mardi 26 août 2014

Les enquêtes d'Hercule Poirot

Titre original : Poirot Investigates
Mon édition : e-book gratuit
79 pages

Résumé (pris sur Babelio, ma version n'en comportant pas) :

On ne le répétera jamais assez : Hercule Poirot est le plus grand détective de tous les temps. Quel mystère pourrait le dérouter ? Disparition de bijoux inestimables, suicide suspect, espions retors, meurtre crapuleux, escroquerie de haut vol ou sombre affaire d'héritage, rien ne lui résiste. Mais surtout, pas d'acrobaties à quatre pattes dans l'herbe, une loupe à la main. Pas de dissertation sur un mégot taché de rouge à lèvres. Non, Hercule Poirot laisse ces divertissements aux besogneux de Scotland Yard. Il se contente de s'installer dans un fauteuil et de laisser fonctionner ses illustres petites cellules grises...
 
Commentaires généraux sur le livre :
 
Bien que le titre du livre aurait dû me mettre la puce à l'oreille, j'ai été plutôt surprise en l'ouvrant de découvrir que Les enquêtes d'Hercule Poirot est en fait un recueil de nouvelles. Comme le titre l'indique également, il s'agit toutes de nouvelles (neuf, pour être exacte) mettant en vedette le célèbre Hercule Poirot.
 
Même si je n'ai lu aucun autre recueil de nouvelles d'Agatha Christie, je suis forcée d'admettre qu'elle excellait davantage dans l'écriture de romans que de nouvelles. Peut-être est-ce le manque d'espace qu'impose la nouvelle, ou peut-être est-ce plus parce qu'elle a écrit ces nouvelles à ses débuts, mais j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose à ces nouvelles, même si elles portent indubitablement la signature de la reine du crime.  
 
En dépit des lacunes évidentes de ce recueil de nouvelles, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture. Leur longueur me permettait d'en lire une de temps en temps entre mes activités de la journée.
 
Mon résumé des nouvelles et commentaires plus spécifiques :
 
1- L'aventure de l'étoile de l'Ouest :
 
Deux diamants, l'étoile de l'Est et l'étoile de l'Ouest, risquent d'être volés à leurs propriétaires respectifs. Ces dernières reçoivent toutes deux des lettres de menaces et font appel à Hercule Poirot pour en découvrir l'auteur avant qu'il ne soit trop tard. Comme souvent dans les histoires d'Agatha Christie, Poirot se moque de son ami le capitaine Hastings et le ridiculise. C'est une nouvelle que j'ai trouvé très courte pour tous les développements qu'elle comportait, ce qui m'a donné l'impression qu'elle avait été bâclée. J'ai par conséquent été plutôt déçue par cette nouvelle.
 
2- La tragédie de Mordson Manor :
 
Une compagnie d'assurance-vie fait appel à Poirot pour qu'il enquête sur la mort en apparence accidentelle d'un homme qui était sur le bord de la faillite. Cette nouvelle ne m'a pas réservé de surprises, mais je l'ai trouvée assez distrayante.
 
3- L'aventure de l'appartement bon marché :
 
Lorsque Poirot apprend par Hastings qu'un couple s'est trouvé un appartement luxueux à un prix ridiculement bas, sa curiosité est piquée. Le voilà qui met son nez là où on ne l'a pas invité, persuadé qu'il résoudra cette énigme. Il se loue donc un des appartements au-dessus pour découvrir ce qui se cache sous ce mystère. J'ai trouvé cette nouvelle intéressante parce que différente de toutes les autres, mais le dénouement ne m'a pas plu. Je pense que je n'ai pas tout compris, et cela m'a frustrée.
 
4- Le mystère de Hunter's Lodge :
 
Poirot, cloué au lit à cause d'une grippe paralysante, se voit forcé d'envoyer le capitaine Hastings enquêter sur un meurtre à sa place. Selon ce qui est convenu entre eux, Hastings doit lui télégraphier tous les résultats de son enquête au fur et à la mesure qu'elle progresse. Voilà l'occasion pour Poirot de prouver toute la grandeur de son intelligence ! Même si j'ai trouvé l'idée de laisser Poirot au lit amusante, je me suis finalement mortellement ennuyée à la lecture de cette nouvelle.
 
5- Vol d'un million de dollars de bons :
 
Des bons d'une valeur d'un million de dollars sont amenés en Amérique par cargot. Ceux-ci sont mystérieusement volés quelques temps avant l'accostage à New-York du bateau. Lors de l'enquête, on découvre que des bons ont même été vendus quelques minutes avant que le cargot ne soit rentré au port ! Comment cela a-t-il pu être possible ? C'est la réponse que Poirot se charge de trouver. J'ai bien aimé cette nouvelle, mais comme pour la première, sa fin donne l'impression d'avoir été bâclée. Nous n'avons à peine le temps de se questionner sur le comment de la chose que l'affaire est résolue. Frustrant.
 
6- L'aventure du tombeau égyptien :
 
Une série de morts aux causes différentes mais apparemment liées ensemble causent tout un fracas dans le monde de l'archéologie. Des gens superstitieux commencent même à dire que ces morts sont liées à la découverte récente d'un tombeau. Poirot est appelé à enquêter, lui qui déteste voyager ! Quand j'ai lu le titre de la nouvelle, j'étais ravie, car j'avais hâte de me trouver dans un décor différent de l'Angleterre. J'ai beaucoup aimé lire les mésaventures de Poirot et son dégoût pour le voyage, mais l'enquête elle-même ne m'a pas passionnée du tout. Il y avait trop de personnages et trop peu de temps pour les démêler. Dommage.
 
7- L'enlèvement du premier ministre :
 
L'action se passe lors de la première guerre mondiale, alors que le premier ministre est enlevé à la veille d'un discours important. Les petites cellules grises du célèbre détective Poirot sont mises à contribution, mais pour une fois, elles ont bien de la difficulté à trouvé la clé de l'énigme. C'est à mon avis l'une des nouvelles les plus intéressantes du recueil, mais, au contraire des autres nouvelles, j'ai trouvé qu'elle comportait des longueurs et de nombreux détails inutiles. Comme quoi!
 
8- Le crime de Regent's Court :
 
Hastings, Poirot et le Dr Hawker discutent tranquillement lorsque la bonne de ce dernier arrive en trombes, déclarant que le comte Focastini l'appelle au secours. Les trois amis se rendent sur les lieux pour trouver Focastini mort assommé, avec pour seuls indices l'heure du crime ainsi que quelques restes de repas. J'ai trouvé que cette nouvelle est la mieux réussie du recueil. Elle est simple et classique, mais très bien faite. Cela ressemble plus à la Agatha Christie que je connais!
9- L'énigme du testament de Miss Marsh :
 
Miss Marsh fait appel à Poirot concernant le mystérieux testament de son oncle, dans lequel il la met au défi d'être plus intelligente que lui et de trouver le vrai testament caché dans son manoir. Poirot, flatté qu'on ait fait appel à lui, accepte avec plaisir cette enquête lui donnant une occasion de plus de prouver son intelligence légendaire. Cette nouvelle est ma préférée du recueil, même si elle est à mon avis moins bien réussie que la précédente. Je pense que c'est son originalité qui m'a plu. Les moyens employés par Miss Marsh pour trouver le testament sont discutables, mais bon. On est forcés d'admettre qu'elle aura été plus intelligente que son oncle, après tout !

dimanche 24 août 2014

Into The Wild voyage au bout de la solitude

Titre original: Into The Wild
Éditions: Presses de la Cité, 2008
Première édition : 1997
249 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Il avait renoncé au rêve américain. Pour vivre une aventure extrême.
 
En 1992, le cadavre d'un jeune homme est découvert dans un bus abandonné en Alaska, au pied du mont Mckinley, loin de tout lieu habité.
 
Fils de bonne famille, Chris McCandless aurait dû en toute logique devenir un américain bien tranquille à l'avenir sans surprise. Mais, dès l'obtention de son diplôme universitaire, il décide de partir à l'aventure. Après avoir fait don de ses économies à une œuvre humanitaire, il entame son périple sous un nom d'emprunt avec sa vieille voiture, qu'il abandonnera un peu plus tard.
 
Il sillonne le sud des Etats-Unis, subsistant grâce à de menus travaux, avant de réaliser son grand projet: s'installer au cœur de l'Alaska, seul, en communion avec la nature. Mais on ne s'improvise pas trappeur, ni homme des bois...
 
Ce parcours dramatique d'un jeune homme qui a voulu vivre jusqu'au bout son impossible idéal est retracé par Jon Krakauer, l'auteur du best-seller tragédie à l'Everest. Livre-culte dans le monde entier, Into the Wild a d'emblée fasciné Sean Penn, qui en a réalisé une adaptation cinématographique applaudie par la critique américaine.
 
Mon commentaire :
 
Je me rappelle que lorsque j'ai vu le film Into the Wild, j'ai été si profondément touchée par l'histoire de Chris McCandless que je n'en ai pas dormi de la nuit, hantée par cette histoire vraie et par son côté fataliste. Je me rappelle aussi avoir rallumé la lumière et avoir fait des recherches sur Internet pour en connaître plus sur cet homme qui croyait en ses idées.
 
C'est comme cela que j'ai découvert que le film était inspiré de la biographie qu'a faite Jon Krakauer de Chris McCandless.
 
J'ai dévoré ce petit livre en un après-midi et une soirée. J'ai trouvé que le film qui en a été tiré était admirablement fidèle au contenu du livre. Malgré cela, toutefois, j'ai eu le plaisir d'en découvrir plus sur l'histoire de McCandless, notamment sur sa famille, sur ses croyances et leur origines, sur les livres qui l'inspiraient et sur la plante qui l'a sûrement empoisonné.
 
Même si le livre ne contient pas autant d'émotions que le film, donc, il est une véritable mine d'informations qu'il était impossible de transmettre à l'écran. J'ai entre autres été atterrée de découvrir qu'alors que le jeune homme se croyait à l'écart de toute civilisation, il y avait des cabanes remplies de nourriture à une dizaine de kilomètres de son campement.
 
En plus de de l'histoire de McCandless, l'auteur se permet de faire le parallèle avec d'autres explorateurs dont le sort ou les buts étaient semblables, et les compare entre eux. Il se permet aussi de faire le parallèle avec sa propre histoire, en nous racontant sa tentative de gravir en solo le Devil's Thumb, un pic dangereux. En temps normal, cela m'aurait totalement irritée qu'un biographe se permette de parler de lui-même dans sa biographie sur une autre personne, mais ici j'ai trouvé que son intervention était appropriée, et qu'elle permettrait d'éclairer de nombreuses personnes sur l'impétuosité apparente de Chris McCandless.
 
Ce que j'ai apprécié par-dessus tout de cette biographie, c'est que malgré le parti pris évident de l'auteur pour son sujet, Krakauer laisse à son lecteur toute la liberté pour se former sa propre opinion sur McCandless. En effet, plusieurs l'ont traité de cinglé de vouloir se retirer dans la nature sans préparation et sans équipement ou nourriture appropriée. Mais plutôt que de défendre son sujet, Krakauer a préféré exposer les opinions de chaque partie sans les juger.
 
J'ai aussi beaucoup aimé que les faits ne soient pas présentés en ordre chronologique. La construction du livre est très intéressante, mêlant différents thèmes, extraits des journaux de McCandless et des livres qu'il appréciait ainsi que témoignages des personnes qui ont croisé son chemin.
 
Ce livre a réussi le tour de force de me renforcer mon envie de visiter l'Alaska, malgré toutes les horreurs et les dangers de la nature qui sont décrits. C'est d'ailleurs mon projet pour l'été prochain. Reste à patienter en en lisant plus sur cette contrée du nord de l'Amérique.

jeudi 21 août 2014

Roswell, tome 15 : Secrets de famille

Titre original : Skeletons in the Closet
Éditions : Fleuve Noir, 2002
188 pages
 
Quatrième de couverture :
 
L'exhumation d'une dépouille enfuie dans le désert bouleverse de nouveau la vie des extraterrestres de Roswell. Surtout quand la police établit que c'est celle de Hank Whitmore, la brute alcoolique qui a adopté Michael par intérêt financier. Principal suspect du shérif Hanson, qui remplace Jim Valenti, le jeune homme risque gros. Bien entendu, Max et les autres volent à son secours. Mais cela suffira-t-il, alors que les présomptions s'accumulent ? Pour se disculper, Michael aura peut-être une seule solution : dire toute la vérité sur ses origines. Un remède pire que le mal !
 
Mon commentaire :
 
Depuis quelques semaines, je lis les livres de ma PAL qui sont enfouis depuis des lunes. Ce roman faisant partie de la série sur Roswell en faisait partie. J'avais lu, il y a plusieurs années, toute la série de Melinda Metz qui a inspiré la série de télévision, puis les quatre tomes suivants ajoutés à la collection, qui eux, sont plutôt inspirés de la série télé. Comme ces quatre derniers tomes ce lisaient de façon indépendante et que leur qualité était plutôt discutable, j'avais laisser tomber le dernier livre que je possédais, le quinzième (il y en a 18 dans la collection).
 
D'abord, il faut savoir que pour lire les tomes 11 à 15 de la série, il vous faudra préalablement avoir vu la série pour pouvoir vous situer et apprécier. C'est encore plus le cas du quinzième tome, qui fait référence à de nombreux événements s'étant passés dans la série. Tout au long de ma lecture, je me suis dit que c'était une chance que j'avais réécouté la série il y a moins d'un an, parce que j'aurais été perdue quelque chose de rare !
 
Cependant, en étant bien située et en me rappelant bien les événements et les personnages mentionnés, j'ai apprécié ce livre comme aucun autre des livres inspirés de la série ne l'a fait.
 
Pour situer ceux qui ont vu la série et qui pourraient être intéressés par la lecture de ce livre, je dirais que les événements se situent plus ou moins entre la deuxième et la troisième saison du récit. Certains éléments rappellent davantage la saison 3, comme la Chevrolet de Max ou le fait qu'Isabel veut se faire couper les cheveux et connaisse déjà Jesse, mais cela me fait penser que les événements pourraient se situer au cours de l'été entre les deux saisons.
 
Lorsque la dépouille de Hank Whitmore est découverte dans le désert, le nouveau shérif Hanson pense immédiatement à accuser son fils adoptif Michael, car il est connu que le père battait son fils et que ce dernier a un tempérament colérique (dans la vraie vie, ces seules présomptions n'auraient certainement pas été suffisantes pour arrêter un adolescent de 17 ans, mais bon, justement, il s'agit d'une série pour adolescents, alors je leur pardonne cela). En plus, il soupçonne l'ex-shérif Valenti de comploter avec le groupe d'adolescents !
 
Le gros de l'intrigue tourne donc autour de cette accusation, et de l'audience préliminaire au cours de laquelle Jesse sera l'avocat de Michael.
 
Cependant, là où la quatrième de couverture se révèle mensongère, c'est lorsqu'elle dit que Max et sa bande volera au secours de Michael. Dans les faits, Max, Isabel et Kyle ne sont pas là pour soutenir Michael, puisqu'ils sont partis à Santa Fe sur les traces de Jolene Skarrstin, une généticienne ayant les traits identiques à ceux de Tess ! Le frère et la sœur pensent qu'ils pourraient s'agir du modèle humain ayant servi à cloner Tess, et ils comptent en avoir le cœur net.
 
Le roman tourne donc autour de ces deux intrigues, qui se marient assez bien à défaut de réellement pouvoir se mélanger.
 
J'ai en somme bien apprécié cette histoire, bien que, comme les tomes 11 à 14 de la série, elle ne soit pas nécessaire. J'ai trouvé qu'elle s'agrafait nettement mieux à la série de télévision que les autres tomes. Je ne regrette pas de l'avoir sorti de son tas de poussière, mais je ne crois pas lire les tomes 16 à 18 non plus.  

lundi 18 août 2014

La neige en deuil

Éditions : J'ai Lu, 1952
185 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Poignante et terrible confrontation de deux hommes, de deux idéaux, "La Neige en deuil" place une tragédie de l'honneur dans le cadre splendide et inhumain des Alpes. Un grand avion venant des Indes s'est écrasé sur un pic neigeux. Les passions humaines les plus diverses éclatent devant le danger d'une expédition de secours. Ce roman a valu à son auteur le Grand Prix du Prince Rainier de Monaco.
 
Mon commentaire :
 
C'est fou comme la longueur d'une critique peut ne pas être proportionnelle à la longueur de l'œuvre critiquée ! Certains pavés, pourtant pas démunis en termes d'action et d'émotion, me laissent sans inspiration pour écrire mes billets, même si je les ai aimés, ou même dévorés. Je remarque que souvent, les œuvres qui me donnent le plus de choses à dire sont souvent les courts romans et les nouvelles. Cela a été le cas de Des souris et des hommes et de certaines nouvelles de Maupassant. Ce sera aussi, je le crois, le cas de La neige en deuil, un roman pas nouveau du tout mais n'ayant rien perdu de son impact sur ses lecteurs.
 
La neige en deuil raconte l'histoire de deux frères, tous deux vieux garçons et seuls au monde, qui vivent ensemble aux confins d'un village perdu des Alpes. Le personnage principal, Isaïe, est l'aîné. Il y a des années de cela, il était un guide de montagne réputé, conduisant les touristes dans les passages les plus dangereux de la montagne. Or, un jour, la montagne s'est rebellée contre lui et il a été victime d'un accident avec un de ses clients qui est mort. Quant à lui, il s'en est sorti avec une fracture crânienne qui a nécessité plusieurs opérations au cerveau. L'homme qui en est sorti est diminué, car sa faculté de raisonner s'est en allée. Or, ces nouveaux problèmes cognitifs lui donnent la réputation de l'idiot du village, et son frère cadet, de 20 ans son cadet, ne le considère pas autrement.
 
En fait, c'est drôle que j'aie mentionné Des souris et des hommes au début de ce billet, car le personnage d'Isaïe me rappelle drôlement celui de Lenny de l'œuvre de Steinbeck. Il est un peu idiot, mais il a une si bonne nature ! Il serait près à tous les sacrifices pour son frère qu'il adore, ou même pour ses brebis.
 
Le personnage de Marcellin, toutefois, est tout le contraire de celui de George. Il n'est pas du tout la patience incarnée et il n'a aucun scrupule à manipuler son grand frère pour obtenir ce qu'il veut. 
 
Quand un avion s'écrase au sommet de la montagne et que les expéditions de secours sont interdites à cause de la dangerosité de la montagne en novembre (et du fait qu'aucun passager n'a pu survivre), Marcellin se met en tête de profiter des talents d'alpinistes de son frère, qui pourtant a clairement déclaré ne plus vouloir faire de l'escalade de sa vie, pour grimper au sommet et dérober les morts de leur argent et de leurs bijoux.  
 
Isaïe, bien que totalement contre cette idée, finit par être convaincu lorsque son frère lui dit qu'avec tout l'argent qu'ils recueilleront, ils ne seront plus obligés de vendre la maison de leurs ancêtres. Marcellin arrache une promesse à son frère, promesse qu'il regrettera aussitôt qu'il l'aura faite.
 
Bien entendu, l'expédition ne se passera pas très bien, et, une fois de plus, à l'image de Des souris et des hommes, la chute finale est percutante. Je n'en dirai pas plus sur l'action, de peur d'en dévoiler trop. Mais sachez qu'une véritable claque vous attend si vous n'avez pas encore lu cette histoire.
 
Le style de Troyat est admirablement épuré. Les phrases sont courtes et les mots sont simples, mais ils évoquent tellement plus! En ces temps où la mode va aux sagas interminables, qui privilégient souvent la longueur à la qualité, ça fait tellement du bien de tomber sur un roman de moins de 200 pages ! À bien des égards, cette histoire restera bien plus présente dans ma mémoire que ces longues sagas. Bravo pour l'efficacité de ce roman, M. Troyat !
 
À cause de sa longueur et de la chute finale que j'ai mentionnée, j'hésite à qualifier La Neige en Deuil de roman. À mon sens, il s'agit plus d'une longue nouvelle. Mais quelle nouvelle! Je suis maintenant vendue à cet auteur français, dont il me tarde maintenant de découvrir ses autres œuvres. Des suggestions ?

dimanche 17 août 2014

Tristan et Iseult

Mon édition : Gallimard, 2002
Collection : Folio classique
285 pages
 
Quatrième de couverture :
 
«Qui donc est en quête d'une histoire d'amour n'aille pas plus loin, écrit l'auteur de la principale version allemande du roman, au XIIIe siècle. Je satisferai son désir en contant l'histoire d'amants bien nés qui firent paraître une noble passion : un amour passionné, une amante passionnée,  un homme, une femme, une femme, un homme, Tristan, Iseut, Iseut, Tristan.»
 
Ce récit conte le mythe de l'amour plus fort que la vie, que les rapports sociaux, que  soi-même : «Amour par force vous démène.» Comme l'écrit encore Gottfried de Strasbourg : «Ce sera le pain de tous les nobles cœurs. Ainsi leur mort à tous deux restera vivante. Nous lirons leur vie, nous lirons leur mort, et aimer sera plus doux que le pain».
 
Mon commentaire :
 
Qui ne connaît pas, du moins dans ses grandes lignes, l'histoire de Tristan et d'Iseut, les deux amants maudits destinés à s'aimer à la vie, à la mort, à cause d'un philtre d'amour qu'ils ont accidentellement tous les deux ingéré? Comme pour Roméo et Juliette, cette histoire est universellement connue. Que vous l'ayez lu ou non, vous avez l'impression d'en connaître l'histoire.
 
J'ai acheté ce livre à l'époque de mon cégep, c'est-à-dire il y a près de dix ans maintenant. Il était à l'étude dans la plupart des groupes du deuxième cours de français, mais pas dans le mien, où nous étudions plutôt l'Avare de Molière. Comme j'étais plutôt jalouse qu'ils découvrent cette œuvre, j'ai quand même acheté le livre, qui, comme presque tous les livres que j'achète, s'est rapidement retrouvé dans le fin fond de ma bibliothèque, complètement oublié.
 
Je l'en ai finalement ressorti il y a quelques jours, forcée d'admettre que je n'avais plus tellement envie de lire cette œuvre, mais qu'il faudrait bien que je le fasse un jour. Il faut dire que ma crise «je veux lire tous les classiques» est maintenant terminée depuis un bon bout de temps.
 
À ma grande surprise, j'ai trouvé l'écriture beaucoup plus abordable que ce à quoi je m'attendais. Du moins dans ma version, le français y est assez moderne. Le sens de la plupart des mots est devinable, et pour ceux dont il subsiste un doute, un glossaire est présent à la fin du livre pour en expliquer le sens. Donc, ma crainte du manque d'accessibilité de l'œuvre a vite été balayée.
 
Au niveau de l'histoire, je l'ai globalement aussi trouvée beaucoup plus intéressante que ce à quoi je m'attendais. Bien sûr, nous ne sommes pas épargnés en terme de mièvreries et de paroles brûlantes, mais la façon dont l'histoire est narrée donne une distance bienvenue au lecteur. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le ton «je vais vous raconter une histoire datant d'il y a longtemps» de la narration.
 
J'ai trouvé l'histoire intéressante parce que, contrairement à ce que je m'attendais, il n'y est pas uniquement question d'amour. Il y a aussi quelques aventures qui sont citées, comme celle où Tristan se rend en Irlande et tue le dragon-serpent qui nuisait à toute la communauté. Ces aventures ajoutent un petit parfum typiquement médiéval à l'histoire, qui autrement en aurait souffert.
 
Là où j'ai été déçue, quoique je m'y attendais, c'est au niveau du rythme de l'histoire. Ça progresse à pas de tortue, malgré toutes les coupures qui ont été faites à mon édition pour la rendre plus moderne. J'ai trouvé que le nombre de fois où Tristan se déguise pour revoir sa belle était beaucoup trop élevé. Ça revenait toujours au même et devenait ennuyeux. Le même scénario, à quelques variantes près, se répète encore et encore, si bien qu'à plusieurs reprises, j'ai eu le goût de sauter directement à la fin.
 
Tristan et Iseut est donc plus ou moins ce à quoi je m'attendais. Je ne me suis pas attachée aux personnages et c'est plutôt long comme je pensais, mais l'histoire elle-même m'a réservé quelques surprises. Je ne dirais pas qu'il faut absolument l'avoir lu dans sa vie, mais je ne regrette pas non plus de l'avoir fait. Toutefois, avec le recul, je suis bien contente d'avoir lu Molière à la place de Tristan et Iseut au cégep. À l'époque, je ne crois pas que j'aurais pu l'apprécier à sa juste valeur.

vendredi 15 août 2014

Le secret de Chimneys

Titre original :  The Secrets of Chimneys
Mon édition : Librairie des Champs-Élysées, 1977
Première édition : 1925
159 pages
 
Résumé (pris sur Babelio, mon édition n'en comportant pas) :
 
Tout avait commencé de la façon la plus classique qui soit : un prince déchu cherchant à récupérer son trône sollicite l'appui - discret - des Britanniques.
En échange de quoi, les compagnies anglaises se verraient concéder l'exploitation des pétroles du petit État. Bref, une banale manoeuvre politico-financière, élaborée dans le cadre somptueux d'une des plus anciennes demeures seigneuriales d'Angleterre : Chimneys. Pourtant, l'affaire se corse lorsqu'on se rend compte que des individus équivoques se sont glissés parmi le beau linge qui prépare sa révolution de palais.
Et les cadavres font affreusement désordre dans les salons de Chimneys...
 
Mon commentaire :

Il y a de cela quelques années, je m'étais promis que, peu importe le temps que cela me prendrais, je lirais toute l'œuvre d'Agatha Christie, et ce, dans l'ordre. Quatre ans plus tard, je n'en ai lu que 4 (j'en avais lu plusieurs autres avant cela, cependant), et en plus, je viens de me rendre compte que j'en ai involontairement sauté un dans l'ordre chronologique, soit Les enquêtes d'Hercule Poirot, qui est le prochain sur la liste.

Le secret de Chimneys est l'un de ces rares romans de Christie qui n'a pas pour personnage principal Poirot ou Miss Marple. Il s'agit d'Anthony Cade, un jeune homme intrépide, intelligent et un peu imprévisible. Bref, un personnage adorable. Celui-ci se retrouve malgré lui (pas tout à fait, car, comme il le dit, quand une situation n'est pas très nette, il s'y trouve généralement au beau milieu) chargé d'aller porter les mémoires du comte de Stylpitch de Herzoslovaquie à une maison d'édition de Londres. Ces Mémoires risquent de dévoiler des secrets que plusieurs personnes ne veulent pas voir révélés au grand jour. Remplir sa mission ne se révèle pas aussi aisé qu'il ne le croyait au départ, pour son plus grand plaisir. Des hommes de la monarchie Herzoslovaque et d'un parti révolutionnaire tentent de s'en emparer. Quand des meurtres s'ajoutent au tableau, les investigateurs font leur apparition et la curiosité de Cade est piquée. Il se met à aider l'inspecteur Battle dans son enquête.

Si Le secret de Chimneys n'est certainement pas mon favori d'Agatha Christie, il m'a tout de même réservé quelques bonnes surprises. D'abord, les personnages d'Anthony Cade et de Virginie Revel sont délicieux et spontanés. Ils n'ont pas froid aux yeux, ce qui est toujours un point positif dans un roman d'enquête. L'enquête elle-même est parfois un peu difficile à suivre, mais son dénouement est spectaculaire, comme souvent avec Christie. Bien sûr, elle est un peu sensationnaliste, mais c'est un défaut que je lui pardonne aisément.

Ce que j'aime par dessus tout des romans d'Agatha Christie, c'est la facilité avec laquelle s'enchaînent les pages. Oui, je me creuse la tête à tenter de dénicher le coupable, mais puisque je sais que c'est peine perdue et que je serai surprise de toute façon, je finis rapidement par me laisser aller et cela devient une petite lecture facile et divertissante. Le secret de Chimneys n'a pas fait exception, et c'est en plein ce dont j'avais besoin aujourd'hui.

dimanche 10 août 2014

Le goût du bonheur, tome 3 : Florent

Éditions : Boréal, 2006
Première édition : 2000
758 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Avec Florent, Marie Laberge réussit à boucler chaque destin amorcé dans Gabrielle. Elle ne néglige aucun de ses personnages. Elle donne à chacun leur pleine mesure de vie, grâce à cette écriture reconnaissable entre toutes, qui fait entendre, avec une justesse éblouissante, la parole de toute une société.
 
C'est sur la toile de fond du Québec des années 50 et 60, un Québec en pleine mutation, que la saga s'épanouit. La romancière reprend ici avec force son sujet majeur, le courage des êtres humains bousculés, maltraités par la vie, écartelés, et qui, sans faiblir, avec détermination, cherchent à atteindre le bonheur malgré les épreuves et les préjugés de l'époque.
 
Si le désir, la passion, la sensualité ont conduit Gabrielle et Adélaïde, ces thèmes prennent leur pleine densité dans Florent. Apprendre qui on est, qui on désire et de quelle concupiscence on est habité est essentiel à la conquête du bonheur. Florent est, à ce titre, un hymne au courage.
 
Mon commentaire :
 
Avant de partir en voyage, le principal objectif de lecture de ma première semaine de vacances était de terminer la trilogie de Marie Laberge. Malheureusement, malgré tous mes efforts et le temps consacré à la lecture de Florent, j'ai été obligé de l'abandonner à mon départ parce qu'il était trop lourd et encombrant pour traîner dans mon sac pendant cinq semaines. Je l'ai donc laissé, à environ 300 pages de la fin, difficilement, il va sans dire.
 
Pendant le voyage, j'ai été forcée de lire d'autres livres et je suis entre autres tombée sur une autre trilogie qui m'a assez passionnée pour que je veuille la terminer avant Florent qui était, par la force du temps, rendu un peu trop loin dans ma mémoire. C'est donc seulement hier que je m'y suis remise, et je dois dire que c'était le remède parfait pour me remettre de Divergent. Comme le livre était déjà bien entamé, je n'ai eu aucun mal à entrer dedans. C'est plutôt le contraire, j'ai eu du mal à le laisser jusqu'à ce que je l'aie terminé.
 
Comme pour Gabrielle et Adélaïde, le destin des personnages principaux comme secondaires m'ont passionné. Je n'ai eu aucun temps mort, jusqu'à la dernière centaine de pages en fait, où la psychanalyse de Léa m'a si bien énervée que je devais soit me forcer pour lire, ou encore carrément les passer. Même si j'ai étudié en psychologie, j'ai toujours détesté cette branche du domaine qui m'a toujours parue peu crédible et peu basée sur des faits scientifiques.
 
Toutefois, mis à part cela, je n'ai eu aucun irritant dans ma lecture, et j'ai enchaîné page sur page sans aucun effort, comme pour les deux premiers tomes. Mon seul autre regret, comme certains l'ont souligné sur Babelio, c'est que la vie de Florent soit si peu abordée, alors même que le livre porte son nom. J'ai eu aussi une impression de non fini, tellement certains personnages ont été négligés dans la fin. Peut-être Marie Laberge voulait-elle se garder une porte ouverte pour une suite éventuelle. Mais je ne peux pas dire que cela m'a dérangée..
 
En bref, la trilogie Le goût du bonheur est une œuvre monumentale québécoise, respectant les contextes historiques et sociaux des époques décrites. L'écriture de l'auteure démontre sa compréhension extraordinaire de la psychologie humaine, et les personnages décrits sont aussi variés que touchants. C'est donc pour tout Québécois un must à avoir dans sa bibliothèque.

Allegiant (Divergent, tome 3)

Titre en français : Allegiance
Éditions : Harper Collins, 2013
526 pages
 
Quatrième de couverture :
 
The faction-based society that Tris Prior once believed in is shattered- fractured by violence and power struggles and scarred by loss and betrayal. So when offered a chance to explore the world past the limits she's known, Tris is ready. Perhaps beyond the fence she and Tobias will find a simple new life together, free from complicated lies, tangled loyalties and painful memories.
 
But Tris's new reality is even more alarming than the one she left behind. Old discoveries are quickly rendered meaningless. Explosice new truths change the hearts of those she loves. And once again Tris must battle to comprehend the complexities of human nature- and of herself- while facing impossible choices about courage, allegiance, sacrifice and love.
 
Mon commentaire :
 
J'ai appréhendé le dernier volet de cette trilogie comme à l'époque j'avais eu des hésitations à aborder le dernier tome de Hunger Games. Où allait me mener Veronica Roth ? J'étais rendue à un endroit dans l'histoire où j'avais perdu tous mes repères, où je ne voyais plus vraiment comment ça pouvait continuer, et surtout comment ça pouvait se terminer en si peu de pages.
 
Je ne sais pas pourquoi, mais quand le monde décrit dans les livres que je lis commencent à être un peu anarchiques, ou quand je sens qu'une révolution quelconque s'en vient, j'ai tendance à être déçue. C'est probablement que je sais que ça va prendre toute la place et que les autres aspects de l'histoire et des personnages vont être négligés. En même temps, je comprends, c'est normal que ça occupe toute la place, mais bon, je ne peux pas m'empêcher d'être un peu déçue.
 
Comme je m'y attendais, j'ai été un peu déçue par cet aspect, sans pourtant que je m'ennuie une seule seconde. L'auteure m'a transportée dans un monde auquel je ne m'attendais totalement pas, qui m'a séduite parce que c'était justement inattendu, surprenant.
 
J'ai aussi beaucoup aimé le fait que même si le livre s'adresse à un assez jeune public, Veronica Roth ne mette pas ses gants blancs pour décrire toute l'horreur du monde qu'elle a imaginé. Elle n'épargne pas ses lecteurs.  Ils sont bousculés, essoufflés, enthousiasmés ou tristes. Pas un moment je me suis ennuyée et pas un moment j'ai pu arrêter ma lecture.
 
La trilogie Divergent a donc été totalement à la hauteur de mes attentes. J'en suis ressortie tremblante d'émotions, d'une façon qui ne m'était pas arrivée depuis longtemps. Ce sont donc des livres à mettre sur toutes les tablettes.

mercredi 6 août 2014

Insurgent (Divergent, tome 2)

Divergent, tome 2
Titre français : Les insurgés
Éditions : Harper Collins Publishers
523 pages
 
Quatrième de couverture :
 
One choice can transform you - or it can destroy you. Tris Prior's initiation day should have been marked by celebration: instead it ended with unspeakable horrors. Now unrest surges in the factions around her as conflict between their ideologies grows.
 
In times of war sides must be chosen and secrets will emerge. Tris has already paid a terrible price for survival and is wracked by haunting guilt. But radical new discoveries and shifting relationships mean that she must fully embrace her Divergence- even though she stands to lose everything...
 
Mon commentaire :
 
Je craignais que les changements que laissait entendre la fin du premier tome étaient de mauvais augure pour la suite des choses, mais finalement j'ai aussi bien accroché au deuxième qu'au premier tome. Le système des factions est gravement touché, et près de disparaître. On ne sait pas vraiment ce qui s'en vient, une guerre sans doute, mais qu'en est-il de la fin ? Comment est-ce qu'un tel conflit peut-il être résolu ?
 
D'autre part, la chasse aux Divergents continue, mais on ne sait toujours pas exactement pourquoi Jeanine et les Érudits essaient de s'en débarrasser. Marcus laisse entendre à Tris qu'il protège une information importante, mais quelle est-elle ? Et en quoi cela a-t-il rapport avec les Divergents ?
 
La fin du deuxième tome répond à toutes ces questions, mais Veronica Roth nous laisse sur de nouvelles questions qui nous obligent à attendre la suite avec impatience. Je ne nierai pas que toute cette trilogie suit une recette à succès bien connue, mais dans cette histoire, elle fonctionne, alors pourquoi pas ? Me voilà en train de dévorer le troisième et dernier tome, maintenant...

The Island of the Colorblind and Cycad Island

Résumé (pris sur Amazon) :
 
"An explorer of that most wondrous of islands, the human brain," writes D.M. Thomas in The New York Times Book Review, "Oliver Sacks also loves the oceanic kind of islands." Both kinds figure movingly in this book--part travelogue, part autobiography, part medical mystery story--in which Sacks's journeys to a tiny Pacific atoll and the island of Guam become explorations of the meaning of islands, the genesis of disease, the wonders of botany, the nature of deep geological time, and the complexities of being human.
 
Mon commentaire :
 
Voici le livre qui m'a accompagnée lors de mon voyage dans le Pacifique. Mon amie me l'a prêté en me disant que sa mère avait pensé que j'aimerais le lire. Elle avait bien raison, car c'était le livre idéal pour continuer à rêver du Pacifique tout en m'y trouvant.
 
Le livre est divisé entre quatre parties et raconte la visite de quatre îles isolées de la Micronésie et des Mariannes par l'auteur, un neurologue passionné.
 
Dans la première partie, il raconte sa visite de Pingelap, une petite île du Pacifique où s'est développé une forme de daltonisme complet où les gens ne voient la vie que dans différentes nuances de gris. Si cette maladie existe partout dans le monde, ceux qu'on peut appeler «totally colorblind» sont extrêmement rares et ils se trouvent en quantité anormalement grande sur cette petite île. Oliver Sacks a donc fait des heures et des heures d'avion pour s'y rendre, dans le but d'en apprendre plus et de tenter d'aider la population.
 
Il s'est ensuite rendu à Ponhpei, l'île principale de l'archipel, où se trouvent plusieurs natifs de Pingelap.
 
Dans la troisième partie, que j'ai encore plus aimée, Oliver parle d'une autre île où s'est développé une maladie dégénérative mystérieuse ressemblant étrangement à la sclérose latérale amyotrophique. Presque toutes les familles de l'île sont touchées par cette maladie, le Lytigo-bodig, à divers degrés. Dans certains cas, les patients qui en souffrent ont des symptômes ressemblant au Parkinson, dans d'autres, ils deviennent complètement paralysés. L'origine de cette maladie demeure tout à fait inconnue. Plusieurs hypothèses ont été émises, la plus admise étant que les habitants mangent les fruits et les graines du cycas, un arbre commun sur l'île qui serait toxique s'il est mal apprêté.
 
Dans la dernière partie, Oliver Sacks se rend sur une autre île sauvage où les cycas poussent en abondance, pour tenter d'en apprendre plus sur cet arbre. Non seulement Sacks est-il un neurologue et un voyageur accompli, mais il a d'autres intérêts qu'il nous partage tout au long du livre : la botanique et la plongée.
 
Cela en fait un livre complet et passionnant, à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Le tout me fait fortement penser à du Bill Bryson, mais sans le côté humoristique (ce qui n'est pas défaut, je le précise).
 
Une belle lecture qui m'a donné le goût de plonger dans le reste de l'œuvre d'Oliver Sacks.

Divergent


Titre en français: Divergence
Édition: Harper Collins Publishers, 2013
487 pages
 
Quatrième de couverture :
 
In a society divided into factions all are forced to choose where they belong. And the choice Beatrice Prior makes shocks everyone, including herself.
 
During extreme initiation tests, Tris must determine who her friends are and whether she can trust the man who both threatens and protects her. Because Tris has a Deadly secret. One that might save those she loves... or destroy her.
 
Mon commentaire :
 
Sur l'avion entre Hawaï et la Nouvelle-Zélande (un llllooooonnnnngggg trajet), j'ai passé une partie du temps à regarder le film Divergent. J'ai si bien accroché que, lorsque j'ai repris l'avion pour aller aux îles Cook, j'ai acheté les trois livres de la trilogie pour les lire lors de mon trajet de retour.
 
Même sans surprise quant à son contenu, j'ai adoré le premier tome. J'ai bien été choquée lorsque j'ai constaté que des changements ont été effectués pour les bienfaits du cinéma, mais c'était beaucoup moins pire que si j'avais vu le film après le livre.
 
J'ai même bien aimé l'écriture, qui souvent manque de finition dans ce type de livre.
 
Divergent est un livre qui s'accroche à vous, et que vous ne laissez que difficilement tant que vous n'avez pas terminé. 

mardi 5 août 2014

Bilan juillet 2014

Le mois de juillet en a été un de voyage pour moi, alors autant dire que mes lectures ont été plutôt limitées !
Au mois de juillet 2014, j'ai lu :

2 livres
1 fiction, 1 non fiction
0 livre jeunesse
795 pages
 
En premier lieu, j'ai lu : The Island of the Colorblind, de Oliver Sacks, un livre que m'a prêté une amie qui m'a convaincue que c'était la lecture idéale pour accompagner mon voyage.
 
Et finalement, j'ai acheté toute la trilogie de Divergent à l'aéroport de Auckland. J'ai lu Divergent, le premier tome, dans les derniers jours de mon voyage. J'ai lu le deuxième dans les jours qui ont suivi mon retour et je suis en train de lire le troisième en ce moment.
 
Chroniques à suivre dans les prochains jours !

Bilan juin 2014

Au mois de juin 2014, j'ai lu :
 
3 livres
2 fictions, 1 non fiction
0 livre jeunesse
1335 pages
 
J'ai lu un guide touristique sur la Nouvelle-Zélande afin de me préparer à mon voyage du 29 juin au 31 juillet à Hawaii, en Nouvelle-Zélande et aux Îles Cook;
 
J'ai poursuivi la série Le goût du bonheur avec le deuxième tome : Adélaïde, et j'ai lu une bonne partie du troisième tome Florent ;
 
Et finalement, j'ai lu un petit polar court pour faire une pause entre deux livres denses de Marie Laberge.