mercredi 30 décembre 2009

Coups de coeur 2009

L'année s'achève, et comme je n'aurai sans doute pas le temps de terminer un autre livre d'ici la nouvelle année, j'ai décidé de faire tout de suite la revue de mes coups de coeur de l'année. L'année 2009 aura été riche en belles lectures. Parmi les 73 livres que j'ai lu, au moins 40 m'ont beaucoup plu et 16 méritent de figurer parmi mes coups de coeur.
  • Pour rallumer les étoiles -Dominique Demers
  • La minute de vérité - Lisa Scottoline
  • Il faut qu'on parle de Kévin - Lionel Shriver
  • Les naufrages d'Isabelle- Tania Boulet
  • 11 heures à vivre - Paullina Simons
  • La trilogie de Mallaig- Diane Lacombe
  • Bouillon de poulet pour l'âme des professeurs - Jack Canfield and Mark Victor Hansen
  • La formule préférée du professeur - Yoko Ogawa
  • La nuit du renard - Mary Higgins Clark
  • Le bizarre incident du chien durant la nuit
  • L'enfant qui ne parlait pas - Torey L. Hayden
  • American Rigolos, chroniques d'un grand pays - Bill Bryson
  • Je t'aimerai toujours - Robert Munsch
  • Entre chiens et loups - Malorie Blackman
  • On a tué mes enfants - Ann Rule
  • Maïna- Dominique Demers.

Je vous invite à jeter un coup d'oeil à ma liste de blogs de lecture. J'en ai ajouté plusieurs et projette d'en ajouter encore quelques-uns prochainement.

Je termine en souhaitant à tous et à toutes une belle et heureuse année 2010 !

Sud lointain

«En 1900, au début de ce roman, quatre jeunes gens venant de France découvrent Saïgon. Ils espéraient trouver l'aventure, ils vont se prendre de passion pour cette terre et pour ses habitants, ils en feront leur seconde patrie au point de vouloir y vivre, y fonder une famille, et d'accepter de mourir pour elle. Au-delà du destin de Francis Mareuil, l'indomptable pionnier, d'Alban Saint-Réaux, l'ambitieux dandy, de Ronan Kervizic, le médecin des humbles, de Camille Tannerre, l'observateur désabusé, et de leurs descendants, c'est toute l'histoire du pays durant trois quarts de siècle qui défile sous nos yeux : les révoltes du Tonkin, l'épopée des grandes plantations, la vie foisonnante des villes - Saïgon, Hué, Cholon, Hanoï -, la Grande Guerre, le prodigieux essor économique de la Cochinchine, les intrigues du Palais impérial, la montée des nationalismes, la Seconde Guerre mondiale, l'indépendance, la guerre américaine. Avec, en toile de fond, l'indéfectible amour de deux peuples l'un pour l'autre qui résistera aux vents contraires de l'Histoire. Sud lointain est une fresque monumentale. Il fut accueilli à sa parution comme " le roman de l'Indochine française ".»
*****
Voilà encore un nouveau roman que j'ai découvert grâce aux vieux livres d'histoires condensées du Sélection du Reader's Digest ! Décidément, j'y fais de belles découvertes. «Sud lointain» raconte les aventures de quatre aventuriers français qui un jour ont décidé de tenter leur chance en Indochine. Si on leur avait fait miroiter une fortune facile, c'est la chaleur, la misère et la pauvreté qui les attendaient à l'autre bout du monde. Pourtant, ils sont tous tombés en amour avec ce pays, et ce, malgré la haine des Annamites qui ne souhaitaient pas voir leur pays gouverné par les Français.
Avec «Sud lointain», vous découvrirez une partie de l'histoire de ce pays qui en a vu de toutes les couleurs. Et si vous êtes comme moi, vous vous imaginerez les paysages majestueux et les forêts impénétrables de ce pays.
J'ai aussi trouvé la plupart des personnages très attachants, même s'ils n'étaient pas très développés. L'auteur avait tendance à passer un peu trop vite à mon goût sur les événements, ce qui me fâchait parfois quelque peu, mais j'étais rapidement séduite par la suite. Il faut comprendre que le roman couvre quelques dizaines d'années. Il est donc normal que tout se déroule si vite.
Si vous avez la chance de mettre la main sur ce roman, n'hésitez pas. Il est écrit un peu à l'ancienne, et parfois il me faisait un peu penser aux vieux Harlequin de ma mère, mais heureusement cette impression ne persistait pas.
Dommage que je n'aie lu que la version condensée du premier tome ! Les deux autres tomes ne se trouvent pas à la bibliothèque de ma ville. J'ai déjà vérifié...

Les six clés de la confiance en soi

«Comment peut-on aimer et être aimé quand on ne s'aime pas soi-même ? «Je ne suis pas à la hauteur». «Je ne me sens pas digne d'amour». Comment être heureux dans la vie lorsque l'on se déprécie ?
La confiance en soi est la clé du succès. Elle est essentielle pour se comprendre soi-même et comprendre les autres.
Ce livre nous propose des méthodes simples et efficaces pour nous affirmer, pour surmonter l'anxiété, la peur de l'autre et de l'échec, pour croire enfin à notre capacité au bonheur.»


Puisque l'une des six clés de la confiance en soi selon Nathaniel Branden est l'affirmation de soi,, voici donc ma première déclaration: eh oui, il m'arrive de lire des livres de «pseudo-psychologie» et de les apprécier pleinement ! hihi
Voici maintenant ma deuxième affirmation: oui, je souffre d'un manque de confiance en soi, et ce manque d'estime de moi-même me cause parfois bien des problèmes. En tant que future enseignante, je crois fermement à la grande influence que j'exercerai sur mes élèves. Et s'il y a une chose que je ne veux absolument pas leur enseigner, c'est à être timide et à rester dans son coin comme j'ai toujours eu tendance à le faire. Rassurez-vous, cependant: j'ai fait d'énormes progrès depuis quelques années. Mais je ne crois pas qu'ils soient suffisants.
Le renforcement de l'estime de soi est le travail de toute une vie. C'est un travail qui n'est jamais terminé. Je crois que le livre de Branden est un excellent point de départ pour débuter ce travail. Comme il le dit lui-même, développer la confiance en soi, c'est comme faire de l'exercice. Plus on attend avant de s'y mettre, plus il est difficile de commencer, et plus l'exercice est pénible au début. Toutefois, plus on fait d'exercices, plus cela devient agréable et plus cela devient facile. N'est-ce pas une belle image ?
Voici donc les six clés, qui, selon le docteur Branden, constituent la base pour développer l'estime de soi:
  • La pratique de la vie consciente
  • La pratique de l'acceptation de soi
  • La pratique de la responsabilisation de soi
  • La pratique de l'affirmation de soi
  • La pratique de la vie axée sur un but
  • La pratique de l'intégrité personnelle
Même si plusieurs des affirmations de l'auteur me semblaient aller de soi, je crois que j'avais besoin de les lire et de me les faire dire pour pleinement les réaliser. Je pense que plusieurs personnes sont dans mon cas et gagneraient à lire ce livre. J'irais même jusqu'à dire que chaque personne pourrait retirer quelque chose de bien de cette lecture. Comme on l'apprend dans ce livre, les personnes qui semblent les plus confiantes sont parfois celles qui manquent le plus cruellement de confiance en soi. Vous apprendrez, par le biais de ce livre, comment pense, agit et se comporte une personne qui se porte une réelle et saine estime de soi. Vous aurez aussi certainement le goût de devenir une telle personne.
Dans la troisième partie de son livre, Branden expose les liens entre la confiance en soi et l'éducation des enfants, l'enseignement, le travail, la thérapie et la culture de façon générale. Ces chapitres sont très intéressants, mais à mon avis, trop fortement teintés du jugement de l'auteur. Bref, trop d'opinions personnelles qui parfois peuvent choquer le lecteur, confronté à ses propres croyances. Je crois que c'était là le but de l'auteur, qui prône l'intégrité et l'affirmation de soi. En effet, l'un des indices de l'estime de soi est de ne pas adhérer automatiquement aux croyances de l'interlocuteur, de tout remettre en questions et de se conformer à ses valeurs personnelles. Malgré tout, cette abondance d'opinions fortement subjectives m'ont agacées à la longue. Je déplore que l'auteur ait profité de l'occasion d'écrire un livre sur le développement de la confiance en soi pour y exposer ses opinions personnelles. Si j'avais voulu lire un essai, j'aurais cherché un essai. Malgré tout, j'ai beaucoup aimé la section sur l'enseignement, même si je n'adhérais pas à toutes les affirmations de Branden.
Bref, comme je l'ai dit précédemment, «Les six clés de la confiance en soi» est un livre que tous gagneraient à lire, même si sa lecture est parfois légèrement pénible parce qu'on est constamment confrontés à nos propres croyances.
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Voici maintenant quelques citations qui ont attiré mon attention lors de la lecture du livre. Vous en trouverez de nombreuses autres sur Babelio.
«Si nos échecs posent le problème de l'incompétence, nos succès posent celui de la responsabilité.»
«Ceux qui pensent qu'ils en savent assez sont sur la pente qui mène à une inconscience grandissante.»
«L'estime de soi ne remplacera ni la nourriture qu'il faut absorber, ni le toit dont on a besoin au-dessus de nos têtes, mais grâce à elle il est vraisemblable que nous aurons cette nourriture et ce toit nécessaires.»
«Rien ne demande plus de courage que de vivre selon ses idées, ses jugements, ses valeurs.»
« Plus l'on recule le moment des aveux, plus l'on fait de mal. On ne protège personne et surtout pas soi-même.»

jeudi 24 décembre 2009

La nuit de l'oracle


«Après un long séjour à l'hôpital, l'écrivain Sidney Orr reprend goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne pas retrouver l'inspiration.
Un matin, il découvre une nouvelle papeterie au charme irrésistible. Il entre, attiré par un étrange carnet bleu.
Le soir même, dans un état second, Sidney commence à écrire dans ce carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire, ni que le réel lui réserve les plus dangereuses surprises...
Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l'improvisation et de la maîtrise : La Nuit de l'oracle précipite le lecteur au cœur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l'imaginaire n'était rien d'autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.»
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«La nuit de l'oracle» est le premier roman que je lis de Paul Auster. L'expérience a été très positive. Ce livre n'a absolument rien à voir avec tout ce que j'ai lu jusqu'à maintenant de ma vie. Une histoire dont l'élément central est une histoire et qui est imbriqué dans une autre histoire, celle de l'écrivain. De quoi rendre fou ! Pourtant, le tout est bien écrit, si bien qu'on ne se sent pas du tout perdu lors de la lecture.
«La nuit de l'oracle» est un roman plutôt court qui se lit très bien. J'ignore s'il ressemble aux autres romans de l'auteur, mais j'ai définitivement le goût de renouveller l'expérience Auster.

De Marquette à Veracruz


«C’est pour régler de vieux comptes avec sa famille fortunée, compromise depuis trois générations dans l’exploitation forestière éhontée du Michigan, que David Burkett décide de s’exiler dans un chalet de la Péninsule Nord. Son père est une sorte d’obsédé sexuel, un prédateur qui s’attaque à de toutes jeunes filles, tandis que sa mère se réfugie dans l’alcool et les médicaments.
Au cours de son passage à l’âge adulte – car il s’agit bel et bien d’un roman d’éducation contemporain -, David fera la connaissance d’un inoubliable triumvirat de jeunes femmes : Riva, la Noire qui a décidé de consacrer sa vie aux enfants miséreux ; Vernice, la poétesse affranchie des conventions ; et Vera, la jeune Mexicaine violée par le père de David alors que le jeune homme en était amoureux.
Roman d’une tragédie familiale, roman de la trahison et de la foi en la vie, de la joie et de la souffrance, roman où la sexualité la plus allègre côtoie en permanence la mort et la violence les plus crues. Roman tourmenté, écrit «face aux ténèbres», «De Marquette à Veracruz», est sans doute le livre le plus ambitieux, le plus admirable de Jim Harrison, et l’un des romans les plus marquants de ce début de siècle.»


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J'ai lu ce livre de Jim Harrison avec une impression constamment changeante. J'ai souvent eu le goût de le jeter au bout de mes bras, tant les tourmentes de son narrateur ne me rejoignaient pas, et tant elles me paraissaient interminables et vaines. Pourtant, chaque fois que je pensais à arrêter cette lecture, quelque chose que je n'arrive pas à identifier me poussait à continuer.
Il ne s'agit absoluement pas d'un roman d'action. Ceux qui recherchent de l'action s'ennuyeront à mourir en lisant de «Marquette à Veracruz». C'est plutôt une sorte de quête d'identité, une tentative de pardon qui n'aboutira jamais vraiment.
Je ne saurais expliquer ce qui m'a poussé à lire ce livre jusqu'au bout de ses interminables 485 pages. Peut-être est-ce l'écriture de Jim Harrison qui, je l'admets, est magnifique. Le genre d'écriture qu'on se plaît à lire tout haut. Ou peut-être est-ce les lieux. Le narrateur est très près de la nature, et ses aventures dans les forêts du Michigan m'attiraient inévitablement, puisque j'adore la nature et la forêt.
En bout de ligne, je ne sais absolument pas quoi en dire. Ai-je aimé ou pas ? J'ai adoré et j'ai détesté. Toujours est-il que je lui attribue trois étoiles sur Babelio. Ces trois étoiles expriment tout à fait les sentiments controversés que j'ai eus à l'égard de ce livre.
Je vous laisse le soin de décider si vous avez le goût ou non de vous lancer dans la lecture de ce roman de Jim Harrison.

mardi 22 décembre 2009

Je n'ai pas pu résister...

Quand j'ai vu ce livre à l'entrée de la librairie, je n'ai pas pu résister...
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Les 1001 sites naturels qu'il faut avoir vus dans sa vie... De quoi me faire rêver encore et encore ! Ce livre, écrit avec la collaboration de l'Unesco, contient des centaines de magnifiques photos. Beaucoup de rêveries en perspective...

samedi 19 décembre 2009

Je t'aimerai toujours


«Une jeune femme tenant dans ses bras son nouveau-né qu'elle contemple avec tendresse lui chante doucement:

Je t'aimerai toujours,
La nuit comme le jour,
Et tant que je vivrai,
Tu seras mon bébé.

Voici l'histoire de ce petit garçon qui passe par les différentes étapes de l'enfance avant de devenir un homme.
C'est aussi l'histoire de la persistance de l'amour parental à travers les changements apportés par le temps.
"Je t'aimerai toujours" est un livre que les adultes aussi bien que les enfants se plairont à lire et à relire. »
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Wow ! Quel bel album. Je l'ai offert à la fondation pour l'alphabétisation qui va le distribuer à un jeune qui provient d'un milieu défavorisé en mai. J'espère que l'enfant qui recevra ce livre aura des parents aimant pour lui raconter cette merveilleuse histoire ! Je vous dit, en le lisant, j'ai eu les larmes aux yeux et je ne suis même pas une mère ! Je le recommande définitivement à toutes les mamans, particulièrement celles qui ont un jeune garçon qui leur tappe parfois sur les nerfs !!! Car ce livre explique à l'enfant que même si ça maman perd parfois patience, elle l'aime de tout son coeur !

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Le site web de l'auteur (en anglais).

Entre chiens et loups

«Callum m'a regardée. Je ne savais pas, avant cela, à quel point un regard pouvait être physique. Callum m'a caressé les joues, puis sa main a touché mes lèvres et mon nez et mon front. J'ai fermé les yeux et je l'ai senti effleurer mes paupières. Puis ses lèvres ont pris le relais et ont à leur tour exploré mon visage. Nous allions faire durer ce moment. Le faire durer une éternité. Callum avait raison : nous étions ici et maintenant. C'était tout ce qui comptait. Je me suis laissée aller, prête à suivre Callum partout où il voudrait m'emmener. Au paradis. Ou en enfer.
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc.
Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin...
Et s'ils changeaient ce monde ?»
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J'ai eu un coup de coeur totalement inattendu pour ce roman de Malorie Blackman. Un roman où elle s'est permis de changer le monde, de le virer à l'envers. Dans «Entre chiens et loups», les noirs deviennent les personnes puissantes et les blancs deviennent les inférieurs, les soumis.
Que ça fait réfléchir ! Non pas que je me considère comme une personne raciste ! C'est que ça permet de réaliser que ce n'est pas le fait que ce soit une race ou l'autre qui ait eu le pouvoir sur les autres qui amène tant d'injustices... C'est que, JUSTEMENT, il y ait une seule race qui domine.
En lisant «Entre chiens et loups», vous allez découvrir un monde où les noirs ont tout le pouvoir et où les blancs sont soit soumis, soit terroristes. Un monde où la haine et l'injustice règnent en maître. Un monde où Sephy et Callum ne pourront jamais s'aimer librement.
Voilà un roman tout à fait original, qui vous donne l'impression d'une lecture légère et qui pourtant ne l'est pas du tout. Je suis impatiente de lire les tomes suivants !
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Les livres de la trilogie

Entre chiens et loups / Noughts and Crosses
La couleur de la haine / Knife's Edge
Le choix d'aimer / Checkmate

vendredi 11 décembre 2009

On a tué mes enfants



«On a tué mes enfants !» hurle Diane Downs en arrivant à l’hôpital, ses trois enfants sont grièvement blessés à l’arrière de sa voiture.
Cette tragédie bouleverse la tranquillité d’une petite bourgade américaine. La police se lance à la poursuite du mystérieux «homme aux cheveux longs» décrit par la mère éplorée.
Un procureur zélé, troublé par les contradictions de Diane, fouille le passé de cette mère adorable et met au jour le pire des crimes…
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Ce roman est un cas vécu. C'est terriblement difficile à croire lorsqu'on lit les horreurs qu'a commises cette femme sur ses propres enfants. C'est le genre de choses auxquelles on ne veut pas croire. C'est aussi le genre de choses qui malheureusement fascine les êtres humains.
On a tué mes enfants est l'histoire vraie de Diane Downs, une femme narcissique, histrionique et sociopathe qui pour gagner l'amour de son amant a décidé de tuer ses propres enfants. Pourtant, malgré les preuves acablantes, elle n'a jamais admis l'avoir fait.
Je vous invite à découvrir l'univers de cette femme unique en son genre. Vous serez dégoûtés et incrédules, mais aussi certainement fascinés.

samedi 5 décembre 2009

Maïna

«Maïna est une jeune Amérindienne, fille du chef de la tribu des Presque Loups. Dans l'immensité du territoire qu'elle parcourt, de la forêt à la mer, elle doit lutter contre un environnement aussi généreux qu'impitoyable. Se nourrir, s'abriter, se défendre, se chauffer, tel est le lot quotidien des Presque Loups.
Comme les autres membres de la tribu, Maïna accepte l'inexorable loi de la nature. Mais qu'en est-il de la loi des hommes ? Pourquoi tanner les peaux alors que chasser l'enivre ? Pourquoi subir les avances de Saito, son promis, alors qu'elle le déteste ? Non, jamais elle ne s'y résignera.
Forte de ces nouvelles convictions et mue par un impératif besoin de s'affirmer, Maïna amorce une longue quête, celle de son identité. Empreint d'émotions, de sensualité, de spiritualité et peuplé d'êtres attachants, son périple l'amènera jusqu'à la terre des Inuits, où elle fera une rencontre décisive avec Natak, le grand chasseur des espaces polaires.
Guerres de pouvoir, croyances ancestrales, racisme, intolérance: Maïna apprendra vite que la loi des hommes est aussi cruelle de celles de la nature. Et elle devra payer cher sa différence.
Un récit dense et bouleversant, d'une grande richesse ethnologique. Un superbe voyage aux confins du Grand Nord, il y a 3 500 ans. Une oeuvre puissante traversée par des passions et des remous plus grands que nature.»
*****
Ce livre est totalement différent de tous les livres de Dominique Demers que j'ai lus jusqu'à présent. Mais ce n'est pas parce qu'il est différent qu'il est moins intéressant !
Toutes les histoires impliquant les Amérindiens m'ont toujours fascinée. Lire sur leur mode de vie, si différent du nôtre, est un formidable moyen de s'évader et de rêvasser. La vie devait être si difficile ! Et ce, tout particulièrement à l'époque de Maïna alors que les Inuits n'avaient même pas encore inventé les igloos... Vous vous imaginez, vous, dormir dans une tente couverte de peaux de caribous qui laisse passer le vent du Grand Nord ? Vent qui, soit dit en passant, n'est freiné par aucun arbre... Comme si ce n'était pas assez, les Inuits vivaient presque sans feu, faute de combustibles. Et ils devaient rester des heures et des heures immobiles en hiver alors qu'il faisait nuit presque toute la journée... Moi, je n'arrive pas à m'imaginer vivre dans de telles conditions. Et vous ?
Le roman de Dominique Demers est divisé en deux parties. La première se passe sur la Côte-Nord, dans les environs de ce qui est maintenant la ville de Sept-Îles (un endroit que j'adore, en passant). La tribu des Presque Loups et installée à cet endroit. Maïna, une jeune Presque Loup qui aurait largement préféré être un homme pour chasser plutôt que coudre et cuisiner, décide de fuir son promis qui est cruel. Elle part en compagnie de son amoureux, Manutabi. Les circonstances vont cependant faire en sorte que leur chemin sera séparé et Maïna devra poursuivre sa route seule vers le pays de glace.
Là, elle va rencontrer Natak, un Inuit qui va tomber amoureux d'elle et la prendre sous son aile. Les autres Inuits ne l'accepteront cependant pas si facilement... Maïna traversera donc toute une série d'épreuves du début du roman jusqu'à la fin.
J'ignore jusqu'à quel point on peut se fier sur la véracité de l'univers créé par l'auteur, mais il me paraît somme toute assez crédible. Je n'ai pas eu de mal à y croire, et l'histoire m'a beaucoup rappelé l'excellente trilogie de Sue Harrison (Ma mère la terre, mon père le ciel, Ma soeur la lune et mon frère le vent).
Bref, une lecture captivante et différente !
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*** Livres de Dominique Demers que j'ai lus***