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samedi 25 novembre 2017

Le voyage pour les filles qui ont peur de tout

Éditions : Michel Lafon, 2015
Illustrations : Nathalie Jomard
301 pages 

Quatrième de couverture :

Elles sont trouillardes. Des vraies de vraies. Ariane ne part jamais sans son arsenal de « potions » en prévision de tous les bobos possibles, et Marie-Julie ne compte plus ses phobies ! Pourtant, toutes deux sont allées aux quatre coins du monde, souvent en solo et dans des conditions parfois inimaginables. 
Incroyable ? Non ! Sachez, mesdames, que le voyage est à la portée de vous toutes, peu importe votre âge ou le solde de votre compte en banque. À travers ce guide pas comme les autres, les deux amies s'adressent à TOUTES les voyageuses : les flippées, les improvisatrices, les baroudeuses, les solitaires, les chefs de tribu, les Miss Cocktail... À chacune son style et sa destination idéale ! Au menu : tuyaux, bons plans, témoignages d'aventurières et de blogueuses globetrotteuses... Et surtout, une bonne dose d'humour voire d'autodérision. Osez enfin prendre votre baluchon, et que le rêve devienne votre réalité. 

Mon commentaire : 

J'imagine, d'après la quatrième de couverture, que je n'étais pas exactement le public visé par ce livre. Même si je suis une femme, et que, oui, au fond, j'ai peur de tout, je n'avais pas besoin d'un livre pour m'apprendre que n'importe qui peut voyager. Je n'avais pas besoin d'être poussée à partir, puisque, depuis, maintenant presque dix ans, je pars au moins une fois par année. J'ai déjà découvert toute la magie des voyages, et, oui, je suis accro.  

Mais même si je n'étais pas son public cible, ce livre m'a fait tellement rire ! J'ai adoré, et surtout, il m'a donné encore plus envie de partir. C'est un livre qui aborde un peu tout : de ce qu'il faut apporter en voyage, en passant par les mesures de sécurité et aux questions de budget. J'ai tout particulièrement aimé les profils de voyageuses, qui, bien que caricaturée, m'ont toutes rappelé au moins une voyageuse. Et je me suis moi-même retrouvée dans plusieurs profils de voyageuses. J'ai eu plaisir à cocher les aspects qui me caractérisaient pour découvrir que mon profil dominant est, à ma grande surprise, la baroudeuse de l'extrême, mais que je ne dédaigne pas les voyages gourmands. J'ai aussi découvert que je demeure pour la vie une première de classe. Quelle tristesse. haha

D'autres parties du livre qui m'ont beaucoup plu sont la description des différents types de voyages, qui seront source d'inspiration pour mes prochains voyages, et les destinations coup de cœur des auteures. 

C'est donc un petit livre que j'ai dévoré et qui est illustré avec beaucoup d'humour par Nathalie Jomard. Merci aux auteures qui me redonnent envie de partir l'été prochain ! Destination à mijoter...

mercredi 4 octobre 2017

Retour sur l'accord du participe passé et autres bizarreries de la langue française

Éditions : Flammarion, 2016
318 pages

Quatrième de couverture :

Les 19 chapitres qui composent Retour sur l'accord du participe passé et autres bizarreries de la langue française ont pour ambition de passer en revue les principaux problèmes auxquels nous sommes quotidiennement confrontés quand nous devons rédiger un texte.
Grâce à ce livre, vous serez en mesure de ne plus vous perdre dans le labyrinthe des règles typographiques, orthographiques, grammaticales..., et vous pourrez plus facilement trouver le mot juste, éviter les clichés ou la tristement fameuse «langue de bois».
Le français est moins rigide que ce que l'on voudrait nous faire croire. En matière de syntaxe, notamment la frontière entre l'indicatif et le subjonctif est mouvante. L'orthographe et la syntaxe sortent lentement de la glaciation intervenue au XIXe siècle : les institutions censées les régenter, à commencer par l'Académie française, ont perdu toute autorité.
Les règles typographiques, peaufinées avec amour par des générations d'imprimeurs depuis le XVe siècle, ne sont pas des lubies de professionnels sourcilleux, elles ont toutes leur justification : unifier les écritures et faciliter la lecture. Ainsi, connaissez-vous la différence entre le tiret et le trait d'union? Ou les infinies possibilités de la ponctuation, en particulier de la virgule?
Quant au vocabulaire de la presse et des médias, le terrain de chasse privilégié des auteurs, il a une singulière tendance à s'appauvrir et se standardiser, voire à s'aligner sur la communication d'État ou d'entreprise : vous verrez comment il est possible de lutter résolument contre ce dessèchement.
Et bien sûr, l'accord du participe passé, avec ses nombreuses particularités, n'aura plus de secret pour vous!
 
Mon commentaire :
 
Qu'est-ce qui me pousse à emprunter des livres traitant d'un sujet aussi assommant que la grammaire alors que je passe déjà mes journées à l'enseigner, Dieu seul le sait ! Et pourtant, même si après une journée de boulot j'ai envie de faire n'importe quoi sauf lire un pareil livre, quand je m'y résous, j'y trouve un plaisir étrange.
Bref, je pense que je dois secrètement la grammaire. Ou plutôt ses bizarreries qui la rendent si difficile à enseigner. Parce que, eh oui, j'adore les défis.
J'ai donc beaucoup apprécié ce livre qui met en évidence toutes les incohérences de notre langue écrite. Des difficultés qui, en très grande partie, pourraient être résolues par une simplification de notre orthographe. Outre le sempiternel participe passé, que dire du pluriel des noms composés, du trait d'union, des majuscules dans les noms propres composés? Casse-têtes (casses-tête? casses-têtes?) assurés. Et puis, tous ces mots dont l'orthographe va à l'encontre de tout bon sens. Pour nous adultes, il est facile de se rappeler que « mecieu » s'écrit monsieur, mais pour combien d'enfants en cours d'apprentissage cela représente une difficulté? On pourrait en dire autant de tous les mots irréguliers.
Loin de moi l'intention de relancer le débat pour ou contre une réforme de l'orthographe. Je dis simplement que, dans mon quotidien d'orthopédagogue, il m'est de plus en plus difficile de dire et de répéter que d'habitude, c'est comme ça, mais là, il y a une exception.
Ce livre, écrit par des correcteurs du site Le Monde, connaissent de toute évidence leur travail. Et ils avouent humblement qu'ils en laissent parfois passer. En effet, personne ne peut prétendre écrire sans faute(s) (autre difficulté soulevée par les auteurs, on met un «s» ou pas ?).
Ce que j'ai moins aimé, par contre, c'est le manque de fil conducteur et de cohérence. Dans un chapitre, on semble être en faveur d'une réforme de l'orthographe pour simplifier cette langue compliquée intentionnellement par des académiciens qui voulaient la rendre inaccessible au petit peuple. Dans un autre, on met en évidence le fait que certains journalistes manquent cruellement de vocabulaire et/ou qu'ils déforment la signification des mots. Il faut se décider. La langue écrite doit-elle être plus simple ou plus compliquée ?
 Bon, il est temps pour moi de terminer ce billet, car je deviens beaucoup trop consciente de ce que j'écris et je doute de moi. SVP ne me jugez pas si j'ai laissé des fautes. hihi

samedi 27 mai 2017

Dans une classe à part - histoires de profs inspirants

Éditions : La Presse, 2016
205 pages

Quatrième de couverture :

Mylène Moisan sait raconter les histoires méconnues des héros du quotidien. Les profs sont de ceux-là. Elle présente ici six enseignants inspirants qui font la différence dans la vie de leurs élèves. Des femmes et des hommes pour qui enseigner, c'est provoquer des étincelles.

Mylène Moisan nous conduit entre autres à la rencontre de Madame Mireille qui travaille avec de jeunes autistes, qui se démène avec fougue là où d'autres auraient depuis longtemps baissé les bras. Elle nous livre aussi l'histoire de Madame Caroline qui accorde autant d'importance à ce que les enfants vivent à la maison que dans sa classe. Elle fait une incursion dans une école secondaire d'un des quartiers les plus défavorisés de Montréal, où Wilfin et Nathalie se dévouent à leurs étudiants des quatre coins du globe. 

Tisser un lien avec un enseignant inspirant est un hasard du destin qui peut infléchir une vie et colorer une personnalité. Dans une classe à part raconte quelques-uns de ces petits miracles qui se produisent chaque année dans nos écoles.

Mon commentaire :

Lu il y a un bout de temps déjà, je retiens de ce livre le réconfort qu'il m'a donné. Celui de découvrir que, oui, il y a des enseignants passionnés. Le train-train quotidien et les exigences démesurées viennent à bout de bien des passions, mais il y en a plusieurs dont la flamme est bien vivante. Mylène Moisan nous fait le portrait de quelques-uns de ces milieux, des histoires, qui, après tout, sont celles de plusieurs autres enseignants.

Je retiens aussi l'inspiration que ce livre m'a donné et le rappel qu'il m'a donné que ce que je fais est important.

Les récits viennent de milieux différents : primaire, secondaire, classes adaptées, ancien temps, etc. Ce que j'ai aussi beaucoup apprécié. Dommage qu'il n'y ait pas de récit d'orthopédagogues ! J'aurais bien aimé avoir une occasion de me rappeler que ce que je fais aussi peut faire une différence. Un jour, peut-être !

dimanche 22 janvier 2017

Mauvaise langue

Éditions : Somme toute, 2016
101 pages

Quatrième de couverture :

Les Chevaliers de l'’Apocalypse linguistique s'’imaginent que le franglais a envahi les rues de Montréal, rendant la métropole incompréhensible, invivable et infréquentable pour le commun des unilingues francophones. À en croire leur discours alarmiste, ce dialecte rébarbatif s'est imposé comme langue commune d'une génération insouciante de Québécois. Ces monomaniaques du français sont unis dans leur adoration fantasmée de la France et leur détestation obsessive de l'anglais, langue du Conquérant britannique, de l'envahisseur culturel américain et de l'oppresseur politique canadien. Selon eux, le péril linguistique est à nos portes.

Ce court manifeste se veut une réponse à l’'hystérie de ces curés aux oreilles écorchées par le chiac de Lisa LeBlanc et le joual des personnages de Xavier Dolan. Pour le chroniqueur Marc Cassivi, qui a grandi dans un milieu anglophone et vécu la menace de l'assimilation, il est grand temps que l'on revoie notre rapport souvent malsain, à la langue anglaise. Le Québécois est maître chez lui, ainsi que l'avait souhaité Jean Lesage. Ce n'est pas le refrain en franglais d'une chanson des Dead Obies qui y changera quoi que ce soit.
Mon commentaire :
Décidément, c'est quand je n'ai pas une minute à moi que je tombe sur les livres que je n'arrive pas à lâcher ! J'ai trouvé ce manifeste sur le présentoir de livres de non fiction de ma bibliothèque municipale alors que j'y passais seulement, et SEULEMENT pour emprunter un livre jeunesse pour mon travail. Qui essayais-je de berner ? C'est tout simplement impossible de sortir de la bibliothèque sans livres. Oui, au pluriel. Car non seulement j'ai cédé à un livre, mais j'ai rempli ma carte (comme d'habitude).
J'ai adoré ce court essai du journaliste Marc Cassivi, qui traite, entre autres, de sa vision du bilinguisme et de l'indépendance au Québec. J'ai complètement adhéré èa sa vision de l'indépendance du Québec, qui non seulement accepte l'anglais, mais l'encourage pour permettre de mieux faire connaître la province internationalement. J'en ai personnellement tellement marre de ceux qui souhaitent l'indépendance pour les mauvaises raisons (faire revenir la province èa ses racines blanches, francophones) que la vision de l'auteure est non seulement rafraîchissante, mais en plus, elle tient compte du fait que la province, tout comme la langue française, est en constante évolution.
Le journaliste nous envoie un message clair : il faut être fier de nos racines tout en acceptant que l'anglais est la langue de communication internationale. Il ne faut pas se laisser assimiler et protéger notre langue tout en acceptant de s'ouvrir au reste du monde.
Je n'en dis pas plus, et je recommande à tous les Québécois, indépendantistes ou pas, francophones, anglophones ou allophones, de le lire pour entendre de nouveaux arguments, beaucoup plus convaincants ceux-lèa, pour l'indépendance du Québec.

mercredi 4 janvier 2017

Propos sur l'éducation

Éditions : M éditeur, 2016
259 pages
Quatrième de couverture :
Les textes réunis dans cet ouvrage ont pour objet, dans un premier temps, de discuter la place –- hélas! trop restreinte –- de la philosophie de l'éducation dans les départements de sciences de l'’éducation et de la formation des maîtres, ainsi que des transformations actuelles de l'’Université. Ils développent une perspective normative pour la gratuité de l'’enseignement universitaire, militent pour l'apprentissage de la pensée critique et soulignent les raisons pour lesquelles celle-ci, si éminemment souhaitable, est si difficile à faire acquérir.
La deuxième partie réunit trois portraits de penseurs critiques, de sceptiques éminents : Albert Einstein, le physicien et philosophe, Martin Gardner, qui a joué un rôle de tout premier plan dans le développement du mouvement sceptique contemporain et dont on peut soutenir qu'il en a conçu les grandes orientations, enfin, Condorcet, abordé ici à travers sa réaction au si populaire mesmérisme -– du médecin charlatan Mesmer, qui prétendait que tous les êtres vivants étaient soumis à un fluide magnétique –- en vogue à son époque.
La troisième et dernière partie de ce livre s'efforce de diffuser des résultats de recherche pouvant inspirer et guider les gens, en particulier les enseignantes, dans leurs décisions, de corriger les fausses croyances si répandues dans le domaine – des légendes pédagogiques – et tente de les convaincre de la pertinence et de l'importance de la philosophie de l'éducation.
Pendant plus d'un quart de siècle, l'essayiste et philosophe de l'éducation, Normand Baillargeon, a été professeur en sciences de l'éducation à l’'UQAM. Dans ce livre, il défend, entre autres, les convictions suivantes : 1° la recherche solide et pertinente doit sérieusement être examinée ; 2° la formation des maîtres est l'une des clés de toute réussite en éducation. La nôtre est souvent pathétique ; 3° toute réforme à grande échelle devrait non seulement être fondée sur des données probantes, mais aussi être testée à petite échelle avant d'être implantée.
Le philosophe porte cette espérance : former des enseignantes hautement cultivées, au fait de la recherche scientifique et possédant une solide formation disciplinaire acquise à l'Université dans les domaines pertinents.
Mon commentaire :
Il m'est bien difficile de communiquer avec vous mon impression suite à la lecture de ce recueil de propos sur l'éducation du philosophe Normand Baillargeon. Autant il m'a semblé ennuyeux et difficile à suivre par moments, autant il m'a passionnée à d'autres moments.
Ce qui ressort, à chaud suite à ma lecture du livre, c'est le manque de fil conducteur entre les différentes parties et entre les différentes chroniques. On saute de la place de la philosophie de l'éducation à l'Université à une critique du programme de la formation des maîtres, en passant par des mini-biographies des auteurs préférés de l'auteur, les devoirs et les leçons, l'humour, les techniques d'études et j'en passe.
La première partie, celle qui traite de l'Université et de la philosophie, ne m'a pas rejointe. Je suis d'accord avec l'auteur qui explique en gros que la philosophie devrait prendre plus de place dans la formation des maîtres, mais surtout avec le fait qu'elle devrait être plus pratico-pratique pour que les enseignantes puissent transférer leurs apprentissages à la pratique. Cependant, l'exposition très technique des arguments dans sa forme d'essais philosophiques a vite fait de me rappeler les cours au cégep et de me décourager. J'ai donc survolé cette première partie plus que je ne l'ai lue...
La deuxième partie m'a davantage intéressée, même si, en toute honnêteté, je ne voyais pas du tout son rapport avec le reste du livre, ce qui m'a dérangée plus que de raison. Baillargeon y fait le portrait de quelques penseurs qu'il admire. Einstein et Martin Gardner, passe toujours, mais Condorcet ? Non seulement pour moi, c'est un illustre inconnu, mais je ne vois pas du tout le lien entre cet homme qui critiquait le médecin charlatan Mesmer et l'éducation. C'est beaucoup trop énorme comme décalage pour qu'il n'y ait pas une information importante que j'ai manquée. J'ai sans doute trop survolé...
La dernière partie est, à mon avis d'enseignante, de loin la plus intéressante. Elle est composée de nombreuses courtes chroniques sur divers sujets en lien avec l'éducation. J'ai davantage apprécié ceux qui s'approchent de mon vécu : l'inefficacité des devoirs, l'importance de donner le goût de la lecture, l'échec de la réforme en éducation, la mathophobie... Mais j'ai aussi beaucoup aimé la chronique qui critiquait les cours de morale et leur inefficacité, celle qui classait les techniques d'études en ordre d'efficacité ou encore celle qui traite des légendes pédagogiques.
En bref, si le livre n'avait été que sa troisième partie, cela aurait sans doute été un coup de cœur pour moi... Mais vu les deux autres parties qui m'ont que peu rejointe, mon impression globale est grandement affectée. Ceci étant dit, je ne  mets aucunement en doute la qualité du texte ou des arguments de l'auteur. J'ai simplement eu la désagréable impression que ce texte s'adressait davantage à d'autres philosophes qu'à la population générale.
J'ai quand même bien envie de me procurer son Légendes pédagogiques...

lundi 2 janvier 2017

La grande encyclopédie Fleurus Religions

Éditions : Fleurus, 2005
Mon édition : 2009
368 pages
Quatrième de couverture :
Connaître les religions monothéistes et polythéistes, leurs fondements, leurs rites, leurs arts et leur empreinte sur le monde qui nous entoure. Réfléchir aux grandes questions de l'homme sur Dieu, la vie et la mort, les sciences, la politique. Rencontrer des hommes et des femmes dont la foi a rayonné sur l'humanité, comprendre ce qui anime les croyants...
Un livre de référence pour découvrir les religions du monde entier et comprendre leurs influences sur nos société.
Mon commentaire :
Cette encyclopédie sur les religions est super bien faite. On y couvre tout, des croyances des civilisations éteintes jusqu'aux valeurs importantes des religions, en passant par les fondements, la relation avec les autres religions, les personnages marquants, les lieux de cultes et j'en passe.
Ce que j'ai surtout apprécié de ce livre de référence, c'est le succès de ses auteurs à demeurer dans l'impartialité. Toutes les religions sont présentées sur un pied d'égalité, et on présente leurs bons coups tout comme leurs côtés sombres... Si tout le monde lisait cette encyclopédie, je crois que de nombreux préjugés tomberaient, notamment envers les musulmans. Et cela permettrait aussi aux chrétiens de réaliser que leur religion n'est pas mieux qu'une autre, au contraire ! Elle aussi a sa part d'extrémistes, et elle aussi est victime de corruptions diverses. Même si cela n'est rien de nouveau pour moi, ce livre m'a permis de réaliser à nouveau que toutes les religions prônent des valeurs semblables, telles que l'harmonie, le partage, le pardon et le souci des autres. Elles sont en soi égales, le reste ne dépend que de la façon dont les interprète leurs pratiquants...
Le seul reproche que j'ai à adresser à cette encyclopédie, c'est qu'elle répond mal à la clientèle à laquelle elle s'adresse. En effet, cette encyclopédie a été conçue pour les jeunes. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je ne lui reproche aucunement de présenter les côtés sombres de l'histoire, notamment les Croisades et l'antisémitisme, mais plutôt le langage peu accessible aux enfants qui est utilisé. En effet, je ne pense pas que les enfants y trouvent leur compte, ni qu'ils soient attirés par cette encyclopédie de façon générale.
Je le recommande cependant sans hésitation à tous les jeunes adultes de ce monde, tout comme aux autres adultes, d'ailleurs...

samedi 31 décembre 2016

Scénarios pour mieux écrire les mots

’Éditions : Chenelière éducation, 2013
Collection : Didactique
145 pages
Quatrième de couverture :
L'apprentissage de l’'orthographe lexicale représente un défi quotidien pour nombre d’'élèves. La première partie de l'’ouvrage présente la démarche des auteures et des éléments de théorie liés à l’'orthographe lexicale. La deuxième partie présente 24 règles d’'orthographe lexicale, en lien avec la progression des apprentissages, pour les 1er et 2e cycles du primaire avec des idées de réinvestissement pour le 3e cycle. On y propose, pour chaque niveau, des activités ludiques et variées qui permettront de soutenir la mémoire orthographique des élèves afin de les aider à mieux écrire les mots : patrons orthographiques, règles orthographiques s'’appuyant sur un recensement des mots fréquents répartis par niveau et matériel faisant appel aux différents styles d'’apprentissage.

De nombreuses fiches reproductibles, en couleurs et en noir et blanc, sont fournies pour chacune des règles sur le site Web de Chenelière. Les 24 affichettes, qui représentent les 24 règles sont elles aussi proposées sur le site Web, mais également sur des cartons en couleurs.
Mon commentaire :
Coup de cœur pour ce matériel didactique, qui présente une manière ludique et surtout différente d'apprendre des règles d'orthographe lexicale. Travaillant quotidiennement avec des élèves qui éprouvent d'importantes difficultés d'apprentissage et qui peinent à apprendre des mots par cœur, je suis constamment à la recherche de moyens de simplifier leurs apprentissages. Non seulement ce matériel permet de tout simplifier, mais en plus il est très ludique !
Même si pour l'instant je l'ai à peine testé dans mon école, je compte l'installer dans les classes du premier et du deuxième cycle de mon école dès le retour. Il répond tellement aux besoins de la classe de troisième année, entre autres, que j'ai très hâte de l'expérimenter avec eux ! J'ai aussi très hâte de le présenter aux autres enseignantes (plusieurs d'entre elles m'ont manifesté leur impuissance face aux difficultés des élèves en orthographe).
En effet, ce matériel présente des règles contextuelles de l'orthographe lexicale en français, par exemple les fameux c doux / c dur et g doux / g dur. Il donne également des trucs pour simplifier le choix entre les graphies en / an, en tenant compte des syllabes dans lesquelles ils sont, ou de mieux savoir quelles consonnes se doublent en fonction de leur position dans le mot. Le tout est articulé selon la démarche de l'enseignement explicite et comporte de nombreux moyens mnémotechniques pour retenir la règle. Le tout est surtout très ludique, comme je l'ai déjà mentionné. Toutes les activités d'une même règle s'articulent autour d'un même temps, par exemple les pirates, monsieur Champion, les mutants, la souris qui grignote du fromage, etc.
Bref, je n'ai pas de mots pour décrire l'enthousiasme que suscite chez moi ce matériel. Mon seul regret, c'est qu'il n'y ait pas encore davantage de scénarios !
J'ai maintenant terminé de monter le matériel. Maintenant ne reste qu'à l'expérimenter ! J'ai presque hâte de retourner au travail !


 

jeudi 29 décembre 2016

Jacques Demers en toutes lettres

Éditions : Stanké, 2005
584 pages

Quatrième de couverture :

Nous connaissons tous Jacques Demers, l'ancien entraîneur du club de hockey Canadien, à qui Montréal doit sa dernière conquête de la Coupe Stanley en 1993. Reconverti en «joueurnaliste», il est aujourd'hui une figure de proue du journalisme sportif québécois, collaborant notamment à RDS, au Journal de Montréal et à la station de radio CKAC.

Fruit de plusieurs années de recherches et d'entrevues, cette biographie nous fait découvrir la trajectoire extraordinaire d'un homme qui n'a jamais renié ses modestes origines et connaît mieux que personne la définition du mot «adversité». Entre autres difficultés, la violence de son père alcoolique à l'endroit de sa famille, en particulier de sa mère, a été déterminante dans le cours de son destin. Son profond dégoût de la violence faite aux femmes l'a d'ailleurs incité à verser une part de ses redevances à l'organisme Le Chaînon.

Si certains connaissaient l'histoire de sa lente ascension d'un poste de livreur de Coca-Cola à l'élite de la LNH, seule une poignée d'intimes partageait son plus grand secret. Ce handicap, qu'il avait jusqu'à ce jour soigneusement caché, ne l'a pourtant pas empêché de mener une carrière de rêve et de devenir une figure marquante de la vie sociale de Québec, Saint Louis, Detroit, Tampa Bay et, bien sûr, Montréal.

Ce livre nous révèle le portrait d'un être attachant, laissant aussi une juste place à l'homme de hockey et à son formidable parcours sportif. Vies privée et publique s'y conjuguent pour nous offrir toutes les facettes d'une personnalité profondément humaine, chaleureuse, passionnée, altruiste, énergique et optimiste. Un témoignage souvent bouleversant, toujours touchant, qui rejoindra tout autant lecteurs et lectrices.
 
Mon commentaire :
 
Acheté par ma mère pour mon père qui commençait à peine à lire des livres pour passer le temps il y a plus de dix ans, ce livre est atterri dans ma bibliothèque après être passé entre les mains de mon père, ma mère et mon grand-père. Bien qu'à l'époque, j'étais déjà sortie de ma passe de maniaque de hockey, il me faisait de l'œil, sans trop que je sache pourquoi. Mais bien sûr, j'avais tant d'autres livres à lire qu'il est resté bien caché pendant plusieurs années. Jusqu'à ce que je décide de lire tous les vieux livres de ma PAL l'année passée.
 
Quand je l'ai finalement sorti de sa misère, ce livre ne m'intéressait plus pour les mêmes raisons qu'à l'origine. D'étudiante collégiale que j'étais à sa parution, je suis devenue orthopédagogue, et, par le fait même, très intéressée par l'analphabétisme. Je désirais découvrir comment ce mal se traduisait dans le quotidien d'un homme constamment épié et sollicité par les médias.
 
À ma grande surprise, et malgré toute la publicité faite autour de cette révélation à la publication de la bibliographie, l'analphabétisme n'est pas tant abordé dans cette biographie. C'est un peu toute la vie de l'entraîneur qui est abordée. Et sa vie professionnelle bien davantage que sa vie personnelle.
 
Mais bon. Une fois cette petite déception avalée, j'ai embarqué dans ce livre à 100%. J'ai été époustouflée par l'histoire de ce petit homme du quartier Notre-Dame-de-Grâce, un quartier défavorisé de Montréal, qui a survécu à un père alcoolique, violent et dévalorisant pour devenir le dernier entraîneur à ce jour à avoir gagné la coupe Stanley avec le Tricolore. L'histoire de l'ascension de cet homme qui n'a même pas fait le junior majeur comme joueur vers la gloire est proprement époustouflante.
 
Mais par dessus tout, c'est le caractère humble, honnête et respectueux de l'homme qui transparaît dans chaque page. Le même message est passé à répétition par tous ceux qui l'ont côtoyé pendant sa carrière : Jacques Demers est un homme intègre, positif et respectueux.  En fait, je ne compte pas le nombre de fois que j'ai lu le mot «respect» dans cette biographie.
 
Bref, je ne regrette pas d'avoir lu cette biographie, ni de l'avoir lu maintenant que je ne suis plus le hockey. D'une certaine façon, cette lecture m'a rendue nostalgique d'une époque que je n'ai pas connue ou si peu !

samedi 24 décembre 2016

Récit de l'extraordinaire et affligeant naufrage du baleinier Essex

Quatrième de couverture :
Le 12 août 1819, l'Essex appareille avec vingt hommes à bord, en vue d'une chasse à la baleine dans le Pacifique. Après plusieurs mois de pêche, le navire, en plein océan, est attaqué par un cachalot géant. Le bâtiment sombre en quelques minutes et l'équipage se répartit sur trois canots. Leur odyssée va durer quatre-vingt-treize jours. Il y aura huit survivants.

Owen Chase, commandant en second, publie ce livre à son retour. Un témoignage à couper le souffle sur les baleiniers, sur l'enfance de l'Amérique, mais aussi sur l'exil et la solitude, sur la capacité animale de l'homme à supporter, au nom de la survie, ce qui ne doit pas l'être.

Le récit qui enfanta Moby Dick.
"La lecture de cette prodigieuse histoire a eu sur moi un effet étonnant." Herman Melville.
Mon commentaire  :
Quel récit prenant et difficile à supporter que celui-ci ! Les membres de l'équipage de ce baleinier échoué au  milieu du Pacifique en 1819 ont fait preuve d'énormément de courage et ont été raisonnables au-delà de l'imaginable en ce qui concerne le rationnement de leurs provisions.
Ce récit se lit en moins de deux heures, mais il est tellement prenant qu'on a vraiment l'impression d'être avec les membres de cet équipage et de ressentir leurs souffrances. La narration est extrêmement épurée et laisse beaucoup de liberté au lecteur, ce que j'ai particulièrement apprécié. J'aime bien mieux qu'on me laisse entendre qu'ils souffrent qu'on m'explique en long et en large quelles sont ces souffrances, leurs symptômes et leurs conséquences. J'ai même été très étonnée que l'auteur ne mentionne les ravages du soleil sur l'océan à la hauteur de l'équateur que vers la fin de leur périple. Aucun mot non plus sur la longueur interminable que doit être une journée à rien faire en mer à ne penser qu'à sa soif et à sa fin. Et aucun mot sur le goût de l'urine qu'ils boivent ou, vers la fin, sur la chair humaine dont ils ont à se nourrir. 
Enfin, vous l'aurez compris, c'est un livre dont aussi insupportable qu'il est impossible de lâcher. Une véritable torture... Je comprends mal pourquoi il n'a pas été traduit plus tôt. Une chose est certaine, c'est que je comprends que ce livre ait pu servir d'inspiration à Herman Melville pour son fameux Moby Dick. Maintenant, il me faudra le lire...

mercredi 30 novembre 2016

Le goût du large

Éditions : Préludes, 2015
311 pages

Quatrième de couverture : 

"Le temps : tout était là, dans ces cinq lettres, cette simple syllabe. J'allais soudain en être riche, ne plus courir après, le nez rivé sur l'ordinateur, le téléphone. Pendant neuf jours, j'allais devenir un milliardaire du temps, plonger mes mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J'allais me gaver d'heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et mer."

De l'inaccessible Tombouctou à la mélancolique Tallinn, entre une partie d'échecs fatale quelque part dans un hôtel russe et un barbecue incongru à Kaboul, des clameurs de la place Tahrir au fond d'un trou, dans l'Aveyron... C'est le roman d'une vie et de notre monde que raconte Nicolas Delesalle, le temps d'une croisière en cargo.

Après le formidable succès d'Un parfum d'herbe coupée - finaliste du prix Relay des voyageurs 2015 -, Le Goût du large embarque le lecteur pour un voyage passionnant, plein d'humour et d'esprit, de couleurs et de saveurs, et réveille notre irrésistible envie d'ailleurs.

Mon commentaire :
Je m'attendais à un livre racontant un type de voyage que je rêve de faire depuis longtemps. Tout larguer pendant six mois et partir sur un cargo faire le tour du monde et visiter des villes portuaires toutes plus exotiques les unes que les autres. Ce n'est malheureusement pas ce dont il s'agit. L'auteur est plutôt monté à bord d'un cargo voyageant entre la Belgique et la Turquie pendant un total de neuf jours, sans même faire d'arrêts le long de la Méditerranée. Déception, donc.
Déception vite ravalée lorsque j'ai compris qu'on allait quand même me bombarder de toutes sortes de souvenirs de voyages. Souvenirs fugaces, mais ô combien puissants ! Le principe du livre est le suivant. Au fur et à la mesure que son voyage à bord du cargo avance, l'auteur, un journaliste ayant beaucoup voyagé, ouvre les tiroirs de sa mémoire comme si c'étaient des conteneurs pour nous présenter ses souvenirs de voyages. Des souvenirs tant heureux que tragiques.
J'ai particulièrement aimé ses souvenirs d'Afrique, pour laquelle Delesalle semble porter une affection particulière. J'ai eu l'impression de m'y retrouver avec lui, car mes propres souvenirs se juxtaposaient aux siens.
Nicolas Delesalle ne nous parle donc pas de voyages à la Club Med, mais de voyages de journalisme, souvent dans des pays en guerre. La vision du monde de l'auteur en est par le fait même fort intéressante, et sa plume est très imagée. J'ai donc passé de très beaux moments en sa compagnie que j'espère voir renouvelés dans le futur.
Une chose est certaine, c'est que le virus du voyage ne m'a pas laissée en paix bien longtemps !

vendredi 28 octobre 2016

Raël Journal d'une infiltrée

Stanké, 2004
346 pages
Quatrième de couverture :
Peu après l'annonce de la naissance du premier bébé cloné, le 27 décembre 2002, Le journal de Montréal confie à l'une de ses journalistes la mission d'infiltrer le mouvement raëlien, l'un des groupes religieux les plus controversés du moment. C'est ainsi que Brigitte McCann est lancée sans avertissement dans une enquête exemplaire qui lui fait découvrir les dessous du mouvement de Claude Vorilhon, alias Raël. Lentement mais sûrement, de rendez-vous en rencontres, de voyage en stage, elle fait la connaissance de raëliens, de guides, de figures marquantes de l'organisation - jusqu'à être baptisée par le gourou lui-même. Elle comptera même parmi les quelques candidates retenues par Brigitte Boisselier en vue du prochain coup médiatique projeté par Clonaid.
Après plus de neuf mois d'enquête, Le journal de Montréal publie dans ses pages, à compter du 7 octobre 2003 et durant six jours, les découvertes de Brigitte McCann. Diffusé aussi bien au Québec qu'au Canada anglais et aux États-Unis par les quotidiens de Sun Media, son reportage la propulse, du jour au lendemain, au rang de journaliste-vedette et elle multiplie les entrevues partout en Amérique du Nord auprès des plus grands médias.
Raël - Journal d'une infiltrée propose d'aller plus loin que le reportage en présentant le récit, au jour le jour, de neuf mois de recherches et en décrivant les retombées de l'enquête journalistique de l'année 2003. Voici le reportage que tous attendaient sur le mouvement raëlien vu de l'intérieur : la confirmation irréfutable et définitive de l'imposture d'un faux prophète et du canular de Clonaid. Ce document étonnant sur les pratiques des leaders du mouvement et de son chef suprême comprend des photographies exclusives percutantes de Raël et de ses disciples comme on ne les a jamais vus, prises par la reporter photographe Chantal Poirier, partenaire de Brigitte McCann dans cette aventure fascinante.
Mon commentaire :
Trouvé usagé dans une friperie six ans après les événements dont il est question dans ce livre, le mouvement de la secte de Raël n'était déjà qu'un vague souvenir pour moi lors de l'achat. Et j'ai attendu sept ans avant de le lire. Donc, c'est treize ans après que Raël ait annoncé la naissance du premier bébé cloné (un canular, en passant...) que je prends enfin connaissance de ce en quoi consiste (consistait ?) cette secte.
Ouf... Qu'en dire. C'est toujours aussi ahurissant de découvrir ce que les gens sont prêts à croire, mais aussi à faire pour démontrer leur foi. Je suis passée de surprise en surprise à la lecture de ce livre écrit par une journaliste s'étant infiltrée dans le mouvement pendant neuf mois. Comment a-t-elle tenu le coup, je me le demande.
Les discours affreusement décousus et incohérents de Raël, ses terribles moyens pour extorquer l'argent de ses «disciples», les séances de méditation sensuelles, les épisodes de masturbation collective, et j'en passe... On se demande bien quels sont les liens entre la croyance que des extraterrestres arriveront sur la Terre en 2035, le clonage humain et tout ce que je viens de nommer...
Suite à cette lecture, on ne peut que se demander ce qu'il advient de ce mouvement. Sur Wikipédia, plus aucune trace dans sa biographie depuis 2003...
En tout cas, malgré toute l'horreur ressentie à la lecture de ce livre, je ne peux le nier : j'ai été complètement fascinée. Si vous aussi aimez ce genre de livres morbides, je vous le recommande vivement ! Et chapeau à Brigitte McCann et à Chantal Poirier d'avoir tenu le coup si longtemps !

jeudi 11 août 2016

Lonely Planet Italie


Mon édition : Lonely Planet, 2014
6e édition
898 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Des sommets enneigés aux rivages méditerranéens, l'Italie égrène villes éblouissantes et bourgs perchés, musées captivants et trésors gastronomiques. Vous reprendrez bien un peu de Dolce vita ?
 
Mon commentaire :
 
Comme pour presque tous mes voyages, le Lonely Planet a été mon compagnon fidèle cette année. Comme je l'ai souvent dit, je suis totalement vendue à ces guides touristiques. Cette année, toutefois, j'ai vécu quelques petites frustrations que je n'ai habituellement pas.
 
D'abord, son poids. En version papier, il fait 898 pages. Autant dire une bible ! Comme ce n'est pas exactement un livre de poche, je n'ai pas pu le transporter dans mon sac à main lorsque je me déplaçais d'une ville à l'autre, car j'avais alors plus de choses qu'à l'habitude dans mon sac. C'est dommage, car ces moments où je suis en déplacement sont habituellement des moments privilégiés pour bouquiner et planifier mes activités.
 
Deuxième chose (et là ça va paraître contradictoire), la Sicile et la Sardaigne ne sont pas inclus dans la version française, alors qu'ils le sont en anglais (et pourtant, le livre n'est pas beaucoup plus gros en version anglaise). Même si je n'y suis pas allée, si j'avais décidé de me rendre en Sicile comme je le voulais au départ, j'aurais été obligée d'acheter un deuxième livre, ce qui n'aurait pas été pratique. La Sicile fait pourtant partie de l'Italie, non ?
 
Troisièmement, malgré l'épaisseur du livre, il y a moins de détails sur les petites villes qu'à l'habitude. Par exemple, j'ai passé une semaine complète en Toscane et j'ai découvert plusieurs sites, plusieurs restaurants et plusieurs activités qui auraient normalement dues êtres inscrites dans le livre. Bon, réalistement parlant, il y a tellement de choses à voir et à faire et tellement de bons endroits où manger qu'il est impossible de tous les mettre dans un même livre. La leçon à en tirer est sans doute la suivante : si vous ne visitez qu'une seule région de l'Italie, favorisez définitivement un plus petit livre qui détaillera la région que vous visitez.
 
J'ai finalement un peu regretté mon achat pour une quatrième raison : dans la version française, tous les noms italiens sont traduits en français. Le plus souvent, on est capable de deviner les noms italiens, mais parfois les noms d'endroits changent plus que d'habitude (ex: Lucca devient Lucques) Comme je voyageais avec deux personnes anglophones, nous parlions parfois des mêmes endroits sans le savoir... C'était parfois très frustrant pour moi. Aussi, tenter de traduire les explications historiques en anglais, c'est pas toujours évident quand tu as lu l'information en français... Mais pour ça, je ne peux que blâmer moi-même d'avoir acheté la version française. C'est la dernière fois !
 
Ce Lonely Planet a tout de même très pratique et il m'a rendu plusieurs services. Il m'a aussi fait regretter de ne pas avoir couvert toutes les régions de ce pays grandiose. J'espère bien qu'on se reverra un jour !

samedi 26 mars 2016

La tragédie des jumelles Dionne

Titre original : Time of Their Lives : The Dionne Tragedy
Éditions : Flammarion, 1994
308 pages

Quatrième de couverture :

1934. Cinq adorables petites filles nées le même jour... Les premières quintuplées à avoir jamais survécu. La presse s'empare de l'événement. Et la vie de ces petites filles se transforme en une véritable tragédie. Arrachées à leurs parents dès leur naissance pour être élevées, isolées et en même temps soumises à la curiosité populaire, elles sont exploitées sans vergogne. Lorsque âgées de huit ans, les jumelles Dionne quittent Quintland, leur hôpital particulier, pour enfin retrouver leurs parents, elles se sentent parfaitement étrangères. Elles sont désormais trop différentes...
Mon commentaire :
De l'histoire des quintuplées Dionne je ne connaissais que peu de choses, si ce n'est qu'elles avaient presque dès la naissance été retirées de leur famille pour être exhibées comme une curiosité de tous pendant des années. Du comment, je ne savais rien, lacune que m'a précisément permis de remplir cette biographie qui retrace la vie des jumelles depuis leur naissance jusqu'à leur retour à la maison familiale alors qu'elles avaient huit ans.
L'angle adopté ne m'a cependant pas plu, car il rendait le tout beaucoup trop neutre et journalistique à mon goût. J'aurais aimé sentir les émotions des auteurs au travers de ce qu'ils écrivent, sentir qu'ils ont une opinion sur les personnages du docteur Dafoe, du père Oliva Dionne (que les quintuplées ont par la suite accusé d'agressions sexuelles envers elles) ou encore de Mitchell Hepburn, le premier ministre Ontarien qui a impunément exposé les jumelles au public pour s'enrichir...
Au lieu de cela, les faits sont froidement exposés, et ce, jamais du point de vue des quintuplées dont on apprend à peine leur noms.
Bref, ce livre est un bon résumé de la bataille des parents des jumelles Dionne pour regagner la garde de leurs enfants. Il démontre aussi clairement l'injustice que subissaient quotidiennement les parents des jumelles. Mais j'aurais bien aimé en savoir plus sur les quintuplées elles-mêmes...

jeudi 31 décembre 2015

Éric

Titre original : Eric
Mon édition : Flammarion, 1976
Publié en anglais en 1974
314 pages
Quatrième de couverture :
-Attrape-moi, si tu le peux.
Éric défie ainsi la terrible maladie qui menace de l'arracher à la vie.
-Il en a pour six mois, disent les médecins, un an peut-être.
Mais, à dix-sept ans, Éric refuse le verdict. Par la force de sa volonté, il réussit à survivre quatre ans, allant de rémission en rémission. Pendant ces quatre années, il vit intensément, goûtant chaque instant qui passe «ici et maintenant». À vingt-deux ans, il a acquis une maturité que peu d'hommes possèdent à quarante et sa vie est plus riche et plus dense que celle de bien des individus qui arrivent au terme d'une existence normale.
-Dire que j'aurais pu passer cinquante ans à remonter l'horloge du temps en attendant ma montre en or, dit-il quand vient la fin... J'ai le droit de me reposer maintenant.
Pour tous, ce récit peut être le point de départ d'une réflexion sur le sens de la vie et éventuellement de la maladie-ce qui modifiera sans doute leur propre optique à cet égard.
C'est la mère d'Éric qui raconte cette histoire avec amour et admiration sans jamais tomber dans la sentimentalité.
Mon commentaire :
C'est avec une lecture toute en émotions que je termine cette année de lectures «vide vieille PAL». Ce livre, datant de 1976 est le témoignage d'une mère ayant accompagné son fils au travers de son combat contre la leucémie pendant 4 ans.
J'ai adoré cette histoire et admiré le courage sans borne de ce jeune homme qui, rechute après rechute, ne perdait jamais espoir et tentait toujours de se remettre en forme, courant kilomètres après kilomètres sur la plage, et faisant même partie de son équipe de football universitaire.
J'ai aussi beaucoup aimé la narration de la mère, qui ne tente aucunement de présenter son enfant sous un meilleur jour. Il y eut des jours plus difficiles, des jours où son fils était plus irritable, parfois même méchant envers elle et elle ne tente pas de le cacher.
Bien entendu, ma lecture aurait pu être gênée par la description des soins portés à Éric. Depuis 1976, les soins ont sans doute évolué de façon extraordinaire. Toutefois, ne connaissant pas grand chose sur la leucémie et sur la chimiothérapie, les soins apportés à Éric m'ont semblé assez poussés. J'ai été étonnée de voir à quel point la médecine était déjà évoluée à cette époque. Cependant, le fait de penser qu'il aurait peut-être survécu aujourd'hui me crève le cœur.
Éric est une lecture passionnante qui se lit le temps d'un souffle. Je recommande à quiconque arrive encore à mettre les mains dessus de le lire. C'est un peu le prédécesseur de Nos étoiles contraires ou encore d'Une promenade inoubliable, sauf que c'est davantage une histoire d'amour mère-fils qu'une histoire d'amour en général. Une histoire que je n'oublierai pas de sitôt !

mercredi 30 décembre 2015

La peur d'avoir peur

Mon édition : Stanké, 1993
Collection : Partage
173 pages
Quatrième de couverture :
Nous vivons le plus souvent dans la peur. La peur de n'être pas aimés. De ne pas être à la hauteur. De perdre nos moyens et de devenir fous. De mourir d'une crise cardiaque dans un moment de panique. Submergée par la peur d'avoir peur, notre raison déraisonne et ne peut plus nous secourir.
Pour mieux traverser les crises de panique avec ou sans agora-phobie, nous avons besoin de comprendre ce qui nous arrive, de savoir que nous ne souffrons pas d'un mal imaginaire, que ce mal est répandu, qu'il s'explique et qu'il y a des stratégies d'action qui permettent d'en guérir.
C'est parce que les auteurs, tous deux psychologues spécialisés en thérapie cognitivo-comportementale, ont reconnu dans leur longue pratique qu'une participation des clients est indispensable à la guérison qu'est né ce livre.
La peur d'avoir peur est un guide concret et pratique indispensable à tous ceux qui aspirent à gérer eux-mêmes leur vie, un outil de guérison qui s'ajoute ou non à la psychothérapie. La peur d'avoir peur est un outil de référence pour les professionnels de la santé lors de l'évaluation et du traitement du trouble panique.
Mon commentaire :
Depuis aussi longtemps que je me souvienne, ce livre a traîné sur les tablettes de ma bibliothèque. Je crois qu'il appartenait à l'origine à mon père, mais je ne suis pas certaine. Étant d'une nature craintive et ayant toujours eu beaucoup de mal à prendre des initiatives ou encore à prendre ma place dans certains contextes sociaux, j'ai toujours cru que le jour où j'aurais le courage de l'ouvrir, j'y trouverais mon compte d'une certaine manière (mon édition de parle pas du trouble panique avec agoraphobie sur la première de couverture).
Malheureusement, je n'y ai pas vraiment trouvé mon compte, puisque justement il traite du trouble panique avec agoraphobie, comment le reconnaître, le différencier, s'auto-évaluer, se traiter et maintenir les acquis. Ceci étant dit, si je n'y ai pas trouvé mon compte, je suis convaincue que d'autres y ont trouvé le leur et que d'autres encore le trouveront. Il ne faut cependant pas s'attendre à un miracle. Comme le disent les auteurs à de nombreuses reprises, les véritables efforts dépendent d'abord et avant tout de l'investissement des personnes qui souhaitent entreprendre la démarche proposée.
De prime abord, on pourrait s'inquiéter du fait que ce livre, datant de 1993, commence à dater un peu. Or, ce que j'y ai lu correspond à ce que j'ai appris dans mon cours de psychopathologie en 2007. Je ne crois donc pas qu'il y ait eu de percées scientifiques majeures depuis, et les méthodes de traitement proposés me semblent toujours valides.
Le tout est présenté de manière accessible pour toutes les personnes qui souffrent d'un problème d'agoraphobie, et peut se révéler une bonne référence pour le médecin qui souhaite donner des outils à ses patients.
En dépit du fait que je n'ai pas trouvé ce que je cherchais, j'ai quand même trouvé quelques outils intéressants, notamment des outils de détente et de relaxation qui, j'en suis convaincue, pourront m'aider à mieux maîtriser mon stress.
C'est donc, malgré l'ancienneté du livre, une très bonne pioche.

lundi 28 décembre 2015

Fangasm Supernatural Fangirls

Éditions : University of Iowa Press, 2013
245 pages
Quatrième de couverture :
Once upon a time not long ago, two responsible college professors, Lynn the psychologist and Kathy the literary scholar, fell in love with the television show Supernatural and turned their oh-so-practical lives upside down. Fangasm pulls back the curtain on the secret worlds of fans and famous alike. Anyone who's been tempted to throw off the constraints of respectability and indulge a secret passion- or hit the road with a best friend- will want to come along.

“Being a fan isn’t hard. Getting inside a fandom, exploring every nook and cranny of a show, doing smart interviews with the top talent, keeping your perspective AND your sense of humor? Now that is really freakin’ hard. Kathy and Lynn are the best possible guides anyone could have through the many worlds of Supernatural fandom. As writers, tour guides, and companions, they kick it in the ass in every possible way. This is a terrific and engaging read.
”—Maureen Ryan, television critic, Huffington Post

“Take a trip on the rollercoaster ride that is the Supernatural fandom as Kathy and Lynn combine their own fannish passion with astute academic insights into what it is to be a fan. Combining an emotionally honest account of their own experiences with interviews with the cast and showrunners on fandom, it's a book no fan should miss.
”—Jules Wilkinson, administrator of the SuperWiki
“Fangasm takes you on a wild and brave journey into the deep realm of fandom. It's a no-holds-barred true tale of community, passion, and creativity, where the fans are the real stars of the story. An honest, insightful, and often surprising exploration into the world of fandom, Fangasm breaks down barriers and reminds us just how vital fans are to the success of any creative work. It resonates with the fangirl or fanboy in all of us.”—
Tony Zierra, director, and Elizabeth Yoffe, producer, My Big Break

Mon commentaire :

Voici mon plaisir coupable mis au jour : la série de télévision Supernatural. J'ai découvert cette série culte grâce à Netflix cet été et j'ai englouti les neuf saisons disponibles en un été. Puis j'ai trouvé les épisodes de la saison 10, et depuis, j'attends mon nouvel épisode à toutes les semaines. Je n'ai jamais été comme ça, et j'ai peine à comprendre pourquoi j'aime cette série pourtant loin de mes intérêts habituels aussi fortement.
Aussi, quand j'ai vu ce livre sur le Supernatural Fandom écrit par deux femmes possédant chacune un doctorat et beaucoup de crédibilité, ma curiosité a été piquée. Je me considère aussi comme une personne rationnelle, et pourtant je perds toute logique quand je parle de ce show de télévision. J'avais besoin de sentir que je ne suis pas complètement folle, et ce livre semblait le remède idéal.
Et il l'a été. Après cette lecture, je me sens presque complètement normale, tellement je suis équilibrée à côté de tous ces fans décrits dans le livre. Ceux qui parcourent le pays et dépensent des fortunes à chaque années seulement pour assister à des conventions, ceux qui écrivent des fanfiction et qui en lisent nuit et jour, ceux qui décortiquent si bien chaque épisode qu'ils perçoivent les moindres détails du décor. Oui, comparée à eux, je suis définitivement une fan modérée.
Je n'ai pas pour autant adoré cette lecture. Alors qu'elles clament haut et fort (et à de nombreuses reprises) qu'elles s'assument en tant que fans de Supernatural, et qu'elles veulent révéler au monde entier qu'il est sain de faire partie d'un fandom, les auteures écrivent également à de nombreuses reprises qu'elles ont honte de quitter leur famille et de laisser tant de place à Supernatural dans leur vie. Elles y ont perdu des amis, leurs familles ne les comprennent pas, etc. Alors comment peuvent-elles se sentir aussi bien au sein de la «famille» Supernatural ?
Quant à la place prédominante de la fanfiction et de ce qu'en pensent les acteurs, les directeurs et les écrivains de la série... Je m'en fiche un peu. Difficile de comprendre pourquoi ces auteures accordent autant d'importance à des histoires de sexe sans queue ni tête entre deux frères.
J'ai malgré tout beaucoup aimé les entrevues qu'on mené ces femmes auprès des membres de l'équipe qu'elles ont rencontré sur la route. J'ai beaucoup aimé comment elles ont mené ces entrevues, et surtout les réponses qu'ont apporté les acteurs (et autres). J'ai aussi beaucoup aimé la description des conventions ainsi que du site de tournage.
La somme de tout cela est un bilan mitigé. Définitivement pas inoubliable, mais un bon complément pour ceux qui souhaitent en découvrir plus sur tout ce qui entoure la série de télévision Supernatural.

mercredi 23 décembre 2015

La réponse à l'intervention un modèle efficace de différenciation

Titre original : RTI Success : Proven Tools and Stratégies for Schools and Classrooms
Édition : Chenelière éducation, 2010
Collection : gestion de classe
250 pages

Quatrième de couverture :
Tous les enseignants le savent : la différenciation est la clé d'un apprentissage réussi. L'ouvrage La réponse à l'intervention propose un modèle de différenciation (RAI) dont l'efficacité a été validée. On y trouve tous les outils nécessaires pour prendre en charge les difficultés d'apprentissage avant qu'elles ne se transforment en problèmes scolaires plus graves nécessitant des services d'éducation spécialisée. Rédigé par trois professionnelles expérimentées, l'ouvrage s'adresse aussi bien aux enseignants et aux membres de la direction qu'aux éducateurs spécialisés et aux membres du personnel de soutien.
Vous trouverez dans cet ouvrage :
  • des lignes directrices qui permettent de procéder par étapes pour mettre en œuvre le modèle RAI au sein d'une école ou à l'échelle d'un conseil scolaire ;
  • des évaluations et un profil de l'élève à remplir ;
  • une démarche par résolution de problèmes pour prendre les meilleures décisions relatives à l'enseignement ;
  • des tableaux Les stratégies utiles quand... qui facilitent le recensement des techniques d'enseignement appropriées ;
  • des stratégies entièrement validées par la recherche pour prendre en charge des difficultés d'apprentissage particulières ;
  • de nombreuses rubriques- Pleins feux sur..., Sur le terrain, Ressources technologiques- qui fournissent toutes les informations nécessaires à la mise en œuvre du modèle RAI. 
Mon commentaire :
En ces temps où les ressources d'aide sont de moins en moins nombreux et où le nombre d'élèves avec des difficultés d'apprentissage et/ou de comportement augmentent année après année, les acteurs de l'école sont obligés de faire toujours plus avec moins. Heureusement, un modèle de gestion, de prévention, de différenciation et d'évaluation ayant fait ses preuves notamment aux Etats-Unis fait de plus en plus son apparition dans nos écoles, et ce, pour le meilleur. En effet, il s'agit d'un mode de fonctionnement radicalement différent qui doit s'installer en douceur, mais qui, je le crois, sera appelé à révolutionner le monde de l'enseignement.
Il s'agit en fait d'un système d'intervention et de prévention à trois niveaux qui s'adapte en fonction de la réponse à l'intervention. En résumé, moins l'enfant répond aux interventions, plus on augmente l'intensité et la fréquence et plus le suivi de l'évolution de l'enfant est serré. On vise donc à prévenir les difficultés plutôt que d'y remédier.
Le modèle de la Réponse à l'intervention vise s'appuie également sur des principes importants tels que l'enseignement en fonction de la recherche, des forces des élèves ainsi que de leurs intérêts. Les capsules Sur le terrain permettent de voir comment ces principes se traduisent dans la réalité.
De plus, les rôles de chacun des membres de l'équipe-école sont clairement définis, permettant un bon accompagnement dans la transition vers le modèle RàI.
Finalement, de nombreuses stratégies sont présentées pour enseigner tant la lecture que l'écriture ou des mathématiques de façon efficace.
Si j'étais déjà convaincue des bienfaits de RàI avant ma lecture, je le suis encore plus aujourd'hui. Ne me manque plus qu'un poste permanent en orthopédagogie pour vivre cette transition, car les écoles où j'enseigne n'ont toujours pas instauré le modèle (j'ai bien essayé l'an passé, mais je ne suis pas retournée à l'école pour vivre les changements que j'ai proposés, c'est un peu décourageant).

mardi 15 décembre 2015

Robert Piché aux commandes du destin

Éditions : Libre expression, 2002
294 pages
Quatrième de couverture :
«C'est sûrement lui», ont tout de suite dit tous ceux qui connaissaient Robert Piché quand ils ont appris par la radio et la télévision que le pilote d'un Airbus A-330 d'Air Transat venait d'atterrir en catastrophe aux Açores, après une panne sèche, avec, sous sa responsabilité, 291 passagers et 13 membres d'équipage, tous sains et saufs.
C'est que Robert Piché est un habitué des «zones de turbulences». Et il est le premier à se demander si celles qui ont jalonné sa vie n'ont pas été une préparation nécessaire à la suprême épreuve qui l'attendait, le 24 août 2001...
Le récit que nous offre le journaliste Pierre Cayouette de ce parcours de vie peu banal, prend vite les allures d'une aventure. Elle commence au Québec, sur les pistes enneigées des aéroports de la Gaspésie, de la Baie-James et de la Côte-Nord ; elle se poursuit au Viêtnam, dans le ciel orageux de Hô Chi Minh- Ville ;  aux États-Unis, dans une prison de Géorgie ; dans la jungle du Montréal nocturne ; et jusque sur les routes d'Iqualuit.
Et puis survient cette nuit inoubliable, où le commandant Piché pilote un avion en panne de moteurs à 39 000 pieds d'altitude, la nuit, au milieu de l'Atlantique... Un moment à couper le souffle.
Mon commentaire :
Si la biographie n'est pas mon genre de livre favori, il n'en demeure pas moins qu'il y en a certaines qui me fascinent. C'est le cas de cette biographie de Robert Piché, ce pilote d'avion ayant réussi à sauver plus de 300 personnes d'un crash en faisant planer son avion jusque dans les Açores en 2001.
Cette biographie ne nous relate pas seulement l'exploit en tant que tel et ses conséquences, mais la vie entière du commandant de bord qui a été plus que mouvementée. Pour en avoir un aperçu, vous n'avez qu'à jeter un coup d'œil à la quatrième de couverture de l'édition de 2002. De pilote, à chauffeur de taxi dans le grand Nord Québécois ou de barman à prisonnier, il n'y a rien que cet homme a vécu.
L'écriture de Cayouette est simple et efficace. Elle va à l'essentiel, sans toutefois empêcher de laisser passer l'émotion. Il nous dépeint un Piché séduisant, fascinant, mais aussi simple et bon vivant.
Un bon livre que j'ai dévoré le temps de deux soirées. Je recommande !

mardi 18 août 2015

Le cirque d'été

Édition : Sélection du livre, 1994
Première édition : Payot, 1993
123 pages
Résumé de l'éditeur :
Pour Raymon D'Ys, les cirques d'antan ne sont pas morts. Ils restent présents à travers tous les objets qu'il a amoureusement restaurés et collectionnés.
Mais son véritable musée du cirque, c'est sa mémoire.
Il aime à se souvenir de ces années de bonheur passées sur les routes de France, même si la vie n'était pas toujours facile.
Il nous raconte ses débuts au «Harry's» dans les années vingt, ses tournées avec la mère Réno's sous l'Occupation, la création du Cirque d'été au lendemain de la Libération avec la contorsionniste Paulette qui deviendra sa femme et avec le clown-acrobate Gim's.
Numéros de chiens savants, tours de chants à l'orgue de Barbarie, galas, c'est toute une vie d'artiste qu'il nous invite à partager.
Mon commentaire :
Ce livre ne m'a pas intéressé de prime abord, parce que d'abord, je ne connais absolument rien au monde du cirque et qu'ensuite, cela ne m'intéresse pas particulièrement. Toutefois, la précarité financière de ce monde et le mode de vie nomade qui vient avec me fascinent.
C'est sans doute pour ces deux raisons que j'ai continué ma lecture malgré les nombreuses longueurs. Heureusement que j'ai lu la version abrégée, car je n'aurais pas tenu jusqu'à la fin. Malgré l'ennui qui a prédominé ma lecture, j'ai apprécié cette immersion dans le monde du cirque. Pendant que Raymon d'Ys se battait pour gagner sa vie avec le cirque, la télévision fait son apparition dans les salons du peuple et vole la vedette au monde du spectacle. Plus les années avancent, plus l'homme est réduit à s'écarter de ce monde dans lequel il a été plongé toute sa vie. C'est plutôt triste, mais fascinant de voir avec quelle obstination Raymon d'Ys se bat tout au long de sa vie.
Je recommanderais ce livre surtout aux amateurs de cirque, qui y trouveront certainement plus leur compte que je ne l'ai trouvé.

mardi 11 août 2015

Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie

Titre original : 1001 Books You Must Read Before You Die
Éditeur : Trécarré, 2008
960 pages

Quatrième de couverture :
Des Mille et Une Nuits aux ouvrages les plus contemporains et d'Aragon à Zweig. Les 1001 livres proposent une sélection des romans qui peuvent marquer une vie.
Avant de vous livrer à votre tour en silence à la lecture enchantée des mille et un livres qui sont ici recensés, jetez-vous donc, lecteur ou lectrice, dans cet ouvrage où vous sont présentés, sous forme d'esquisses, tant de rêves et d'aventures. Ce n'est pas encore tout à fait le paradis de la lecture qui vous est offert aujourd'hui : c'est son programme nécessaire et très précieux, ses échantillons, son délicieux avant-goût. Ouvrez le livre. Un vertige vous prend. Toute la beauté, toute la grandeur du monde, tout ce qu'il y a d'éternel dans notre vie passagère se déroule sous vos yeux. Vous tenez entre les mains ce que nos anciens Grecs appelaient, selon la formule de Thucydide, « un trésor pour toujours ».
Mon commentaire :
Tout d'abord, laissez-moi préciser que la quatrième de couverture de mon édition est fortement exagérée, et qu'il ne s'agit pas, du moins pour moi, «d'un trésor pour toujours», et que le «vertige» ne me prenait pas à chaque fois que j'ouvrais ce recueil des 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie. Si c'était le cas, je l'aurais certainement terminé en moins de temps qu'il m'a fallu pour le lire d'une couverture à l'autre, c'est-à-dire près de trois ans.
Ce n'est pas un livre qui se lit tout d'un coup, c'est plutôt le genre de livre qu'on feuillette, tel un catalogue, ou qu'on lit petit à petit, comme j'ai décidé de le faire. En fait, cela fait le parfait « livre de toilette », comme j'aime bien appeler ce genre de livre dont on peut lire une ou deux pages à la fois sans affecter notre compréhension ou notre intérêt.
Quant à son contenu, je mentirais si je disais qu'il ne m'avait pas déçu. D'abord, il faut savoir qu'il ne propose que des romans, alors qu'on sait tous qu'il existe de nombreux autres genres qui peuvent porter le nom de livre. Un titre plus véridique aurait donc été Les 1001 romans qu'il faut avoir lus dans sa vie.
En deuxième lieu, les romans sélectionnés ont tous la particularités d'être soit très sérieux, soit complètement décalés. Très peu de place est accordée aux livres qui plaisent à un plus grand public, alors qu'il faut bien se l'avouer, ce sont bien souvent ceux-là qui nous marquent le plus. Il faut dire que les collaborateurs de ce recueil sont surtout une panoplie de critiques littéraires et de professeurs de littérature qui n'oseraient jamais aimer Harry Potter !
Certaines époques me paraissent également surreprésentées, par exemple les années 60 qui occupent près de 100 pages dans un recueil de 950 pages couvrant l'époque médiévale jusqu'à 2008 ! Serait-ce l'époque où les collaborateurs ont découvert la littérature? Sans doute, car ces années ne me paraissent pas mériter toute cette attention, bien que, étant née dans les années 80, je ne puisse pas nécessairement en juger.
En somme, il y a certainement de nombreux titres à retenir et à noter, mais pas tous à mon humble avis. Ce que je retiens avant tout de la lecture de ce livre, c'est qu'il y a beaucoup trop de livres à lire dans une vie pour y arriver avant notre mort ! Je connais bien des livres, et pourtant je ne connaissais même pas la moitié des livres mentionnés ! Combien d'autres perles restent inconnues du grand public ? Voilà mon plus grand questionnement suite à cette lecture.