jeudi 30 juillet 2009

Les naufrages d'Isabelle

«Isabelle est distante. Elle donne l'impression qu'elle se croit meilleure que tout le monde, ce qui n'a rien pour attirer les garçons. Mais bien qu'elle fasse tout pour ne pas le montrer, au fond d'elle se cache une romantique qui ne demande qu'à vivre le grand amour. Comme elle envie Marianne, sa flamboyante soeur, qui collectionne les conquêtes avec une désarmante facilité ! Le mystérieux admirateur qui envoie des lettres anonymes à Isabelle réussira-t-il à percer sa carapace ? Se pourrait-il que le beau Samuel, l'amoureux de Marianne, ait quelque chose à voir avec ces troublantes lettres ? Et comment réagiront les soeurs quand le destin les frappera tragiquement toutes les deux ?»
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Il n'y a absolument rien de honteux à lire des romans jeunesse. À preuve, j'ai de quoi tirer une leçon de ce roman. L'héroïne du roman ne porte pas que mon nom. Elle n'a pas non plus seulement comme moi les cheveux blonds et les yeux verts. Non, nous avons beaucoup plus en commun. Tellement que ça en est troublant et que je me demandais parfois si Tania Boulet n'avait pas écrit ce roman à mon intention. On se fout que ce soit écrit pour les jeunes adolescentes. Ça m'a fait comprendre bien des choses qui me sont arrivées au secondaire, aussi étrange que cela peut paraître !

Les précieuses ridicules

Comme encore une fois mon exemplaire de "Les précieuses ridicules" ne possédait pas de résumé, et comme j'aurais été bien en peine de le résumer moi-même, j'ai pris mon résumé sur El Rincon del Vago :
«Molière montre l'histoire des deux jeunes filles bourgeoises riches, Magdelon et sa cousine Cathos. Elles sont si marquées par l'esprit de ce temps, qui est la préciosité, qu'elles trouvent leurs prétendants sans intérêt. Ce sont les seigneurs La Grange et Du Croisy, soutenus par Gorgibus, père de Magdelon et oncle de Cathos. Ils sont peu romanesques et moins galants en amour par rapport aux rêves d'elles. Donc elles les repoussent si vivement que les deux amants rejetés et humiliés, cherchent à se venger. Ils envoient leurs valets, Mascarille et Jodelet, déguisés en marquis avec des manières précieuses pour séduire les filles par leur «bel esprit». Leur cour est si mondaine et leur comportement si affecté qu'ils charment les Précieuses jusqu'à ce qu'elles découvrent finalement qu'elles ont été scandaleusement abusées.»
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J'ai bien du mal à me forger une opinion précise de cette pièce. J'avais bien aimé "L'avare", mais "Les précieuses ridicules" me laisse plutôt de glace. Je n'ai pas eu l'impression de tout saisir, et puis la pièce était beaucoup trop courte (seulement 25 pages dans mon exemplaire) pour que les personnages puissent être approfondis. L'intention de Molière était sans aucun doute de dénoncer le ridicule de la préciosité des femmes de l'époque, mais il aurait, à mon avis, certainement gagné à développer le thème plus longuement. En somme, ce n'est décidément pas mon Molière préféré.
 

mercredi 29 juillet 2009

La maison d'à côté

«C'est un chef-d'oeuvre de l'architecture contemporaine, une maison de rêves pour jeunes cadres dynamiques, mais, avant même sa construction, quelque chose de maléfique semble s'y attacher. Et tous ceux qui vont y vivre, comme ceux qui vont se laisser séduire par elle, seront frappés par le malheur, la folie, la mort.
Témoins privilégiés, mais impuisssants, de ces tragédies successives, Walter et Colquitt, les voisins les plus proches, n'arrivent plus à croire quelque «loi des séries» soit la seule responsable. Ils sentent que toutes ces coïncidences n'en sont pas vraiment, que la maison est vivante et qu'avec chaque «accident» son pouvoir ne fait que croître.
Et ils savent qu'ils risquent bien d'en être les prochaines victimes...»
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Voici l'une des meilleures histoires de maison hantée qu'il m'a été donné de lire ou de voir. L'histoire n'est pas à proprement dire terrifiante, mais le mystère plane du début à la fin, et le dénouement est très surprenant, malgré les quelques questions qui demeurent en suspens.
Aux amateurs du genre, précipitez-vous au plus vite sur ce roman !
 

samedi 25 juillet 2009

Le temps d'un ouragan

«Adrienne a un secret. Sans doute l'aurait-elle gardé pour elle, si sa fille n'avait plongé dans la dépression. Un soir, pour l'aider à revivre, elle prend la décision de tout lui raconter...
Quatorze ans plus tôt, un matin d'hiver, Adrienne s'est rendue dans une petite île de Caroline du Nord pour tenir, le temps d'un week-end, l'hôtel d'une amie absente.
Mais soudain, un ouragan se lève... Un hôte, heureusement, tape à la porte: Paul, lui aussi au milieu de sa vie, lui aussi à la recherche de l'oubli.
Trois jours et trois nuits, Adrienne et Paul sont prisonniers de la tempête. Trois jours pour voir naître et flamboyer un amour dont le souvenir restera à jamais gravé dans leur chair
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Du vrai Nicholas Sparks. Son style est unique et reconnaissable d'entre tous. Un livre sensible et émouvant, qui plus est dans le décor de rêve des Outter Banks.
Pour une fois, j'avais vu le film avant de lire le livre. Le livre était dans ma liste de livres à lire bien avant que ne sorte le film, toutefois. Même si quelques changements ont été effectué pour donner un peu de punch au film, l'histoire est essentiellement la même, ce qui fait que j'ai eu peu de surprises.
Peut-être est-ce cela qui m'a déçue un peu, de savoir d'avance la fin. Tant pis. J'ai quand même versé quelques larmes, ce qui est inévitable quand je lis un Nicholas Sparks. Celui-ci n'aura pas fait exception à la règle.
Je suis tout de même moins secouée que d'habitude. Probablement parce que les derniers livres que j'ai lus étaient tous excellents, de sorte que celui-ci n'a pas su sortir du lot.
Tout de même une excellente lecture.
 

11 heures à vivre

«-Vous avez besoin d'aide ? Vos sacs ont l'air très lourds. Ce n'est pas bon pour le bébé...
Dallas, 11h45. Pour échapper à la canicule de l'été texan, Didi Wood, enceinte de près de neuf mois, s'est accordé quelques instants de shopping au centre commercial de North Parks.
Elle pourrait accepter l'offre de l'inconnu, un jeune homme fort aimable. Un peu insistant, peut-être. Elle refuse. Et comprend aussitôt qu'elle n'aurait pas dû. Il ne faut pas contrarier les bonnes volontés. Cet homme-là est prêt à tout pour l'aider. Y compris à user de violence.
13h45. Depuis bientôt une heure, Richard Wood attend sa femme au restaurant. Bizarre, ce retard... Didi a toujours été ponctuelle, comme son père. Serait-elle en danger ?
Pour Richard Wood, le compte à rebours a commencé. Il lui reste onze heures. Et deux vies à sauver: celle de sa femme, et celle de leur bébé.»
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De Paullina Simons, j'avais déjà lu «Tatiana» et «Tatiana et Alexandre», une histoire romantique et historique qui m'a boulversée comme peu d'histoire l'ont fait auparavant. J'en ai gardé un très bon souvenir. Je ne savais pas trop quoi penser quand j'ai vu «Onze heures à vivre». Un thriller ? Un enlèvement ? Aux États-Unis ? Est-ce vraiment la même auteure ?
Il paraît que oui. Pourtant les histoires de Tatiana et celle de Didi n'ont absolument rien en commun. Rien du tout.
Alors comment une auteure peut-être être aussi douée dans les histoires d'amour que dans les thrillers ?!? Ça me dépasse. J'en ai lu et j'en ai vu, des histoires d'enlèvement. Celle-ci est définitivement parmi les meilleures que j'ai lues. L'héroïne étant enceinte et près d'accoucher, on devine dès le début ce qui va arriver. Mais on espère... vainement.
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***Autres livres lus de Paullina Simons***

mardi 21 juillet 2009

L'hermine de Mallaig

«Écosse, 1390. Pour éviter un mariage détestable qu'on lui impose, Lite MacGugan épouse Baltair MacNèil, un brigand qu'elle sauve ainsi de la potence. Tenant son époux à distance durant des années, Lite conçoit des projets d'envergure pour développer le domaine de sa belle-famille à Mallaig.
Quant à Baltair, embauché comme mercenaire par différents seigneurs, il assiste à la déroute de Robert III dont le règne est malmené par les luttes pour le pouvoir que mènent les nobles. Coincé entre son allégeance au roi et son identité de Highlander, méfiant à l'égard de Lite et rejeté par sa famille, Baltair refuse de revenir à Mallaig. Par son ascendant sur les MacNèil et par la force de ses sentiments, Lite parviendra-t-elle à ramener Baltair à elle et à son clan?»
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Si, comme moi, vous avez lu les deux premiers tomes de cette saga, vous connaissez déjà la réponse à cette dernière question. Car, en effet, pour clore cette merveilleuse saga, Diane Lacombe a fait le choix de revenir dans le passé, avant les événements du premier tome.
Je dois avouer que de prime abord, je n'avais aucun goût de revenir dans le passé pour connaître l'histoire de cette Lite MacGugan. Dans le premier tome, on laissait entendre qu'elle n'était qu'une chipie hypocrite qui n'aime pas ses enfants.
Mais bientôt, on oublie que la Lite dont on parlait dans le premier tome et la Lite du troisième tome ne forment qu'une. En effet, ça n'a rien à voir ! Et au cours de l'histoire, on apprend pourquoi elle est devenue ce qu'elle est devenue.
J'ai finalement adoré ce troisième tome autant que les deux autres. Je serais bien en peine de vous dire lequel a été mon favori. À chaque tome, je croyais que ça ne pouvait pas être aussi bon que le précédent. Et à chaque fois, je changeais rapidement d'avis !
Ce que j'ai un peu moins aimé de ce tome-ci, c'est qu'on parle de plusieurs seigneurs, barons, ducs et autres titres de noblesse. À la fin, on est un peu mêlé: qui est qui ? Car, en plus, ceux-ci changent fréquemment de titre, et donc par conséquent de nom. Heureusement, il y a un petit schéma au début du roman pour remédier à cela.
Autre petit aspect irritant: le fait que la légende soit à la fin. L'histoire se passant au Moyen-Âge, les mots utilisés ne sont pas toujours connus par nous. Dans les autres tomes, les explications se trouvaient en bas de page, ce qui était beaucoup plus pratique.
Mais on ne va pas en faire un drame, parce que le reste est parfait !
Une chose que j'ai aimé tout au long de la saga, c'est que dans chaque livre, on alterne les narrateurs. Il y a une héroïne par roman, et c'est toujours la future châtelaine du château. Elle narre sa propre histoire pendant un certain temps, et lorsqu'elle ne fait pas partie de l'action, c'est un narrateur omniscient. J'ai vraiment apprécié cette forme de narration originale.
Je ne saurais trop vous recommander cette magnifique saga. Même si elle est longue en terme de nombre de pages, elle est en fait beaucoup trop courte. J'ai dévoré le dernier tome en une seule journée...Cliquez ici pour accéder au site de l'auteure.
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***La saga de Mallaig***

dimanche 19 juillet 2009

Sorcha de Mallaig

«Écosse, 1437. Fille d'un laird du clan MacNèil de Mallaig, Sorcha Lennox grandit dans un couvent de l'île d'Iona, où sa mère s'est réfugiée après la disgrâce de son mari. Sorcha en vient à correspondre avec le jeune Baltair MacNèil, puis avec la mère de ce dernier, la châtelaine de Mallaig. Quand celle-ci envoie son fils la chercher au couvent pour en faire sa suivante, la jeune fille s'est enfuie. Baltair se lance à sa poursuite à travers l'Écosse. Il la rattrape enfin à Édimbourg et, sur le chemin du retour, un lien se crée entre eux... Mais subsistera-t-il après l'arrivée de Sorcha à Mallaig, alors que la famille MacNèil vit des heures tumultueuses ? En effet, le chef se meurt et la succession à la tête du clan est ouverte; de plus, on envisage pour Baltair un mariage d'intérêt afin de régler une dette contractée par le clan. Quelle sera alors la place de Sorcha au château de Mallaig où circulent des révélations infâmes sur ses origines ?»
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J'ai aimé «Sorcha de Mallaig» tout autant que «la châtelaine de Mallaig», malgré le fait que j'ai eu un peu de mal à admettre que Iain et Gunelle n'étaient plus les personnages principaux. La seule chose qui m'a agacé un peu, c'est que ça traînait un peu en longueur au début du roman. Par la suite, le périple de Sorcha à travers l'Écosse et son histoire d'amour avec Baltair m'ont fascinée. Et détrompez-vous, malgré les apparences, l'histoire d'amour en question ne prend pas trop de place.
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***La saga de Mallaig***

Sorcha de Mallaig / Sorcha de MallaigL'hermine de Mallaig / The Rise of Mallaig Castle

mardi 14 juillet 2009

La châtelaine de Mallaig

Pour une fois, j'ai la chance de vous présenter des livres d'auteurs québécois qui ont été traduits, avec "Jeanne, fille du Roy", et maintenant "La châtelaine de Mallaig", premier roman de la saga de Diane Lacombe.
Je suis extrêmement heureuse que celui-ci ait été traduit, non seulement en anglais, mais aussi en espagnol, en allemand et en tchèque, car ce roman a vraiment l'étoffe d'un best-seller.
Bizarrement, j'ai été incapable de trouver l'image de la version anglaise. Mais je peux vous assurer qu'elle existe.
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«Écosse, 1424. Gunelle Keith, dix-neuf ans, fille d'un commerçant prospère d'Aberdeen (Lowlands) est donnée en mariage à Iain MacNèil, de Mallaig (Highlands), un mariage qui sert avant tout les intérêts économiques des deux clans. Cultivée et instruite, Gunelle est précipitée dans l'univers sauvage de Mallaig où elle se sent désarmée. En une année, elle fera l'apprentissage d'une nouvelle langue, combattra l'indignité d'un époux qui la rejette, subira la guerre entre les clans. Femme de devoir, parviendra-t-elle à imposer ses valeurs à sa belle-famille, à gagner son estime et, enfin, à apprivoiser et à civiliser son époux ?»
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Ce premier roman de Diane Lacombe est tout à fait admirable. Il se tient aisément parmi ceux qui m'ont le plus captivée et qui m'ont le plus fait voyager, dans le temps comme dans l'espace. Je n'avais pas à craindre que le côté médiéval prenne trop de place, car finalement, c'est ce qui m'a le plus plu !
Les châteaux d'Écosse, les seigneurs, les rois et les reines, les clans, les chevaliers... Je pensais que cela m'ennuierais, mais finalement pas du tout ! Je vous conseille vivement ce roman, car, malgré sa longueur (536 pages seulement pour le premier tome), on le dévore à une vitesse inouïe, un événement n'attendant pas l'autre.
 

samedi 11 juillet 2009

Jeanne, fille du Roy


«Élevée par un grand-père braconnier, puis par des religieuses, Jeanne Chatel quitte la France pour faire partie du premier contingent de jeunes filles à marier qui font la traversée vers le Nouveau Monde. En échange d'un droit de passage et d'une dot, les «filles du Roy» ont une seule mission: peupler la Nouvelle-France. À Ville-Marie, Jeanne épouse, sans même avoir remarqué la couleur de ses yeux, le seigneur Simon de Rouville. C'est dans une cabane de bois rond, en pleine forêt, que Jeanne découvre, en même temps que l'amour, les rigueurs de l'hiver et les défis des grands espaces canadiens. »

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Ça faisait quelques années que je n'avais pas relu «Jeanne du Roy». J'ai vu une critique d'Allie qui m'a redonné le goût de le relire. Je me suis dit que peut-être ayant vieilli et pris de la maturité, je l'aimerais moins.
Mais non. J'ai beau l'avoir lu au moins vingt fois, avoir pris de la maturité ET connaître chaque chaque chapitre de ce roman, mon intérêt pour l'histoire d'amour de Jeanne et de Simon au coeur des dangers de la Nouvelle-France ne s'affaiblit pas. Comme d'habitude, je l'ai lu d'une traite, en une soirée.
Plus qu'un roman d'amour, c'est un roman d'aventure et un roman historique avec juste ce qu'il faut de fiction pour nous tenir en haleine.
Aussi, ne nous le cachons pas, les personnages de Jeanne et de Simon sont tout à fait délicieux dans toute leur imperfection et leur joie de vivre.
À lire absolument, peu importe votre âge !

vendredi 10 juillet 2009

L'amour aux temps du choléra

«Dans une petite ville des Caraïbes, à la fin du siècle dernier, un jeune télégraphiste, pauvre, maladroit, poète et violoniste, tombe amoureux fou de l'écolière la plus ravissante que l'on puisse imaginer.
Il lui jure un amour éternel et accepte de l'épouser.
Pendant trois ans, ils ne feront que penser l'un à l'autre, vivre l'un pour l'autre, rêver l'un de l'autre.
Jusqu'au jour où l'éblouissante Fermina Daza, créature magique et altière, préférera un jeune et riche médecin, Juvenal Urbino, à la passion invincible du médiocre Florentino Ariza.
Fermina et Juvenal gravissent avec éclat les échelons de la réussite en même temps qu'ils traversent les épreuves de la routine conjugale. Florentino Ariza, repoussé par Fermina Daza, se réfugie dans la poésie et entreprend une carrière de séducteur impétinent et clandestin. Toute sa vie, en fait, n'est tournée que vers un seul objectif: se faire un nom et une fortune pour mériter celle qu'il ne cessera jamais d'aimer en secret et avec acharnement. Chaque instant de chaque jour pendant plus d'un demi-siècle.»
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J'ai bien aimé ce livre, même si j'ai mis beaucoup de temps à le lire. En fait, beaucoup plus que l'histoire, j'ai aimé l'écriture, qui m'a semblée si musicale. C'est le genre de roman qu'on se surprend à lire sur un ton de poésie lorsqu'on le lit tout haut.
Sur une note plus négative, c'est également l'écriture que j'ai le moins aimé. Je m'explique: les chapitres sont extrêment longs et il y a peu de dialogue, ce qui donne l'impression que tout est écrit petit et serré dans les pages, ce qui est un peu décourageant. C'est pourquoi j'ai mis tant de tant à le lire.
À vous de voir maintenant si vous avez le goût de lire ce genre de livre ou pas.