dimanche 20 septembre 2009

L'envol du cygne

J'ai lu «L'envol du cygne en version abrégée dans un vieux Sélection du Reader's Digest. À la fin du livre, ils précisent qu'aucune version intégrale française n'a été réalisée, ce qui explique que je n'ai pas pu trouver de photo pour ce livre.
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«La vie n'a pas tenu ses promesses envers Laura Collins. Son séduisant mari s'est mué en brute alcoolique, ses espoirs en déceptions, sa confiance en terreur.
Leur petit garçon et leur petite fille ouvrent sur la vie des yeux tristes.
Ils posent sur leurs parents un regard trop lucide et la misère leur vole leur enfance.
Il est temps de partir.
Laurie réussira-t-elle à offrir à ses enfants un monde meilleur ? Il ne suffit pas de fuir pour être libre...»
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Quelle belle histoire que «L'envol du cygne !». C'est tellement dommage d'avoir lu la version abrégée. Ça donnait l'impression d'une très belle histoire mal peaufinée. Je pouvais deviner quels étaient les endroits où on avait coupé. L'histoire s'en ressentait.
Malgré tout une excellente histoire, le genre qui aurait fait un bien beau film.
Laurie est une femme battue par son mari. Lorsque ce dernier commence à représenter un danger pour ses enfants, elle s'enfuit avec eux, sans argent et sans recours. Elle s'assoit donc dans un café 24 heures pour boire un thé et cet arrêt s'avéra la chance de sa vie pour débuter une nouvelle vie.
Le propriétaire du café s'occupera d'elle et des enfants. Il les enverra d'abord dans un centre pour femmes battues, puis les invitera à aller vivre une nouvelle vie à la campagne dans les Cornouailles. Ça semble plutôt irréaliste comme ça, mais entre le moment où Laurie entre dans le café et celui où elle va vivre en Cornouailles, il s'en passe, des choses !
«L'Envol du cygne», c'est une ode à la liberté. Je me répète, mais comme c'est dommage que la version intégrale n'aie pas été publiée !
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Voici un extrait du premier chapitre:
«Lointain et doux, un étrange bruissement se fit entendre haut dans le ciel. Laurie, qui s'efforçait de ne plus trembler, leva les yeux... La douleur et la peur ne la quittaient pas, son corps contusionné et son visage meurtri lui faisaient mal. Mais le curieux bruit, de plus en plus proche, rythmé et mélodieux, avait quelque chose d'apaisant... ou, peut-être, de rassurant...
Tout là-haut dans le ciel, semblait-il dire, il est un monde aérien, d'azur et de soleil, un monde de vastes espaces où nulle pression n'existe par-delà les ascendances et les retombées du vent...
Un monde sans crainte, pas même celle de sa propre faiblesse. Un monde de liberté.
Laurie renversa la tête- et là, au-dessus des arbres noirs de suie du jardin étriqué, elle vit, traversant le ciel d'un vol majestueux et régulier, trois cygnes blancs. Leur cou tendu dessinait une parfaite ligne droite pointée vers le rougoiement du couchant, et les battements de leurs ailes étaient lents, puissants, mélodieux.
«Libre... libre... libre...» scandaient les ailes des signes. «Partir... s'envoler... fuir....», chantaient-elles en passant dans le ciel, frangées d'or par la lumière du soleil.
La gorge serrée, Laurie suivit les cygnes du regard jusqu'à ce qu'ils disparaissent de sa vue. «Oui, pensa-t-elle en frissonnant, debout dans la misérable courette. Partir, s'envoler, fuir ! C'est si facile pour vous, merveilleuses créatures, qui disposez de tout ce ciel immense et vide.»

Green Angel

Ce livre m'a été envoyé par la poste par une correspondante. J'ai beau chercher, je n'arrive pas à trouver le titre de la version française (si traduction il y a eu bien sûr). Voici donc une traduction maison du résumé:
«Laissée à elle-même lorsque sa famille périt dans une terrible tragédie, Green, quinze ans, est hantée par la perte et par le passé. Peinant à survivre physiquement et émotionnellement dans un environnement couvert de cendres où rien ne semble vouloir pousser, Green se retire dans les ruines de son jardin. En détruisant ses émotions, elle commence à se détruire elle-même. Elle efface la jeune fille qu'elle a été par le passé au fur et à la mesure qu'elle tattoue sa peau. Ce n'est que grâce à une série de heureux hasards que Green réapprendra les leçons de l'amour et guérira assez pour raconter son histoire.»
«Left on her own when her family dies in a terrible disaster, fifteen-year-old Green is haunted by loss and by the past. Struggling to survive physically and emotionally in a place where nothing seems to grow and ashes are everywhere, Green retreats into the ruined realm of her garden. But in destroying her feelings, she also begins to destroy herself, erasing the girl she'd once been as she inks darkness into her skin. It is only through a series of mysterious encounters that Green can relearn the lessons of love and begin to heal enough to tell her story.»
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C'était la première fois que je plongeais dans un livre d'Alice Hoffman, qui semble pourtant être un auteure bien connue aux États-Unis. Quel étrange monde que celui dans lequel elle nous amène avec Green Angel ! Je serais bien en peine de vous dire à quelle catégorie de livres il appartient.
It was the first time that I read something by Alice Hoffman, who seems to be a pretty well know author in the United States. Such a strange world the author puts us into with Green Angel ! I would have all the difficulties in the world to tell you what kind of book it is.
Est-ce un livre jeunesse ? Je n'en suis pas totalement certaine. De fantaisie ? Pas tout à fait. S'il semble y avoir quelques éléments hors du commun dans l'histoire, celle-ci reste bel et bien ancrée dans le réel. D'amour ? D'amour familial, oui, sans aucun doute. Green Angel, c'est surtout une histoire de deuil.
Is it a children book ? I'm not totally sure. Fantasy ? Not exactly. There are some uncommon elements in the story, but it still looks real. Love ? Family love, certainly. Green Angel is over all a story about accepting death.
C'est une très belle histoire, magnifiquement écrite. Si ce n'était pas d'un élément qui m'agace beaucoup, il serait parfait. L'élément en question, c'est qu'on ne sait ni où on se trouve, ni à quel époque. De plus, curieusement, à la mort de sa famille, personne ne vient chercher Green. Elle est totalement laissée à elle-même.
It's a beautiful story, wonderfully written. If it wasn't for one thing that always annoys me, it would be perfect. That annoying element is that we never know where we are and what year it is. Also, curiously enough, when her family dies, no one comes to pick up Green, leaving her alone in the world.
Si vous pouvez passer par-dessus de telles lacunes, vous apprécierez grandement Green Angel, tout comme je l'ai apprécié.
If you can get over it, you'll appreciate Green Angel as much as I did.

vendredi 11 septembre 2009

La nuit du renard


«La Nuit du renard... Un de ces livres à suspense qu'il n'est pas question de poser avant d'être arrivé à la dernière page ! On serait même tenté, parfois, de regarder comment il finit pour pouvoir supporter la palpitante angoisse de tous ses rebondissements. Cependant l'on suit pas à pas, dans leurs cheminements périlleux ou inquiétants, des personnages attachants auxquels on croit de la façon la plus absolue.
Steve Peterson a perdu sa jeune femme, étranglée par un inconnu dans leur maison du Connecticut. Tous les témoignages-notamment celui de Neil, leur petit garçon, qui était présent lors de l'assassinat de sa mère et qui en garde une vision épouvantée-accablent Ronald Thompson, lequel est finalement condamné à la chaise électrique mais ne cesse de clamer son innocence.
On est à la veille de l'exécution. Sharon, une jeune journaliste, a fait à l'occasion du procès la connaissance de Steve, et tous deux sont tombés amoureux l'un de l'autre. Et voilà que ce jour-là Sharon et le petit Neil sont kidnappés par un déséquilibré, qui signe Renard les messages qu'il lance par téléphone pour réclamer une rançon. Renard cache ses prisonniers, ligotés et bâillonnés, dans une pièce souterraine au coeur de la gare centrale de New York. Il place près d'eux une bombe, qui explosera à l'heure même où Thompson sera exécuté...
Existe-il un lien entre ce rapt et la mort de Nina Peterson ? Thompson est-il vraiment coupable ? Sinon, sera-t-il sauvé in extremis de la chaise électrique ? Et qui est Renard ? Sera-t-il démasqué à temps pour que les innocents qu'il a enlevés soient épargnés?
Le rythme et la tension de ce roman sont véritablement hallucinants. Mary Higgins Clark crée un extraordinaire climat de terreur. Et le dénouement, saisissant, fait passer des frissons dans le dos. »
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Ça faisait bien longtemps qu'un thriller ne m'avait pas fait cet effet-là. Vous savez, quand on tourne les pages avec fièvre, essayant de les lire plus vite que la vitesse de nos yeux pour enfin se libérer de cette tension... Car pour moi, ce que dit le résumé n'est pas exagéré. J'étais réellement tendue, et je me demandais comment diable ils allaient pouvoir arriver à temps.
Cette histoire de kidnapping est doublement réussie, puisqu'elle est liée avec une autre histoire dont on arrive pas à voir de liens au début. La même chose est vraie avec les personnages. Il y en a tellement qu'on se demande comment ils vont pouvoir tous avoir un rôle à jouer dans l'histoire. Mais chaque événement, chaque paragraphe, chaque personnage a sa place.
Une intrigue à la hauteur de celles d'Agatha Christie. Définitivement le meilleur Mary Higgins Clark qu'il m'ait été donné de lire jusqu'à maintenant.
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samedi 5 septembre 2009

Biographie de la faim


«La faim, c'est moi».
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Voilà le résumé complet de ce roman autobiographique d'Amélie Nothomb ! Même si, d'une certaine façon, cela résume très bien le livre, ce n'est pas assez pour vous donner une idée de ce dont ça parle.
«Biographie de la faim», c'est en fait le récit de l'enfance et de l'adolescence d'Amélie Nothomb. Fille d'un diplomate, elle a été ballotée d'un pays à l'autre durant toute son enfance. Japon, Chine, États-Unis, Bangladesh... Elle a connu des mondes bien différents. Elle en a aimé certains, et détesté d'autres.
Mais «Biographie de la faim», c'est surtout le récit de la faim de Nothomb. La faim de sucre, la faim d'alcool, la faim d'amour, la faim d'eau et la faim de bien d'autres choses. Des faims insatiables qui la conduiront à certaines extrémités.
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Même si «Mercure» demeure de loin mon Nothomb favori, j'ai adoré «Biographie de la faim». Disions que c'est mon deuxième préféré. J'ai beaucoup aimé le récit de vie de cette petite fille au corps déformé et au «cerveau surdéveloppé», transportée d'un pays à l'autre tous les trois ans ou presque.
Comme toujours avec cette auteure, les excentricités ne manquent pas et le vocabulaire est très imagé. Elle ne manque jamais de me tirer quelques sourires. Cette fois-ci, j'ai particulièrement aimé la passage où elle parle de son ventre qui faisait des «glouglous niagaresques» après une crise de potomanie !
Bref, ce livre est tout à fait à l'image de son auteure: intelligent, original et excentrique !
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Voici le premier passage du livre :
«Il est un archipel océanien qui s'appelle Vanuatu, anciennement Nouvelles-Hébrides, et qui n'a jamais connu la faim. Au large de la Nouvelle-Calédonie et des îles Fidji, le Vanuatu a bénéficié pendant des millénaires de deux atouts dont chacun est rare et dont l'alliance est rarissime : l'abondance et l'isolement. Cette dernière vertu, s'agissant d'un archipel, est un peu de l'ordre du pléonasme, certes. Mais on a vu des îles très fréquentées, alors qu'on a jamais vu d'îles aussi peu visitées que les Nouvelles-Hébrides.»
Et voici un autre extrait:
«J'insiste sur "à ce point": je ne défends pas absolument la satiété. Il est bon que l'âme conserve une part de son désir. Mais entre rassasier et se payer carrément ma tête, il y avait de la marge.
Les cas les plus flagrants étaient les contes de fées. Un fabuleux créateur d'histoires tirait du néant des commencements formidables: là où il n'y avait rien, il installait des mécaniques sublimes, des astuces narratives qui mettaient l'eau à la bouche de l'esprit. Il y avait des bottes de sept lieues, des citrouilles transformistes, des animaux pourvus d'une belle voix et d'un vocabulaire étendu, des robes couleur de lune, des crapauds qui se prétendaient princes. Et tout cela pour quoi ? Pour découvrir que le crapaud était réellement un prince et qu'il fallait donc l'épouser et avoir de lui beaucoup d'enfants.
De qui se moquait-on ?
C'était un complot dont le but secret devait être la frustration. «On» (qui ? je ne l'ai jamais su) cherchait à tromper ma faim. C'était scandaleux. Hélas, à mon indignation devait très vite succéder la honte, quand je constatai que les autres enfants se satisfaisaient de cette situation-pire, ne voyaient même pas où était le problème.»
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Aussi lu de Amélie Nothomb

mercredi 2 septembre 2009

La clé de l'énigme

«Suite à la révélation des sirènes affirmant que Philippe est l'élu de la prophétie du livre Mémoire de notre Peuple, nos trois compagnons prennent le chemin du retour vers la deuxième dimension pour rapporter le livre sacré. Cependant, une mystérieuse maladie frappe Chrystal, ce qui les obligera à faire marche arrière et leur permettra de rencontrer le peuple souterrain de Nalkov.
Philippe devra découvrir la réponse à l'énigme que les sirènes lui ont divulguée, pour sauver non seulement les peuples des deuxième et troisième dimensions, mais aussi la vie de son amoureuse
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J'ai pas grand chose à rajouter sur ce que j'ai dit des tomes précédents. Celui-ci est pareil: court, très imaginatif et un peu naïf. Encore une fois, j'ai eu beaucoup de plaisir à plonger dans les deuxième et troisièmes dimensions d'Alexandra Larochelle.
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***Les tomes de au-delà de l'univers: ***
La Clé de l'énigme
Quiproquo et sorcellerie
Épreuve infernale
Lorafil - L'avenir à l'agonie

mardi 1 septembre 2009

Mission périlleuse en Erianigami

«Philippe et sa soeur Lauranne sont brutalement projetés dans le pays fantastique d'Erianigami. À la suite d'une erreur, Lauranne est emmenée sur l'île aux Pirates et Philippe doit partir à sa recherche. Du même coup, on le charge de retrouver le livre le plus précieux d'Erianigami. La vue de tout un peuple dépend du succès de sa mission.»
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Mission périlleuse en Erianigami est la suite de Au-delà de l'univers, le premier tome de la série du même nom. On y retrouve les personnages de Philippe et Lauranne, les enfants des héros du premier tome. Comme le mentionne le résumé, les enfants sont projetés dans la deuxième dimension, et les pirates confondent Lauranne avec une autre petite fille qu'ils recherchent. Ils l'emmènent donc sur son île, et Philippe fera tout pour la délivrer. Sur leur route, ils rencontreront Crystal qui les suivront dans leurs aventures par la suite.
Comme dans le premier tome, les événements se succèdent à une vitesse incroyable, alors qu'ils gagneraient à être un peu approfondis. C'est quand même un peu mieux que dans le premier tome, et j'ai plus aimé l'histoire aussi. L'imagination de la petite Alexandra Larochelle impressionne toujours. Il y a beaucoup de potentiel en elle, je la verrais bien devenir une seconde Bryan Perro. Elle est réellement bonne !
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***Les tomes de au-delà de l'univers: ***
Au-delà de l'univers
Mission périlleuse en Erianigami
La Clé de l'énigme
Quiproquo et sorcellerie
Épreuve infernale
Lorafil - L'avenir à l'agonie