samedi 27 mai 2017

Dans une classe à part - histoires de profs inspirants

Éditions : La Presse, 2016
205 pages

Quatrième de couverture :

Mylène Moisan sait raconter les histoires méconnues des héros du quotidien. Les profs sont de ceux-là. Elle présente ici six enseignants inspirants qui font la différence dans la vie de leurs élèves. Des femmes et des hommes pour qui enseigner, c'est provoquer des étincelles.

Mylène Moisan nous conduit entre autres à la rencontre de Madame Mireille qui travaille avec de jeunes autistes, qui se démène avec fougue là où d'autres auraient depuis longtemps baissé les bras. Elle nous livre aussi l'histoire de Madame Caroline qui accorde autant d'importance à ce que les enfants vivent à la maison que dans sa classe. Elle fait une incursion dans une école secondaire d'un des quartiers les plus défavorisés de Montréal, où Wilfin et Nathalie se dévouent à leurs étudiants des quatre coins du globe. 

Tisser un lien avec un enseignant inspirant est un hasard du destin qui peut infléchir une vie et colorer une personnalité. Dans une classe à part raconte quelques-uns de ces petits miracles qui se produisent chaque année dans nos écoles.

Mon commentaire :

Lu il y a un bout de temps déjà, je retiens de ce livre le réconfort qu'il m'a donné. Celui de découvrir que, oui, il y a des enseignants passionnés. Le train-train quotidien et les exigences démesurées viennent à bout de bien des passions, mais il y en a plusieurs dont la flamme est bien vivante. Mylène Moisan nous fait le portrait de quelques-uns de ces milieux, des histoires, qui, après tout, sont celles de plusieurs autres enseignants.

Je retiens aussi l'inspiration que ce livre m'a donné et le rappel qu'il m'a donné que ce que je fais est important.

Les récits viennent de milieux différents : primaire, secondaire, classes adaptées, ancien temps, etc. Ce que j'ai aussi beaucoup apprécié. Dommage qu'il n'y ait pas de récit d'orthopédagogues ! J'aurais bien aimé avoir une occasion de me rappeler que ce que je fais aussi peut faire une différence. Un jour, peut-être !

Pas de panique, Marcel!

Âge : à partir de 8 ans environ
Éditions : Pierre Tisseyre, 1993
Collection : Papillon
136 pages

Quatrième de couverture :

Marcel, le professeur de cinquième année, est la hantise de Benoît depuis toujours. Il faut dire que le Marcel en question à une voix spectaculaire et qu'il s'en sert plus souvent qu'à son tour. Il faut dire aussi que les colères qu'il pique sont aussi subites que fracassantes. Benjamin, le grand copain de Benoît, a beau répéter qu'au fond, Marcel n'est pas aussi terrible que ça, il n'y a rien à faire. Benoît est convaincu que, s'il se trouve dans la classe de ce professeur hurleur, il y laissera sa peau.

Voici venu le jour J, l'heure H, le moment de vérité : la rentrée scolaire. Benoît sera-t-il un élève de Marcel et, si oui, survivra-t-il à cet affreux cauchemar ?

Mon commentaire :
 
Sûrement parce que cette auteure était l'une de mes préférées étant petite, il est toujours gagnant pour moi de relire Hélène Gagnier. Encore aujourd'hui, en tant qu'adulte, je trouve que, en tant qu'auteure jeunesse, elle avait beaucoup de talent.
 
Dans Pas de panique, Marcel! on découvre l'histoire d'un jeune garçon de cinquième année qui a peur de son enseignant, qui crie tout le temps et qui a des sautes d'humeur impressionnante. Pourtant très petit, cet enseignant a une voix qui porte et absolument hors de l'ordinaire.
 
On découvre, petit à petit, que sous cet aspect impressionnant se cache un enseignant meurtri, qui n'a pas la vie facile à la maison. Benoît le découvre, bien entendu, et arrive à mieux gérer ses conflits avec Marcel.
 
Une très belle histoire, parfois drôle, parfois triste, avec une très belle morale pour le jeune lecteur : ne pas se fier aux apparences.

Prête-moi ta vie

Titre original : Deceptions
Mon édition : France Loisirs, 1984
469 pages

Deuxième de couverture :
 
Stéphanie et Sabrina sont de vraies jumelles : d'une semblable et égale beauté, mais très différentes de caractère. Stéphanie s'est installée dans une vie tranquille dans une petite ville des Etats-Unis, avec son mari, un biologiste, et ses deux enfants.
 
Sabrina a épousé un marquis, dont elle a divorcé, a ouvert une boutique d'antiquités à Londres et s'est emportée dans le tourbillon de la jet-set internationale.
 
Mais Stéphanie commence à remettre son mariage en question et Sabrina se demande si la vie ne vaut pas mieux qu'une succession d'amants, de cocktails et de réceptions.
 
Au cours dun voyage qu'elles font toutes deux en Chine, Stéphanie persuade Sabrina de rejouer le jeu qui les occupait souvent, enfants : changer d'identité, juste pour une semaine.
 
Et le jeu devient réalité. Chacune se glisse sans effort dans la vie de l'autre. Mais peut-on jouer sans risque avec le sort et l'amour des siens, avec soi-même ?
 
Un roman d'une étonnante richesse où le romanesque des situations recèle les plus profondes vérités.
 
Mon commentaire :  
 
Quand j'ai ressorti ce livre des boules à mites (presque littéralement, il était au fond d'une boîte dans le garde-robe de cèdre), je me suis dit : «voilà un livre qui va bien avec la collection d'anciens Harlequin de maman». Je ne voulais pas le lire, mais, pour moi, jeter ou donner un livre que je n'ai pas lu relève presque du crime. Je l'ai donc laissé dans ma bibliothèque, aussi bien caché que possible, car, en plus d'avoir un titre très cul-cul, la couverture était hideuse.
 
Et bien, des années plus tard, je me décide enfin à le lire pour faire de la place dans ma bibliothèque. Et (oh, surprise !) j'aime. C'est pourtant exactement ce à quoi je m'attendais : légèrement fleur bleue, mais, surtout, souvent pas mal irréaliste. On a du mal à croire qu'un mari puisse se faire berner si longtemps, surtout un biologiste généticien entraîné à observer d'un œil critique... Tous les jumeaux, aussi ressemblants soient-ils, ont des différences. C'est donc un peu gros, parfois.
 
Non seulement est-ce à tirer les cheveux, mais aussi, c'est parfaitement prévisible. Comme un livre Harlequin. Alors pourquoi est-ce que j'ai aimé ? Aucune maudite idée. Mais j'ai aimé. Ça se lisait tout seul, et sans doute que c'est ce dont j'avais besoin. J'ai donc passé un très bon moment de lecture, et je n'essaierai pas plus longtemps d'expliquer pourquoi. Parce que, à un moment donné, la lecture est une question de «feeling», et que les sentiments ne s'expliquent pas.
 
Bonne lecture à ceux qui tenteront !

Pet Semetary


 
Édition : Penguin Books, 1983
Titre en français : Simetierre
411 pages

Résumé de l'éditeur (trouvé en ligne, mon édition n'en comportant pas) :

Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s’installer avec sa famille à Ludlow, petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall les emmène visiter le pittoresque «simetierre» où des générations d’enfants ont enterré leurs animaux familiers.
Mais au-delà de ce «simetierre», tout au fond de la forêt, se trouvent les terres sacrées des Indiens, lieu interdit qui séduit pourtant par ses monstrueuses promesses.
Un drame atroce va bientôt déchirer l’existence des Creed, et l’on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque, tellement affreux que l’on voudrait s’arracher à cette lecture… et tellement palpitant qu’on est bien obligé de la poursuivre jusqu’au bout.
 
Mon commentaire :
 
D'entrée de jeu, je peux affirmer que ce roman est l'un de mes préférés de l'auteur jusqu'à maintenant. Je crois que ce qui me permet de dire cela, c'est que, contrairement à la plupart des livres que j'ai lus de Stephen King, celui-ci ne s'étale pas sur des centaines et des centaines de pages, et il ne compte pas tellement de personnages qu'on perd le fil. C'est une histoire d'horreur dans ce qu'elle a de plus pur, et d'autant plus horrifiante qu'elle ne touche que quelques personnages auxquels on a le temps de s'attacher au fil des pages.
 
L'idée même d'un cimetière permettant de ressusciter des animaux (et des humains)  morts est déjà terrifiante en soi. Ajoutez à cela le fait que les âmes ressuscitées reviennent différentes, et un pouvoir d'attraction inévitable pour le cimetière, et le roman devient carrément effrayant.
 
Le seul point négatif que je dois souligner par rapport à ce roman est que, comme souvent avec King, l'histoire met beaucoup de temps à s'installer. Ça coule bien, mais on attend longtemps avant que l'horreur ne s'installe véritablement. Mais il ne faut surtout pas lâcher, car le lecteur se trouve récompensé pour sa patience en bout de ligne.
 
Je dois dire que pour un roman acheté dans une vente de garage à 1$ il y a plusieurs années lors d'un voyage au Nouveau-Brunswick, j'en ai eu pour mon argent. Merci au M. Cormier dont le nom est dans ma copie pour me l'avoir vendu !