mardi 21 janvier 2014

Démystifier les maladies mentales les troubles de l'enfance et de l'adolescence

Édition : Gaëtan Morin
La Chenelière éducation, 2001
427 pages

Quatrième de couverture :

Tony, 8 ans, craint de soulever la saleté et la poussière cachées dans les tapis. Il évite donc systématiquement de marcher dessus. Il est véritablement obsédé par les microbes.
André, 4 ans, ne répond d'aucune façon aux salutations ou aux questions qu'on lui adresse. Il ne va jamais vers les autres enfants, ne parle pas et manipule inlassablement des cubes.
Éric, 16 ans, confie : «Je me sens mal, je suis stressé, j'ai chaud, je suis étourdi, je suis tout mêlé, j'ai peur. J'ai essayé de me calmer, rien à faire : je fais des gestes que j'ai de la difficulté à maîtriser. On dirait que je n'ai plus tout à fait le contrôle.»
Dana, 18 ans, s'est automutilée et avoue ruminer des pensées suicidaires. Elle entend fréquemment des voix et est victime d'hallucinations visuelles et tactiles. Son regard est vide et elle se sent très déprimée.
Ces jeunes ont tous une chose en commun; ils souffrent de troubles psychiatriques et éprouvent souvent, de ce fait, de graves problèmes sur les plans émotionnel et relationnel. Leur détresse est immense.
Par le présent ouvrage, le docteur Gagnon et ses collaborateurs ont voulu remédier à un cruel manque d'information en fournissant au lecteur des renseignements précis et de qualité sur les différents troubles qui peuvent survenir au cours de l'enfance et de l'adolescence. Rédigé dans un langage clair et accessible, ce livre vise à aider l'entourage des jeunes et les professionnels de la santé à mieux repérer leurs difficultés et à mieux les traiter.
 
Mon commentaire :
 
Tant qu'à terminer des livres depuis longtemps commencés, je me suis dit que j'allais finalement terminer de lire les chapitres non lus de ce livre que j'ai acheté à l'université et qui traite des différents troubles psychiatriques dont peuvent être atteints les enfants et les adolescents.
Depuis plusieurs années, j'ai une fascination pour l'étude des psychopathologies. C'est pourquoi j'ai été heureuse de devoir acheter ce livre à la fin de mon baccalauréat pour un cours d'étude de cas. Même si les sujets traités ne sont pas en lien direct avec l'éducation, le livre peut se révéler un outil efficace pour les enseignants et enseignantes qui ont affaire à des enfants différents dans leur classe, ou pour toute personne intervenant auprès d'enfants et/ou d'adolescents.
Malgré le fait que le livre fait un tour d'horizon complet des troubles de l'enfance et de l'adolescence répertoriés dans le DSM-IV, j'ai été plutôt déçue parce qu'il n'y avait rien de bien nouveau pour moi qui ai étudié en psychologie en plus de faire mon baccalauréat en adaptation scolaire et sociale. La psychologie de l'enfance et les psychopathologies, je m'y connais plutôt bien. Toutefois, pour ceux et celles qui, dans le cadre de leurs études en éducation, en travail social ou en sciences infirmières, par exemple, n'ont que peu de chance d'étudier les problématiques de santé mentale dont peuvent souffrir les enfants et les adolescents, c'est un recueil succinct et complet que je recommande vivement, même s'il commence à dater légèrement (2001). Pour information, les problématiques dont il est question sont : les troubles anxieux, la maltraitance, les abus et la négligence des enfants, l'état de stress post-traumatique, la dépression et les troubles de l'humeur, le suicide et les comportements suicidaires, l'autisme et les troubles envahissants du développement, les psychoses, les handicaps et maladies chroniques, le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, le trouble des conduites et le trouble oppositionnel ainsi que les troubles alimentaires (anorexie et boulimie).

dimanche 19 janvier 2014

Bilbo le Hobbit

Titre original : The Hobbit
Édition originale : 1937
Lu en format pdf
166 pages

Résumé (pris sur Livraddict) :
 
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d'un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n'ont qu'une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition.
 
Mon commentaire :
 
J'en ai mis du temps à terminer ce livre, mais après réflexion c'est sans doute plus par manque d'intérêt pour le format (je l'ai lu en pdf directement sur mon ordinateur) que par manque d'intérêt pour l'histoire en tant que telle.
Sachant qu'il s'agissait d'une histoire écrite pour des enfants, j'ai été surprise par la complexité des personnages et du monde mis en place par Tolkien. Je m'attendais à lire une espèce de conte sur un ton enfantin, et ce n'est pas du tout ce que j'ai trouvé. Il y a tout de même quelque chose dans la narration qui m'a beaucoup agacée, c'est cette façon qu'a le narrateur de s'adresser directement à ses lecteurs en disant des choses comme : «comme vous le verrez plus tard...» ou encore « vous aurez deviné que... mais vous... ». J'ai trouvé que cela faisait comme si le narrateur omniscient n'en était pas un, qu'il participait d'une façon quelconque à l'histoire sans qu'on sache de qui il est question. Je ne sais pas si je suis claire, mais c'est sans doute ce qui m'a le plus déplu dans l'histoire.
Autrement, malgré la progression lente de l'histoire, j'ai apprécié l'environnement décrit par Tolkien. J'ai trouvé que c'était un agréable mélange de mythes (les elfes, les trolls, les gobelins, etc.) mis ensemble pour former une histoire qui se tient.
Finalement, on lit plus Le Hobbit pour découvrir le monde de Tolkien que pour l'aventure dont il est question. Cela me permettra sans doute de mieux comprendre les péripéties dont il est question dans le Seigneur des Anneaux. Car, effectivement, je n'ai pas encore lu la trilogie qui patiente depuis des années dans ma bibliothèque. J'avoue que la complexité de l'histoire que j'ai aperçue en regardant les films me faisait un peu peur. Mais maintenant que j'ai fait mon immersion dans l'imaginaire de Tolkien est faite, je me sens d'attaque pour finalement lire la trilogie. D'autant plus que j'ai une bonne motivation : je pars pour la Nouvelle-Zélande cet été !

mardi 14 janvier 2014

Lonely Planet Norvège

Traduit et adapté de : Norway, 5th edition
Éditions : Lonely Planet, 2011
2e édition
483 pages

Quatrième de couverture :

Fjords et glaciers, archipels sauvages et hautes terres, soleil de minuit et aurore boréale... La Norvège, est de nature généreuse. En rando, en traîneau ou au fil de l'eau, c'est toute une civilisation empreinte de mystère que ce guide vous invite à découvrir, celle du pays des Vikings et des trolls, des églises en bois et de la culture samie.
Mon commentaire :
Je pense qu'il devient évident que, lorsque vient le temps de me choisir un guide de voyage, je suis plutôt vendue Lonely Planet. En fait, c'est le guide que j'achète systématiquement lorsqu'il est disponible ou lorsqu'il existe et que je peux me le procurer. C'est que Lonely Planet donne de l'information détaillée et est entièrement dépendant dans ses recherches, ce qui lui donne le plus souvent des informations plus précises et exactes que tout autre guide que j'ai essayé. En plus, la présentation de la culture du pays n'est pas négligée. C'est un guide complet et utile là où il doit être utile.
Malheureusement, comme presque toujours, la lecture de ce guide m'a fait réaliser à quel point j'ai manqué de belles choses lors de mon séjour en Norvège. Ne disposant que de quelques jours, nous avons dû nous limiter à l'intérieur du triangle que forment les villes de Oslo, Stavanger et Bergen, trois villes magnifiques et intéressantes mais qui ne peuvent d'aucune façon rivaliser avec les grands fjords du Nord-Ouest ou encore les plaines de la Norvège arctique. Pour me consoler, je me dis que, de toute façon, je n'aurais jamais eu le budget et le temps pour parcourir ce pays de long en large comme je l'aurais souhaité. Quel dommage, tout de même, qu'il en coûte si cher pour découvrir ce pays ! En tout cas, pas de doute, je dois y retourner un jour pour découvrir le pays plus en profondeur !

lundi 6 janvier 2014

Coups de coeur 2013

Cette année, j'ai de nombreux coups de cœur en littérature jeunesse, mais très peu de romans pour adultes. C'est en fait le reflet de mes lectures... Cette année, j'ai lu beaucoup d'albums et très peu de romans. En plus, la plupart des romans que je lisais faisaient partie de suites commencées mais pas terminées. C'est que j'en ai assez de traîner plusieurs séries sans les terminer. Ça devient mêlant et frustrant. Donc, désormais, j'évite d'en commencer d'autres tant que je n'ai pas terminées celles que j'ai commencé. Et Dieu sait qu'il y en a des séries, maintenant ! C'est comme si le simple roman était passé de mode. À mon avis, c'est triste, parce que très souvent, les séries perdent de l'intérêt avec le temps. Mais bon ! Passons, puisque ce n'est pas le sujet que je souhaite aborder ici.
 
Voici donc mes coups de cœur roman de l'année :
 
  • Le Vide - Patrick Sénécal : Un bon roman d'horreur digne de ses meilleurs roman. J'ai totalement accroché à cette histoire de milliardaire produisant une téléréalité montrant tous les mauvais côtés de l'année.
  • The Lost Continent- Bill Bryson : Livre d'un autre de mes auteurs fétiches, The Lost Continent est rempli d'humour mordant et d'ironie, ainsi que d'anecdotes de voyage toutes plus succulentes les unes que les autres.
  • Drakkar- Paul Ohl : Après hésitation, j'ai décidé d'inclure ce roman dans mes coups de cœur, car même si la lecture a été longue et parfois fastidieuse, elle a été marquante pour moi parce que je découvrais l'histoire des vikings en même temps que je visitais des pays dont ils étaient originaires (l'Islande et la Norvège).
Mention aussi aux romans suivants, qui sans être des coups de cœur, ont été de très belles révélations :
 
  • L'étrangleur de Cater Street- Anne Perry : Un policier victorien avec de délicieux personnages. Ne serait-ce que pour son héroïne non conformiste, je lirai les autres livres !
  • Da Vinci Code- Dan Brown : Je m'attendais tellement à rien que la surprise de demeurer scotchée au roman mérite une mention !
  • Le liseur- Bernhard Schlink: Une superbe histoire d'amour dont l'écriture m'a malheureusement un peu trop déçue pour inclure ce roman dans mes favoris.
Voici maintenant mes coups de cœur jeunesse de l'année :
 
Dans les livres documentaires, mon seul et unique coup de cœur est le suivant :
 
Espérons que l'année 2014 sera plus riche en coups de cœurs, côté romans !

mercredi 1 janvier 2014

Bilan des challenges 2013

Cette année, par je ne sais quel miracle, j'ai tenu la résolution que je m'étais faite en secret de ne pas m'inscrire à de nouveaux challenges durant l'année. C'est que premièrement, je peine à remplir mes engagements, et que, deuxièmement, j'avais le goût d'un peu plus de liberté dans mes lectures pendant l'année.
 
Cela s'est aussi traduit par un lest au niveau de la quantité d'articles sur ce blog, la majorité de ceux-ci étant maintenant dédiés aux albums et à la littérature jeunesse. Que cela plaise ou non, je crois que Les lectures d'Isabelle risquent de demeurer comme ceci pour un bout de temps, car mes habitudes de lecture ont elles aussi changé, ma nouvelle carrière en enseignement laissant moins de place à mes lectures personnelles.
 
Le titre de l'article est en fait mensonger, car je n'ai en fait aucunement l'intention de faire un bilan complet de mes challenges, contrairement aux années précédentes. Mes contributions de l'année ont pour la plupart été le fruit du hasard, car c'est aussi le hasard qui a guidé le choix de mes lectures. Par conséquent, je n'ai pas tenu de traces écrites de mes contributions, ce à quoi je compte remédier au cours de l'année, notamment dans le menu de droite de ce blog.
 
Même si les résolutions sont résolument passées de mode, je compte en faire une seule et unique pour cette année 2014 : continuer à baisser ma PAL. Je m'y suis appliquée en 2013, même si bien entendu j'ai fait plusieurs achats. Mais pour une fois, je crois pouvoir dire que ma PAL a bel et bien diminué, même si ce n'est que de quelques livres.
 
Je termine en vous souhaitant, à toutes et à tous, une belle et bonne année 2014, remplie de bonheur, de santé et de belles découvertes littéraires.

Bilan du mois de décembre 2013

Un bon mois de lecture, quoique pas aussi bon que je ne l'aurais voulu. J'aurais cru avoir plus de temps entre Noël et le Jour de l'An, mais c'est toujours la même chose : je planifie toujours beaucoup trop de choses pour le temps réel dont je dispose.

Au mois de décembre 2013, j'ai lu :

  • 1829 pages
  • 11 livres, dont 6 jeunesse
  • 6 non fictions, 5 fictions
  • 1 livre audio

Les romans :

The Lost Continent- Bill Bryson
Le liseur- Berhard Schlink
Sorcière, tome 13 : Braver la tempête- Cate Tiernan

La biographie :

Attendez que je me rappelle- René Lévesque

Le guide touristique :

Le grand guide de la Norvège- Gallimard

Au rayon jeunesse :

Arrête de faire le singe- Mario Ramos
L'imagerie québécoise- Collectif
Zoé et les doigts entêtés-Dominique de Loppinot
Sorcière, tome 13 : Braver la tempête- Cate Tiernan
1001 choses à trouver en vile- Teri Gower

Autres :

Guide de survie pour l'enseignant suppléant- Anne Bérubé et Geneviève Racine

Attendez que je me rappelle

Éditions : Québec Amérique, 1988
525 pages

Résumé (pris sur Babelio, le mien se résumant à des commentaires élogieux sur l'homme) :

Quand on a été vingt-cinq ans en politique, qu'on a vécu les principaux événements de son époque en acteur bien plus souvent qu'en spectateur, quand on a été un meneur d'hommes et un bâtisseur de nation, il n'est certainement pas simple de raconter sa vie.

Par quel bout la prendre, quels faits mettre en évidence, avec quel regard soupeser tout cela ? Il faut un homme comme René Lévesque pour accomplir une tâche pareille avec une telle aisance, une telle dextérité.

Dans un style très personnel et sur le ton de la confidence, René Lévesque nous raconte les événements de sa vie. L'humour, l'ironie et l'émotion se mêlent, dans un rythme soutenu, aux images d'un récit de souvenirs révélant le talent d'un grand écrivain, dont une vie politique intense nous avait privés.

Ce livre unique, rempli d'anecdotes captivantes, se lit comme un véritable roman.

La seule assurance que je puisse vraiment donner au lecteur, c'est que je me suis efforcé d'appliquer un principe fort simple qui m'a toujours guidé : on ne peut évidemment dire tout ce qu'on sait ni encore moins tout ce qu'on pense, sinon on ne parviendrait plus à dénombrer ses ennemis… mais il m'a toujours paru interdit de jouer avec les faits ou, pis encore, de faire semblant de croire quand on ne croit pas.
 
Mon commentaire :
 
C'est bousculée et légèrement émotive que je sors de cette lecture qui m'a révélé un très grand homme, politicien, écrivain et défenseur de la langue française et de la culture québécoise. Comme tout Québécois qui se respecte, je savais qu'il avait joué un rôle important dans notre histoire et qu'il souhaitait la souveraineté du Québec, mais je ne savais pas à quel point il avait bûché dur pour la reconnaissance de notre province et pour le développement de son économie. C'est entre autres à lui que l'on doit la formation d'Hydro Québec et des centrales hydroélectriques du complexe Manic, lui qui était alors à la barre du ministère des ressources naturelles sous le gouvernement libéral de Jean Lesage. Autre chose que j'ignorais, d'ailleurs : Lévesque a d'abord été libéral, ce qui aujourd'hui paraît inconcevable.
 
Sa vie au complet est une belle aventure, débutant avec ses années de jeunesse passées dans un internat de Gaspé, ses années de journalisme en Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale, sa participation à la guerre de Corée, le journalisme et finalement, son implication dans la politique au niveau provincial, d'abord pour le Parti Libéral, puis par la formation du Parti Québécois. Il en a vécu, des épreuves, mais il ne s'est jamais laissé abattre, ayant toujours à cœur d'être transparent et de combattre la corruption. En fait, il était transparent comme très peu d'autres hommes en politique.
 
Et à propos du fameux référendum et de la souveraineté. J'ai été agréablement surprise de constater qu'il n'avait aucunement le point de vue légèrement extrémiste que l'on a tendance à penser qu'il avait aujourd'hui. Il constatait simplement la présence de cultures, et donc d'intérêts différents. Par conséquent, les décisions prises au fédéral allaient souvent à l'encontre des intérêts de son peuple. C'est pourquoi il revendiquait une autonomie de la province dans ses lois et ses décisions, tout en continuant à collaborer avec le reste du Canada. Il ne voulait pas la guerre, et ne méprisait aucunement les anglophones. Il parlait d'ailleurs la langue de Shakespeare mieux que quiconque et avouait même avec spontanéité qu'il préférait largement Londres à Paris... C'est dire. Je trouve donc les souverainistes d'aujourd'hui, ceux qui chialent contre « les anglais », «ces envahisseurs», auraient intérêt à lire cette autobiographie qui révèle un homme réfléchi, honnête et pacifique, mais surtout admirable.