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vendredi 26 décembre 2014

At Home A Short History of Private Life

Titre français : Une histoire du monde sans sortir de chez moi
Mon édition : Black Swan, 2010
700 pages

Quatrième de couverture :
 
What does history really consist of? Centuries of people quietly going about their daily business - sleeping, eating, having sex, endeavouring to get comfortable. And where did all these normal activities take place ? At home.
 
This was the thought that inspired Bill Bryson to start a journey around the rooms of his own house, an 1851 Norfolk rectory, to consider how the ordinary things in life came to be. And what he discovered are surprising connections to anything from the Crystal Palace to the Eiffel Tower, from scurvy to body-snatching, from bedbugs to the Industrial Revolution, and just about everything else that has ever happened, resulting in one of the most entertaining illuminating books ever written about the history of the way we live.
 
Mon commentaire :
 
Quand mon amie m'a envoyé ce livre en me disant que ce livre de Bill Bryson était encore meilleure que Une histoire de tout, ou presque..., j'avais des doutes. Des gros doutes même, car pour moi ce livre parlait effectivement de tout ou presque ! Mais comme le souligne avec justesse The Times, cette histoire pourrait se nommer A short history of nearly everything else.
 
Pour ce livre, Bryson a pris chacune des pièces de sa maison en Grande-Bretagne afin d'en faire l'histoire. Une excuse, en fait, pour chercher les réponses à des questions comme : pourquoi les fourchettes ont quatre pics et pas trois ou cinq ? Pourquoi, de toutes les épices, mettons-nous du sel et du poivre sur la table ? Pourquoi les complets ont-ils tous ces boutons inutiles sur les manches ?
 
Bien sûr, Bryson ne s'en tient pas là et s'éloigne parfois dangereusement de son sujet, parlant par exemple de la Révolution Industrielle ou de l'arrivée de l'électricité, des grandes épidémies, de la construction de la tour Eiffel, etc. Les sujets sont infinis et pas toujours étroitement liés à la pièce de la maison mentionnée. Mais peu importe, puisque Bryson ne manque jamais d'être intéressant et divertissant.
 
Le seul reproche que je fais à ce livre, et sans doute que c'est parce que j'ai lu pas mal de livres de l'auteur, c'est qu'il reprend certains thèmes qu'il a déjà traité dans d'autres livres. Heureusement, la mémoire est une faculté qui oublie. Je me suis rendu compte que certains sujets m'étaient déjà familiers juste après avoir relu certaines anecdotes.
 
Une très bonne pioche, donc ! Vivement le prochain Bryson !

mercredi 14 mai 2014

The Life and Times of the Thunderbolt Kid

Livre audio
Titre en français : Bill the Kid : ma fabuleuse enfance dans l'Amérique des années cinquante
Livre paru en 2006 en v.o.

Résumé (extrait pris sur BookRags) :

The Life and Times of the Thunderbolt Kid: A Memoir by Bill Bryson traces Bryson's childhood in 1950s America. He relates an all-American experience in Des Moines, Iowa, full of family oddities, friendships, and his own rich imagination. The work intertwines the events, people, and inventions that transformed America during the decade, along with Bryson's own experiences and thoughts in fourteen themed chapters. Throughout, Bryson uses his alter ego, the Thunderbolt Kid, and his humorous reminisces to illuminate the concerns, preoccupations, and joys of a nation and a young boy in Iowa.
 
Mon commentaire :
 
Tout livre de Bill Bryson est une valeur sûre pour moi, et celui-ci ne fait pas exception. Pour une fois, Bryson ne parle pas vraiment de ses voyages, mais plutôt de son enfance. Un changement qui, je le croyais, allait me déranger, mais qui a pourtant apporté une fraîcheur inattendue au texte.
 
Avec beaucoup d'acuité, Bryson nous raconte des souvenirs de son enfance à Des Moines en Iowa dans les années cinquante. Beaucoup de fierté, beaucoup de nouvelles inventions, peu de variété dans les repas, beaucoup de fierté, le rêve américain, les jeux d'enfants, le cinéma Hollywoodien sont toutes des caractéristiques de cette époque qu'il nous raconte avec une bonne dose d'humour. Tout cela à travers les yeux d'enfant de Bryson. Et comme d'habitude, le tout est parsemé d'anecdotes personnelles et ou pigées dans des journaux de l'époque.
 
La version audio que j'ai entendu a cet avantage non négligeable d'être lu par l'auteur en personne. J'ai beaucoup aimé écouter Bryson, surtout lorsqu''il raconte comment il ne se croyait pas le fils de ses parents, ni même un enfant de cette planète. Il faut dire que son imagination était bernée par tous ses comics books qu'il lisait... Il n'y a pas que les jeux vidéos qui aient cet effet sur les enfants !
 
The Life and Times of the Thunderbolt Kid est donc un autre bel opus de cet auteur sans pareil qu'est Bill Bryson. Je le recommande chaleureusement, même si pour vous mettre dans l'ambiance de ses livres, il vaut peut-être mieux débuter avec American Rigolos ou Nos voisins du dessous...

vendredi 13 décembre 2013

The Lost Continent (format audio)

Titre en français : Motel Blues
Format : Audio
 
Quatrième de couverture (prise sur Archambault.ca) :
 
"I come from Des Moines. Somebody had to." And, as soon as Bill Bryson was old enough, he left. Des Moines couldn't hold him, but it did lure him back. After ten years in England he returned to the land of his youth, and drove almost 14,000 miles in search of a mythical small town called Amalgam, the kind of smiling village where the movies from his youth were set. Instead he drove through a series of horrific burgs, which he renamed Smellville, Fartville, Coleslaw, Coma, and Doldrum. At best his search led him to Anywhere, USA, a lookalike strip of gas stations, motels and hamburger outlets populated by obese and slow-witted hicks with a partiality for synthetic fibres. He discovered a continent that was doubly lost: lost to itself because he found it blighted by greed, pollution, mobile homes and television; lost to him because he had become a foreigner in his own country.
 
Mon commentaire :
 
J'ai longuement hésité avant de me lancer dans l'écoute de livres audio, en grande partie parce que je sais que mon attention auditive est beaucoup plus limitée que mon attention visuelle. De plus, je savais qu'en écoutant un livre plutôt qu'en le lisant, je me sentirais coupable de ne pas faire autre chose. Je devais donc, pour faire mon incursion dans le monde du livre audio, trouver un livre qui ne demande pas nécessairement une attention soutenue et qui me permettrait de faire autre chose en même temps, comme conduire, faire de l'exercice ou du ménage.
 
Un jour, en me faisant la réflexion qu'il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu de Bill Bryson, je me suis dit que c'était l'auteur idéal à écouter. Une blague n'attend pas l'autre, les anecdotes défilent sans ordre particulier et on ne perd pas trop le fil si on est distrait pendant quelques secondes, voire quelques minutes.
 
J'ai donc sélectionné The Lost Continent. C'est un livre de Bill Bryson qui raconte son pèlerinage aux États-Unis. Alors qu'il revient au pays pour la première fois depuis longtemps après la mort de son père, Bryson décide de partir quelques mois sur les routes des États-Unis pour retrouver les lieux de son enfance et aussi pour observer les particularités des petits patelins de son pays natal. Il raconte ses arrêts dans les bars et motels miteux, les visites touristiques aux prix exorbitants qui vous rendent stupides, les paysages majestueux de certains états, le plus souvent jumelés à des maisons d'une pauvreté désespérante.
 
Bryson porte un œil certes ironique sur son pays natal, mais on sent aussi que malgré tout, il a un amour inconditionnel et sans doute mal assumé pour son pays. On traverse 34 états avec lui, et c'est comme si on était avec lui, sur le siège passager de sa Chevette.
 
Le lecteur de ma version audio est hilarant. Il imite tous les accents des États-Unis avec une adresse étonnante, ce qui ne manque pas de rajouter un petit punch au livre.
 
En bref, c'est un Bill Bryson comme tous les autres : il vous étampe un sourire sur les lèvres le temps des quelques heures que vous passez en sa compagnie.

lundi 18 juillet 2011

A Walk in the Woods

Titre malheureusement pas traduit en français
Éditions Black Swan, 1997
367 pages

Résumé de l'éditeur :

The longest continuous footpath in the world, the Appalachian Trail stretches along the East Coast of the United States, from Georgia to Maine, through some of the most arresting and celebrated landscapes in America.
At the age of forty-four, in the company of his friend Stephen Katz (last seen in the bestselling Neither Here Nor There), Bill Bryson set off to hike through the vast tangled woods which have been frightening sensible people for three hundred years. Ahead lay almost 2,200 miles of remote mountain wilderness filled with bears, moose, bobcats, rattlesnakes, poisonous plants, disease-bearing tics, the occasional chuckling murderer and - perhaps most alarming of all - people whose favourite pastime is discussing the relative merits of the external-frame backpack.
Facing savage weather, merciless insects, unreliable maps and a fickle companion whose profoundest wish was to go to a motel and watch The X-Files, Bryson gamely struggled through the wilderness to achieve a lifetime's ambition - not to die outdoors.

Mon commentaire :

Ah, Bill Bryson ! Jamais je ne me lasserai de ses livres, tous truffés d'anecdotes, d'humour et de curiosités de toutes sortes !
Dans A Walk in the Woods, Bryson nous raconte ses tentatives de parcourir l'Appalachian Trail, un sentier de plus de 2000 miles parcourant tout l'Est des États-Unis, depuis le Maine jusqu'en Géorgie.
J'avais tellement hâte de découvrir cet épisode de la vie de Bill Bryson ! J'étais certaine que j'allais encore passer un bon moment en sa compagnie. Son humour et son ironie me rejoint tout à fait, et c'est souvent en riant aux larmes que je le lis. Comme si ce n'était pas assez, Bill Bryson est très cultivé et informé, ce qui fait qu'on apprend des tonnes de choses à chaque fois qu'on le lit. Un énorme merci donc à mon amie Vesna de me l'avoir fait parvenir par la poste.
Si je n'ai pas autant appris de A Walk in the Woods que de Une histoire de tout, ou presque... , j'ai de nombreuses fois souri devant la manière qu'a Bryson de raconter les nombreuses difficultés rencontrées. Le plus drôle, maintenant, c'est qu'après l'avoir lu râler et râler sur la longueur du sentier et sur ses nombreuses difficultés, je réalise que j'aimerais m'y essayer un jour ! On dirait bien que j'ai le sens du défi...
Le phénomène avec lequel Bryson a décidé de faire ce long voyage, Stephen Katz, m'a aussi beaucoup amusée. Apparemment, ce dernier figure dans plusieurs des romans de Bryson, mais c'était la première fois que je le « rencontrais ».
Je ne saurais trop vous conseiller de vous lancer dans la lecture de cet auteur, si vous ne le connaissez pas déjà. Vous êtes assurés de passer un bon moment. Peut-être même mettera-t-il un peu de piquant dans vos journées les plus ennuyantes !

Autres livres de Bill Bryson que j'ai lus :



vendredi 24 septembre 2010

Down Under (V.F. Nos voisins du dessous chroniques australiennes)

Version française :
Nos voisins du dessous chroniques australiennes
Résumé de l'édition française :
L'Australie n'est pas seulement célèbre pour ses kangourous, ses drag-queens et ses surfeurs. On y trouve aussi les bestioles les plus voraces et venimeuses du globe, des déserts où mieux vaut ne pas s'aventurer pour un petit besoin, et puis de drôles de gens persuadés que vous les prenez pour des ploucs du bout des antipodes. Bill Bryson, l'illustre auteur chez Payot de Motel Blues et American Rigolos, aimerait ressembler à Indiana Jones plutôt qu'à Mister Bean. Le voici donc surarmé de courage pour sillonner l'Australie et en aborder les thèmes les plus divers: sa flore, sa faune et sa population, mais aussi l'histoire très singulière de son exploration et de sa colonisation, sans oublier la " question aborigène ", car si une plume aussi caustique traite d'un sujet aussi grave, c'est pour mieux nous en révéler toutes les aberrations.
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Mon commentaire :
J'aimerais commencer en remerciant mon amie Vesna pour ce prêt. Avec un Bill Bryson, tu ne pouvais tout simplement pas te tromper !
De Bryson, j'ai déjà lu American Rigolos : Chroniques d'un grand pays, un recueil de chroniques auto-dérisoire sur le ridicule des Américains et de leur nation et Une histoire de tout, ou presque... une encyclopédie vulgarisée et humoristique qui parle de tout... ou presque, justement.
J'ai donc pas pu m'empêcher de le lire aussitôt que je l'ai reçu, mettant ainsi de côté une autre excellente lecture, pour retrouver l'écriture à la fois ironique et humoristique de cet Américain déraciné (il partage sa vie entre les États-Unis et l'Angleterre, et voyage également beaucoup, notamment en Australie).
Que dire de plus que j'ai adoré ? Comme d'habitude, j'ai appris une tonne de choses, j'ai souri, j'ai ri, et j'ai tourné chaque page dans une sorte de transe, ne pouvant plus attendre de découvrir ce qui se passerait après.
On sent tout l'amour, toute l'admiration, et aussi toute la crainte que l'Australie suscite en Bill Bryson. Il ne cesse d'en vanter ses qualités, tout comme sa dangerosité et sa grandeur. Mais ne vous attendez pas qu'à entendre du positif. Oh non ! Bryson déteste les longues heures de route ennuyeuses et Canberra, la capitale du pays.
En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'après avoir lu son livre, vous voudrez vous ruer à l'aéroport pour partir à destination de l'Australie dans les plus brefs délais !
Autres livres de Bill Bryson que j'ai lus:

lundi 8 février 2010

Une histoire de tout, ou presque...


Posez une question, Bryson y répond dans ce livre clair, synthétique, vivant, qui conjugue avec bonheur science et sourire. Vous y apprendrez sans efforts par quels hasards, traits de génie, intuitions, déductions, expérimentations, débats, les hommes en sont arrivés à connaître le monde tel qu'ils le connaissent aujourd'hui. Tout y est (ou presque) de l'histoire des sciences, de notre planète et de l'univers. Un merveilleux compagnon, dont la lecture devrait être recommandée à tous les collégiens... et à leurs parents !
Ce livre a reçu aux États-Unis, en 2004, le prestigieux prix Aventis du meilleur livre de vulgarisation scientifique et, en 2005, le prix Descartes pour la communication scientifique, qui lui a été décerné par l'Union européenne.
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Ce livre est une pure merveille, à déguster au compte-goutte. Toutes ces questions que nous nous sommes tous posés, mais sans nécessairement chercher les réponses, sont répondues dans ce livre. Et non seulement sont-elles répondues, mais toutes les péripéties qui ont mené à sa réponse sont racontées en détails, le plus souvent de façon humoristique.
Dans Une histoire de tout, ou presque... j'ai rencontré des scientifiques que j'ai adorés, mais encore plus que j'ai détestés et j'ai pleinement réalisé que ceux qui sont récompensés pour leurs «découvertes» sont malheureusement pas toujours ceux qui devraient en recevoir les mérites...
J'ai découvert la Terre avant la vie, la naissance de la vie, les hommes préhistoriques... Les découvertes en astronomie, en géologie, les fossiles... La classification des animaux, des plantes, des champignons, des bactéries... Les tremblements de terre, les éruptions volcaniques... etc, etc.
Quand on y pense, il est bien étonnant que ces 579 pages contiennent autant d'information.
Une histoire de tout, ou presque, est un plaisir dont vous ne devez surtout pas vous priver. Je suis prête à parier que ce livre saura plaire même à ceux qui n'ont pas un intérêt marqué pour la science...
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Quelques extraits:
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Vous avez non seulement été assez verni pour appartenir depuis des temps immémoriaux à une ligne d'évolution favorisée, mais vous avez eu également une chance insolente - voire miraculeuse - dans vos ancêtres personnels. Considérez que pendant 3,8 milliards d'années, soit une période plus ancienne que les montagnes, les fleuves et les océans de la Terre, chacun de vos ancêtres des deux côtés a été assez séduisant pour trouver un(e) partenaire, assez solide pour se reproduire, et assez béni du destin pour avoir le temps de le faire. Aucun de vos ancêtres pertinent ne s'est fait écrabouiller, dévorer, noyer, affamer, aplatir, égorger, blesser mortellement- en bref n'a été détourné d'une façon quelconque de sa quête vitale consistant à déverser au bon moment une petite charge de matériel génétique dans le bon partenaire, afin de perpétuer la seule séquence possible de combinaisons héréditaires qui allait finalement devenir, d'une façon aussi brève que stupéfiante, vous.
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Vous risquez de comprendre tout aussi vite que nos cartes du système solaire n'ont jamais été à l'échelle- loin s'en faut. Les cartes de l'espace montrent en général les planètes tournant l'une derrière l'autre à des intervalles assez voisins- les géantes à l'extérieur se font même de l'ombre sur de nombreuses illustrations-, mais c'est une ruse nécessaire pour les faire tenir sur une seule et même feuille de papier. En fait, Neptune ne se trouve pas juste derrière Jupiter, elle est située bien au-delà- cinq fois plus loin de Jupiter que celle-ci ne l'est de nous, si lointaine qu'elle ne capte que 3% de la lumière solaire que reçoit Jupiter.En fait les distances sont telles qu'il est impossible dans la pratique de représenter le système solaire à l'échelle. Même en ajoutant des dizaines de feuilles pliées à votre manuel, vous seriez encore loin du compte. Sur une carte à une échelle réduisant la Terre au diamètre d'un petit pois, Jupiter se trouverait encore à plus de 300 mètres de votre livre, et Pluton à 2 km (et de la taille d'une bactérie, de sorte qu'elle serait invisible de tout façon). À la même échelle, Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche de nous, se trouverait encore à environ 15 000 km de là. Même en rétrécissant le tout jusqu'à ce que Jupiter soit aussi petite que le point qui termine cette phrase et Pluton pas plus grosse qu'une molécule, celle-ci serait encore éloignée d'une dizaine de mètres.
*
Mais le tremblement de terre le plus dévastateur jamais enregistré dans l'Histoire fut celui qui détruisit Lisbonne le jour de la Toussaint 1755. Peu avant dix heures du matin, la ville fut saisie d'un mouvement de tangage, aujourd'hui estimé d'une magnitude de 9, qui la secoua férocement pendant sept bonnes minutes. La force convulsive était telle que l'eau se retira brutalement du port de la ville et revint sous forme d'une vague de 15 mètres de haut. Quand le séisme cessa, les survivants eurent trois minutes pour récupérer avant le second choc, une réplique à peine moins puissante que la première secousse. Une troisième et dernière réplique survint deux heures plus tard. À la fin de la journée, il y avait soixante mille morts et la ville était réduite à un tas de pierres. À titre de comparaison, le tremblement de terre de San Francisco de 1906 faisait 7,8 sur l'échelle de Richter et il dura moins de trente secondes.
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Les propriétés de ces éléments peuvent devenir plus curieuses encore quand ils sont combinés. L'oxygène et l'hydrogène, par exemple, sont deux des éléments les plus combustibles, mais assemblez-les et vous obtenez de l'eau, qui est incombustible. Plus curieuse encore, la combinaison du sodium, l'un des éléments les plus instables, et du chlore, l'un des plus toxiques. Faites tomber un peu de sodium pur dans de l'eau ordinaire et il explosera avec une force suffisante pour vous tuer. Le chlore est encore plus dangereux. S'il est utile à de faibles concentrations pour tuer les micro-organismes (c'est le chlore que l'on sent dans l'eau de Javel), en grands volumes, il est mortel. Le chlore était l'élément de choix des gaz asphyxiants de la Première Guerre mondiale- le gaz moutarde, notamment. Et comme en attestent les yeux rouges des nageurs, le corps de l'humain ne l'apprécie guère, même sous une forme extrêmement diluée. Mais assemblez ces deux dangers publics, et qu'obtenez-vous ? Du chlorure de sodium- le sel de table ordinaire.
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Vous dormiriez peut-être moins bien si vous aviez conscience que votre matelas abrite environ 2 millions d'acariens microscopiques qui viennent dans votre sommeil se régaler de vos fluides sébacés et de ces délicieux fragments de peau bien croustillants que vous abandonnez en dormant. Votre oreiller à lui seul peut en abriter 40 000. (Pour eux, votre tête n'est qu'une énorme sucette.) Et ne croyez pas tout changer avec une taie d'oreiller propre: pour les animaux de la taille des acariens, la trame du tissu humain le plus ferme est comme le gréement d'un navire. Si votre oreiller a six ans (ce qui semble être l'âge moyen d'un oreiller), on a estimé d'un dixième de son poids sera constitué « de peau morte, d'acariens vivants, d'acariens morts et de crottes d'acariens », pour citer l'homme qui a effectué le calcul, le Dr. John Maunder du British Medical Entomology Center. (Mais au moins, ce sont vos acariens. Pensez à ce qui se blottit contre vous chaque fois que vous vous allongez sur un lit de motel).
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L'ADN n'a qu'une seule raison d'être : créer davantage d'ADN. Et vous en avez beaucoup en vous - environ 2 mètres compressés dans presque chacune de vos cellules. Chaque brin d'ADN comporte 3,2 milliards de lettres d'encodage, assez pour offrir 10 à la 3 480 000 000 combinaisons possibles, « garanties uniques selon toutes les probabilités » selon Christian De Duve. Cela fait beaucoup de possibilités, 1 suivi de plus de 3 milliards de zéros. « Il faudrait plus de 5000 livres de taille moyenne pour imprimer ce seul chiffre », précise De Duve. Regardez-vous dans la glace et réfléchissez au fait que vous contenez 10 milliards de millions de cellules, dont la plupart contiennent 2 mètres d'ADN fortement compacté : vous commencerez à saisir combien vous trimballez de ce truc avec vous. Si tout votre ADN était tissé en un seul fil ténu, il serait assez long pour relier la Terre à la Lune non pas une fois, mais des milliers de fois.
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De nombreux autres extraits se trouvent sur Babelio.
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Autre livre de Bill Bryson que j'ai lu
American Rigolos: Chroniques d'un grand pays
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mardi 17 novembre 2009

American rigolos: Chroniques d'un grand pays

«Retourné vivre aux Etats-Unis après des années d’absence, Bill Bryson s’étonne : «Les Américains ont produit plus de prix Nobel que le reste du monde réuni. On n’obtient pas un pareil palmarès avec une population qui serait exclusivement composée de crétins. Et pourtant, parfois, c’est à se demander... Voyez plutôt : selon un sondage, 13% des Américaines sont incapables de dire si elles portent leur slip sous ou sur leurs collants. Donc, aux Etats-Unis, 12 millions de femmes se promènent dans un état chronique d’incertitude vestimentaire.» Bill Bryson, c’est l’auteur de Motel Blues (PBP/ Voyageurs n° 260), où il narrait son enfance au fin fonds de l’Iowa. Puis il est parti vivre en Angleterre, où il a fondé une famille et écrit un livre encore plus drôle sur ses mésaventures britanniques, Notes From a Small Island, vendu à plus d’un million d’exemplaires en Grande-Bretagne. De retour au pays avec les siens, il a vraiment l’impression de partir à la «redécouverte» de l’Amérique et se fait chroniqueur pour le raconter avec un humour inénarrable dans un journal anglais, le Mail on Sunday, d’octobre 1996 à mai 1998. Résultat : 75 chroniques regroupées en volume et encore un bestseller avec fous rires assurés à toutes les pages ou presque. Car ces petites histoires sont à savourer comme autant de feuilletons sur la vie quotidienne des Américains en Nouvelle-Angleterre. Tout y passe, vu que Bill a le chic de se fourrer dans les situations les plus absurdes, qu’il s’agisse de son coiffeur ou de sa femme, de l’administration ou de l’ordre public, des plaisirs de la campagne ou des joies de l’hiver, des supermarchés ou des ordinateurs, de la publicité ou de la religion, des hôtels ou des cabines téléphoniques, des élans ou des sconses, des autoroutes ou des aéroports, des séries télé ou de la « malbouffe » .»
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Un livre tout à fait tordant qui caricature le mode de vie des Américains et la vie de l'auteur lui-même ! J'ai eu un plaisir fou à lire toutes ces chroniques toutes plus hilarantes les unes que les autres. C'est sûr que je vais lire d'autres livres de cet auteur ! Merci Vesna !
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Il vous suffit de regarder n'importe quelle chaîne de télévision ou de parcourir les rayons surchargés de n'importe quel drugstore pour comprendre que les Américains revendiquent comme un droit légitime la pleine forme permanente. J'ai remarqué que même le shampooing promet de «changer notre vie».
C'est un étrange phénomène chez les Américains. Ils déploient une énergie incroyable pour dire «Non à la drogue !» et puis ils se précipitent pour en acheter des Caddie entiers dans les drugstores. Les Américains dépensent près de 75 milliards de dollars chaque année en remèdes de toutes sortes, et sur le petit écran les produits pharmaceutiques sont présentés avec une fougue qui vous laissent parfois pantois.
On diffuse actuellement à la télé un spot où une charmante dame d'un certain âge se tourne vers la caméraa pour déclarer d'une voix suave: Vous savez, quand j'ai la diarrhée, j'aime être à mon aise. (Mon commentaire: Pourquoi attendre d'avoir la diarrhée pour cela ?)
Dans une autre pub, on voit un gars au bowling- les hommes sont presque toujours au bowling dans les spots- se mettre à grimacer après avoir raté son coup et murmurer à son partenaire:
-Encore ces sacrées hémorroïdes !
Comme par miracle, son copain a un tube de crème contre les hémorroïdes dans sa poche. Pas dans son sac de sport ni dans la boîte à gants de sa voiture, mais sur lui, dans sa poche de chemise, d'où il peut le sortie en moins de deux pour offrir sa tournée ! Extraordinaire !
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Autodépannage.
- Vous pouvez vous attendre à avoir des tas de problèmes avec votre ordinateur. Cette section vous expose quelques-uns des problèmes les plus courants, ainsi que leurs solutions.
Problème: Mon ordinateur ne veut pas se mettre en marche.
Solution: Assurez-vous que votre ordinateur est bien branché. Vérifiez que le bouton est bien dans la position marche. Vérifiez que les fils électriques ne sont pas endommagés. Creusez pour mettre au jour les câbles souterrains dans votre jardin et vérifiez qu'ils ne sont pas endommagés. Prenez votre voiture, suivez les lignes électriques et vérifiez les pylônes. Assurez-vous que les câbles à haute tension ne sont pas tombés par terre.
Problème: Mon clavier n'a pas de touches.
Solution: Tournez-le sur l'autre face.
Problème: Ma souris refuse de manger du fromage et de faire tourner sa petite roue.
Solution: Mettez-la sous régime protéiné ou appelez votre animalerie.
Problème: J'ai un message qui revient constamment à l'écran: «Non-système général. Défaut de protection.»
Solution: C'est probablement parce que vous essayez de vous servir de votre ordinateur. Mettez votre appareil sur arrêt et tous ces messages agaçants disparaîtront.
Problème: Mon ordinateur, c'est de la camelote et il ne sert à rien.
Exact, et encore bravo ! Vous êtes prêt à optimiser votre système en achetant notre modèle Anthrax/3000 turbo-overclocking, ou à retourner à l'encre et au papier.
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Les victimes de billets de banque et pièces de monnaie (30 274) se situent presque à égalité avec celles de ciseaux (34 062). Je parviens à la rigueur à concevoir qu'on arrive accidentellement à avaler une pièce de monnaie-«Eh ! les gars, vous voulez voir mon nouveau tour ?»-, mais j'ai vraiment de la peine à imaginer par quel concours de circonstances le maniement d'une liasse de billets pourra justifier un voyage aux urgences. Il y a vraiment des gens qui gagneraient à être connus !
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J'aurais également plaisir à discuter avec quelques-unes des 263 000 personnes blessées par plafond, mur ou cloison intérieure. Je suis sûr qu'une victime de plafond doit avoir une bonne histoire à raconter. De même, j'écouterais avec intérêt l'une de ces 31 000 personnes victimes d'«articles de toilette».
Mais, en fait, les gens que je voudrais vraiment rencontrer, ce sont les pauvres malheureux (142 000) conduits aux urgences pour «accidents provoqués par leurs propres vêtements». De quoi diable peuvent-ils bien souffrir ? De fractures multiples du pyjama ? D'un hématome du survêtement ? L'imagination me manque...
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D'autres extraits sont disponibles sur Babelio à cette adresse.