lundi 29 décembre 2008

La femme sans frontières

«Qui n'est pas stupéfait d'apprendre que la plupart des compagnes des grands terroristes sont des jeunes femmes venant de milieux très bourgeois ?
Jeunes femmes qui se transforment brusquement en "femmes sans frontières", entrent dans des bandes organisées de gangsters chevronnés, dont elles deviennent les égéries.
C'est le cas de Mad, la parfaite secrétaire de direction qui devient la maîtresse de Fred, un terroriste avide de détruire une société capitaliste qu'il méprise.
C'est ici un surprenant roman vécu par un couple infernal et dont les rebondissements se succèdent de page en page, depuis l'attaque d'un bureau de poste jusqu'à l'enlèvement d'un milliardaire, en passant par une série de vols de voitures et d'attentats spectaculaires uniquement commis pour répandre la terreur.
Mais qui a jamais pu réussir à lutter avec efficacité contre les méfaits d'un amour fou si celui-ci -ce qui est le cas pour l'héroïne de cette aventure- est d'une absolue sincérité ? Même la police la plus subtile, représentée dans ce récit par l'étonnant commissaire Belin, ne peut y arriver.
Finalement, ce sera le destin qui règlera son compte à chacun...»
*****
Si on ne tient pas compte de l'improbabilité de certains événements de ce roman (entres autres qu'un policier ne veuille pas arrêter une femme après que celle-ci ait avoué avoir tué son amant, et qu'une femme soit à ce point amoureuse qu'elle se lance dans des actes terroristes malgré ses bonnes valeurs), «La femme sans frontières» est un assez bon roman. Certes, il n'a pas très bien vieilli (le vouevoiement des personnages et leur langage est assez différent de celui d'aujourd'hui), mais l'histoire demeure bonne ainsi que son dénouement.

Notre Afrique

«Dans Mon Afrique, Lucie Pagé racontait ses dix années passées en Afrique du Sud. Il y était question de la situation politique post-apartheid, des conditions de vie des Noirs, de son travail et de sa vie amoureuse avec Jay Naidoo, un charismatique syndicaliste sud-africain, avec qui elle a eu deux enfants et trois mariages !
En terminant sa rédaction avec: "Cette histoire est loin d'être finie...", Lucie ne se doutait pas que les lectrices et lecteurs seraient nombreux à réclamer une suite, pour toutes sortes de raisons. Un couple intercontinental mixte est-il viable ? Comment élève-t-on des enfants sur deux continents ? Qu'advient-il de Nelson Mandela depuis 1999 ? L'apartheid est-il bel et bien révolu ? La condition de vie des femmes en Afrique s'est-elle améliorée ? Qu'en est-il de la violence, du crime, mais aussi de la musique, de l'art et de la beauté des différentes cultures ? Sur le chemin de la vérité, de la réconciliation et de la paix, où en est l'Afrique du Sud, une douzaine d'années après les premières élections multiraciales et démocratiques de l'histoire du pays ?
Notre Afrique contient toutes les réponses à ces questions. En outre, grâce à son inestimable expérience sur le terrain, Lucie Pagé porte un regard juste sur la place du continent africain dans le monde et dans le courant de la mondialisation, et sur le rôle de l'Afrique du Sud dans la direction que prendra le continent tout entier. Son récit reprend donc en 1999...»
*****
Cette suite de «Mon Afrique» est aussi excellente. Même si les deux tomes racontent la vie personnelle du couple en même temps que l'histoire de l'Afrique du Sud, «Notre Afrique» met plus l'accent sur l'Afrique que sur l'histoire d'amour. Dans «Mon Afrique», on vivait la libération de l'Afrique du Sud à travers la vie de Lucie Pagé. Dans la suite, on voit plus l'histoire à travers les yeux de la journaliste. Ce qui n'est pas moins intéressant, mais cependant différent. Lire la suite répond donc à plusieurs questions, mais il n'est pas absolument nécessaire de la lire non plus.

Mon Afrique

«Reporter, femme amoureuse et mère, Lucie Pagé nous ouvre les pages de sa vie pour nous transporter en Afrique du Sud, au cours de la décennie 1990. Tandis que Nelson Mandela rallie les forces qui briseront le joug de l'apartheid, une journaliste québécoise et un syndicaliste sud-africain, Jay Naidoo, choisissent de s'aimer. Mon Afrique raconte cette double chronique: la libération d'un pays, et la victoire d'un amour qu'on aurait dit impossible.
Si l'Afrique de Nelson Mandela est balayée par des vagues de violence, la vie de Lucie et de Jay est malmenée par la douleur de l'exil- Lucie a laissé un fils en Amérique-, le poids des différences- elle est blanche et reporter, il est noir et «né avec une mission», leur couple est l'incarnation d'un ordre nouveau encore à naître- et par l'incessant duel qui oppose amour et devoir.
Les mots de Lucie Pagé dépeignent avec une rare authenticité ces années exceptionnelles de l'histoire contemporaine. Ils nous plongent aussi au coeur d'une aventure qui s'écrit au féminin, et qui est loin d'être finie...»
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Ce livre fait définitivement partie de mes coups de coeur de l'année. J'ai adoré découvrir l'Afrique du Sud par les yeux d'une québécoise. J'en ai appris beaucoup, en même temps que j'ai été touchée par les conflits du coeur de cette brave femme qui a dû prendre de terribles décisions au cours de sa vie.
J'ai aussi beaucoup aimé la façon dont le livre est séparé, en très courts chapitres qui traitent tous de quelque chose de différent. En même temps, on sent la continuité dans le temps. Bref, je n'ai aucun reproche à faire à cet excellent livre. Je le recommande à tous et à toutes !

Coups de coeur 2008

  • Mon Afrique Lucie Pagé
  • L'adversaire Emmanuel Carrère
  • Scrapbook- Nadine Bismuth
  • La locataire- Penelope Evans
  • Si c'est un homme- Primo Levi
  • La dame à la licorne -Tracy Chevalier
  • Carrefour Sanglant - Caroline Carver
  • Catalina-Gilles Gougeon
  • L'enfant dormira peut-être -Philippa Gregory
  • J'avais douze ans... -Natalie Schweighoffer
  • Le pouvoir d'exécuter - David G.Baldacci

Autres coups de coeurs des années passées

  • Degré de culpabilité (Degree of Guilt)-Richard North Patterson
  • La jeune fille à la perle (Girl with a Pearl Earring)-Tracy Chevalier
  • Papillon-Henri Charrière
  • Orgueil et préjugés (Pride and Prejudice)-Jane Austen
  • L'impure (The Impure)-Guy des Cars
  • La petite maison dans la prairie (Little House on the Prairie)-Laura Ingalls Walder
  • L'été de nos seize ans (That Childhood Country)-Deirdre Purcell
  • La fin de l'automne (Francey)-Deirdre Purcell
  • Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (Harry Potter and the prisonner of Azkaban)-J.K Rowling
  • Harry Potter et la coupe de feu (Harry Potter and the Goblet of Fire)-J.K Rowling
  • Dix petits nègres (Ten Little Niggers)-Agatha Christie
  • Des souris et des hommes (Of Mice and Men)- John Steinbeck
  • Jeanne, fille du Roy (The King's Daughter)-Suzanne Martel
  • Le journal de Bridget Jones (Bridget Jones's Diary)-Helen Fielding
  • L'âge de la raison (Bridget Jones: The Edge of Reason)-Helen Fielding
  • Un noeud dans le coeur-Elisa T.
  • Les filles de Caleb le chant du Coq-Arlette Cousture
  • Les filles de Caleb le cri de l'Oie Blanche-Arlette Cousture
  • Le ciel croule (The Sky is Falling)-Kit Pearson
  • Au clair de l'amour (Looking at the Moon)-Kit Pearson
  • Le chant de la lumière (The Lights Go On Again)-Kit Pearson
  • Émilie de la Nouvelle Lune (Emily of the New Moon)-Lucy Maud Montgomery
  • Anne, la maison aux pignons verts (Anne of Green Gables)

Coups de coeur 2007

  • Les Quatre Saisons de Violetta- Chrystine Brouillet
  • En toute confiance (To Trust a Stranger)-Karen Robards
  • Ne compte pas les heures (The First Time)-Joy Fielding
  • Ensemble, c'est tout (Hunting and Gathering)-Anna Gavalda
  • Le Crime de l'Orient-Express (Murder in the Orient-Express)-Agatha Christie
  • Alexandra-Hélène Gagnon
  • Tatiana (The Bronze Horseman)-Paullina Simons
  • Tatiana & Alexandre (Tatiana and Alexander)-Paullina Simons
  • La Brute-Guy des Cars
  • Le Passager-Patrick Sénécal

Coups de coeur 2006

  • Fais-moi un bébé (The Baby Trail)-Sinéad Moriarty
  • Carnets de naufrage-Guillaume Vigneault
  • Chercher le vent-Guillaume Vigneault
  • Sur le Seuil-Patrick Sénécal
  • La chasse est ouverte (Open Season)-Linda Howard
  • La vierge en bleue (The Virgin Blue)-Tracy Chevalier
  • Corps et Âme (Body and Soul)-Marcelle Bernstein
  • À chacun son destin-Hélène Gagnon
  • Héritiers de la passion-Hélène Gagnon
  • La Prisonnière-Malika Oufkin et Michèle Fitoussi
  • Mister Perfect (Mister Perfect)-Linda Howard
  • Pilgrim (Pilgrim)-Timothy Findley
  • Coup Tordu (At All Costs)-John Gilstrap

Coups de coeur 2005

  • Seabiscuit (Seabiscuit: An American Legend)-Laura Hillenbrand
  • Le Zubial -Alexandre Jardin
  • Mes amours au paradis-Marie-Christine Vincent
  • Gueule d'ange-Jacques Bissonnette
  • La bicyclette bleue-Régine Deforges
  • 101, avenue Henri Martin-Régine Deforges
  • Le diable en rit encore-Régine Deforges
  • Geisha (Memoirs of a Geisha)-Arthur Golden
  • Et si c'était vrai... -Marc Lévy

Coups de coeur 2004

  • Le pacte du silence - Marcelle Bernstein
  • Le Parfum-Patrick Süskind
  • Un hiver de tourmente-Dominique Demers
  • Marie de la mer- Annie Lavigne
  • Le violon cassé-Johnny Subrock
  • Le roman de Sara-Anique Poitras
  • Déjà Dead-Kathy Reichs
  • Les pages de notre amour-Nicholas Evans
  • Mercure-Amélie Nothomb

Extrait de Où es-tu ?

Voici un extrait de "Où es-tu ?" de Marc Lévy que j'ai beaucoup aimé.
L'extrait se passe quelques jours après l'arrivée de Lisa, petite Hondurienne de 8 ans, dans la maison de Phillip et Mary aux États-Unis.
"Tournant son visage vers la fenêtre, elle (Mary) se sentit cernée par la tristesse du ciel dans cet après-midi morne et silencieux. Lisa leva la tête et surprit le chagrin qui coulait sur les joues de Mary. Elle la scruta ainsi quelques instants et la colère qui l'envahit vint déformer son visage de petite-fille. Elle sauta aussitôt de la chaise où elle était perchée et se dirigea d'un pas déterminé vers le réfrigérateur qu'elle ouvrit brusquement. Elle prit des oeufs, une bouteille de lait et claqua le battant. Elle s'empara d'un bol dans lequel elle commença à fouetter son mélange avec une vigueur qui étonna Mary. Elle ajouta de la même façon et sans aucune hésitation, sucre, farine, et autres ingrédients qu'elle saisissait un à un sur les étagères.
-Qu'est-ce-que tu fais ?
L'enfant fixa Mary droit dans les yeux, sa lèvre inférieure tremblait.
-Dans mon pays il pleut, mais pas des pluies comme ici, des vraies, qui tombent pendant tellement de jours qu'on ne peut plus les compter. Et la pluie chez nous, elle est si forte qu'elle finit toujours par trouver son chemin pour entrer sous ton toit, et elle coule à l'intérieur de ta maison. Elle est intelligente la pluie, c'est maman qui me l'a dit, toi tu ne le sais pas, mais il lui en faut plus, toujours plus.
La colère de l'enfant grandissait à chaque mot. Elle alluma le gaz et y fit chauffer une poêle. Elle continua, interrompue seulement d'un soubresaut.
-Alors, elle cherche comment aller plus loin, et si tu ne fais pas très attention, elle se glisse dans ta tête pour te noyer, et quand elle a réussi, elle s'enfuit par tes yeux pour aller noyer quelqu'und'autre. Ne mens pas, je l'ai vue la pluie dans tes yeux, tu as eu beau essayer de la retenir en toi, c'était trop tard, tu l'as laissée entrer, tu as perdu !
Et tout en poursuivant son monologue, de rage, elle déposa sa pâte et la regarda dorer sur le feu.
-Elle est dangereuse cette pluie-là, parce que dans ta tête, elle enlève des bouts du cerveau, tu finis par renoncer et c'est comme ça que tu meurs. Je le sais bien que c'est vrai, je les ai vus les gens qui chez moi sont morts parce qu'ils ont abandonné, c'est Enrique qui les transporte ensuite dans sa charette. Maman, pour nous protéger de la pluie, pour nous empêcher de nous faire du mal, elle a un secret...
Et de toutes ses forces réunies en un geste soudain elle fit virvolter la crêpe en l'air. Dorée, elle tournoya sur elle-même, s'élevant lentement jusqu'à venir se coller au plafond, juste au-dessus de Lisa qui la montra du doigt. Le bras aussi tendu que la corde d'un arc prête à rompre,elle hurla à Mary:
-C'est le secret de maman, elle faisait des soleils sous le toit. Regarde, dit-elle en pointant de toutes ses forces la crêpe collée au plafond, mais regarde ! Tu vois le soleil ?
Et sans attendre de réponse elle en fit revenir une nouvelle qu'elle envoya aussitôt rejoindre la première. Mary ne savait pas comment réagir. À chaque crêpe qui prenait son envol, la petite fille dressait fièrement son index en l'air et criait:
-Tu les vois les soleils, alors tu ne dois plus pleurer maintenant !» (p.193-195)
J'ai adoré la façon de penser de la petite-fille ! Qu'en pensez-vous ?

Extraits de : Crimes et Voluptés

Voici quelques extraits du livre «Crimes et Voluptés» afin de vous donner une idée du genre d'humour.
«Aussi, quand je fus invitée, début septembre, à passer un weekend thalasso aux frais de la princesse à l'hôtel Cedar Inn de Warren, dans le Massachussetts, je sautai sur l'occasion. Croyez-moi, je ne m'attendais pas à y rencontrer grand monde, en dehors de quelques riches toupies en jog pastel, le fessier large comme une avenue, persuadées que des tartines de beurre de karité suffiraient à atomiser leur cellulite.»
Après la découverte du corps, Bailey doit se rendre au commissariat de la police pour faire sa déposition:«Comment vous-sentez-vous ? s'enquit-il. Vous avez eu une dure soirée hier. À ma grande surprise, à ma grande horreur aussi, je me sentis rougir. -Ça va, lui assurai-je. Merci. J'avoue que ça a été un grand choc. Je suis venue ici en espérant profiter des bienfaits et des joies de la réfléxothérapie, et voilà qu'avant de comprendre ce qui m'arrive je me retrouve à faire du bouche à bouche à une momie.»
«T'es carrément tombée sur la tête, ma pauvre fille ! soupirai-je en tournant la clé dans le contact. C'est vrai, qu'est-ce qui me prenait de craquer pour un flicard de province, même fringué comme un play-boy? Un flic, passe encore, mais sérieux comme un pape, et sans le moindre sens de l'humour, cherchez l'erreur. Voilà ce qui arrive quand on fait ceinture pendant des mois côté câlins. Un péquin que vous ne connaissez ni d'Ève ni d'Adam croise votre chemin, et vous voilà en une seconde à vous mordre les doigts pour ne pas vous jeter sur lui et déchirer à belles dents son caleçon Snoopy.»

Extrait de: «Le dernier restaurant avant la fin du monde»

Afin de vous montrer de quel genre d'humour il s'agit dans «Le guide du Voyageur Galactique», j'ai pensé vous mettre un extrait du second tome, «Le dernier restaurant avant la fin du monde». Cette fois-ci, je n'essaierai pas de traduire, c'est peine perdue d'avance ! D'ailleurs, je tire mon chapeau à tous les traducteurs de cette saga !
Afin de vous mettre dans le contexte, le Guide du voyageur galactique est en fait un espèce de guide touristique des voyageurs de l'espace. L'extrait que j'en met est en fait le glossaire que l'on qualifie de «complet et parfois exact».
L'Univers: Quelques informations pour vous y faciliter la vie.
1- SUPERFICIE: Infinie.
Le Guide du voyageur galactique offre cette définition du mot «infini»:
Infini: Plus grand que ce que l'on peut trouver de plus grand, et encore. Bien plus grand, même. Pour tout dire: Vraiment incroyablement immense, d'une taille totalement ahurissante. L'infinité est tout bonnement si énorme qu'en comparaison, l'énormité paraît franchement riquiqui. Gigantestesque multiplié par colossal multiplié par vertigineusement vaste: tel est le genre de concept que nous essayons d'évoquer ici.
2-IMPORTATIONS: Néant.
(Il est impossible d'importer des objets dans un territoire infini, faute d'une zone extérieure d'où faire provenir les susdites importations.
3-EXPORTATIONS: Néant.
(Voir importations).
4-POPULATION: Néant.
(On sait qu'il existe un nombre infini de mondes, tout simplement parce qu'il existe une quantité d'espace infinie pour les loger. Tous, toutefois, ne sont pas habités. Par conséquent, il doit exister un nombre fini de mondes habités. Un nombre fini divisé par l'infini est si près de zéro que ça compte pour du beurre, si bien que la population moyenne de toutes les planètes de l'Univers peut donc être considérée comme égale à zéro. D'où il découle que la population totale de tout l'Univers est aussi égale à zéro et donc que tout individu que vous seriez susceptible de croiser de temps à autre ne saurait être que le fruit d'une imagination dérangée.)
5-UNITÉ MONÉTAIRE: Néant.
En fait, trois monnaies librement convertibles ont régulièrement cours dans la Galaxie, mais aucune vraiment ne compte: le dollar altaïrien s'est récemment effondré, le grain de Pobble Flaninien ne s'échange que contre d'autres grains de Pobble Flaninien, quant au Piou Triganique Ningi, il pose des problèmes bien spécifiques: certes, son cours actuel de neuf Ningi contre un Piou n'est en soi par sorcier, mais comme le Ningi est une pièce triangulaire en caoutchouc de onze mille kilomètres d'arête, personne encore n'a pu en amasser suffisament pour posséder un seul Piou. Les Ningi ne sont pas négociables, les Galactibanques refusant de manipuler des petites coupures. De l'ensemble de ces prémisses, on peut déduire aisément que les Galactibanques sont également le produit d'une imagination dérangée.
6-ART: Néant.
(L'art a pour fonction d'être le miroir où se réflète la nature, et aucun miroir n'est de taille suffisante, voir Paragraphe 1.)
7-SEXE: Néant.
Bon, pour dire vrai, il y a pas mal de sexe- essentiellement à cause de l'absence totale d'argent, de commerce, de banque, d'art et autres activités susceptibles de tenir occupés tous ces inexistants habitants de l'Univers. Inutile toutefois de s'embarquer dans une longue discussion sur le sujet, tant il peut être effroyablement compliqué. Pour de plus amples informations, on se reportera de préférence aux chapitres sept, neuf, dix, onze, quatorze, seize, dix-sept, dix-neuf, vingt et un, soixante-neuf et quatre-vingt-quatorze inclus du présent Guide- en fait on pourra fructueusement consulter la majeure partie du reste de cet ouvrage.
Débile, non ?

Laissez entrer les idiots

«Kamran Nazeer est autiste. En 1982, à l'âge de quatre ans, il entre dans une petite école primaire spécialisée new-yorkaise en compagnie d'autres enfants autistes.
20 ans plus tard, alors qu'il s'est forgé une vie presque "normale", il part à la recherche de ses copains d'enfance.
Il retrouve quatre d'entre eux, ceux qui s'étaient surnommés "les idiots", quatre autistes aux vies surprenantes, déconcertantes, différentes.
André, Randall, Elisabeth et Craig: un informaticien qui communique ses émotions par le biais de marionnettes; un coursier qui aime garder les yeux fermés à vélo; une pianiste surdouée; un rédacteur de discours incapable de croiser un regard.Quatre vies et autant de parcours étonnants depuis l'école jusqu'à aujourd'hui.
Laissez entrer les idiots est un témoignage authentique, captivant et attachant.»

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J'ai complètement adoré ce livre, il vous permet de voir l'autisme d'un autre oeil, ou alors de le mieux le comprendre. Car celui qui en parle le vit quotidiennement. Voilà un livre qui vaut la peine d'être lu ! En plus, il n'est pas long à lire du tout !

Amos Daragon, la clé de Braha

«Que se-passe-t-il donc chez les Dieux ? Seraient-ils tentés de se servir d'Amos Daragon pour accomplir leurs funestes desseins? Au lendemain d'une épopée qui lui a permis de ramener la paix dans le royaume, maintenant gouverné par son ami Junos, Amos Daragon se voit investi d'une autre mission, pour le moins obscure. La visite inattendue d'une énigmatique jeune fille bouleversera ainsi le cours du destin du jeune porteur de masques et de ses compagnons. Cette nouvelle aventure le mènera jusqu'à Braha, la cité des morts. C'est au prix de sa vie qu'Amos Daragon pourra parvenir à ce lieu étrange, inacessible aux vivants. Commence alors une longue et difficile quête de la mystérieuse clé de Braha, au cours de laquelle l'intelligence et la ruse seront les seules armes de notre héros. Amos Daragon regagnera-t-il jamais le monde des vivants ? Si oui, parviendra-t-il à en rétablir l'équilibre ?»

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J'ai bien aimé ce second tome d'Amos Daragon. La ruse du héros, et son aptitude à trouver les réponses aux devinettes est tout à fait étonnante ! J'avoue que j'essaie de les trouver, mais que je ne trouve pas les réponses. Elles sont pourtant le plus souvent bien simples ! J'ai un peu moins accroché sur l'histoire, cependant. Mais j'ai quand même eu beaucoup de plaisir !

Ils dansent dans la tempête

«Marie-Lune habite maintenant à Montréal, loin du lac et des sapins. À peine se remet-elle des drames de l'adolescence que de nouvelles tempêtes se déchaînent. Désespérée, Marie-Lune veut revoir la forêt où elle a grandi. En pleine nuit, sous un ciel d'orage, elle y fera une étrange rencontre qui changera le cours de son existence. Dans cette suite du roman "Les grands sapins ne meurent pas", l'héroïne vit une aventure extraordinaire et boulversante.»

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J'avais lu plusieurs critiques sur ce livre de personnes qui se disaient déçues de la suite de la saga de Marie-Lune. Je ne suis pas d'accord avec ces personnes. Oui, c'était moins mouvementé, mais c'était aussi dans la suite logique des choses. Les grands bouleversements de l'adolescence ne prennent-ils pas une signification différente lorsqu'on arrive à l'âge adulte ? Donc, non, je n'ai pas été déçue. C'était différent, voilà tout. Et aussi, avouons-le, pas très crédible. En effet, se promener dans le bois et paf ! tomber sur une communauté de religieuses cloîtrées, ça n'arrive pas à tous les jours. Mais allez, le cerveau est modelable, il peut bien s'habituer à cette idée saugrenue ! Une chose demeurait bien présente, toutefois, c'est l'écriture touchante et inimitable de Dominique Demers. Elle est sans pareille. Qui d'autre peut faire lire avec tant d'intérêt des images quasi poétiques à des jeunes ? Je vous mets au défi de me trouver des noms !
Bon, allez ! Assez discuté. Je suis en pleine crise de panique parce que je manque de temps pour faire tous mes travaux, et qu'est-ce que je fais ? Je lis deux livres en trois jours. Bravo Isa !

L'adversaire


«Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L'enquête a révélé qu'il n'était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu'il n'était rien d'autre. Il mentait depuis dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien. Près d'être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.»
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Oh la la... Ce roman est tout à fait troublant. Il raconte un fait vécu. Hé oui ! Le résumé que vous venez de lire, il raconte un fait vecu. Déjà là, c'est totalement troublant, avouez. Comment un homme qui aime sa femme, ses enfants, ses parents, peut-il en venir à tuer sa famille ? Comment peut-il mener, pendant des années, une double vie et faire en sorte que tous, sans exception, le croient ?
L'auteur a assisté au procès de cet homme. Il raconte le procès, mais comme lui l'a vu. Il n'essaie pas de raconter qu'est-ce qu'il s'est passé. Il tente de comprendre pourquoi Romand a fait ça, et pourquoi, malgré toute l'horreur des gestes qu'il a posés, on éprouve quand même de la compassion pour lui.

Amos Daragon, porteur de masques

Si on m'avait dit il y a quelques semaines que j'aimerais les livres Amos Daragon, j'aurais sûrement pas cru ceux qui me l'auraient dit. J'aurais même sans doute rit d'eux. C'est un peu comme avec Harry Potter. Je m'étais dit au début: «c'est bébé, des sorciers, et de toute façon, je ne crois pas au fantastique.» Pourtant, dès les premières pages de Harry Potter à l'école des sorciers, je m'étais laissée prendre au jeu.
C'est encore une fois dans le cadre de la création de mon site Internet que je me suis imposée de lire Amos Daragon, le porteur de masques. Juste histoire d'essayer d'aller voir ce qui plaisait tant aux jeunes. Je n'avais, mais pas du tout l'intention de lire la série au complet. Maintenant, je crois que ça se pourrait. J'ai du moins l'intention de lire le second tome. On verra ensuite. Parce que des tomes, il y en a beaucoup, dans la série Amos Daragon !

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Voici donc le résumé du premier tome de cette populaire série:
«Amos Daragon, un brillant garçon de douze ans, devient malgré lui le premier élu de la nouvelle génération des porteurs de masques. Instauré par la Dame Blanche, déesse suprême, ce culte modifiera sa destinée et celle de ses parents. Sa dangereuse mission consiste à rétablir l'équilibre du monde, menacé par la guerre sans merci que se livrent les dieux du bien et du mal. Grâce à ses pouvoirs sur les éléments et aidé de Béorf Bromanson, un jeune garçon de la race béorites capable de se transformer en ours, Amos parcourt des contrées étranges peuplées de créatures légendaires, à la recherche des masques de pouvoir. Cette épopée mythologique est un plongeon tête première dans la fantaisie, la magie et l'imagination.»
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Vous voyez, à partir du résumé, il n'y a rien qui puisse convaincre une fille telle que moi à lire ces romans. Premièrement, ils sont destinés aux plus jeunes, et deuxièmement, quand même plus aux garçons qu'aux filles on se l'avouera. Pourtant, j'ai complètement été séduite par les personnages, tout particulièrement par ceux d'Amos, de Béorf et de Junos. Amos, le personnage principal, est doté d'une vivacité d'esprit incroyable. C'est vraiment amusant à lire, je vous assure. Et je n'ai pas honte de le dire: OUI, J'AIME LIRE DES ROMANS JEUNESSE !

Scrapbook

Cet après-midi, j'étais supposée travailler dans mes affaires d'université. Seulement, je me suis accordé «une petite heure de lecture» ce midi. Petite heure qui s'est terminé par un après-midi complet ! En fait, petite heure qui s'est terminé à l'instant même. J'ai tellement accroché à ce roman là que j'ai pas pu le lâcher. Maintenant qu'il est terminé, je me dit, tant qu'à avoir «perdu» tant de temps, perdons-en encore plus longtemps en en parlant tout de suite sur mon blogue ! Hé hé... Après ça, promis juré, je retourne à mes sacro-saintes démarches didactiques... Après avoir pris mon bain. Et en sortant du bain... Je vais probablement juste feeler pour aller me coucher, mais ça on verra tantôt.
Pour faire changement, je ne vais pas copier le résumé du livre, je vais recopier un passage du livre qui a mon avis résume mille fois l'univers cocasse dans lequel vous serez plongé en lisant «scrapbook».«Dans le scrapbook d'Annie Brière, tout le monde mènerait donc sa vie de façon fort imparfaite. Au sein de cette galerie humaine tissée de confusion, les actrices ratées coucheraient avec les producteurs dans l'espoir de lancer leur carrière; les producteurs s'amouracheraient des actrices ratées, ou bien ils frauderaient les institutions, mais quoi qu'il en soit, ils termineraient leur course sous les cocotiers; les correcteurs d'épreuves briseraient les coeurs des jeunes romancières, puis ils leur reviendraient, mais trop tard; les jeunes romancières répondraient à des appels cochons pour récupérer leur correcteur d'épreuves, tout ça pour aboutir dans le loft des créatifs publicitaires; [...]; les journalistes sportifs n'auraient d'yeux que pour les pancartes de stationnement, [...], les avocates abandonneraient leur carrière pour conseiller aux gens le sens dans lequel orienter leur lave-vaisselle, [...] oui, tout cela se mélangerait dans un seul et même bouillon existentiel, et que sais-je encore?»
J'en ai sauté des bouts, car évidemment, je ne veux pas vous voler tout le punch ! Ce roman est génial, car sous son apparence légère et humoristique, se trouve un contenu qui porte à réfléchir. Bref, pour moi, c'est la version Québécoise de Bridget Jones, mais avec une morale derrière !

De moche à cool

Je viens de découvrir grâce à Line et à Catherine de mon programme des livres jeunesse super pour les jeunes filles. J'imagine que bien des mamans de jeune filles connaissent déjà la collection limonade, publiée par les éditions boomerang.
Après le blogue, c'est un site Internet qu'on doit créer pour notre cours d'informatique. Toujours en lien avec l'éducation. Moi et Catherine, nous avons décidé de traiter de la littérature jeunesse. Voilà pourquoi j'ai lu «De moche à cool».
Je suis super enthousiaste. Vous imaginez pas comment j'aurais aimé lire des livres comme ça quand j'étais jeune. Richard Petit, l'auteur de la série, s'est donné comme mission de donner le goût de la lecture aux jeunes. Je crois qu'il a bien réussi. Toutes ces couleurs, ces expressions, cette originalité ! C'est fou !
Je vous explique le concept. Vous avez, d'un côté, une histoire contée par Zoé. De l'autre côté, la même histoire est contée, mais par 4-Trine. Quand l'écriture est en noir, c'est que les deux amies vivent la même chose. Lorsque l'écriture est violette, c'est que c'est soit 4-Trine, soit Zoé qui parle, selon le côté du livre que vous lisez. Vous pouvez à partir de ce moment là aller à la même page, mais de l'autre côté, pour voir ce que l'autre amie fait, ou pense. Génial, non ?
Si vous voyiiez toutes ces couleurs, à travers les pages de ces romans, vous comprendriez sans peine pourquoi la collection limonade fait fureur auprès des jeunes filles en ce moment !

Voleurs de plage


«Rien n'a changé depuis des siècles sur la petite île du Devin, au large de Noirmoutier. Il y a les villageois de la Houssinière et ceux des Salants, à l'autre bout de l'île: deux communautés rivales où les haines ont la vie longue.Lorsque Madeleine revient, après dix ans d'absence, son village est à la dérive et son univers menacé. Mais, avec l'aide d'un nouveau venu, elle entreprend de sauver les Salants. Contre ses proches. Au prix de tragédies intimes.»



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Voici un roman qui a tout d'un roman tranquille. Une île calme où rien ne change. Le vent, la mer. Qu'est-ce qui pourrait bien arriver dans un décor pareil ? Au début, effectivement, rien ne nous indique qu'il va se passer quoi que ce soit dans le roman. On se demande même si ça vaut la peine de continuer. En toute honnêteté, si ce livre ne m'avait pas été recommandé, je ne suis pas certaine que j'aurais continué à le lire. Mais ça vallait la peine. Vraiment. La fin est très inattendue. Parce que tout le long du roman, l'ambiance est relax. Il n'y a vraiment rien, je vous jure, rien qui ne vous permet de penser qu'il pourrait y avoir de l'action. J'ai vraiment beaucoup aimé. Merci Vesna ! Cela me prouve définitivement que ça vaut quelques fois la peine de persévérer dans nos lectures.

La locataire



Vous aimez les romans qui sortent de l'ordinaire, mais qui en plus de ça vont susciter chez vous toutes sortes d'émotions contradictoires, mais tout aussi intenses les unes que les autres ? Eh bien, lisez «la locataire» de Penelope Evans et vous ne serez pas déçus une seconde, c'est moi qui vous le dit !
«Larry Mann, vieil homme solitaire vivant dans la morosité au dernier étage d'une maison délabrée du nord de Londres, voue au sexe féminin une haine farouche depuis que sa femme et sa fille l'ont abandonné. Il confie son obsession pour Amanda, jeune et pâle étudiante qui vient juste d'emménager juste au-dessous de chez lui. Elle est douce, si réservée et compatissante, si différente de toutes les autres: un modèle de pureté ! Son existence s'organise désormais autour de cette jeune fille qui occupe toutes ses pensées: il est aux petits soins avec elle, la couvre de présents, lui prépare ses repas, met de l'ordre chez elle en son absence. Cette femme-enfant innocente n'est-elle pas l'âme soeur qu'il a toujours recherchée ? Apitoyée pas Larry, Amanda se laisse prendre peu à peu dans la toile qu'il tisse autour d'elle. Chaque geste de générosité compatissante est interprété pas lui comme un témoignage d'affection réciproque. Comment ne se sentirait-il pas autorisé à observer furtivement ses va-et-vient, à s'insinuer progressivement dans sa vie privée, à envahir chaque jour davantage son intimité, agençant méthodiquement sa psychose ? À travers le monologue de Larry, la montée de la tension psychologique est inexorable, brillament ponctuée de superbes traits d'humour noir. Le lecteur partage le malaise de la proie, puis son inquiétude, enfin son angoisse et bientôt son effroi... jusqu'au dénouement.»
Tout au long de l'histoire, le personnage de Larry m'a fascinée. Il est si pathétique, si haïssable, mais en même temps il fait tellement pitié ! Et pauvre Mandy, prise dans le piège de Larry. Malgré l'aveuglement du vieil homme, et malgré que l'histoire soit contée par lui, on voit bien à quel point Mandy n'est pas bien. On voit bien que tout ce qu'elle ressent pour Larry, c'est de la pitié, pas de l'affection. C'est mon premier Penelope Evans, mais si tous ses bouquins sont comme celui-là, je peux vous dire que cette femme est un réel génie !

Les grands sapins ne meurent pas

En cette période de l'année où je suis, disons-le franchement, submergée de travail (et ça n'ira pas en s'améliorant...), j'avais le goût de lire un roman court et facile. Peut-être avez vous remarqué que j'avais l'intention de commencer à lire «Misery» de Stephen King. Eh bien, même si ce livre a l'air super, j'ai abandonné l'idée de le lire pour l'instant, car c'est un bouquin de plus de 1000 pages de bible. Vous y avez pensé ? Si j'accroche trop, je vais délaisser mes travaux et ça va être l'enfer.
Alors je me suis dit: pourquoi pas un roman jeunesse que j'ai lu et aimé durant mon adolescence ? J'ai relu dernièrement «un hiver de tourmente» de Dominique Demers. La suite, «les grands sapins ne meurent pas», je l'avais lu en secondaire 1, alors autant dire que je ne m'en souvenais plus.
Dans le premier tome, Marie-Lune, qui a alors 14 ans si je me rappelle bien, tombe amoureuse d'Antoine pendant l'hiver et perd sa mère. Je me rappelle que j'avais trouvé le roman très émouvant.
On retrouve Marie-Lune à 15 ans dans ce tome-ci, alors qu'elle tombe accidentellement enceinte d'Antoine. Un véritable bouleversement dans la vie de Marie-Lune qui alors devra faire face à d'énormes décisions sans l'appui de sa mère: l'avortement, l'adoption ou le bébé ? Va-t-elle tenter d'aller vivre avec son copain, le père de l'enfant ?
On suit Marie-Lune tout au long de sa terrible réflexion et de sa grossesse. On est souvent émus aux larmes. Dominique Demers a une écriture tellement belle et originale qu'on ne croirait jamais lire un livre jeunesse. Je recommande à toutes les filles qui l'ont lu dans leur jeunesse de relire la série. Ça vaut la peine, on dirait qu'on lit différemment. Je vais m'attaquer un de ces jours à «Ils dansent dans la tempête» le troisième tome que je n'ai jamais lu. Je pense. Je me demande d'ailleurs pourquoi, car la fin de «Les grands sapins ne meurent pas» est plutôt abrupte. Marie-Lune accouche d'un petit garçon, et même si on connaît sa décision, on ne sait pas si elle va changer d'idée... J'ai bien hâte de lire la suite.
Dominique Demers fait définitivement partie de mon top 3 des auteurs québécois de littérature jeunesse, avec Anique Poitras et Michèle Marineau. Et vous, quels sont vos préférés ?

Les couleurs du crime

«Une jeune artiste, Sweeney, dotée d'un don de prémonition, qui peint des scènes de crime en état de somnambulisme...
Un milliardaire qui s'éprend d'elle...
Une directrice de galerie qui fait chanter ses amants...
Lorsque survient un meurtre dans l'entourage de Sweeney, la police New-Yorkaise en est convaincue: la jeune femme n'a jamais été victime d'hallucinations. La voici, au contraire, au premier rang des suspects...»

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Ce roman de Linda Howard est comme tous les autres... Mais en même temps différent. Comme d'habitude, suspense, amour et érotisme sont au rendez-vous, mais cette fois l'humour a été légèrement (mais pas complètement) délaissé au profit du surnaturel, qu'on ne retrouve absolument pas dans ses autres romans que j'ai lus jusqu'ici. De plus, l'homme n'est pas un policier. J'aurais cru que ces deux facteurs gâcheraient la sauce, mais ma foi, non c'est très réussi. L'histoire est très accrochante, et même si on se rend compte que c'est parfaitement ridicule, dans le fond, on le lit d'un couvert à l'autre et on se délecte. En tout cas moi. Je ne peux pas parler pour les autres !

Si c'est un homme

«Si c'est un homme» raconte l'expérience de Primo Levi dans les camps de concentrations. Il détaille la vie là-bas, comment les gens vivaient dans la promiscuité, comment ils étaient humiliés, combien ils avaient froids et de quelle façon ils découvraient le matin les cadavres de leur compatriotes morts de froid et de faim. Le plus impressionnant dans le livre, c'est qu'on ne ressent presque aucune haine de la part de l'auteur, juste une vision morale et réfléchie sur la situation.
Je recommande sans hésiter ce livre à tous. Malgré les horreurs racontées par Lévi, c'est très soutenable, étrangement. Ça vaut la peine, et c'est extrêmement intéressant de connaître les faits du point de vue d'un survivant.

La Sorcière d'avril


«Elles étaient trois filles à avoir trouvé un foyer auprès de tante Ellen, trois filles durement marquées par une enfance atroce: battues, torturées, négligées par leurs «vraies» familles. Avec le temps, elles se sont perdues de vue, les fragiles liens qui les unissaient se sont distendus, et aujourd'hui elles n'ont plus rien en commun-sauf une quatrième «soeur», Désirée, la seule fille biologique de tante Ellen, dont elles ignorent l'existence. Mais Désirée, handicapée, incapable de parler ni de marcher, a décidé de se venger de celles qui lui ont volé l'amour de sa mère...»

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Je ne sais pas trop quoi dire sur ce roman, il était si particulier ! La division du livre est extrêmement originale. Il est divisé en trois grandes parties. Une sur chaque fille adoptée de Ellen. On les voit aujourd'hui, pendant leur enfance et pendant leur adolescence, sans ordre précis. Puis, entre chaque partie, il y a un chapitre consacré à Désirée et sa vie d'invalide. Ça devient un peu mêlant, tous ces personnages, et tous ces temps différents, mais c'est en même temps extrêmement intéressant, car ça garde le mystère sur certaines question jusqu'à la fin. Birgitta a eu un enfant ? Ah oui ? Mais où est-il passé et avec qui elle l'a eu ? Plein de questionnements comme ça qui demeurent sans réponses. C'est vraiment très bien bâti.
L'histoire elle-même est très originale. Elle se base sur la légende des sorcières d'avril qui veut que certaines personnes invalide soient capables de s'extraire de leur propre corps pour s'insérer dans la matière ou dans les autres êtres vivants. Cela m'a fait grimacer au début, mais je me suis habituée à l'idée et puis finalement, j'ai adoré.
Si vous voulez lire un bon roman original, et qu'en plus vous êtes curieux de connaître la littérature scandinave (Majgull Axelsson est suédoise), je vous recommande vivement la Sorcière d'Avril.

Les Filles de Caleb - Le chant du coq


«Ce premier volet de la trilogie Les Filles de Caleb nous fait connaître une héroïne forte et passionnée, Émilie Bordeleau, dont nous suivons le destin de 1892 à 1946.
Institutrice dans une humble école de rang de Saint-Tite, Émilie s'éprend d'un de ses élèves, Ovila Pronovost, à qui elle finit par unir sa vie, pour le meilleur et pour le pire.
Les amours d'Ovila et de sa «belle brume», Émilie, les défis de leur vie commune rythmée par les naissances, les décès et de trop longues séparations, enfin leur ultime tentative de se rapprocher alors qu'ils s'installent dans la ville industrieuse de Shawinigan, voilà ce qui nous est raconté dans ce roman qui n'a cessé d'embraser l'imagination des lecteurs depuis bientôt deux décennies.»

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Un soir, je devais veiller. Veiller pour essayer de m'habituer à passer la nuit debout, parce que le lendemain je travaillais de nuit. L'ennui, c'était que j'étais si fatiguée et épuisée qu'à 8h30 je cognais des clous. Je cherchais désespérément quelque chose à faire, quelque chose à lire qui me tiendrait éveillée. J'ai alors songé à ces nuits deux nuits blanches que j'avais passées à lire les Filles de Caleb quand j'étais plus jeune. Oui, c'était le roman idéal pour me tenir éveillée une bonne partie de la nuit. Enfin, je l'espérais. La magie a encore opéré, mais malheureusement elle ne m'a pas empêchée de dormir cette-nuit là. C'est au prix d'irrésistibles efforts que je ne me suis pas endormie à minuit. Je vous jure que moins de trente secondes après avoir éteint la lumière, je dormais. Profondément.
Mais cela n'enlève absolument rien au roman d'Arlette Cousture. Il est magnifique, troublant, triste et joyeux en même temps. Les événements et les émotions se succèdent un à un sans transition. Dans les filles de Caleb, pas de descriptions inutiles, non tout s'enchaîne et s'imbrique parfaitement. C'est un très beau roman d'amour, mais tout à fait réaliste et convaincant. Le couple vit son lot de malheurs, mais malgré tout ils s'aiment. C'est vraiment très touchant. Si jamais vous n'avez ni lus les livres ni vu la télésérie, grouillez vos fesses, c'est un classique québécois à ne pas manquer !
Quant à moi, je vais lire la suite aussitôt que je le peux. Mais là j'ai deux autres livres en route et cinq livres de bibliothèque à lire, sans compter toutes mes lectures pour l'université. Autant dire que ça n'ira pas avant des mois ! Mais au moins j'ai recommencé la série. Il y a quelques années, je ne savais pas qu'il y avait un troisième tome, l'abandon de la mésange. Là, il attend sagement sur ma tablette d'être lu. Mais avant, j'ai tant à lire ! Dommage !

La Dame à la Licorne

Afin de décorer les murs de sa demeure, le noble Jean le Viste commande une série de tapisseries à Nicolas des Innocents, un artiste dont la spécialité est pourtant éloignée des tapisseries. Il accepte toutefois le travail, étant tombé amoureux de la fille des le Viste et créé les fameuses tapisseries de la Dame et la Licorne.
Tracy Chevalier nous entraîne, tout comme dans «la Jeune Fille à la Perle» dans l'histoire de l'art tout en romançant le tout. Le résultat est, une fois de plus, très réussi. Il faut vraiment un talent énorme pour faire intéresser à l'art une néophyte telle que moi ! Je me suis surprise à me passionner à l'art du tissage des tapisseries, et à admirer ces artistes qui travaillaient pendant des années à une même tapisserie. Et puis, tous ces symboles, ces interprétations qu'à faites Tracy Chevalier sont épatantes ! Je le recommande à tous, que vous soyez passionnés ou non par l'histoire, par les histoires d'amours et par l'art !
Je crois même que j'ai préféré «la Dame à la Licorne» à «La Jeune Fille à la Perle», c'est dire ! Mais ça ne bat tout de même pas «La Vierge en Bleu» qui pour moi avait été un vrai de vrai coup de coeur.

Kramer contre Kramer


Kramer contre Kramer raconte l'histoire touchante d'un père qui élève son enfant seul après que sa femme les aient quittés. Une épreuve pas facile du tout mais qui va lui permettre de découvrir son fils et de développer une relation toute particulière avec lui.
Quand enfin tout va bien pour Ted et Billy, Joanna se repointe le bout du nez et décide de reprendre son enfant. Elle va jusqu'à traîner Ted en justice pour reprendre son fils qu'elle avait pourtant volontairement laissé à Ted. Et tout ça au nom des droits maternels. Ted fera tout en son pouvoir pour garder la garde de Billy.
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Kramer contre Kramer est un excellent roman. C'est très touchant de lire l'attachement d'un père pour son fils et d'un fils pour son père. C'est un thème tellement moins exploité que la relation mère-fille, par exemple. L'histoire est cependant peut-être un peu dépassée, car de nos jours il n'est plus aussi rare de voir des pères élever leurs enfants seuls.

Cause céleb'

«Rosie Richardson en a marre, marre, marre. Marre de son boulot de publiciste. Marre de ses contacts avec la Jet Set frivole, marre de la calamité qui s'est abattue sur elle: être tombée amoureuse folle d'un homme mégalo caractériel.
Alors un jour, elle décide de tout plaquer et part pour un camp de réfugiés, en Afrique. Devant la menace de la famine, elle fait appel à ses anciens amis acteurs pour lever des fonds et provoque une juxtaposition incongrue entre les paillette du show-business et la misère du tiers monde. Tout le monde en prend pour son grade, Rosie la première.»

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J'ai acheté "Cause Céleb'" à la librairie quand je l'ai vu il y a environ deux ans parce que j'avais adoré " Le journal de Bridget Jones" et "Bridget Jones l'âge de la raison". Quand j'ai lu le résumé, je me suis dit: ça promet. Un genre de Bridget Jones qui va faire de l'aide humanitaire en Afrique.
Pourtant, même si le contexte est saugrenu (des vedettes qui s'en vont en Afrique dans un camp de réfugiés), cela ne m'a pas fait rire. J'ai eu du mal à voir l'humour dans le contexte d'un camp de réfugié où des gens meurent de faim. C'est dire que c'est raté, puisque le but était d'en faire une comédie.
J'ai quand même apprécié le côté humanitaire du roman. Moi, lire sur des gens qui font de l'aide humanitaire, ça me donne toujours le goût de m'engager. Ça vous fait ça, à vous ?
De toute évidence, Helen Fielding souhaitait passer un message en écrivant "Cause Céleb'". Mais ce message reste ambigü. Les gens font de l'aide humanitaire pour soulager leur conscience plus que pour réellement faire le bien. Là où ça devient nébuleux, c'est qu'on ne comprend pas si selon elle, nous devrions en faire ou pas dans ces circonstances.
Bref, une assez grosse déception. Probablement parce que je m'attendais trop à ce que ça accote Bridget Jones. Il faut dire que c'était le premier roman d'Helen Fielding. Il faut lui laisser des chances. De toute évidence, son talent s'est développé par la suite.

Où es-tu ?



Adolescents, ils représentaient tout l’un pour l’autre. Avec l’optimisme de leur jeunesse, ils se sont promis de s’aimer pour toujours – quand bien même le destin devrait les séparer. Et la vie va les écarter l’un de l’autre comme deux étoiles soumises aux lois de la gravitation. Elle affrontera la violence des ouragans en Amérique centrale, tandis qu’il réussira à Manhattan. À l’exception de quelques rencontres furtives à l’aéroport de Newark, ils ne sauront de leurs vies réciproques que ce que disent les lettres qu’ils vont s’écrire pendant des années. Sans jamais que se brise le lien qui les unit… Philip avait alors promis à Susan qu’il serait toujours là s’il lui arrivait quelque chose. Il ne pouvait pas savoir que cette promesse allait profondément bouleverser sa vie. Que pour l’honorer, il devrait ouvrir son cœur à l’inconnu…»

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"Où es-tu?" est mon second roman de Marc Lévy. J'ai bien sûr lu "Et si c'était vrai" il y a quelques temps. J'avais adoré le petit côté fantastique et incongru du roman, ainsi que le petit côté humoristique. Je m'attendais donc à quelque chose du genre avec "Où es-tu ?".
Je me suis bien trompée. Cette fois-ci, un roman terre-à-terre, réaliste, pas humoristique du tout. Même à la limite dramatique. À mon avis, rien à voir avec "Et si c'était vrai".
Mais ce n'est pas mauvais pour autant. Je n'ai pas vraiment accroché dans la première partie du livre. Pour une raison que je ne m'explique pas, la relation entre Susan et Phillip ne me touchait pas. En fait, j'avais bien du mal à m'attacher à Susan. J'ai beaucoup mieux aimé Mary, qui est devenu l'épouse de Phillip plus tard. J'ai par contre adoré la seconde partie du roman, qui est très touchante. Je n'en dis pas plus, je ne voudrais pas dévoiler le punch.
Bref, si la première moitié du roman est ordinaire, ça vaut quand même la peine de patienter pour se rendre jusqu'à la seconde.

Pour solde de tout compte

«À Cambridge, où elle fait ses études supérieures au respectacle collège de St.Stephen, Elena Weaver choque. Belle et sensuelle, elle ne répugne pas aux amours de rencontre, se souciant peu du qu'en-dira-t-on. Jusqu'au jour où elle est agressée et tuée pendant son jogging matinal.
Échaudées par les cafouillages de la police locale, les instances universitaires prient Scotland Yard de prendre l'affaire en main. L'inspecteur Thomas Lynley et le sergent Barbara Havers débarquent alors dans l'univers légèrement suranné et mythique de la prestigieuse université.
Elena Weaver est un personnage difficile à cerner. Au fur et à mesure que Lynley et Havers enquêtent auprès des professeurs et des proches de la victime, de nouvelles et nombreuses facettes de sa personnalité apparaissent, brouillant les cartes.
Il faudra toute l'astuce et la perspicacité des deux comparses-dont les relations sont toujours aussi ambiguës-pour démêler le vrai du faux et dénicher, dans le lot des suspects, le stupéfiant, l'invraisemblable coupable.»

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Ceci est mon deuxième roman d'Elizabeth George. Tout comme le premier, je l'ai bien aimé. Tout est extrêmement bien pensé, et effectivement le coupable est invraisemblable. J'aimerais cependant que l'auteure ait droit au but. J'ai parfois l'impression qu'elle fait tout pour ralentir le rythme du roman. Il y a tant d'histoires qui paraissent n'avoir aucun rapport avec l'enquête que ça fait perdre l'intérêt du lecteur. Je sentais que la fin allait être excellente, mais je peinais à me rendre jusque là. Trop de détails, pas assez de progression. Quel dommage.

Carrefour sanglant


«La jeune journaliste India Kane qui part retrouver Lauren, son amie d'enfance, à Cooinda, au fin fond du désert australien, ne sait rien de l'histoire tragique de cet endroit paumé. Quarante ans plus tôt, toute une famille aborigène y a été massacrée. Depuis, on surnomme la ville: Blood Junction, "Carrefour sanglant". Pourtant, ce sont les démons du passé qu'India va devoir affronter quand, elle-même pourchassée par un tueur impitoyable, elle va se voir accuser d'un double-meurtre par la police locale. Elle ignore encore qu'elle va à la rencontre de ses propres origines.
Poursuite infernale, suspense percutant, suffocant... Un premier roman, couronné par le grand prix de la Crime Writers's Association, qui marque les débuts impressionnants de Caroline Carver.»

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Ce n'est pas pour rien que ce premier roman a été récompensé, il est vraiment bon ! L'action ne tarde pas à commencer, et ne ralentit pas, au contraire, elle augmente au fil des pages en même temps que le suspense...De plus, le cadre peu habituel du roman, dans le désert australien, a augmenté mon intérêt. Sans parler des aborigènes, peuple autochtone d'Australie qui est omniprésent dans cette histoire.
Avec Carrefour Sanglant, vous partez à la découverte d'une Australie à mille lieues des grandes villes de Sydney et de Melbourne. Vous découvrez l'Australie rurale, où les routes ne se rendent pas toujours, et où vit un peuple nomade sous un soleil impitoyable.

vendredi 26 décembre 2008

Naissances sur ordonnance

«Quand le rêve le plus cher d'une femme se transforme en cauchemar...
Marissa Blumenthal: l'image même de la beauté, de la réussite et du bonheur.
En réalité il manque tout à Marissa, puisqu'il lui manque un enfant.
Mais après s'être soumise à des traitements aussi ruineux qu'inutiles, Marissa refuse de croire à la fatalité, tandis qu'elle se heurte au silence et à l'hostilité des médecins.
Des centres de fécondation artificielle de Boston à ceux d'Australie et à la puissante Fertility Inc. de Hong Kong, son enquête la plonge dans le plus diabolique des trafics où la médecine fournit des armes atrocement efficaces.Seul Robin Cook, le maître du "thriller medical", l'auteur du best-seller Avec intention de nuire, pouvait imaginer un tel suspense conjugant un grand roman d'aventures à une enquête haletante au coeur de problèmes actuels de la procréation assistée et des enjeux éthiques et financiers du marché de la vie.»

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Même si ce roman de Robin Cook sur une femme infertile n'a pas du tout pris la tournure attendue, je n'ai pas du tout été déçue. Comme le souligne le résumé, "Naissances sur Ordonnance" est un habile mélange entre suspense, aventure, science, mystère et actualité. De quoi plaire à une très grande majorité de gens ! À noter toutefois qu'on dirait que le roman contient deux histoires distinctes. Tant que Marissa demeure à Boston, cela demeure un suspense normal. Mais aussitôt qu'elle s'en va à l'étranger, cela prend des allures de roman d'aventure avec requins, pirates et organisations criminelles ! Les deux parties sont tout aussi intéressantes, mais comme moi vous allez peut-être que la transition se fait de façon plutôt abrupte.

Suspicion of Vengeance

«Years ago, the brutal murder of a young wife and mother rocked the quiet coastal town of Stuart, Florida, and a local troublemaker was sentenced to death for the crime. Now new evidence has come to light, and Miami attorney Gail Connor agrees to take the case-against the advice of her fiancé, top criminal defense lawyer Anthony Quintana. One look at the trail transcript convinces Gai that her client was wrongfully convicted, but she'll need the courageous support of her cousin-a rookie Stuart Cop-and the guts to unveil another brutal crime in order to save an innocent life...»

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Même si j'ai mis quelques mois à finir ce roman, je l'ai quand même apprécié un peu. L'intrigue est plutôt bien bâtie, et l'histoire est bonne, même si peu originale. Cependant, je ne saurais dire pourquoi, je n'ai ressenti que très peu d'émotions, que ce soit à la description des meurtres ou à l'idée qu'un innocent soit mis à mort. Étant donné que je lis des livres d'abord et avant tout pour ressentir des émotions, j'ai eu du mal à accrocher. J'ai été tentée d'abandonner ma lecture à quelques reprises, car le livre est assez lent à démarrer. Il faut dire que j'ai lu la version anglaise, alors c'était assez dur de me concentrer tant que l'histoire n'a pas véritablement démarré.

Catalina


«Catalina, une fillette de huit ans, survit dans les rues de Lima, au Pérou, en ne comptant que sur elle-même, à l'instar de milliers d'autres enfants abandonnés qui se réunissent en bandes, les piranhitas. Un jour, la main de Catalina se réfugie dans celle de Magda, une Péruvienne de trente ans, sociologue et fille de médecin, bouleversée par le sort de ces enfants. À partir de ce moment, la destinée de Magda sera changée pour toujours, tout comme celle de la fillette au foulard rouge.
Comment ces deux héroïnes conquièrent leur liberté dans une Amérique au double visage, voilà ce que raconte GILLES GOUGEON dans ce roman qui nous transporte des montagnes du Pérou aux rues de Montréal, en passant par les volcans du Guatemala.
Au cours de cette odyssée qui durera plus de vingt ans, Catalina deviendra Catalina Portal, une comédienne dont le talent sera découvert à Montréal. Et Magda, «la passionnaria des enfants», sera entraînée dans une carrière politique dans laquelle Catalina jouera finalement son plus grand rôle: celui d'une enfant de la mort condamnée à la vie.
Catalina: deux destins façonnés par une Amérique toujours en quête de lumière

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Quel passionnant roman que Catalina ! Notre journaliste et animateur Gilles Gougeon possède un talent que je ne lui connaissais pas: celui d'écrire des romans. Des romans qui balancent très bien fiction et réalité, romantisme et réalisme. Il a réussi l'exploit de me passionner l'espace d'un roman pour la situation politique du Pérou. Je savais d'emblée que la description des problèmes sociaux me passionnerait, mais pas que j'embarquerais à 100% dans ces histoires politiques !
Je suis totalement emballée par ce roman. Il vous cultivera, tout en vous faisant passer par une foule d'émotions.
Il est vrai qu'à la fin il y a des coïncidences un peu poussées
, mais il ne faut pas oublier que c'est un roman. Si vous embarquez dans l'histoire, vous croirez aux coïncidences comme moi.
Catalina, c'est un roman qui vous fait voyager, dans tous les sens du terme.
Un roman que je recommande à tous les passionnés de culture et de voyage, et que je joins aux côtés de mes romans favoris.

Trois femmes


«D'abord, il y eut Birdie, qu'il abandonne avec deux enfants, un fort penchant pour l'alcool et pas un sou.Ensuite il y eut Joan, journaliste réputée, qu'il extrait d'une solitude dorée afin de mieux s'insinuer dans son monde.
Enfin il y eut Dinah, tout juste sortie d'une adolescence tourmentée, dont il révèle la beauté pour mieux l'exhiber à son bras.Le parti pris original de l'auteur: raconter un homme, sorte de caméléon fuyant, parfois lâche, toujours opportuniste, à travers les yeux de trois femmes qu'il a successivement épousées. Trois femmes d'âge, de culture et de milieux différents, qui ont pareillement cédé au besoin d'être aimées, au mépris de leur identité, voire de leur existence

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Jennifer Haigh possède un talent certain et possède une compréhension hors du commun du comportement humain. Car chaque fois qu'elle raconte la rencontre de Ken avec une de ses femmes, on est séduit par cet homme qui a l'air généreux aimant, etc. Et ce, même si dès de début on sait qu'en fait il est incapable d'aimer, qu'il n'est qu'un opportuniste malhonnête. On se fait prendre au piège tout comme ces femmes. Et tout comme ces femmes on apprend à le détester au fil du temps.
On annonce à l'arrière de mon livre que «Trois femmes» a battu des records de vente aux États-Unis. Même si j'ai adoré l'histoire, je dois admettre que j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi. L'histoire est très bien pensée et racontée, mais j'en ai pourtant lu de meilleures. Et puis, il y a la façon d'écrire de Haigh qui m'a parfois agacée. Elle raconte une rencontre, puis soudainement, on se retrouve des années plus tard, lorsque la femme est complètement déillusionnée. On ne voit pas comment ça se produit, pourquoi il en est ainsi des années plus tard. En tout cas, ça produit un effet certain que certains aimeront, d'autres non.

L'enfant dormira peut-être

«Quand derrière l'apparente banalité du quotidien, l'opposition sourde entre deux femmes tourne au duel sans merci...
Après une enfance orpheline, Ruth voit enfin la vie lui sourire. Journaliste douée, très amoureuse de son mari Patrick, elle a cru trouver dans sa belle-famille la sécurité affective qui lui a jusqu'ici tant manqué. Et tant pis si sa belle-mère, Elizabeth, se montre parfois envahissante.
La situation s'envenime pourtant lorsque Ruth, enceinte et au chômage, se voit contrainte d'emménager dans un petit cottage à deux pas de chez les Cleary. Fatiguée par sa grossesse, elle laisse peu à peu sa dynamique belle-mère prendre tout en chage... loin de se douter qu'elle vient de tomber dans un piège qui va lentement se refermer sur elle dès la naissance du petit Thomas. Car, face à pareille rivale, Ruth ne fera pas le poids.
Avec un regard d'une acuité prodigieuse, Philippa Gregory dissèque les manipulations et la violence qui fondent les rapports de pouvoir au sein d'une famille dans un suspense psychologique qui fait froid dans le dos

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Ce roman est vraiment quelque chose. Dans les premières pages, j'imaginais que j'avais affaire a un bon roman, sans trop d'action. Je croyais que j'allais avoir un bon moment de lecture sans plus. Cependant, plus j'étais rendue loin dans le roman, plus j'étais accro. Dans «l'enfant dormira peut-être», l'action n'est pas dans ce que font les personnages, mais dans ce qu'ils pensent. Le machiavélisme d'Élizabeth est sans pareille. Elle est d'une hypocrisie choquante. Tellement que tous autour d'elle la croient et se comportent à sa guise. Elle fera tout en son pouvoir pour voler à Ruth son bébé, ainsi que son mari. Je vous le dis, si vous lisez ce livre, vous serez choqués et vous vous sentirez impuissants pour Ruth. Ce livre m'a énormément secouée, mais c'est sans aucune hésitation que je vous le recommande.

La sonate des adieux

À la veille d'épouser le grand pianiste Richard Antonini, la jeune et charmante Suzanne Langdon pensait qu'une existence de bonheur s'ouvrait devant elle.
Certes, elle connaissait la réputation de ce virtuose dont les innombrables conquêtes défrayaient la chronique. Certes, elle savait qu'il avait vécu dans un monde de luxe, de facilité et de plaisir et que seule sa carrière musicale comptait pour lui.
Rien de cela n'effrayait Suzanne. Elle était sûre de Richard. Pour son Richard, elle était prête à sacrifier sa propre réussite professionnelle.Mais c'était bien davantage que Richard allait exiger d'elle...»

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J'ai bien aimé ce roman de Helen Van Slyke. Même s'il commence à prendre de l'âge (c'est-à-dire que certaines choses de la société ont bien changé depuis la publication de ce livre), il est très prenant. La sonate des adieux parle des débats d'une femme de star et d'une jeune mère d'une fille sourde et muette. Déjà pas évident. Ajoutez à cela que personne ne l'approuve dans sa façon d'élever sa fille (ni même Richard) et une belle-mère tyrannique qui la déteste et vous aurez une idée de la saveur de ce roman. Ça se lit très bien et rapidement en plus. Même si c'est un peu triste et que ça devient parfois un peu répétitif.

jeudi 25 décembre 2008

Une mémoire d'éléphant

«Jamais une querelle, pas de liaisons... Les Ravenscroft filaient le parfait amour. Si on ajoute à cela une excellente réputation et une situation financière confortable, on en déduit qu'ils étaient de ceux qui meurent dans leur lit. Et non d'une balle dans la peau.Double suicide, a conclu la police, sans trop y croire. Une fin singulière pour un couple uni et paisible...
Mais qu'envisager d'autre ? Un double assassinat ? Un meurtre suivi d'un suicide ? Guère plus plausible. Alors ?
Alors, Hercule Poirot a horreur des histoires inachevées.
Et même si le début de celle-ci remonte très loin dans le passé, il en connaîtra le fin mot... Comme d'habitude.»

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Comme d'habitude, lire Agatha Christie est un réel plaisir. Les histoires ne sont pas trop longues, elles vont droit à l'essentiel. L'histoire est bien ficellée, et la fin du roman prend habituellement un tour inattendu.
Malheureusement, cette fois-ci, c'est tout ce qui manquait. Une fin inattendue. J'ai été capable de deviner une bonne partie de la fin, même si je ne pouvais pas m'expliquer comment elle était possible avant que les explications de Poirot n'arrivent. Donc, une mini-déception cette fois-ci, car c'était la première fois que Christie ne me surprenait pas complètement. N'empêche que Christie fût un génie, sans aucun doute.

Les belles-soeurs

Les belles-soeurs sont un classique du théâtre québécois, dont le langage très familier (joual) a longtemps été reproché. En fait, le joual en question est essentiel dans cette pièce. Les belles-soeurs ne seraient pas les belles-soeurs sans leur façon de parler. Leur langage éclaire tout le pathétisme de leur pauvre vie dans les quartiers pauvres de l'est de Montréal des années 60. Mais malgré le côté dramatique d'un tel langage, on en rit. Car c'est drôle, surtout pour une personne comme moi qui n'a jamais connu cette façon de parler. Bref, les belles-soeurs, c'est ce que j'appelle une comédie dramatique. On oscille constamment entre le rire et la tristesse. On rit, même si en vérité il n'y a rien de drôle.
Germaine Lauzon a gagné un million de timbres-prime qui lui permettront de remeubler son appartement en neuf. Mais coller un million de timbres dans des carnets, c'est long. Elle invite donc ses amies de fille à venir l'aider. Mais celles-ci, jalouses, volent les timbres, sans que Germaine ne s'en aperçoive. Au fil de la pièce, on découvre les vies sans éclat des personnages. L'espoir des jeunes de vivre quelque chose de mieux, et le désespoir des plus âgés de ne jamais vivre autre chose que leur vie quotidienne: laver le linge des enfants et préparer le souper du mari.
Les femmes regroupées autour d'une table se délectent de ragôts, potinent contre les voisins et parlent de concours auxquels elles ont participé sans jamais rien gagner. Triste, mais pourtant drôle. En tout cas, on en sort reconnaissants de vivre à cette époque, où tout vient beaucoup plus facilement, et où les loisirs ne se limitent pas à aller «aux vues» de temps à autre.
Les belles-soeurs ont été traduites dans une vingtaine de langues. Les traducteurs ont dû avoir du pain sur la planche, laissez-moi vous dire ça ! Mais je suis convaincue qu'aucune traduction n'accotera jamais la version originale.
Je termine en mettant quelques extraits de joual que j'ai trouvés particulièrement drôles.
 
ANGELINE SAUVE: T'as pas remarqué ? Y'avait une habit bleue! Ça se fait pas ! Un
mort, c't'un mort ! Une habit bleue, c'est ben que trop pâle ! Si au moins a
l'avait été bleu-marin, mais non, c't'ait quasiment bleu pourde ! Un mort, ça
doit porter une habit noire ! (p.66)

LES CINQ FEMMES (LISETTE DE COURVAL, MARIE-ANGE BROUILLETTE,YVETTE LONGPRE, ROSE
OUIMET, GABRIELLE DUBUC): Là, là, j'travaille comme une enragée, jusqu'à midi.
J'lave. Les robes, les jupes, les bas, les pantalons, les canneçons, les
brassières, tout y passe ! Pis frotte, pis tord, pis refrotte, pis rince...
C't'écoeurant, j'ai les mains rouges, j't'écoeurée. J'sacre. Amidi, les enfants
reviennent. Ça mange comme des cochons, ça revire la maison àl'envers, pis ça
repart ! L'après-midi, j'étends. Ça, c'est mortel ! J'hais ça comme une bonne !
Après, j'prépare le souper. Le monde reviennent, y'ont l'airbête, on se chicane
! Pis le soir, on regarde la télévision ! Mardi ! (p.23).

Puis, elles ont de ces expressions: Y'a toujours ben des émittes, mégasinage, cataloye, béloné, etc.

Aliss

«... Alice, une jeune fille curieuse, délurée, fonceuse et intelligente de Brossard. À dix-huit ans, poussée par son besoin d'affirmation de soi, elle décide qu'il est temps de quitter le cégep et le cocon familial pour aller vivre sa vie là où tout est possible, c'est-à-dire dans la métropole.
À la suite d'une rencontre fortuite dans le métro, Alice aboutit dans un quartier dont elle n'a jamais entendu parler et où les gens sont extrêmement bizarres. Mais c'est normal, non ? Elle est à Montréal et dans toute grande ville qui se respecte, il y a plein d'excentriques, comme Charles ou Verrue, d'illuminés, comme Andromaque ou Chess, et d'êtres encore plus inquiétants, comme Bone et Chair...
Alice s'installe donc et mord à pleines dents dans la vie, prête à tout pour se tailler une place. Or, elle ne peut savoir que là où elle a élu domicile, l'expression être «prêt à tout» revêt un sens très particulier...»

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Comme toujours, Patrick Sénécal nous tient en haleine avec ce roman. J'ai été fascinée par "Aliss" autant que par "Sur le Seuil" et par "Le passager", quoique d'une manière différente. J'ai eu un coup de foudre sans ambiguïté pour ces deux derniers romans. Pour Aliss, cela a été bien différent. J'ai adoré, admiré autant que je été dégoûtée. Car c'est plein de sexe, de violence, de sang et de sacres. Bref, c'est pas très poétique ! MAIS QUE C'EST FASCINANT !
Aliss est une adaptation de Alice au pays des merveilles. Mais version horreur. L'histoire est contée sous forme d'un conte. Quelle bonne idée !
Les personnages sont complètement débiles (c'est un compliment). Ils font à eux seuls toute l'histoire:
Le portrait d'Alice a déjà été dépeint dans le résumé. Mais elle est le personnage le plus ordinaire.
Charles est un mathématicien en quête de logique. Il a bien du mal à échapper à ses vices... Il parle de façon poétique tout en bagayant: «Au... au... aucun règne n'est éter... ter... ternel, Ma.. Ma... Majesté ! La lo... lo... logique reprendra ses dr... dr... droits, c'est inévi... v... vitable !» (p.375)
Il y a ensuite Verrue, un illuminé drogué 24 heures sur 24 qui passe sa vie au lit à fumer des joints en pensant qu'un jour son «cocon» éclosera et qu'il deviendra un papillon...
Pouf, qui fait des comparaisons pas rapport: «On est cuits comme des pommiers !» (p.310).
Madame Letendre, qu prl sns prnncr ls vlls. (qui parle sans prononcer les voyelles).
Chess, qui dit «absolument» à tout bout de champ et qui prend tout ce que les gens disent au pied de la lettre:
«-C'était une... enfin, j'imagine qu'elle était très... cochonne ?
-À table ?
-Non, Chess, au lit...
-Je ne crois pas qu'elle mangeait au lit.»
(p.246).
Bone et Chair qui aiment jouer avec les mots et qui aiment s'appeller affectueusement «Mon bon Bone», et mon «Cher Chair»:
«-Pour une nouvelle, elle connaît les nouvelles.
-Oui, je dirais même que pour une novice, elle connaît quelques-uns de nos vices.»
(p.291)
«-Mais voilà, la chance s'arrête ici. Vous voilà ligoté sur notre table d'opération. Alors, maintenant que vous êtes sur la table, il est temps de vous mettre à table.
Bone prononce cette dernière phrase en lançant un coup d'oeil à son comparse. Chair fait une moue admirative et amusée:
-Pas mal, c'est là... Mais je crois qu'il aura de la difficulté à se mettre à table, puisqu'il n'est pas dans son assiette !
-Ah ! Ah ! Amusant aussi ! L'important, en se mettant à table, c'est de ne pas se mettre les pieds dans les plats !» (p.307 et 308).
Andromaque, propriétaire d'un club de danseuses et de danseurs nus (et un peu plus), se prend pour une héroïne de l'Antiquité et parlent en vers qui riment :
«J'étais une reine déchue, me voilà reine maudite.
Toute gloire m'est ainsi interdite.
La reine déchue peut croire au bonheur de demain
Et vivre dans l'espoir du couron'ment prochain.
Mais la reine maudite, elle, ne voit rien devant elle,
Sinon que l'oeil de Dieu qui lui lance son fiel. (...)» (p.429-430).
Mais elle ne parle pas toujours de façon aussi poétique:
«Mad'moiselle joue les pures, pis là, tout d'un coup, hop !
Métamorphose complète: elle devient une salope !» (p.230)
Et il y en a plein d'autres ! Bref, Aliss, c'est un monde complètement capoté ! Oui, c'est parfois dégueulasse, mais c'est fascinant en même temps ! Et l'imagination de Patrick Sénécal est complètement épatante !

Les vélos n'ont pas d'état d'âme

Il y a d'abord Laure, dont le passé est un mystère. Jérémie, qui voudrait bien résoudre ce mystère. Et Tanya, qui réagit très mal à l'intérêt que Jérémie porte à Laure.
Il y a aussi Christian, qui exerce un chantage odieux sur Laure. Cléa et Samuel, les petits fiancés. Marco, qui a un faible pour les top models. Et Jean-Henri, le mystérieux Jean-Henri...
Il y a également les vélos, des chevaux, des insectes et des états d'âme...
Il y a surtout la vie, pleine de bizarreries, de bouleversements, de contradictions et de surprises. Et, une fois le mystère résolu, il reste encore à apprivoiser cette vie-une vie qu'on choisit, qu'on bâtit, pas une vie qu'on se contente de subir.»





Je viens de terminer (et de commencer) ce court roman jeunesse de Michèle Marineau. Aujourd'hui, en allant à la bibliothèque, j'ai vu ce titre dans ma liste à lire et je suis allée le chercher. Ça me disait quelque chose. Normal, je l'ai lu lorsque j'avais 11-12 ans. Mais je l'ai relu quand même, et je l'ai quand même apprécié. Malgré que j'ai pas mal vieilli depuis. À l'époque, les personnages m'apparaissaient comme des grands. Je les voyais comme des exemples à suivre. Maintenant, je les trouve bien jeunes, bien naïfs. J'apprécie donc le roman, mais d'une perspective différente.
J'ai été étonnée de constater que ce roman a été traduit en anglais. Michèle Marineau est l'une des rares auteurs Québécois (jeunesse, de surcroit) a avoir percé le marché canadien anglais. Tant mieux, elle est excellente. Pour les jeunes comme pour les vieux.
À ceux qui veulent replonger dans leur adolescence, je vous conseille ce court roman qui se lit à l'intérieur d'une heure.

Promets-moi


«Six ans. Six ans déjà que Myron Bolitar, ex-champion de basket, ex-agent sportif, ex-détective de choc, n'a pas touché une arme à feu. Six ans qu'il s'est tenu loin des petites frappes et des gangsters de tout poil. Mais cette existence tranquille est sur le point de basculer...
Myron Bolitar a fait une promesse.
Celle d'être là pour Aimee, la fille d'une amie
.
N'importe où, n'importe quand.
Quelques jours plus tard, la jeune fille disparaît. Myron est la dernière personne à l'avoir vue... Fugue? Enlèvement ?
Myron mène l'enquête, pour prouver son innocence, mais aussi parce qu'il a promis aux parents d'Aimee de retrouver leur fille.Et une promesse est une promesse...»
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La quatrième de couverture dit: «Sueurs froides, frissons, un suspense diabolique par le maître de nos nuits blanches». Sueurs froides ? Non. Frissons ? Non. Suspense ? Oui, mais diabolique ? Et de toute évidence, je n'ai pas passé de nuit blanche.
Pas que ce n'était pas bon. Non. Mais décevant. À entendre parler d'Harlan Coben comme on entend parler, on s'attend à plus, à beaucoup plus. J'ai lu de meilleurs thrillers par des auteurs moins connus !
L'histoire est très bonne, les personnages ont un je ne sais quoi, le sujet est excellent, mais il manque quelque chose. Ces montées d'adrénaline et ces frissons dont tout le monde parle.
Après avoir fini de lire ce livre, j'ai surfé un peu sur le net et j'ai découvert que l'avis de pas mal tout le monde, c'est que «Promets-moi» ne valait pas ses autres romans. J'ai aussi lu qu'il ne fallait pas lire ce livre là en premier, ce que j'ai fait. Alors, je vais laisser une deuxième chance à M. Coben. De toute façon, j'ai quand même beaucoup apprécié mon moment de lecture.

La fille de l'ombre

Suite à la mort de sa mère, Lori est élevée dans une ferme par une dame sans coeur. Elle est exploitée, abusée, et même violée jusqu'à ce que Sophie la sauve de cet enfer. Malheureusement, ce n'est que pour l'entraîner dans un autre enfer. Lori sera élevée dans un bordel de Paris et initiée bien malgré elle dès l'âge de 13 ans. Après une expérience particulièrement difficile, elle décide de recommencer à zéro en rejoignant Londres, d'où sa mère était originaire. Elle y croisera Gabriel, l'un de ses anciens clients, qui lui proposera de l'aider. Mais voulant fuir son passé, Laura épousera Michael, le frère de celui-ci. La Deuxième Guerre Mondiale éclate, et Laura sera appellée à prendre en charge la ferme de son mari. Une tâche qui s'annonce difficile. Mais est-ce que son passé la rattrapera ?
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S'il y a une chose que je déteste, c'est bien que la page couverture n'ait aucun rapport avec l'histoire. Il est totalement impossible de faire un lien entre l'histoire et la couverture du livre en français. Ça m'a agacée tout le long.
Par contre, l'histoire est très bonne. On y entre facilement, même si une succession de tant de malheurs aurait probablement détruit une femme en vérité. C'est vrai: la mort d'une mère à 3 ans, être battue, violée, mal traitée pendant des années, puis être obligée de se prostituer pour avoir un toit sous sa tête, un avortement, des hommes violents, une ferme, une personne âgée qui n'a plus toute sa tête et des enfants à sa charge... Ça en fait, des épreuves. Donc, c'est irréaliste que Laura s'en sorte si bien, mais si on fait abstraction de cela, c'est un excellent roman.

Sur la route de Madison


Ce roman de Robert James Waller a été adapté au cinéma. Je ne l'ai pas vu, et, honnêtement, je me demande si ça fait un bon film. Mais en tout cas, c'était un excellent roman.
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«L'Amérique des années soixante. Par un bel après-midi d'été, un homme et une femme d'âges déjà mûrs se croisent. A priori, tout les différencie. Elle, mène la vie paisible d'une femme de fermier au fin fond de l'Iowa. Lui, grand voyageur, photographe et écrivain, est là le temps d'un reportage. De cette brève rencontre naîtra un amour si fort, si beau, une attirance si foudroyante que leurs coeurs en resteront à tout jamais marqués.»

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Ce roman, que j'ai trouvé en version abrégée dans l'un des livres de la sélection Reader's Digest de ma mère, a été une surprise inattendue. Je m'entendais à une histoire d'amour plate entre deux "vieux". Si effectivement il n'y a pas beaucoup d'action, les émotions sont fortes et l'écriture est vraiment jolie.

Plaire à tout prix

«Loyale, superbe, professionnelle, fatale diraient certains... Sarah Stevens a plus d'une corde à son arc: elle exerce la double profession de majordome et de garde du corps dans la haute société. Le jour où elle met un cambrioleur hors d'état de nuire, la presse locale lui consacre quelques articles. Cette brève notoriété suffit à un être torturé pour vouloir la jeune femme tout à lui; il ne reculera devant rien pour parvenir à ses fins. Les morts se multiplient autour de Sarah, principale suspecte aux yeux de la police, au grand dam de l'inspecteur chargé de l'enquête qui succombe, lui aussi, à son charme ravageur. Les interrogatoires serrés laissent place à des étreintes torrides, mais les preuves s'accumulent, et, peu à peu, elle glisse dans le piège de son admirateur secret. »
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Les romans de Linda Howard se ressemblent tous. La femme a toujours quelque chose de hors du commun, l'homme est toujours un policier. La femme est toujours dans le trouble, l'homme la sauve toujours. L'homme est souvent divorcé, et la femme, indépendante. Ils se désirent toujours sans bon sang, et leurs étreintes sont toujours torrides. Ils ne veulent jamais tomber amoureux, mais c'est inévitable.
Malgré tout, je succombe toujours. Comme le dit le dos de mon livre, c'est « un cocktail explosif de suspense, de désir et d'obsession». À cela, j'ajouterais d'humour. Impossible de vous ennuyer en lisant Linda Howard, même si vous pouvez deviner la suite sans peine. J'adore !
Pour les intéressés, je vous conseille de commencer avec «Mister Perfect». Son meilleur ! Et puis, vous saurez tout de suite si vous aimez son genre ou non.

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Je termine avec un extrait qui m'a vraiment fait rire.


«Un majordome. C'est le comble ! Je ne savais pas que les femmes exerçaient ce métier. Elles ne devraient pas porter un titre spécial comme major...ette ?»