dimanche 19 juin 2011

Dernière nuit à Twisted River

Éditions du Seuil, 2011
Titre original : The Last Night in Twisted River
562 pages

Résumé de l'éditeur :

Au nord du Nord, au pays des bûcherons et des flotteurs de bois -les draveurs -, il était une fois un petit cuisinier boiteux et son fils de douze ans, gamin impressionnable à l’imagination peuplée d’ours indiscrets. Ils avaient pour garde du corps Ketchum, l’ogre anarchiste, ivrogne, rusé, noiseur, faux illettré à l’intelligence incisive.
À l’image de la Twisted River torrentielle, ce récit d’une vengeance impitoyable bourlingue son lecteur d’ethnies en états sur trois générations, rencontre explosive entre l’Orient et l’Occident, comédie de mœurs culinaires, tragédie des portes mal fermées entre la splendeur d’une nature meurtrière et la quiétude imprudente du foyer.
Un chien héroïque, une Mustang bleue fantôme, une ange atterrie dans la fange : le chef Irving nous réserve toutes les surprises de son art consommé dans un roman qui se dévore et se déguste jusqu’à la dernière page. Bombe glacée pour tout le monde au dessert !

Mon résumé :

Dominic Baciagalupo et son fils Danny vivent à Twisted River dans un camp de bûcherons du fin fond du New Hampshire où ils tiennent la cantine du camp. Une cantine de rêve pour ces bûcherons affamés habitués à la soupe aux pois et aux haricots ! Le Cuistot a en effet des origines italiennes et leur concocte des petits plats plus délicieux les uns que les autres.
Le quotidien du cuisinier et de son fils de douze ans prendra des allures de cauchemar lorsque le petit Danny prendra Jane l'Indienne, l'amante de son père pour un ours et l'attaquera avec une poêle en fonte, causant ainsi sa mort. Cet incident malheureux forcera père et fils à s'enfuir de Twisted River, puisque Carl, l'homme avec qui Jane vivait, est un homme dangereux et violent. Pour avoir causé la mort de sa conjointe, il voudra sans aucun doute se venger.
C'est ainsi que commence une cavale qui durera plusieurs dizaines d'années et qui entraînera trois générations de la famille Baciagalupo à déménager d'État en État et même au Canada, pour fuir la rage incontrôlée de Carl, l'ex-policier du comté de Coos au New-Hampshire.
Les hommes feront de multiples rencontres sur leur chemin. Beaucoup de femmes avec qui ils entretiendront des relations passagères, mais aussi quelques hommes, dont un seul est présent du début à la fin de l'histoire : Ketchum. Ketchum, ce personnage haut en couleurs aux opinions drastiques et aux expressions sans pareilles (« Immaculée constipation ! » « Bon Dieu de bouse de bison ! » « Il faut vraiment que tu n'aies pas plus de cervelle qu'un pet de lapin des neiges, Danny. » ) prend sur lui de protéger le Cuistot, Danny et son fils Joe, entre autres en surveillant Carl le Cow Boy et en accourant lorsque le danger guette les Baciagalupo. Cet homme sans manières mais au grand coeur ne se donne malheureusement pas droit à l'erreur, ce qui le mènera malheureusement à sa perte. À vous de découvrir comment et pourquoi !

Mon commentaire :

Voici un roman que je ne m'attendais pas à lire si tôt. J'ai dû l'acheter en catastrophe à l'aéroport de Bruxelles lorsque mon Kindle a rendu l'âme à mon retour du Togo. J'étais plus que fâchée de devoir abandonner le Comte de Monte Cristo en cours de route, mais tellement contente de retrouver un John Irving à l'aéroport ! Je l'ai immédiatement commencé, luttant contre la fatigue du voyage. Où donc pouvait donc mener un roman qui parle de bûcherons ? J'étais vraiment intriguée. Je n'ai pas vraiment d'intérêt pour la drave et la coupe du bois, je dois dire, mais quoi de mieux pour me replonger dans l'ambiance du Québec ? me suis-je demandée. En effet, c'était un très bon sujet mais qui s'est rapidement transformé, pour mon plus grand bonheur, en une cavale trépidante, parfois humoristique et souvent dramatique, à travers l'Amérique du Nord.
J'ai rapidement retrouvé l'écriture si caractéristique de John Irving que j'ai récemment découverte avec l'Hôtel New Hampshire. Ses personnages colorés, délurés, déjantés mais aussi toutes ses histoires anecdotiques à peine croyables, mais auxquelles on veut bien croire le temps d'une histoire. Une grosse Indienne confondue avec un ours ? Pourquoi pas ? Une géante qui tombe du ciel en parachute nue comme un ver ? Cela n'a rien d'incroyable ! Un méchant Cow Boy qui part aux trousses de deux hommes sans relâche jusqu'à ce qu'il ait plus de 80 ans ? Ben oui, c'est possible ! Il n'y a bien qu'Irving pour nous faire croire que de telles choses sont normales !
J'ai aussi beaucoup aimé la construction de ce roman, qui passe constamment du présent au passé. À chaque chapitre, on saute quelques années, parfois plusieurs. Puis, par le biais des pensées des personnages, on découvre ce qui s'est produit au cours de ces années, les malheurs et les bons moments. J'ai trouvé que cette façon d'écrire l'histoire donnait du rythme en même temps qu'il le dosait pour nous donner envie de poursuivre encore un peu plus notre lecture.
Vous vous en doutez bien, j'ai adoré ce roman, que j'ai pourtant lu sur une période de plus de deux semaines. Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée. Il me semble pourtant que j'avais toujours le nez dedans, attendant de découvrir quelle prochaine surprise m'attendait... Sans doute que si ça m'a pris deux semaines à le lire, c'est qu'il était assez gros pour être lu sur une période de deux semaines ! Parce qu'en toute honnêteté, je ne vois pas pourquoi sinon j'aurais mis tant de temps à lire un livre que j'ai autant aimé !

Les billets de Val, Jostein , Grominou et de Nina.


Aussi lu de John Irving :

vendredi 17 juin 2011

Sorcière- Magye noire



Âge : À partir de 12 ans
Titre original : Dark Magick
Éditions ADA
Paru en 2010
366 pages

Résumé de l'éditeur :

Je suis amoureuse de Cal Blaire. Il m’a tout appris sur la wicca. Il m’a aidé à découvrir qui je suis.
Mais, à présent, nous partageons un secret. Un secret terrible et sinistre qui nous lie l’un à l’autre et nous déchire à la fois.
Je ne connais plus Cal. Je ne sais même plus qui je suis. Et je ne sais pas en qui ou en quoi je peux avoir confiance. À l’exception de ma magye.

Mon commentaire :

J'ai dû attendre mon retour du Togo pour entamer la suite de cette série qui me fascine et m'intrigue de plus en plus. Comme il s'agit de l'exemplaire de mon amie, je ne voulais certainement pas l'abîmer en le traînant dans la poussière de l'Afrique de l'Ouest !
Dans ce tome, ça commence à être du sérieux. L'aspect léger et adolescent des trois premiers tomes prend de moins en moins de place pour permettre à l'intrigue de se développer. Les personnages de Cal et de Selene, sa mère, sont de plus en plus mystérieux, et, il faut l'admettre de plus en plus louches. On a bien beau continuer à vouloir aimer Cal, on sent clairement qu'il y a anguille sous roche. Quant aux personnages de Hunter et de Skye, les ennemis jurés de Cal et de Morgan, ils nous semblent tout d'un coup beaucoup moins antipatiques. Que faut-il en déduire ? Morgan s'est-elle oui ou non trompée de clan ? J'imagine qu'il faudra attendre les prochains tomes pour le savoir.
Cette série s'améliore de tome en tome. Elle est de moins en moins enfantine. On sent que les personnages vieillissent et que le centre de l'action se déplace de l'histoire d'amour irréaliste entre Cal et Morgan vers la wicca et les différents clans qui pratiquent la magye. On est de plus en plus intrigués par la puissance de Morgan et par les incohérences qui entourent les personnages de Cal et Selene. En somme, le mystère plane pour notre plus grand bonheur !
Et à mon plus grand désespoir, la suite va encore devoir attendre car elle est au fin fond d'une boîte de déménagement. Une chance que j'ai bien d'autres lectures à faire pour m'aider à patienter !

Livres de Cate Tiernan que j'ai lus :

Magye noire

jeudi 9 juin 2011

Les déferlantes

Éditions J'ai Lu, 2008
539 pages

Résumé de l'éditeur :

« La première fois que j'ai vu Lambert, c'était le jour de la grande tempête. Le ciel était noir, très bas, ça cognait déjà fort au large. Il était arrivé un peu après moi et il s'était assis en terrasse, une table en plein vent. Avec le soleil en face, il grimaçait, on aurait dit qu'il pleurait. »

C'est à la Hague- un bout du monde à la pointe du Cotentin- que la narratrice est venue se réfugier. Elle arpente les landes, observe les oiseaux migrateurs... et Lambert, homme mystérieux et tourmenté aperçu un jour de tempête, et qui n'a cessé depuis lors d'éveiller sa curiosité.

Mon commentaire :

J'ai terminé ce roman il y a déjà longtemps, quelques jours avant mon départ pour l'Afrique de l'Ouest. J'ai oublié ou je n'ai pas eu le temps de faire le billet avant de partir, je ne le sais plus. C'est pourquoi je le fais aujourd'hui.
Les mots ne me viennent pas aisément, car force est de constater que ce succès de Claudie Gallay n'a pas laissé de souvenir impérissable dans ma mémoire, contrairement à certaines. Je ne me rappelle plus de l'histoire et les personnages que pourtant j'avais plutôt aimés ont presque complètement disparu de ma mémoire. Tout ce que je me rappelle, en fait, c'est que j'ai beaucoup aimé les phrases courtes de l'auteure, qui laissaient souvent place à l'interprétation. Pour moi, Les déferlantes peut aisément avoir été lu et vécu de mille différentes façons par ses lecteurs, et c'est ce qui pour moi fait sa qualité. Par contre, si c'est l'action que vous recherchez, passez votre chemin, car le rythme du récit est très lent. Je dois avouer que j'ai bien failli laisser tomber le roman à quelques reprises. Heureusement, l'écriture légère de l'auteure m'a constamment poussée à aller plus loin.
Voilà ! Plus d'un mois après avoir terminé Les déferlantes, c'est tout ce que je suis capable d'en dire.

Ceci conclut mon challenge Littérature au féminin avec une sixième participation sur un minimum de cinq !