mardi 23 septembre 2014

Ces enfants trop chambardés dans le coeur, tome 1

Septembre éditeur, 2009
Collection : Libre cours
113 pages

Quatrième de couverture :

Qui sont donc ces « enfants étiquettes », qu'on observe, jauge et juge en se demandant parfois ce qu'on pourrait bien faire d'eux? Qui sont ces élèves à risque, en difficulté d'adaptation et d'apprentissage, présentant des troubles émotifs et des difficultés de comportement pouvant mener à l'échec? La plupart de ces enfants, aussi violents soient-ils, sont des enfants souffrants.

En portant un regard nouveau sur ces enfants trop chambardés dans le cœoeur, les mots pour parler d'eux changent aussi :
• L'enfant « TC » n'est plus un trouble du comportement mais un « Ti-Cactus » qui se protège;
• Un enfant qui fait des crises peut soudainement prendre la forme d'un petit Dragon;
• Un enfant sous-réactif tente de passer inaperçu, et voilà une Eau dormante;
• Un enfant sans estime de lui sent parfois le besoin de « coller » comme une Guimauve;
• Un enfant qui a un déficit de l'attention virevolte tel un Cerf-volant;
• Un enfant fragilisé observe le monde de ses yeux de Poupée de porcelaine.


Se laisser séduire par ces enfants, les accueillir avec son cœoeur là où la vie les a menés, trouver ce qu'il y a de passionnant à les côtoyer, sincèrement, tout en se montrant exigeant et rigoureux, voilà une façon de grandir avec eux.

Ponctué de nombreuses « histoires d'école », cet ouvrage témoigne du fait qu'il est possible, à cette époque qui est la nôtre, de survivre à la vocation d'être enseignant au primaire, en s'y épanouissant totalement malgré les heurts et les difficultés qui jalonnent le parcours.
 
Mon commentaire :
 
Quand ma professeure de l'Université a mis ce petit livre dans les documents obligatoires pour le cours de supervision pédagogique, je n'ai pas compris. Elle appelait ce livre un «livre de cœur». Je n'ai rien contre les livres de cœur, au contraire, mais pourquoi le rendre obligatoire? Ce n'est même pas en lien direct avec le sujet du cours.
 
Maintenant, je comprends. Je ne pense toujours pas que ce livre est en lien direct avec le cours, mais je pense que tout enseignant devrait lire ce petit bijou. C'est un ensemble de témoignages d'enseignants qui ont su rejoindre avec efficacité le cœur de ces jeunes qu'on étiquette à tort et à travers de TC, de TDAH ou de EHDAA. Selon l'auteure, toutes ces étiquettes ne cachent en fait qu'un problème : la souffrance de ces enfants. Ces enfants ont besoin d'être aimés, de se sentir en confiance et d'être encadrés.
 
À plusieurs reprises, j'ai eu les larmes aux yeux tant les témoignages de ces enseignants m'ont touchés. J'ai lu le livre d'une couverture à l'autre sur le traversier qui me ramenait chez moi, alors que je ne devais lire que le premier chapitre. C'est dire à quel point j'ai aimé.
 
Dans le feu de l'action de ce métier demandant qu'est l'enseignement, nous oublions parfois que notre mission n'est pas que d'instruire les enfants qui sont entre nos mains. C'est aussi de les socialiser et de les qualifier. Un enfant qui ne se sent pas aimé n'est pas en mesure d'apprendre à socialiser et encore moins d'apprendre. C'est pourquoi la mission première des enseignants devrait être d'aimer et d'apprendre à connaître ses élèves. Souvent, ceux qui ont le plus besoin d'amour sont ceux qui le démontrent moins. Ce sont, comme Mariette Gervais l'illustre à merveille, de Ti-Cactus couverts d'épines mais au cœur tendre. Ces enfants sont extraordinaires. Ils arrivent à pousser en terre aride, et même à fleurir, si on leur donne un peu d'amour.
 
Je recommande donc chaudement à tous les enseignants de tous les horizons de lire ce petit livre qui est un trésor à chérir. Je peux vous garantir qu'il restera à proximité pour que je puisse m'y référer en cas de doute ou au bout des journées les plus difficiles. Je suis certaine qu'il sera en mesure de me remonter le moral en toutes circonstances. Ce que nous faisons est important, ne perdons pas cela de vue.

Fabuleux Alaska et Yukon


Éditions : Ulysse, 2011
Première édition
208 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Voici une odyssée visuelle au cœur des contrées mythiques et spectaculaires du nord-ouest de l'Amérique du Nord.

Allez à la rencontre des descendants des premiers habitants, revivez la frénésie de la Ruée vers l'or, laissez-vous enivrer par la beauté des sommets et des glaciers majestueux, contemplez les aurores boréales qui illuminent le firmament des longues nuits d'hiver, découvrez la faune et la flore étonnantes qui s'épanouissent sous le soleil estival de minuit.

Un guide pour rêver, pour planifier son itinéraire ou pour se remémorer son voyage à travers les paysages vertigineux de l'Alaska et du Yukon.
 
Mon commentaire :
 
C'est plutôt rare que je choisis de prendre un guide Ulysse, mais cette fois-ci, le choix s'est imposé de lui-même. Je n'ai pas encore officiellement choisi l'Alaska et le Yukon comme mes prochaines destinations, mais j'y songeais. Je ne savais pas trop non plus si je devais visiter les deux ou juste un. Bref, tout est encore bien nébuleux ! Mais lorsque mes yeux se sont posés sur ce livre à la bibliothèque (alors que je ne cherchais rien en particulier!), je n'ai pas pu résister à le prendre. Un livre qui parle de l'Alaska ET du Yukon ? Je ne croyais même pas que cela existait. En plus, les photos étaient nombreuses et magnifiques. J'ai donc saisi le livre, me disant que cela m'aiderait à me faire une tête.
 
Après sa lecture d'une couverture à l'autre, je peux vous dire ceci : je n'ai toujours pas réussi à choisir entre les deux endroits, mais mon désir de découvrir ces grands espaces presque complètement vierges est encore plus grand. Les photos du guide font rêver, de même que l'idée même du nord. Si je ramasse suffisamment d'argent d'ici l'été prochain, c'est donc ma destination prioritaire, c'est sûr.
 
Malheureusement, si je souhaite faire un itinéraire plus détaillé, je vais devoir me tourner vers d'autres guides, car les informations du guide Ulysse sont entièrement tournées vers les activités à faire. Aucune information pratique, très peu de cartes et pas de critiques d'hôtels et de restaurants.
 
Par conséquent, si vous êtes seulement curieux d'en apprendre plus sur le Yukon et l'Alaska, vous serez servis avec ce guide (les anecdotes, comme celle du Sourtoe à Dawson, abondent). Mais si vous cherchez un guide pour planifier un itinéraire précis de cette destination, passez votre chemin et tournez vous vers d'autres collections de guides touristiques.

mardi 16 septembre 2014

Le journal d'Aurélie Laflamme, tome 8 : Les pieds sur terre

Âge : à partir de 12 ans
Éditions : Les intouchables, 2011
503 pages
 
Quatrième de couverture :
 
L'’heure n’est plus à la procrastination pour Aurélie Laflamme ! À quelques mois de la fin du secondaire, elle a très peu de temps à consacrer à sa vie personnelle et devra mettre les bouchées doubles pour réussir son année. Elle doit remplir sa demande d'’admission au cégep, préciser ses projets de carrière et, par-dessus tout, réussir à se convaincre que ses neurones sont bel et bien fonctionnels. Mais avec un bal de finissants à préparer (difficile, quand on n’a aucun talent pour le stylisme ni pour se dénicher un cavalier), sa concentration risque d'’être mise à rude épreuve.

D'’autres éléments obligent Aurélie à dévier de ses objectifs (il ne faudrait surtout pas croire qu’elle ne pense qu'’au bal !). Entre la grossesse de sa mère et les amours compliquées de ses amis, elle est confrontée à ses souvenirs, à ses peurs et à ses blessures. Et avec cette grande étape qui se termine, elle prend conscience du temps qui passe et de ce qui lui reste à accomplir pour trouver sa place dans l'’univers.

Dans ce tome qui marque la fin de ses rocambolesques et touchantes aventures, Aurélie apprendra que pour devenir la femme qu’elle désire être, elle devra faire la paix avec son passé et s’'accepter telle qu'’elle est.
 
Mon commentaire :
 
Voilà la fin de cette saga que j'aurais adoré découvrir pendant mon adolescence. J'ai envie de dire : déjà? même si India Desjardins met un point final après pas moins de huit tomes mettant en vedette cette adolescente normale-se-croyant-anormale. Je crois qu'elle aurait pu continuer jusqu'au cégep, voire jusqu'à l'université sans que son personnage ne perde de sa fraîcheur. Aurélie et ses gaffes vont me manquer, c'est certain !
 
J'ai été tout à fait ravie de constater que l'auteure a su pondre une fin digne de tous les autres livres. Elle a su inventer encore plus de situations rocambolesques pour son héroïne. J'ai ri aux larmes, surtout lorsque, de façon tout à fait spontanée et irréfléchie, Aurélie s'invente une jumelle au prénom farfelu (que je ne dévoilerai pas ici, histoire de préserver le punch du nom en question) afin d'excuser le comportement bizarre de sa sœur... Bref, elle se retrouve obligée de rôle de sa jumelle à quelques reprises!
 
Bien entendu, le fameux bal de fin d'année, la robe et la recherche du cavalier prennent beaucoup de place, mais n'est-ce pas ce qui est la préoccupation de presque toute fille en secondaire 5 ? Même moi qui prétendait m'en foutre totalement, j'étais anxieuse de trouver la robe parfaite pour moi !
 
La fin est prévisible pour l'adulte que je suis, elle l'est sans doute aussi pour les adolescents qui la lisent, mais elle n'est en aucun cas décevante. Elle est enlevante et touchante. Bref, tout ce à quoi on s'attend de ce genre de livres !
 
RIP Aurélie. J'espère t'oublier histoire de te redécouvrir dans quelques années !

mardi 9 septembre 2014

Jamais sans ma fille

Titre original : Not Without My Daughter
Édition : Club France Loisirs, 1988
Première parution : 1987
403 pages

Résumé de l'œuvre (pris sur Babelio, mon exemplaire n'en possédant pas) :

3 août 1984... Dans l'avion qui l'emmène à Téhéran avec son mari, d'origine iranienne, et sa fille, Betty a le sentiment d'avoir commis une erreur irréparable...
Quelques jours plus tard, son existence bascule dans le cauchemar. Le verdict tombe : "Tu ne quitteras jamais l'Iran ! Tu y resteras jusqu'à ta mort." En proie du fanatisme religieux, son mari se transforme en geôlier.
Elle n'a désormais qu'un objectif : rentrer chez elle, aux États-Unis, avec sa fille. Quitter ce pays déchiré par la guerre et les outrances archaïques, ce monde incohérent où la femme n'existe pas.
Pour reconquérir sa liberté, Betty mènera deux ans de luttes incessantes. Humiliations, séquestration, chantage, violences physiques et morales. Rien ne lui sera épargné.
 
Mon commentaire :
Ça doit bien faire quinze ans que ma mère me dit et me répète de lire Jamais sans ma fille. Pour elle, cette autobiographie a été l'une des œuvres les plus marquantes qu'elle a lu. Chaque fois que, dépassée par le nombre de romans à lire dans ma pile à lire, je lui demandais quoi lire, elle me répondait : Jamais sans ma fille.
 
Parfois aussi, elle en faisait mention comme si je l'avais lu, et quand je lui disais «tu sais, maman, je ne l'ai pas encore lu...» elle me répondait : «Ah non, pas encore ?!?!? Tu devrais vraiment le lire ! » Dans ces conditions, me demanderez-vous, comment ça se fait que je ne l'avais encore jamais lu ? Je ne sais pas trop. Vous savez ce que c'est, il y a toujours quelque chose de plus urgent à lire. Mais depuis quelque temps, je suis résolue à lire ces livres qui trainent au fond de ma bibliothèque depuis longtemps. Plus ils sont vieux, plus je dois les lire en priorité. Voilà ce que j'ai décidé. Je ne sais pas combien de temps cette résolution va durer, mais pour l'instant je suis vraiment motivée.
 
Je comprends aujourd'hui pourquoi ce livre a tant marqué ma mère. Que la liberté des femmes soit tant brimée autant de la religion, c'est inconcevable, incroyable, inacceptable. Betty Mahmoody raconte sa séquestration en Iran d'une façon qui nous laisse essoufflés et tristes. Comment est-il possible que de telles situations se produisent encore de nos jours ?
 
Certains pourraient être tentés de dire qu'elle a été naïve, qu'elle aurait facilement pu éviter de se retrouver dans une situation pareille, étant américaine. Et bien non, ce n'est pas si simple. Et Betty Mahmoody est à la fois une personne intelligente et prudente, j'en ai été totalement convaincue par son récit et par sa prose. Son histoire pourrait arriver à n'importe quelle femme. Et d'y penser est complètement terrifiant.
 
J'ai lu ce livre comme on lit un thriller : accrochée et oubliant parfois de respirer. C'est un livre dur, mais que tout le monde devrait lire à un moment donné dans leur vie. Je suis toutefois heureuse de ne pas l'avoir lu il y a quinze ans. Je n'aurais pas été prête à comprendre tout ce qu'implique cette histoire.
 
Ce récit demeurera sans aucun doute ancré dans ma mémoire pour un bon bout de temps. Le deuxième tome m'attend aussi dans ma bibliothèque. Il devra toutefois y demeurer sagement pendant quelques temps encore, puisque je me trouve à l'extérieur de ma ville natale en ce moment.

mercredi 3 septembre 2014

Dans la rue où vit celle que j'aime

Titre original : On The Street Where You Live
Éditions : Le livre de poche, 2001
383 pages
 
Quatrième de couverture :
 
En 1891, des jeunes filles disparaissent mystérieusement. Mais lorsqu'un siècle plus tard, on découvre leurs squelettes ainsi que les cadavres de mortes plus récentes, la petite ville de Spring Lake, vieille station balnéaire chic de la côte atlantique, est tétanisée. Chacun semble avoir quelque chose à cacher. Le docteur, l'agent immobilier, le restaurateur... tous paraissent suspects. Mais sont-ils pour autant coupables?
Dans cette atmosphère d'angoisse grandissante, Emily Graham, une jeune avocate new-yorkaise, s'installe dans la maison de famille où, jadis, vécut Madeline, son ancêtre assassinée. Un homme observe ses faits et gestes. S'agit-il d'un tueur? De mystérieux liens semblent le rattacher à toutes les victimes du passé. Emily sera-t-elle sa prochaine cible ?
 
Mon commentaire :

Comme les personnages de Dans la rue où vit celle que j'aime, je déterre des cadavres depuis quelques temps. Des cadavres de livres, bien entendu. Ceux qui sont dans ma bibliothèque depuis une éternité, ceux dont j'avais même oublié l'existence. Ce roman en fait partie.

Il s'agit indubitablement d'un Mary Higgins Clark. J'aurais pu le deviner sans même voir la page couverture. Toutes les caractéristiques de ses personnages habituels y sont : une jeune fille riche, avocate douée, célibataire et intelligente mais tellement stupide aussi. En tant que lecteurs, nous savons tous qu'elle est la prochaine cible du tueur en série. N'importe quelle personne sensée se serait enfuie à toutes jambes après les événements du début du roman. Mais non, elle préfère s'enfermer dans sa maison. C'est irritant tellement ça ne fait pas de sens.

Mis à part cela, tout comme n'importe quel Mary Higgins Clark, la lecture de ce roman coule bien. L'intrigue progresse assez rapidement, mais pas trop non plus. Plusieurs personnages semblent louches, ce qui dirige inévitablement nos soupçons d'un personnages à l'autre. En fait, dans Dans la rue où vit celle que j'aime, trois ou quatre personnages ont l'air si coupables qu'on ne voit pas comment un seul d'entre eux peut l'être.

J'ai assez rapidement deviné qui était le véritable coupable, ce qui est une grosse déception, mais mon intérêt s'est maintenu parce que justement, je ne voyais comment les autres ne pouvaient pas être aussi coupable que lui. C'est donc différent des autres romans où l'intérêt est dans la recherche du coupable. Ici, l'intérêt est dans le «comment peut-il ne pas être coupable?».

En résumé, Dans la rue où vit celle que j'aime procure une bonne distraction, même s'il sera vite effacé de ma mémoire. Que voulez-vous, je n'ai pas de place dans ma mémoire pour des livres qui se ressemblent trop.