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lundi 27 décembre 2010

Un dimanche à la piscine à Kigali

Éditions Boréal Compact
Année d'édition : 2002
284 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Bernard Valcourt est journaliste. Il a été témoin de la famine en Éthiopie. Il a vu la guerre au Liban. Il n'a plus rien à apprendre au sujet de l'horreur dont les hommes sont capables. Et c'est par désoeuvrement qu'il accepte, au début des années 90, de se rendre au Rwanda pour mettre sur pied un service de télévision.
Sa mission est un échec, mais il fait la connaissance de Gentille, une Hutue qui vit dans le corps de Tutsie. Valcourt en vient à aimer et la femme et le pays. Pourtant il s'était juré que cela ne lui arriverait plus jamais. Et, lui qui n'était plus qu'une terre stérile, il se sent enfin revivre.
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Mon commentaire :
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Encore une « claque sur la gueule » ! Décidément, le défi Décembre au Québec de Jules m'aura réservé de bien belles surprises ! J'avais l'intention de lire ce roman depuis longtemps, mais pour une raison quelconque son tour n'était pas venu avant aujourd'hui.
Il ne faut surtout pas s'attendre à une lecture facile. Si le résumé laisse entendre une belle histoire d'amour, les personnages du roman passent surtout au travers de nombreuses épreuves. On découvre toute l'horreur du génocide au Rwanda, en même temps qu'on découvre tout l'amour de ses habitants pour ce petit pays. On comprend aussi que les Rwandais n'ont pas été que les acteurs du génocide. Ils en ont surtout été les victimes. Victimes des grands dirigeants qui derrière leurs bureaux ont tiré des ficelles. Victimes des circonstances aussi : s'ils ne tuaient pas, ils étaient tués. Nombreux ont été ceux qui ont dû éliminer leurs amis, leur parenté. Quelle horreur indescriptible !
Avec justesse, Gil Courtemanche désigne le génocide du Rwanda comme un deuxième Holocauste où les assassins n'avaient pas pour tuer proprement leurs victimes.
Je vous suggère à la fois le film et le roman d'Un dimanche à la piscine à Kigali. Vous aurez parfois des hauts le coeur, vous aurez envie de pleurer, vous voudrez sûrement fermer le livre ou la télévision devant tant d'horreurs, mais vous en sortirez fiers d'être allés jusqu'au bout. Après tout, les Rwandais, eux, n'avaient pas la chance de fuir, n'est-ce-pas ? Nos souffrances sont tellement minimes comparées aux leurs. Et puis, quelle belle histoire d'amour !
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7ème contribution au défi Décembre au Québec de Jules et première participation au challenge Petit Bac d'Enna.
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