mardi 17 juin 2014

Un cadavre encombrant

Titre original : My Ride With Gus
Paru en 1996 en v.o.
Éditions : Libre expression, 1998
273 pages
 
Quatrième de couverture :
 
31 décembre. Début de réveillon. Jimmy claque la porte d'un restaurant chic de Manhattan et plante là sa petite amie qui a eu le malheur de lui offrir une cravate rose ridicule. D'un seul coup, le plan d'existence que cet architecte de trente-huit ans s'était tracé s'évapore, anéanti par l'acharnement de sa fiancée à vouloir faire de lui quelqu'un qu'il n'est pas. Pour Jimmy, les ennuis ne font que commencer. Sur le chemin du retour, il pousse la porte d'un club de SoHo et rencontre une inconnue toute de cuir vêtue. La suite échappe à son contrôle. Une lame qui brille, une ébauche de corps à corps, la rencontre involontaire d'une nuque et d'un lampadaire... C'est ainsi que Jimmy se retrouve dans son salon avec un cadavre encombrant.
Une seule personne au monde peut l'aider dans une telle situation. C'est son frère Gus, qui vit à Brooklyn et que Jimmy n'a pas revu depuis vingt ans. S'amorce alors pour le héros une aventure pleine d'inattendus et de rebondissements qui le conduit vers son passé. Cette nuit de réveillon dans les profondeurs de Brooklyn sera à jamais inoubliable !
Un cadavre encombrant nous entraîne au fil d'un suspense très efficace et nous révèle un auteur plein de talent qui sait surprendre le lecteur jusqu'à la toute fin.
 
Mon commentaire :
 
Voilà le livre qu'il me fallait pour faire le vide entre deux longues lectures denses et difficiles. Je l'ai trouvé au fin fond de ma bibliothèque, complètement oublié depuis des années. Ce qui m'a attiré, c'est sa longueur (courte) et la police de caractères (très grosse). C'est donc un livre consommé aussi vite qu'il est oublié.
Ce que j'ai aussi aimé de ce polar, c'est qu'il sort de l'ordinaire. Contrairement à la plupart des thrillers, il n'y a ni enquête, ni poursuite, ni procès, ni même de meurtre à proprement parler. Le personnage principal est simplement le témoin d'un accident qui pourrait facilement passer pour un meurtre. Il prend alors la difficile décision de faire appel à son mafioso de frère pour l'aider à faire disparaitre le cadavre. Pendant le transport du cadavre, qui prendra toute la nuit, il arrive toutes sortes d'imprévus, parfois tirés par les cheveux, qui empêchent les deux frères de disposer du cadavre. D'où le titre.
Même si c'est souvent assez exagéré pour paraître farfelu, il ne s'agit pas d'un polar humoristique ou rien de tel. Vraiment, l'atmosphère est simplement différente des polars habituels.
Au final, pour un livre déniché il y a plusieurs années dans une friperie, c'est une belle découverte !

vendredi 13 juin 2014

Le goût du bonheur, tome 2 : Adélaïde

Éditions : Boréal, 2006
2e édition
Édition originale : 2001
648 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Avril 1942. Où seront-ils tous quand cette guerre prendra fin ? Où seront les enfants de Gabrielle et d'Edward : Adélaïde, la sauvage attachante, Fabien, Béatrice, Rose et Guillaume ? Qu'est-ce qui restera de ce monde à jamais bouleversé? Qui aura gagné ou perdu ? Hitler semble si fort et les combats si vains...
La fureur qui parcourt ce deuxième volet de la grande trilogie du Goût du bonheur n'est pas seulement celle des nations qui se lancent l'une contre l'autre, c'est aussi celle du désir. Et Marie Laberge sait comme personne trouver les mots pour décrire ce désir, impérieux, complexe, contradictoire. Avec une audace et une lucidité qui n'appartiennent qu'à elle, elle nous fait pénétrer, les yeux grands ouverts, dans ces abîmes qui s'ouvrent au cœur de ses personnages.
 
Mon commentaire :
 
Contrairement à certaines personnes dont les critiques déplorent que le deuxième volet de la trilogie soit moins à leur goût, j'ai au contraire mieux apprécié celui-ci que le premier. Dans Gabrielle, bien que les pages s'enchaînaient avec facilité, je trouvais qu'il y avait un manque de véritable action. L'époque, bien qu'admirablement décrite, de Gabrielle, était beaucoup moins mouvementée que les années de la Deuxième guerre mondiale durant lesquelles se déroule Adélaïde. Ici, on voit des femmes vivre le départ de leurs hommes pour la guerre. Des maris, des amoureux, des fils, des frères. On les sent souffrir pour eux, mais aussi paradoxalement s'épanouir en découvrant tout ce qu'elles sont capables de faire. Adélaïde, la fille aînée de Gabrielle, est appelée à prendre les rênes McNally Textiles, l'entreprise florissante de son mari, Nic. Dans ce tome-ci, bien qu'elle traverse de nombreuses épreuves, on voit tranquillement Adélaïde s'épanouir et devenir une femme comblée. Un autre personnage qui commence à prendre beaucoup d'importance est celui de Florent, qui, refusé par l'armée en raison de son passé de tuberculose, doit rester au Canada. Il se lance dans son rêve de devenir un grand couturier avec beaucoup de succès.
Ce que j'aime beaucoup de cette trilogie, c'est que, bien qu'il y ait incontestablement des personnages plus importants que d'autres, l'histoire personnelle de chacun d'entre eux a sa place dans l'histoire. Le destin, les joies et les difficultés de la vie de chacun est écrit et apprécié par le lecteur (du moins par moi). Je n'ai éprouvé aucune difficulté à m'éloigner de l'histoire d'Adélaïde pour découvrir celle de Marthe, de Fabien ou de Jeannine, par exemple. On se plaît à lire l'histoire de tous, même des personnages les plus détestables (en l'occurrence, Kitty, Béatrice, Jean-Pierre et le docteur Taylor). Cela en fait une saga fort difficile à résumer, tant elle est dense et riches en rebondissements.
Comme pour le premier tome, la fin d'Adélaïde est malheureuse et veut faire commencer le dernier volet immédiatement. Après la lecture de ce tome, il n'y a aucune chance que vous ne désiriez pas lire la suite, croyez-moi. Par contre, deux tomes, deux fins malheureuses, faut-il s'attendre à une autre fin malheureuse pour le troisième et dernier tome ?

mardi 3 juin 2014

L'essentiel de la Nouvelle-Zélande


Titre original : Discover New Zealand
Éditions : Lonely Planet, 2e édition, 2013
381 pages
 
 
Quatrième de couverture :
 
L'essentiel de la NOUVELLE-ZÉLANDE
 
Auckland, Wellington, Queenstown... Lonely Planet propose une sélection de lieux majeurs pour visiter la Nouvelle-Zélande et vous faire voyager dans les meilleures conditions.
 
Mon commentaire :
 
Depuis que je pars à l'extérieur du pays à chaque année, j'ai pris l'habitude de demander le guide touristique du ou des pays que je vais visiter l'année suivante comme cadeau de Noël. Cette année, j'ai reçu un guide un peu différent, celui appelé L'essentiel de la Nouvelle-Zélande. Comme le précise le titre, le guide présente l'essentiel du pays, ce qu'il faut visiter si l'on a que quelques semaines, voire quelques jours. Si cela a l'avantage de cibler les attractions les plus importantes, cela a aussi le désavantage de ne présenter que les attractions où se rendent le plus de touristes. Heureusement pour moi, toutefois, je me rends en Nouvelle-Zélande pendant l'hiver, saison à laquelle il y a beaucoup moins de touristes. L'autre désavantage de ce guide, c'est qu'il présente beaucoup moins d'hébergements et de restaurants que le guide traditionnel. Comme je devrai faire du camping pendant les trois semaines et demi que je passerai au pays, j'ai été très déçue de constater que le guide n'en présente aucun ! Une chance que je sais que ceux-ci pullulent dans le pays, car je serais sans doute en train de paniquer ! Enfin, le vrai bon côté de ce guide, c'est le livre-objet. Il y a beaucoup plus de photos et de couleurs que dans le guide traditionnel, ce qui en fait autant un livre pour rêver qu'un guide touristique. Je vous laisse décider ce qui est mieux. Quant à moi, sans renier les qualités des livres présentant l'essentiel d'un pays, je choisis les guides traditionnels qui sont beaucoup plus détaillés et qui permettent de planifier un voyage beaucoup plus personnel.