librement ». p.24
«Quand un acte est libre, il a plus de valeur pour nous et pour les autres qu'un acte forcé. » p.26
«La seule raison d'accepter de diminuer sa liberté, c'est pour la liberté des autres. Sinon, pas question .» p.34
«Certaines décisions peuvent diminuer notre liberté future, quelquefois la tuer. » p.36 (En donnant l'exemple de la décision de prendre de la drogue).