lundi 29 juin 2009

Ça sent la coupe

À peine ai-je terminé son premier livre que je dévore son deuxième... Je crois avoir encore plus aimé celui-ci, qui est très original: un chapitre par game du Canadien. Très cool comme concept ! En plus, je pense enfin avoir trouvé un livre qui pourrait le donner le goût de la lecture à mon frérot. Je lui en ai parlé, et ça l'intéresse ! J'ai hâte de connaître son avis !

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«C'est jamais très très winner quand tu parles à ta blonde sans la regarder parce qu'il y a du hockey à la télé. Ou quand tu réponds «oui oui, ça doit» sans savoir ce qu'elle t'a demandé parce qu'il reste une minute à faire dans le match.
Je ne suis jamais très très winner, dans ce cas-là.
Le hockey, c'est un beau décor pour mon histoire. L'histoire de ma blonde et moi, l'histoire de ma gang de chums, à travers nos soirées à regarder les matchs des Canadiens sur une grosse télé.
Quatre-vingt-treize chapitres, un par match. Des défaites, des victoires, sur la glace comme sur mon sofa. Plein de niaiseries, évidemment. Quand ça sent la coupe, on a du fun dans mon salon. Mais ça ne dure jamais vraiment longtemps. Maudite vie. Maudit Lightening de Tampa Bay.»

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J'ai aussi aimé sa biographie sur la quatrième de couverture: « Matthieu Simard patine sur la bottine. C'est pour ça que vous ne l'avez jamais vu aux Héros du samedi. D'ailleurs, vous ne le verrez pas non plus dans un cabinet d'avocats (malgré son baccalauréat en droit), ni dans une salle de rédaction (malgré son certificat en journalisme), ni même dans une camisole en filet rose (il préfère les cols roulés). En fait, si vous tenez vraiment à le voir (à part sur la photo ci-dessus), essayez une agence de publicité (il est rédacteur-concepteur). Quoi d'autre ? Il aime les deux t dans son prénom, et aussi les parenthèses (c'est vrai). Échecs amoureux et autres niaiseries était son premier roman. Ça sent la coupe est son deuxième (ça aussi c'est vrai).»

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Pour terminer, cliquez ici pour visiter son site Internet !

dimanche 28 juin 2009

Pour rallumer les étoiles

«Depuis qu'elle a donné son fils en adoption il y a maintenant seize ans, Marie-Lune ressent toujours la même brûlure: elle ne sait pas ce qu'il est devenu et ce vide la consume. Car ce garçon qu'elle n'a pas vu grandir, elle est persuadée qu'il a besoin d'elle. Maintenant. Comme elle-même a besoin de lui. Désespérément.
Malgré la peur de faire fausse route, de blesser Jean, son grand amour, et malgré la crainte du rejet, Marie-Lune désire ardemment retrouver cet enfant. Pour en finir avec les regrets et les non-dits, pour aller de l'avant, pour tourner la page... pour rallumer les étoiles.
Je ne suis qu'une simple survivante. Même si je l'oublie. J'ai Jean. Un lac. Des oiseaux. Des montagnes. Du ciel. Des mots pour occuper mes journées. J'atteins, le plus souvent, un certain équilibre, une sorte de bonheur un peu fragile. Mais quelque part au fond de moi sommeille encore un besoin désespéré d'enchantement. »
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La boucle est bouclée en beauté. Où alors peut-on espérer une suite ? Il y aurait de quoi... Mais en même temps peut-être serait-ce pousser le bouchon trop loin. Je me fie entièrement à l'intuition de l'auteure, qui commet bien peu de bévues !
J'ai tout simplement adoré. Je vais aller à l'encontre de la majorité: j'ai plus aimé «Pour rallumer les étoiles» que les trois livres qui constituent «Marie-Tempête». La vie d'adulte de Marie-Lune m'a beaucoup touchée, et encore plus celle de Gabriel, son fils. Les histoires de retrouvailles, ou plutôt de trouvailles, m'ont toujours énormément touchée. Et celle-ci ne fait pas exception. Loin de là.
Je ne peux pas m'empêcher de faire un commentaire qui n'a pas très rapport. La photo de la page couverture est magnifique. Je l'adore ! Qu'en pensez-vous ?
Edit du 10 juillet 2009: L'autre soir, ma mère n'avait plus rien à lire alors je lui ai passé ce livre sans lui préciser que c'était à l'origine un livre de jeunesse (sinon, elle se serait bornée et ne l'aurait pas lu). Eh bien, elle l'a dévoré en l'espace d'une nuit !!! Victoire !

samedi 27 juin 2009

Les confessions de Victoria Plum

«Tous les matins, Oliver s'enferme dans la lingerie pour écrire ses mémoires. Comme il est philosophe, il n'entend pas tomber dans l'anecdote. Mais ses résolutions sont de courte durée. Cédant à la tentation, voici qu'il nous apprend ce que nous brûlons de savoir: comment son ex-femme, Constance, l'a mis à la porte pour filer le parfait amour avec la jardinier; pourquoi ledit jardinier est, à ses yeux, un incapable, un hypocrite et un lâche; dans quelles conditions il a été privé de ses enfants, etc. Oliver se voit comme une victime. Toute son histoire le prouve: n'était-il pas, en quelque sorte, prédisposé au malheur ?
Mais, très vite, le lecteur éprouve des soupçons. Pour commencer, c'est dans la maison de Constance-où il a décidé de se réinstaller- qu'Oliver écrit ses mémoires. Il se comporte en véritable tyran, intervient sans arrêt dans la vie de Constance et de son compagnon, bref, il est insupportable. Constance, qui a découvert le manuscrit caché dans une taie d'oreiller, entreprend alors, entre les lignes, de donner sa version de l'histoire.»
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J'ai beaucoup apprécié l'humour typiquement anglais d'Anne Fine dans ce roman. Les personnages étaient, quant à eux, aussi détestables que délicieux. Surtout celui d'Oliver, un philosophe tellement pris par ses pensées qu'il perd de vue tant ses responsabilités que ce qui est important dans la vie. Tout est très caricaturisé, mais vous retrouverez certainement un peu de certains couple que vous connaissez dans cette histoire.
Sur la quatrième de couverture de mon édition, on fait allusion à «L'amant de Lady Chatterley». On dit que «(Les confessions de Victoria Plum) est un clin-d'oeil à la littérature post-victorienne et à l'Amant de Lady Chatterley, dont les audaces nous paraissent aujourd'hui bien sages.» Je suis peut-être folle, mais je n'ai pas tellement vu le clin-d'oeil en question. Quelqu'un peut-il m'éclairer ? En tout cas, je n'ai pas pu m'enpêcher d'en parler, puisque c'est un drôle de hasard si je tombe sur ce roman peu de temps après avoir lu le livre dont il est question.
Pour votre information, c'est aussi Anne Fine qui a écrit «Madame Doubtfire», sur lequel est basé le fameux film mettant en vedette Robin Williams. Je vous le recommande également, même si je dois vous avouer que j'ai préféré le film.

jeudi 25 juin 2009

La Belle Bête

J'ai emprunté ce résumé à Dytal du club des rats de biblio-net: «Trois membres d'une famille se déchirent et s'aiment mal dans cet excellent roman. La mère Louise ne vit que pour sa beauté et celle de son fils. Le luxe et le beau, voilà toute sa vie. Patrice, son fils est d'une beauté extrême mais est dénué d'esprit. Il est idiot. L'amour de sa mère et la haine de sa soeur envers lui: voilà tout ce qui constitue son monde. Isabelle-Marie sa soeur est malheureusement un laideron. Elle déteste la beauté et fuit ce monde en épousant un aveugle à qui elle fait croire qu'elle est belle. Louise quant à elle épouse Lanz, un bel homme ce qui entraîne chez Patrice, la belle bête un sentiment d'abandon. Débute alors une toile d'araignée tissée par la jalousie, une jalousie féroce, méchante et fatale. »
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Je n'ai malheureusement pas aimé ce classique québécois, qui m'a paru trop tordu et trop macabre. De plus, le fait de ne pas savoir trop trop on était à quelle époque et où cela se passait m'agaçait trop, tout comme dans «L'avalée des avalés». En fait, «La Belle Bête m'a beaucoup fait penser à «L'avalée des avalés». Simplement, ce roman-ci était beaucoup plus court, ce qui, heureusement, allégeait un peu le tout.
Les avis semblent partagés sur ce roman. Si vous aimez, de façon générale, les romans noirs et sans aucune légereté, vous aimerez sans doute celui-ci.

mercredi 24 juin 2009

Échecs amoureux et autres niaiseries

«Je suis aussi romantique qu'un bloc de béton au bord de l'autoroute. Et je rencontre seulement des filles qui trippent sur Alexandre Jardin. Ça va mal...
Mais bon, il faut garder espoir. À force de vomir sur les souliers des belles filles que je croise, à force de cruiser les téléphonistes de Vidéotron, à force de peinturer au rouleau le dos de mes conquêtes, je vais bien finir par trouver la bonne...
C'est pas que je suis terriblement malchanceux. C'est pas que je suis particulièrement méchant. C'est pas que je suis atrocement laid, non plus. Je suis juste niaiseux.»
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Je crois que le résumé dit tout à lui seul. C'est drôle, c'est original... et un peu pathétique. De quoi remonter le moral des éternels célibataires !
Une lecture courte et rafraîchissante pour vous changer les idées en moins de deux !
Merci, Anne-Marie, de m'avoir fait découvrir Matthieu Simard avec deux t (C'est très important) ! Je vais sûrement lire «Ça sent la coupe» très prochainement !

lundi 22 juin 2009

La minute de vérité

«Quelques verres en trop, une violente dispute, puis l'horreur: Jack Newlin poignarde sa femme, le brillant juriste n'est plus désormais qu'un meutrier...
La jeune Mary DiNunzio, son avocate, se montre plutôt sceptique. Simple question de bon sens: quand on vient de faire des aveux accablants à la police, on évite de confier sa défense à une débutante. En prenant de tels risques, Jack Newlin cherche-t-il à protéger quelqu'un ? ou à dissuader la justice de fouiner dans les affaires de la richissisme Honor Newlin ?
Piquée au vif, Mary mène l'enquête. Un si séduisant «coupable» ne mérite sûrement pas de finir sur la chaise électrique...»
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J'avais aimé, mais sans plus, le premier roman que j'ai lu de Lisa Scottoline. J'avais décidé de lui donner une chance, car je sentais du potentiel dans son écriture. J'irai droit au but: j'ai eu raison de lui donner une seconde chance. Peut-être étais-je tombé sur son plus mauvais roman ? Je n'en sais rien, mais j'ai dévoré celui-ci en moins de deux jours.
Décidément, j'ai eu beaucoup de chance avec les livres ces derniers temps. Pas un des cinq livres que j'ai empruntés à la bibliothèque ne m'a déçue. Chose rare !
Ce roman de justice de Lisa Scottoline est super ! Il prend des proportions tout à fait insoupçonnées. À chaque fois qu'on croit que Mary a le vrai coupable... eh bien non. On passe de surprises en surprises. Je ne saurais trop vous le recommander, et tout particulièrement aux amateurs du genre.

L'amant de Lady Chatterley

Écrit par D.H Lawrence en 1928, ce roman n'a pas été publié avant 1960 dû à la controverse entourant cette histoire. Pour l'époque, le langage y est très cru et les thèmes abordés, tabous.
J'ignore de quelle façon ce livre s'est retrouvé dans ma liste de livres. En le prenant dans mes mains à la bibliothèque, je me suis dit: bon... encore un des ces classiques que j'aurais tout le mal du monde à finir. Pour arranger les choses, il n'y avait pas de résumé...
Je me suis faite avoir. J'ai beaucoup aimé, et j'ai admiré son auteur, dont je n'avais pourtant jamais entendu parlé, d'avoir fait preuve de tant de courage en écrivant un tel livre à son époque.
L'histoire est pourtant très simple: Dans les années, 1920 Constance se marit avec un homme qui est revenu de la première guerre mondiale paralysé à partir de la taille. Lady Chatterley s'ennuie donc beaucoup dans son mariage, vivant loin de toute attraction, dans une région de l'Angleterre ennuyante et ouvrière. Sa seule distraction est de se promener dans la forêt.
C'est de cette façon qu'elle rencontrera Mellors, le garde-chasse de son mari et aura une aventure avec lui. Aventure qui lui fera découvrir l'amour, la passion et la sexualité.
Elle devra donc faire un choix: vivre un amour scandaleux et trahir son mari ou demeurer avec ce dernier, malheureuse.
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Au début de ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Madame Bovary, tant l'histoire me semblait être la même (quoiqu'à une époque et dans un pays différents). J'ai déjà essayé de lire Madame Bovary sans succès, tant l'écriture de l'auteur me pesait.
Cette fois-ci, je n'ai eu aucun mal. Même si le départ est plutôt lent, ça vaut la peine de patienter pour admirer le courage dont a fait preuve l'auteur. Non seulement s'exprimait-il sans censure, mais il allait aussi à l'encontre des idéologies de l'époque. Il ne s'est pas gêné pour exprimer son opinion sur la révolution industrielle, sur la condition des travailleurs ou sur l'importance du sexe dans un couple à travers ses personnages, ce qui lui a valu de ne pas être publié pendant de nombreuses années.
Ce roman a beaucoup de potentiel : celui de vous faire changer d'avis sur les classiques.
 

vendredi 19 juin 2009

Nathan

«Nathan n'a jamais eu l'ombre d'une chance. À 12 ans, il a déjà connu l'enfer: la prison, les sévices corporels, le meurtre. Évadé, recherché par toutes les polices, il est un proscrit, un être traqué qui poursuit sa cavale au pays de la peur. Mais si Nathan a bien tué, est-il vraiment coupable ? Son seul espoir, arriver à faire entendre sa vérité. LA vérité.»
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Voilà un thriller comme je les aime. Je ne peux vous expliquer ce qui fait en sorte que je l'ai tant aimé, mais je l'ai dévoré. Une lecture simple, distrayante, captivante et difficile à lâcher ! Tout y est.

mercredi 10 juin 2009

Sara la farouche

« À quinze ans, bientôt seize, Sara ne pense qu'à devenir indépendante. A en finir avec cette série de familles d'accueil qu'elle connaît depuis sa naissance, puisque sa mère l'a abandonnée. Mais les Huddleston ne sont pas comme les autres. Venue chez eux en principe pour quelques mois, Sara commence à s'attacher énormément à Ma, à Hud, à Josh... Jusqu'au jour où une étrange femme qui prétend être à la recherche de sa fille surgit...»
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Après un roman aussi difficile que celui de Lionel Schriver, je me sentais d'humeur à lire quelque chose de plus léger. Aussi ai-je choisi ce qu'il y a de plus léger dans la pile que j'ai empruntée à la bibliothèque: un livre de jeunesse. Vesna, ma correspondante, m'avait suggéré d'essayer cette auteure canadienne. Ce roman est le seul que j'ai pu trouver à la bibliothèque.
J'ai beaucoup aimé. C'est léger, mais en même temps ça traite d'un sujet sérieux. C'est parfois légèrement irréaliste, mais c'est un roman de jeunesse. Je les aime comme ça. En plein ce dont il me fallait pour me remettre de ma lecture précédente.
À toutes les adolescentes, lisez ce livre de Julie Johnston, ça en vaut la peine. C'est un peu dans le genre de Michèle Marineau, Tania Boulet, Dominique Demers et compagnie...

lundi 8 juin 2009

Il faut qu'on parle de Kevin


«À la veille de ses seize ans, Kevin Khatchadourian a tué sept de ses camarades de lycée, un employé de la cafétéria et un professeur. Dans ses lettres adressées au père dont elle est séparée, Eva, sa mère, retrace l'itinéraire meutrier de Kevin.
Elle se souvient qu'elle a eu du mal à sacrifier sa brillante carrière pour devenir mère. Qu'elle ne s'est jamais faite aux contraintes de la maternité. Que dès la naissance elle s'est heurtée à un enfant difficile. Que l'arrivée de Célia, petite soeur fragile et affectueuse, n'a fait que creuser un fossé entre mère et fils. Qu'elle aura passé des années à scruter les agissements de Kevin sans voir que son ambivalence envers lui n'avait d'égale que la cruauté et la malveillance du rejeton. Et, quand le pire survient, Eva veut comprendre: qu'est-ce qui a poussé Kevin à commettre ce massacre ? Et quelle est sa propre part de responsabilité ?»
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Ce livre, ce n'est pas peu dire, m'a bouleversée. Il m'a semblé si réaliste, si terre à terre qu'à chaque minute je devais me rappeller que ce n'est pas une histoire vécue. Oui, elle est basée sur les nombreuses tueries qui se sont faites dans les écoles des États-Unis, mais non, celle-ci ne s'est jamais passée, et non, cette mère n'existe pas pour vrai.
Si au début, j'avais du mal à comprendre les sentiments de cette mère à l'égard de son fils nouveau-né, je n'ai pas tardé à le détester moi aussi, et à vouloir à tout prix qu'il y ait un peu d'humanité dans ce personnage ignoble. Tout au long, je me demandais si de tels personnages existent. Je souhaiterais de tout mon coeur qu'ils n'existent pas, mais je ne peux pas m'empêcher de croire qu'il doit y exister de telles exceptions. Ça me donne mal au coeur.
Plusieurs personnes, incluant ma mère et ma grand-mère, ont affirmé avoir le plus grand mal à lire ce livre. Ils affirmaient l'avoir lu à petites doses, parce que c'est tellement dur à lire, tellement cru, tellement... incroyable. Moi, au contraire, je l'ai dévoré. Oui, je me sentais mal, oui, j'en voulais à ce père d'être aussi naïf, et oui, j'appréhendais la fin puisque je savais qu'elle allait s'avérer horrible. Mais en même temps, je ne pouvais pas m'arrêter, on aurait dit que quelqu'un en moi me poussait à tourner les pages les unes après les autres.
J'ai adoré et j'ai détesté ce livre. Peu importe ce que vous ressentirez ou ce que vous avez ressenti en lisant ce livre, ce n'est certainement pas de l'indifférence.

mercredi 3 juin 2009

Fugueuses

«Nathe et Alexa ont saisi l'occasion de la mystérieuse maladie de leur mère, Émilie, pour mener la barque et s'aventurer, chacune à sa manière et à l'insu de l'autre, au-delà des limites de Carouges, le village où elles vivent, au bord du fleuve. Le départ d'Émilie pour un séjour en clinique déclenche l'élbranlement des fausses vérités et des vrais mensonges qui courent à travers quatre générations, de l'aïeule Blanche à ses arrière-petites-filles. Les deux adolescentes prendront la route pour le Nord, jusqu'au pays de l'autre versant, là où les eaux coulent vers un autre océan

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Suis-je seule à avoir senti l'influence qu'a exercé «Les filles de Caleb» sur cette auteure ? Émilie, Blanche, l'Abitibi.... Ou alors est-ce un hasard ? Car l'histoire ne ressemble pas aux filles de Caleb. Elle m'a plutôt, d'une étrange façon, fait penser à «Lignes de Failles» à cause de sa structure. Quatre générations. Le changement de narrateur. Le changement d'époque. Mais, encore une fois, on y est pas tout à fait.. En fait, ce livre est unique, tant à cause de l'écriture à la fois particulière et belle de l'auteure et par sa façon personnelle de raconter les histoires.
J'ai parfois été déstabilisée par cette façon de ne pas dire les choses comme elles le sont, mais j'ai l'impression que c'était voulu. L'auteure voulait nous faire chercher, nous faire douter.
J'ai, somme toute, beaucoup apprécié ce roman et je compte bien réessayer de lire du Suzanne Jacob au cours des prochaines années.