lundi 30 avril 2012

Ru

Éditions : Libre Expression, 2009
145 pages

Quatrième de couverture :

« Le paradis et l'enfer s'étaient enlacés dans le ventre de notre bateau. Le paradis promettait un tournant dans notre vie, un nouvel avenir, une nouvelle histoire. L'enfer, lui, étalait nos peurs : peur des pirates, peur de mourir de faim, peur de s'intoxiquer avec les biscottes imbibées d'huile à moteur, peur de manquer d'eau, peur de ne plus pouvoir se remettre debout, peur de devoir uriner dans ce pot rouge qui passait d'une main à l'autre, peur que cette tête d'enfant galeuse ne soit contagieuse, peur de ne plus jamais fouler la terre ferme, peur de ne plus revoir le visage de ses parents assis quelque part dans la pénombre au milieu de ces deux cents personnes. »
Ru est le récit d'une réfugiée vietnamienne, une boat people dont les souvenirs deviennent prétexte tantôt à l'amusement, tantôt au recueillement, oscillant entre le tragique et le comique, entre Saigon et Granby, entre le prosaïque et le spirituel, entre les fausses morts et la vraie vie.

Mon commentaire :

Comme le petit ruisseau dont il tire son nom, Ru a sonné comme de la musique à mes oreilles. L'écriture est si colorée, si parfumée et si poétique que je me suis laissée dériver le long de son cours sans aucune difficulté.
L'histoire de cette réfugiée vietnamienne immigrée au Québec est émouvante à la base, mais encore plus que l'histoire, c'est l'écriture qui m'a enchantée. Avec Ru, j'ai compris toute la signification de l'expression lire entre les lignes. J'ai rarement vu un auteur faire naître des images si fortes avec une telle économie de mots. Si j'écrivais des livres, c'est comme Kim Thuy que je voudrais le faire.
Je frôle le coup de coeur. Le seul bémol que j'ai à émettre, c'est que c'est trop court. J'en aurais voulu plus, parce qu'on a beaucoup trop rapidement terminé de le lire.



14/26


Bilan du mois d'avril 2012

En avril, j'ai lu :


5 livres, dont 0 jeunesse
1904 pages
4 fictions, 1 non-fiction

Côté challenges :

L'écume des jours- Boris Vian


La suppléante- Anne Bonhomme
Ru- Kim Thuy

Prenez soin du chien- J.M Erre
L'écume des jours- Boris Vian
Mémoire trouble- Lisa Unger
Le fléau 1- Stephen King
Ru- Kim Thuy

dimanche 29 avril 2012

Le fléau, partie 1

Titre original : The Stand
Édition originale : 1978
Mon édidion : J'ai lu, 1990
510 pages

Quatrième de couverture :

13 juin 1990. 2 heures 37 du matin. Et 16 secondes. Dans le labo, l'horloge passe au rouge. 48 heures plus tard, l'information tombe : Contamination confirmée. Code probable souche 848- AB. Mutation antigène chez Campion. Risque élevé. Mortalité importante. Contagion estimée à 94,4%. Top secret. Dossier bleu. Ça chavire, ça bascule. La Super-Grippe, l'Étrangleuse ou le Grand Voyage commence ses ravages... Une mécanique bien huilée. Des corps sur le bord de la route. Puis des fosses dans les cimetières. Ensuite des fosses communes.
Et enfin des cadavres qu'on balance dans le Pacifique.
De Los Angeles à New-York le fléau se répand, pire que la peste. Mais est-il pire fléau que la peur qui tenaille les rares survivants, tous touchés par le même cauchemar au même instant ? L'image de l'Homme Noir....

Mon commentaire :

À part les Tommyknockers, que je n'ai pas beaucoup aimé et un autre roman de King que j'ai lu alors que j'étais encore trop jeune pour lire des romans pour adultes, je n'ai jamais lu le maître de l'horreur. J'avoue qu'après les Tommyknockers, je n'avais pas vraiment envie de le relire. Mais depuis la fin de mon secondaire, une amie me harcèle pour que je lise le Fléau. Voilà donc pourquoi j'ai emprunté les trois livres à la bibliothèque.
Mon verdict après la première partie : J'ai bien aimé, mais je trouve que ça progresse terriblement lentement et rapidement en même temps. Alors que je croyais que la majorité des trois tomes porterait sur le décès des humains suite au virus, j'ai été étonnée de constater qu'au final, cette partie de l'histoire ne prend qu'une partie du premier tome. Alors pour cela, j'ai trouvé que c'était rapide, et cela m'a un peu déçue. Commence ensuite le récit de la survie de ceux qui ne sont pas morts du virus. Et là, ça stagne. On passe d'un personnage à l'autre, d'un coin à l'autre des États-Unis, mais on a pas l'impression que ça avance véritablement. J'aurais voulu que le rythme soit plus rapide, parce qu'en plus, à partir d'un certain moment, je ne savais plus du tout où King pouvait nous mener. Et j'avoue qu'à la fin de la première partie, je ne le sais toujours pas. Mais je n'ai pas l'intention de m'arrêter là. Il doit bien y avoir une raison pour que le Fléau soit l'une des oeuvres les plus connues et les plus appréciées de King. Et puis, je dois avouer que je commence à m'attacher aux personnages et à me questionner sur ce qu'il va advenir d'eux. Cette histoire d'Homme Noir ne me plaît pas pour le moment, mais j'ai bien hâte de voir où King veut nous amener avec cela. À bientôt donc pour la suite !
 14/26

25/100

mardi 17 avril 2012

Mémoire trouble

Titre original : Black Out
Éditions: Belfond
Collection : Belfond noir
Parution : 2008
Paru en français : 2009
392 pages

Résumé de l'éditeur :

Dans une Floride loin des clichés, entre laissés-pour-compte et privilégiés, la descente aux enfers d'une femme rattrapée par son passé. Atmosphère troublante, suspense psychologique poignant, un roman noir magistral par une Lisa Unger au sommet de son art.
Annie Powers a tout pour être heureuse : un mari aimant, une adorable petite fille, une belle villa dans une banlieue huppée de Floride.
Seule ombre au tableau : les souvenirs obsédants de cette autre vie ou elle s'appelait Ophelia. Sa terreur adolescente face à un beau-père ex-détenu, son attirance aveugle pour le fils de ce meurtrier, leur cavale sanglante et son changement d'identité pour lui échapper...
Une silhouette familière sur la plage, un détective un peu trop curieux, et Annie voit ressurgir par bribes les horreurs qu'elle a vécues...
Comment en finir avec un passé que vous croyiez enterré ? À qui se fier quand votre propre mémoire semble vous trahir ?
Et si le véritable danger venait de ceux en qui vous avez le plus confiance ?

Mon commentaire :

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu de thriller, et je me rends compte que cela me manquait plus que je ne le croyais. Peut-être cela a-t-il quelque chose à voir avec le fait que j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, alors que les critiques sur Babelio sont loin d'être enthousiastes. Peut-être n'ai-je pas lu un nombre suffisant de thrillers. Alors qu'il m'apparaît comme un très bon livre, il semble être plutôt dans la moyenne, voire en dessous de la moyenne pour d'autres.
N'empêche que ce qui n'a pas plu aux autres est ce qui au contraire m'a paru le plus réussi dans le roman : la narration. L'histoire peut se séparer en trois parties, qui sont toutes emmêlées dans son déroulement. Oui, cela m'a parfois aussi agacée et dérangée. Et oui, la chronologie est déroutante, mais je pense que c'était voulu de la part de Lisa Unger. Comment en effet mieux dépeindre une femme qui ne distingue plus la fiction de la réalité qu'en entremêlant toutes les époques de sa vie ensemble, de même que le vrai du faux ? Bien sûr que c'est difficile à suivre, mais ce n'est sans doute rien lorsque comparé à une personne qui vit le même problème que la narratrice !
Je trouve que la narration a au contraire rendu l'histoire plus réaliste et mieux réussie. D'autant plus que si l'histoire avait été racontée d'une façon linéaire, j'aurais sans doute baillé aux corneilles ! Après tout, quand on referme le roman, on se rend compte que l'histoire était plutôt simple. Le tout aurait manqué d'action et de mystère s'il avait été présenté autrement. Enfin, c'est mon avis.
La narration a la première personne du singulier m'a par contre parfois un peu agacée, car cela faisait parfois de drôles de tournures. On avait l'impression parfois que Ophélia/Annie nous parlait de l'au-delà, car elle savait des choses qu'elle n'avait pas vu dans la réalité. Cela s'explique toutefois vers la fin, mais bon. Disons que l'explication en question ne m'a pas plu et m'a paru manquer de réalisme. Ou à tout le moins, l'idée n'a pas été assez développée pour qu'elle paraisse réaliste.
Dans l'ensemble, ce roman m'a beaucoup plu, malgré quelques faiblesses. À chaque fois que je pensais que c'était terminé, quelque chose d'autre se produisait pour donner à l'histoire une nouvelle tournure ! C'est ce que j'apprécie le plus des thrillers, quand ils nous amènent toujours plus loin que ce que nous avions prévu. Et puis, un thriller où il était question de santé mentale ne pouvait que m'intéresser, car j'ai toujours été fascinée par tout ce qui touche le domaine de la psychiatrie.



12/26

mercredi 11 avril 2012

L'écume des jours

Mon édition : Le livre de poche, 2010
Première édition : 1947
350 pages

Quatrième de couverture :

Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féérique et déchirant. Dans cette oeuvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir. Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs américains...

Mon commentaire :

C'est complètement désolée que je vous annonce en bloc que je ne partage pas l'enthousiasme quasi-unanime que suscite l'Écume des jours de Boris Vian. Tout au long de ma lecture, j'ai espéré arriver à comprendre, j'ai espéré ressentir cette admiration que l'auteur semble susciter chez plusieurs d'entre vous, mais je n'ai pas pu. C'est à mon désespoir total que je dois avouer n'y avoir rien compris du tout. Je comprends tout le génie dont a fait preuve Vian en écrivant cette histoire, mais je comprends encore plus que je n'ai pas une culture générale suffisante pour comprendre les allusions qu'il fait, malgré les multiples notes de bas de page et explications.
Si en général j'apprécie le surréalisme et l'absurde dans mes lectures, je n'ai pas su non plus embarquer dans l'univers de l'auteur. J'avais tout simplement un mal de chien à m'imaginer ce qu'il racontait. Souvent, j'ai lu des passages à de nombreuses reprises avant d'abandonner, désespérée. Je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir stupide tout au long de ma lecture.
Tant pis. Pour moi, ce fût un rendez-vous manqué. Je compte toutefois donner une seconde chance à l'auteur en lisant J'irai cracher sur vos tombes disons dans les vingt prochaines années ! hihi



11/26

24/100

lundi 9 avril 2012

Prenez soin du chien

 
Première édition : Buchet-Chastel, 2006
Mon édition : Points, 2007
279 pages


Quatrième de couverture :

Rue de la Doulce-Belette, Max Corneloup, auteur de romans-feuilletons, et Eugène Fluche, peintre sur coquilles d'oeuf, habitent en vis-à-vis. Chacun suspecte l'autre de l'épier. La méfiance règne, d'autant plus que le voisinage n'est pas spécialement sain d'esprit. Sans compter les commérages de Mme Ladoux, la gardienne... Quand un cadavre est découvert, c'est unee véritable psychose qui s'installe. Seraient-ils allés trop loin ?

Mon commentaire :

J'ai apporté ce livre en Jamaïque avec moi, de même que La suppléante d'Anne Bonhomme, car j'avais constaté lors de mon dernier voyage en Afrique de l'Ouest que je n'ai pas tendance à lire en voyage lorsque j'apporte des livres trop sérieux. C'est pourquoi, avant de partir, j'ai parcouru ma bibliothèque à la recherche des romans les plus légers et les plus potentiellement drôles que j'avais. Je ne me suis pas trompée dans ma sélection, car pour être drôle, c'est drôle ! Prenez soin du chien est même complètement déjanté ! Le ton et l'absurdité des personnages n'ont pas été sans me rappeler Le guide du voyageur galactique de Douglas Adams, même si les sujets traités diffèrent complètement.
Les personnages sont vraiment fous ! Il n'y en a pas un qui paraisse complètement sain d'esprit, qui n'ait pas d'occupations particulières ou de manies un peu spéciales.
L'histoire elle-même est complètement folle : deux voisins sont convaincus que l'autre l'espionne, ce qui fait que chacun passe de plus en plus de temps devant sa fenêtre à épier l'autre... Puis, ils commencent à se jouer de mauvais coups, sans même véritablement connaître l'autre. Mais si c'était plus compliqué que cela, en vérité ? Je n'en dirai pas plus, de peur de dévoiler le punch, mais ce n'est pas l'envie qui manque !
J'ai trouvé l'idée de ce roman tout à fait géniale. L'histoire n'a rien de commun avec aucun roman, film ou série que j'ai lu/vu/écouté. La lecture de Prenez soin du chien est une expérience tout à fait unique. J'ai bien hâte de voir si tous les romans de Erre sont aussi... surprenants !



10/26


La suppléante

Mon édition : Éditions Stanké, 2010
Collection : 10 sur 10
228 pages

Quatrième de couverture :

Mathilde, abandonnée par son amoureux, perd sa place dans le groupe rock dont elle faisait partie avec lui. Heureusement, une école a besoin de ses services pour remplacer la prof de musique. Convaincue que ce changement de cap l’aidera à oublier son chagrin, Mathilde saute sur l’occasion. Elle met donc toute son énergie à survivre dans cette jungle pédagogique où évoluent des personnages saugrenus aux habitudes particulières. Si elle les observe généralement avec humour, elle ne peut s’empêcher de grincer des dents chaque fois que le directeur lui annonce une nouvelle fonction en lui disant « Ça fait partie de ta tâche », ou lorsqu’elle entend une enseignante tutoyer au pluriel : « Les amis, tu vas aller à ton cours de musique… » Pendant que Mathilde s’adapte à son nouveau travail et tente d’oublier ses frustrations, le destin lui met sous le nez la trahison dont elle est victime : son ancien groupe va lancer un album avec la musique qu’elle a composée ! Révoltée, elle concocte avec sa meilleure amie un plan machiavélique : sa vengeance sera terrible ! Mais si Mathilde retrouve une certaine assurance face à ses plagiaires, elle en manque totalement devant Paul, le séduisant — et marié — père d’un de ses élèves. Un amour impossible, est-ce vraiment ce qu’il lui faut ?

Mon commentaire :

Après la réussite que fût ma lecture de Échecs et maths d'Anne Bonhomme, je me suis promise de ne pas tarder avant de lire le premier roman de l'auteure que je possédais déjà dans ma bibliothèque. Toutefois, les lectrices compulsives comme moi ayant toujours mille et unes lectures urgentes à faire, c'est plus d'un an après que je me suis finalement décidée à ouvrir La suppléante. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt, car il y a eu de nombreuses occasions où j'aurais eu besoin d'une lecture sans prise de tête comme celle-là et où je n'en ai pas trouvé à la hauteur de mes attentes.
Non seulement La suppléante est-il à la hauteur de mes attentes en ce qui concerne sa légèreté, mais en plus il me réconcilie avec certains aspects des écoles et du système de l'éducation qui me rebutent et qui me font parfois douter de mon choix de carrière. En effet, en parcourant les écoles pour mes travaux et mes stages, j'ai de plus en plus l'impression que les écoles primaires sont d'abord un lieu où les pies peuvent placoter à leur aise dans le dos des autres enseignants, du directeur, des parents et des élèves. J'ai aussi l'impression que c'est un milieu où les enseignants sont perpétuellement en guerre les uns contre les autres, mais aussi tous ensemble contre «l'autorité». Qu'est-ce que j'aurais aimé lire ce livre pendant mon stage III ! Il m'aurait remonté le moral, car il démontre hors de tout doute qu'on peut vivre des réussites même dans les milieux les plus hostiles, et que l'enseignement est un métier honorable qui mériterait beaucoup plus de reconnaissance.
J'ai aussi bien apprécié la petite histoire d'amour, bien entendu prévisible mais divertissante. J'ai adoré les personnages des enseignants, du directeur et de la secrétaire, qui sont de véritables caricatures de certains « phénomènes » que l'on peut rencontrer dans nos écoles. Mais ce que j'ai surtout aimé, c'est que La suppléante ait du contenu malgré la légèreté de son ton.

Aussi lu de Anne Bonhomme :


dimanche 8 avril 2012

Bilan du mois de mars 2012

Joyeuses Pâques à vous !

J'ai une bonne excuse pour le retard du bilan du mois de mars : je reviens tout juste d'un superbe voyage à la verdoyante et luxuriante île de la Jamaïque ! J'en ai encore des frissons quand je pense aux montagnes et aux cascades que j'ai vues...

Mais tout cela ne m'a pas empêchée de lire pendant ma semaine là-bas. En effet, j'ai profité de deux ou trois après-midi à la plage pour m'adonner à mon loisir préféré ! Ainsi, je vous reviendrai très bientôt avec les billets des deux romans que j'ai lus là-bas. Mais pour l'instant, voici le bilan de mes lectures du mois de mars :

En mars, j'ai lu :

11 livres, dont 8 jeunesse
1320 pages
11 fictions, 0 non-fiction

Côté challenges :

Un orage dans ma tête- Brigitte Marleau
Le dragon à la dent sucrée- Brigitte Marleau
Lolo-Brigitte Marleau
Mon nom, c'est c'est Olivier !- Brigitte Marleau
Le loup est malade- Brigitte Marleau
Les tics d'Émerick- Brigitte Marleau
Fidélie et Annabelle- Brigitte Marleau
Le bedon tout rond- Brigitte Marleau


Farenheit 451- Ray Bradbury

Farenheit 451- Ray Bradbury

Farenheit 451- Ray Bradbury

Hors challenge :

Viol- Joyce Carol Oates
Le rossignol de Val-Jalbert- Marie-Bernadette Dupuy