dimanche 29 janvier 2012

Vincent et les pommes la dysphasie au coeur des différences

Âge : Dès 4 ans
Éditions : Boomerang, 2008
Collection : Au coeur des différences
24 pages


Quatrième de couverture :

-Pourquoi Vincent dit «pote» à la place de «pomme» ? demande Marie a son enseignante.
-Vincent est dysphasique. Il a de la difficulté à communiquer. Si on veut qu'il comprenne bien, on fait de petites phrases en lui parlant lentement. Parfois, pour l'aider, on peut même lui montrer une image. Bon les amis ! Êtes-vous prêts à faire l'atelier sur la pomme ?

Mon commentaire :

Je connaissais déjà de nom la série jeunesse au coeur des différences depuis longtemps. Il y a quelques années de cela, j'ai pris une note mentale de les emprunter à la bibliothèque municipale. Note mentale qui, bien souvent comme lorsqu'il s'agit de notes mentales, a été complètement oubliée jusqu'à ce que je vois l'un des livres de la collection bien en évidence sur un présentoir de la section jeunesse de ma bibliothèque municipale. Bien entendu, je me suis empressée de le saisir, surtout que c'était celui qui explique aux enfants ce qu'est la dysphasie.
En effet, dans la classe où j'effectue mon stage en ce moment, une petite fille souffre de la dysphasie. Les autres enfants de la classe acceptent bien sa différence, mais il faut dire qu'ils sont tous différents dans cette classe. Néanmoins, je me disais que si j'avais un enfant dysphasique dans une classe régulière, je serais bien contente d'avoir un tel outil à ma disposition.
L'histoire en elle-même n'a rien de bien extraordinaire, mais à mon avis, ce livre tout comme tous ceux de la collection d'ailleurs, peut se révéler un puissant outil pour sensibiliser les jeunes enfants à la différence et au fait que ce n'est pas de leur faute s'ils ne sont pas comme les autres.
Une belle découverte ! J'ai hâte de lire les autres albums de la collection !

samedi 28 janvier 2012

L'univers de Munsch

Illustrateurs : Michael Martchenko, Alan & Lea Daniel
Titre original : Much More Munsch
Éditions : Scholastic
184 pages

Résumé de l'éditeur :

Tous les admirateurs de Robert Munsch, quel que soit leur âge, raffoleront de ce magnifique album qui regroupe cinq histoires savoureuses de ce conteur bien-aimé de tous les enfants.

Les histoires, déjà publiées chez les éditions Scholastic, sont reproduites avec les illustrations originales :
On partage tout!
La tignasse de Max
Marilou casse-cou
Maquillage à gogo
Une maison pour rire
En prime, vous trouverez huit poèmes inédits et illustrés par Michael Martchenko, et Alan et Lea Daniel.

Mon commentaire :

J'ai découvert l'excellent Robert Munsch avec son touchant album Je t'aimerai toujours. J'avais été complètement séduite par l'histoire et les personnages, tellement que je l'avais offert à la fondation pour l'alphabétisation afin qu'ils le donnent à un enfant pauvre.  
Quand une amie enseignante m'a parlé de Marilou casse-cou comme d'une histoire pouvant mener à une activité en arts plastiques, je me suis empressée de vérifier s'ils avaient cet album à ma bibliothèque municipale. Je l'ai trouvé à l'intérieur de ce recueil d'histoires et de poèmes de l'auteur.
Si je n'ai pas été touchée comme dans Je t'aimerai toujours, j'ai beaucoup apprécié les histoires qui constituent ce recueil. Elles sont toutes simples, bâties selon une structure prévisible qui plaira aux enfants et humoristiques. De plus, elles s'inspirent toutes d'histoires vécues par l'auteur ou par des personnes de sa connaissance. Pour chacune des histoires, celui-ci nous explique d'ailleurs en détails la petite histoire ayant mené à l'album.
Les poèmes apportent aussi un complément intéressant au recueil. Bref, pour découvrir Robert Munsch ou pour les amateurs de l'auteur, ce recueil est tout indiqué !

vendredi 27 janvier 2012

Cercle de pierre, tome 4 : Les tambours de l'automne


Titre original : Drums of Automn
Éditions Libre Expression, 1998
Édition originale : 1997
829 pages

Résumé de l'éditeur :

Claire et Jamie fuient l'oppression anglaise en se rendant au Nouveau Monde où ils pourront enfin connaître la paix. Mais en cet automne 1767, l'Histoire elle-même va se mêler de leur faire la vie difficile puisque l'Amérique coloniale va bientôt livrer sa guerre de l'Indépendance.
Restée dans le confort du XXe siècle, la fille de Claire, Brianna, découvre dans des archives qu'un sort tragique guette sa mère et Jamie. Une seule solution : traverser à son tour la frontière du temps afin de les sauver. Mais elle doit agir vite. Avant que les portes du temps ne se referment sur eux...

Mon résumé :

À la fin du tome trois, le Voyage, Diana Gabaldon nous laissait alors que Jamie et Claire venaient d'échouer sur la côte est des États-Unis. On les retrouve donc dans Les tambours de l'automne alors qu'ils parcourent les territoires des colonies de l'Amérique à la recherche d'un endroit où habiter. Nos deux héros découvrent donc les nombreux dangers caractéristiques de l'Amérique, accompagnés de leur neveu Ian.
De son côté, Brianna, demeurée au vingtième siècle, tombe tranquillement amoureuse du beau Roger. Un jour, elle découvre dans des archives le sort réservé à ses parents. Ceux-ci mourront dans un feu sur leur domaine de Caroline du Nord dans moins de dix ans. À la cachette de tous, elle décide d'aller rejoindre ses parents au XIIIe siècle, malgré tous les risques que cela représente. Roger le découvre quelques temps plus tard  et tient à son tour à suivre Brianna pour la protéger. S'en suivront de nombreuses péripéties qui, comme toujours dans les romans de Diana Gabaldon, sont enlevantes et s'enchaînent les unes après les autres sans répit.

Mon commentaire :
 
Depuis le premier tome, je suis complètement en amour avec les personnages de Cercle de pierre. Et depuis le début du deuxième tome, j'ai une peur bleue que la série s'essouffle, qu'elle se termine en queue de poisson. Tant de tomes, tant de pages dans chaque tome ! Comment éviter qu'à un moment donné, le rythme ralentisse, que les péripéties manquent d'originalité ou que les personnages vieillissent trop pour demeurer intéressants ? Pour mon plus grand bonheur, ce n'est pas encore avec le quatrième tome que Diana Gabaldon a réussi à m'ennuyer. Au contraire, j'ai trouvé ce tome-ci particulièrement réussi, malgré le fait que la série s'éloigne de plus en plus de l'Écosse, ce pays que j'aime d'amour.
J'ai beaucoup aimé que dans ce livre-ci, l'histoire entre Roger et Brianna prenne un peu plus de place, sans toutefois délaisser l'histoire de Jamie et Claire. On assiste aussi à la rencontre tant attendue entre Brianna et son père. Puis, on découvre les États-Unis du temps de la colonisation, avec ses esclaves, ses pirates, son commerce et ses Amérindiens. Dans ce monde rempli de dangers, Jamie et Claire choisissent de s'installer loin de tout, au coeur de la forêt. Moi qui ai toujours adoré les récits de ce temps-là qui se passent dans la forêt en compagnie des Amérindiens, j'ai été servie !
En définitive, j'ai vraiment beaucoup aimé ce tome-ci et il me tarde de continuer la série avec le début de la guerre de l'Indépendance !


7/26

dimanche 22 janvier 2012

Zachary et son Zloutch- le Gloubilouache

Âge : À partir de 3 ans
Éditions : Les 400 coups
Illustrations : Fanny
32 pages

Résumé de l'éditeur :

Pour aider le Zloukch à dormir, Zachary lui raconte l'histoire du Gloubilouache, un monstre crasseux, hideux, épouvantablement dangereux. Et si le Gloubilouache existait pour de vrai ? S'il les attaquait ? S'il les mangeait ? Au secours !
Zachary et son Zloukch doivent se sauver !

Mon commentaire :

C'est une collègue enseignante qui m'a proposé de lire Zachary et son Zloutch et de l'utiliser pour une activité en classe. Quand je suis passée à la bibliothèque, j'étais très pressée et je n'ai pas pris le temps de bien regarder le livre que je prenais. Le Gloubilouache est en fait un autre album mettant en vedette les mêmes personnages (Zachary et Zloutch) mais dont l'histoire est différente. C'est l'histoire d'un petit garçon qui raconte une histoire épeurante à son toutou et qui rêve ensuite au monstre dont il a parlé à son toutou.
Fidèle à son habitude, Dominique Demers nous sert ici plein de noms cocasse et qui n'existent pas. De quoi amuser les jeunes enfants, mais personnellement, cela n'a pas su m'enthousiasmer cette fois-ci. Peut-être ai-je trop lu cette auteure ? De toute façon, c'était un album et je suis rarement complètement emballée par un album...

dimanche 15 janvier 2012

La route

Titre : The Road
Éditions de l'Olivier
Collection Points
252 pages

Résumé de l'éditeur :

L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un Caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ?

Mon commentaire :

Quelle superbe idée que d'écrire un livre mettant en scène un homme et son fils dans une situation de survie ! Le monde créé par Cormac McCarthy est couvert de cendres, gris, froid, terrible. Les survivants meurent de faim et sont prêts à tout pour se mettre quelque chose sous la dent. Plus rien ne pousse, les épiceries et les maisons ont été dévalisées... Trouver de la nourriture qui ne soit ni pourrie, ni toxique relève presque de l'impossible.
Dans de telles conditions, les hommes en viennent à des solutions extrêmes et s'entretuent afin de pouvoir manger un peu. L'homme et son fils, eux, sont déterminés à ne pas en venir à cette extrémité. Alors ils continuent sans fin leur route, poussant le caddie contenant leurs maigres possessions à la recherche d'un peu de nourriture, d'eau, de vêtements et de chaleur, jamais bien certains de réellement vouloir continuer de vivre. Le père est malade, il tousse régulièrement et crache du sang.
Tout au long de l'histoire, on sait pertinemment que l'histoire ne peut pas bien se terminer, mais on se sent entraînés dans notre lecture et on est tenus par la curiosité de savoir comment l'auteur a bien pu terminer une telle histoire qui semble ne pas pouvoir se terminer. 
La route est donc une belle réussite. C'est un livre qui a su me captiver et me toucher, même si au niveau du style, j'ai eu un peu de mal avec l'absence de chapitres et de tirets pour annoncer les dialogues. Je suis consciente que cette façon d'écrire était tout à fait approprié pour démontrer que la vie de ces humains n'a plus de séparations distinctes, qu'elle se résume à une seule chose : survivre.
Dernière remarque en terminant : l'omniprésence des «D'accord» dans les dialogues entre le père et le fils m'a beaucoup dérangée. Je ne sais pas si c'est à cause de l'auteur, du traducteur ou des deux, mais j'ai trouvé que cela ne faisait pas naturel. Sans doute que l'auteur écrivait une multitude de «ok» qui ont tous été traduits par «D'accord». Un minuscule détail, mais un détail dérangeant tout de même.

vendredi 6 janvier 2012

Les marionnettistes, tome 1 : Bois de justice

Guy Saint-Jean éditeur
Année d'édition : 2010
406 pages

Résumé de l'éditeur :

Dans Bois de justice, cette première aventure de la toute nouvelle trilogie Les marionnettistes, un justicier règle les comptes des résidants de son village et élimine un à un quatre personnages au passé crapuleux. La jeune stagiaire Aglaé Boisjoli est sollicitée comme psychologue pour aider les enquêteurs à découvrir le fameux meurtrier. Cette débutante gagnera-t-elle vraiment son duel avec ce meurtrier atypique? Suivez les aventures d'Aglaé Boisjoli dans Les marionnettistes. Dans des endroits reculés du Québec, territoires de chasse austères, des personnages cohabitent, se tolèrent, s'aiment ou s'affrontent. Parmi ceux-ci, des criminels vont provoquer la société pour la défier. Sur leurs traces, une panoplie de policiers se succède avec à leur tête une jeune psychologue, Aglaé Boisjoli. Celle-ci apprendra le métier d'enquêtrice et développera une fascination grandissante pour les meurtriers qu'elle pourchasse. Jusqu'où la conduira l'empathie qu'elle éprouve pour les marionnettistes, ces seigneurs qui manipulent les fils des pantins autour d'eux et éliminent les importuns?

Mon commentaire :

Mis à part quelques Agatha Christie qui s'éloignent tout compte fait beaucoup des livres policiers contemporains, il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu de livre de ce genre. Lorsque, dans le cadre de l'opération Masse Critique de septembre dernier, ma mère a reçu le premier tome de la trilogie Les marionnettistes dont je n'avais entendu que du bien, j'étais très contente, et je savais d'ores et déjà qu'il constituerait probablement ma prochaine lecture du genre policier.
Je suis heureuse de vous dire que Bois du justice, dont j'ai connu l'existence sur le blog d'Allie, a tenu toutes ses promesses. C'est un bon policier comme je les aime, avec des mystères obscurs et de nombreux détours nous mettant sur de fausses pistes. Même si finalement, j'avais de gros doutes quant à l'innocence de celui qui s'est révélé le tueur de St-Étienne, l'auteur a su me réserver quelques belles surprises.
Néanmoins, pour en arriver au dévoilement du coupable, il faut user de patience dès le début de l'histoire. Le début du roman est constitué de petites histoires qui ne semblent à première vue n'avoir aucun lien entre elles et qui sont presque ennuyantes parce que trop courtes. Puis, les débuts de l'enquête suite à la mort de Steak, chef des Hells Angels, sont fastidieux. On ne sait pas trop où l'enquête va mener Aglaé et ses compères policiers, ni où l'auteur veut nous mener. Mais ne perdez surtout pas votre foi en Jean-Louis Fleury, car malgré les apparences, il vous amène habilement là où il souhaite vous amener.
J'ai de plus beacoup aimé la façon de l'auteur de faire le portrait de ses personnages. Ils me sont apparus très réalistes en même temps qu'un peu loufoques, voire pathétiques. L'égocentrisme du sergent Benoît ainsi que son attitude envers Aglaé m'ont complètement rebutée, la paresse et la gourmandise du sergent Jodoin m'ont mis le sourire aux lèvres à de nombreuses reprises et la volonté d'Aglaé Boisjoli de percer le secret et de faire sa place au sein de la Sûreté du Québec me l'ont rendue assez sympathique. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage d'Alex Demers de l'escouade Carcajou, avec son ironie et son côté un peu pince sans rire.
Quant aux lieux dans lesquels se déroule l'histoire, ils ne pouvaient que me séduire. J'ai toujours adoré les livres policiers qui se passaient au Québec, sans doute parce que je pouvais mieux m'imaginer les lieux du crime. On ressent bien la connaissance et l'amour que l'auteur a pour la province de Québec. En fait, l'auteur a beau être un Français, ce livre est l'un des plus «québécois» que j'ai lu ces dernières années, de par le langage, les lieux, et les thèmes qui sont abordés.
Un petit détail agaçant, toutefois, a été l'ensemble des coquilles qui se sont insérées dans le livre. J'ai trouvé plusieurs fautes de frappe, des mots qui sont écrits deux fois, au mauvais endroit, etc. Cela n'a pas manqué de me faire soupirer à quelques reprises, mais il ne faut surtout pas s'empêcher de lire ce bon policier pour cela !
Merci à l'éditeur Guy Saint-Jean d'avoir fait parvenir ce livre pour ma mère qui l'a beaucoup apprécié aussi (et mon père aussi, d'ailleurs !).

6/26


13e contribution

(J'ose inclure cette lecture pour le défi de Suzanne, car comme je l'ai dit, plus québécois que cela, tu meurs !
De plus, l'auteur demeure au Québec depuis de nombreuses années et produit son propre sirop d'érable. Si cela n'en fait pas un Québécois, qu'est-ce qui le fera ?)

Le Petit Futé Togo

Nouvelles éditions de l'Université
Dominique Auzias & associés
2011-2012
3e édition
252 pages

Résumé de l'éditeur :

Le Togo, c'est à la fois l'Afrique côtière et l'Afrique des savanes, où les traditions s'expriment avec liberté. Son littoral est parmi les plus beaux et les mieux équipés de toute la sous-région. Les belles plages bordées de cocotiers donnent l'impression d'être dans une île exotique. Et les magnifiques routes de montagnes de l'Ouest comme de l'Est, avec les nombreux lacs de renom parsemés dans tout le pays, offrent des paysages réjouissants. Doté d'un patrimoine culturel et naturel remarquable, le Togo est une destination à découvrir et à redécouvrir. Le pays a su préserver ses cultures et ses traditions et garder un caractère authentique. Il offre une grande diversité tant au niveau de ses populations (plus de cinquante ethnies différentes) que de ses pratiques religieuses ou de ses modes de vie traditionnels. Du culte vaudou, aux pratiques animistes, des Ewe et des Guin du Sud, aux Tem, aux Kabyé, aux Bétanmariba et aux Moba-Gurma du Nord, des chefferies, aux fêtes traditionnelles (Epe-Ekpe, Evala...). Cette richesse culturelle s'accompagne d'une très grande diversité naturelle. Du lac Togo, à la verdoyante région de Kpalimé, des plaines montagneuses de l'Akposso, du Litimé et de l'Akebou aux monts Malfakassa, Kabyé et Défalé, des plaines savanisées aux falaises de Dapaong, le visiteur sera comblé. Le Togo, c'est également l'hospitalité et la convivialité de ses populations. Que l'on découvre pour la première fois le continent africain ou que l'on soit un passionné de l'Afrique, le Togo ne laisse pas indifférent. Le visiteur sera étonné par la richesse de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest qui présente tant de diversité naturelle et culturelle. « Qui ne connaît pas le Togo, ne connaît pas l'Afrique de l'Ouest », affirme un slogan de l'office du tourisme. C'est une réalité que nous nous proposons de vous faire partager...

Mon commentaire :

Si je vous présente ce guide touristique plus de six mois après mon retour du Togo, c'est que je voulais prendre le temps de bien l'éplucher. Il m'a aussi beaucoup servi à faire le portrait du pays que j'ai composé sur le blog du projet. Débordée avant le stage, il m'a en effet fallu le faire seulement après mon retour au pays.
J'ai découvert en parcourant le Petit Futé Togo que lire un guide de voyage, c'est non seulement plaisant avant le voyage pour rêver et pendant le voyage pour se dépanner et se donner ses idées, mais aussi au retour, pour comparer notre vécu à ce qui s'y trouve. C'est ainsi que je me suis rendu compte que parfois, les concepteurs des guides touristiques en mettent un peu trop. Dans le Petit Futé Togo, on nous incite entre autres à visiter des endroits qui n'ont aujourd'hui plus rien de la magnificience annoncée, on nous laisse croire qu'on peut se déplacer relativement facilement d'un endroit à l'autre et que l'on peut assez aisément obtenir de bons prix pour voyager. Pour un homme, peut-être... Mais je vous l'annonce sans ambages, le marchandage par de jeunes filles blanches au Togo, surtout dans les régions peu habituées à recevoir des touristes, se fait toujours à leur désavantage. Combien de fois avons nous été complètement bernées par ces marchandeurs qui nous laissaient croire qu'on avait gagné ? Quelques jours, voire quelques heures plus tard, on s'apercevait toujours que, loin d'avoir gagné, on avait payé trois fois le prix parce que le marchandeur était parti à dix fois le prix ! La meilleure chose à faire demeure de s'informer des prix aux locaux avant de marchander. Mais encore... On a découvert que les membres d'une de nos familles d'accueil étaient de mèche avec l'artiste du coin qui nous fait payer cinq fois le prix de l'artisanat qu'on a trouvé de bien meilleure qualité à Lomé ! Mais bon, passons, je m'éloigne du sujet. Je suis toujours trop bavarde lorsque je parle de mes voyages...
Bref, il est certain que le Petit Futé n'est pas à prendre au mot. À vrai dire, le Togo n'est pas un pays où l'on se déplace uniquement pour faire du tourisme. Le secteur est trop peu développé, les commodités trop rares, les restaurants presque inexistants, le transport trop compliqué à moins d'avoir de bonnes relations avec les locaux. Le pays, certes, est un petit bijou. Comme l'annonce le guide, nous passons par toutes sortes de paysages à l'intérieur du pays qui ne fait pourtant que quelques 50 kilomètres de large et environ 700 km de long. Mais c'est pour les relations humaines que vous voudrez vous déplacer. Les Togolais sont accueillants comme pas un, ils vous donneront tout ce qu'ils ont dans un élan de générosité. Ils seront sans doute un peu surpris que vous ne puissiez (ou ne vouliez) leur en donner autant, mais ils n'en garderont aucune rancune.
Si vous devez venir au Togo, que ce soit dans le cadre d'un échange, de solidarité internationale ou d'un programme de ce genre et non pas pour faire du tourisme. Le tourisme se doit d'être un complément du voyage, sinon vous serez sans doute déçus.
Je vous ai donc avertis du caractère un peu irréaliste du guide. Maintenant je peux vous parler des points positifs. D'abord, c'est le seul guide que j'ai trouvé qui parlait uniquement du Togo. Et il est très complet, puisqu'il aborde les moindres recoins du pays, et non pas seulement les villes et les attractions touristiques principales comme le faisait le Routard de l'Afrique de l'Ouest. Le portrait du pays et des ethnies qui le peuplent est également très fidèle à ce que j'ai pu voir en même temps que très complet. Les cartes routières sont aussi détaillées que peuvent le permettre « les routes » du pays, c'est-à-dire le plus souvent des pistes et des sentiers !
Je ne saurais trop vous conseiller ce guide pour partir au Togo. Il nous a bien conseillé nombre de fois. Mais gardez néanmoins à l'esprit de ne pas trop vous fier aux élans d'enthousiasme des auteurs. Fiez-vous plutôt quand vous le pouvez aux locaux qui sauront mieux que personne vous faire découvrir des petits trésors. Le meilleur restaurant où nous avons mangé à Sokodé n'était même pas dans le guide, alors gardez l'oeil ouvert ! Il y a des trouvailles partout, même dans les petits pays d'Afrique de l'Ouest !

dimanche 1 janvier 2012

Coups de coeur 2011

Voici un bilan de mes coups de coeur de l'année, dans le désordre :

Et en littérature jeunesse :
  • Les tomes 1, 2, 3, 4, 5, 6 ,7 et 8 de la série Sorcière- Cate Tiernan
  • Les tomes 1 et 2 de la série Le journal d'Aurélie Laflamme