jeudi 28 juillet 2011

Le Comte de Monte Cristo, partie 2

Éditions Gallimard, 2008
Collection Folio classique
1454 pages en tout
751 pages dans cette deuxième partie.

Quatrième de couverture :

La maison était triste parce qu'elle avait des remords ; elle avait des remords parce qu'elle cachait un crime.
«Oh ! qui dit que c'est un crime ? reprit Villefort, tentant un dernier effort.
-Comment ! un enfant enterré vivant dans un jardin, ce n'est pas un crime ? s'écria Monte-Cristo. Comment appelez-vous donc cette action-là, monsieur le procureur du roi ?
-Mais qui dit qu'il a été enterré vivant ?
-Pourquoi l'enterrer là, s'il était mort ? Ce jardin n'a jamais été un cimetière.
-Que fait-on aux infanticides dans ce pays-ci ? demanda naïvement le major Cavalcanti.
-Oh ! mon Dieu ! on leur coupe tout bonnement le cou, répondit Danglars.
-Ah ! on leur coupe le cou, fit Cavalcanti.
-Je le crois... N'est-ce pas, monsieur de Villefort ? demanda Monte-Cristo.
-Oui, monsieur le comte », répondit celui-ci avec un accent qui n'avait plus rien d'humain.

Mon commentaire :

Génialissime ! Est-ce un mot ? Peu importe, vous aurez compris ce que j'ai pensé de cette deuxième partie du comte de Monte-Cristo.
Dans cette deuxième partie, le comte continue sa mission de se venger de ceux qui l'ont fait emprisonner juste comme il allait toucher au bonheur il y a plusieurs années. Pour une rancoeur, ça en est toute une, puisque cette vengeance s'étale sur plusieurs années et semble occuper toutes les pensées du comte de Monte Cristo. Ce choix de passer une bonne partie de sa vie à exercer sa vengeance alors qu'on peut finalement, après plusieurs années, profiter de sa liberté, peut paraître douteux. Mais en même temps, c'est compréhensible, étant donné toutes les souffrances et les injustices par lesquelles sont passées le personnage principal.
Dire que j'ai adoré le Comte de Monte-Cristo ne serait pas assez. J'ai été complètement éblouie par le talent d'Alexandre Dumas à maintenir l'intérêt de ses lecteurs sur plus de 1400 pages écrites en caractères tout petits, tout petits ! Chaque jour, je ne pensais qu'au moment de sortir du travail pour dévorer quelques pages de plus ! J'ai bien fait une petite pause pour lire quelques autres livres, mais une fois commencée la deuxième partie, je n'ai plus arrêté jusqu'à l'avoir terminée. J'avais TELLEMENT hâte de voir comment Monte-Cristo réussirait à exercer sa vengeance. Je me mourrais aussi de savoir quel serait son état d'esprit une fois sa mission accomplie. Heureusement, la fin a répondu à toutes mes interrogations, et j'en ressors ravie ! Jamais je ne me suis ennuyée au cours de cette lecture.
Tout au long de ma lecture, je me disais que cette histoire aurait fait des merveilles comme feuilleton ou comme chronique hebdomadaire dans un journal. En effet, le fait que Dumas traite de plusieurs familles à la fois fait en sorte qu'il y a une espèce de coupure qui se fait à la fin de chapitre. C'est donc sans trop de surprise que j'ai appris que c'est justement sous forme de feuilleton dans un journal que sont d'abord parues les aventures du Comte de Monte-Cristo ! Comme j'aurais aimé pouvoir découvrir cette histoire petit à petit, savourant ainsi tout mon plaisir !
Je relirai sans nul doute le Comte de Monte-Cristo un jour. C'est si bien pensé, et il y a tellement de petits détails que je suis certaine qu'une relecture me permettrait de faire de nouvelles découvertes.
Je peux le dire maintenant, je suis vendue Dumas et j'ai très très hâte de dévorer ses autres oeuvres. Les trois mousquetaires m'attendent dans ma PAL... Combien de temps saurais-je y résister ? Les paris sont ouverts !

Autre livre d'Alexandre Dumas que j'ai lu : 




mercredi 20 juillet 2011

Sorcière- L'appel

Âge : à partir de douze ans
Titre original : The Calling
Éditions ADA
Paru en 2011
376 pages

Résumé de l'éditeur :

Enfin, je retrouve la lumière.

Les dangers auxquels je faisais face ont disparu.
Et je suis amoureuse ; profondément amoureuse.

Mais dernièrement, j'ai commencé à faire des rêves.
Ils contiennent des visions d'une personne ayant de graves ennuis.
D'une personne qui mourra si je ne viens pas à son secours.

Qui m'appelle de cette façon ?
Et que devrai-je sacrifier pour l'aider ?

Mon commentaire :

J'ai ma réponse et vous avez la vôtre, si jamais vous aviez des doutes sur mon intention de résister à la tentation de lire le septième tome de la série sorcière ! Et non, je n'ai pas résisté plus d'une journée (le temps de terminer A Walk in the Woods) avant d'enchaîner avec l'appel, le dernier tome de la série paru aux éditions ADA. Maintenant, il ne me reste plus qu'à mourir d'impatience jusqu'à ce que Métamorphose apparaisse- et que mon amie l'ait acheté et lu, bien entendu. À moins que je cède à la tentation de tous les acheter en anglais... Grr. Je ne sais pas quoi faire.
Toujours est-il que ce septième tome a été fidèle aux autres, c'est-à-dire d'abord et avant tout un incroyable page turner. Et je dois préciser que ceci n'est pas du tout une qualité quand on sait qu'on va devoir ronger son frein pour quelques temps après l'avoir terminé !
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce tome, malgré le fait que l'histoire prend un virage évident (non, je ne vous dirai pas lequel) et aussi malgré quelques incongruités et incohérences (que je ne mentionnerai pas non plus). Ces dernières ont été quelques peu agaçantes, parce qu'elles enlevaient de son réalisme au récit, mais j'ai pardonné Cate Tiernan, parce que, honnêtement, je ne vois pas comment elle aurait pu se tirer d'embarras sans amener le récit dans une voie totalement différente. Pour ceux qui ont lu le livre, j'espère que vous comprenez de quoi je parle, car je n'ai pas le goût de tout gâcher aux autres en expliquant ce dont je parle !
Vous vous en douterez, j'ai très, très hâte de découvrir la suite de cette saga. L'auteure est réellement sans pitié pour ses lecteurs, car une fois de plus, elle nous laisse sur un événement qui suscite notre incompréhension. Il faudra donc que je ronge mon frein ou que je sorte le cash ! Quel dilemme !

Tomes de la série Sorcière parus chez ADA :

Le livre des ombres
Le cercle
Sorcière de sang
Magye noire
L'éveil
Ensorcelée
L'appel

lundi 18 juillet 2011

A Walk in the Woods

Titre malheureusement pas traduit en français
Éditions Black Swan, 1997
367 pages

Résumé de l'éditeur :

The longest continuous footpath in the world, the Appalachian Trail stretches along the East Coast of the United States, from Georgia to Maine, through some of the most arresting and celebrated landscapes in America.
At the age of forty-four, in the company of his friend Stephen Katz (last seen in the bestselling Neither Here Nor There), Bill Bryson set off to hike through the vast tangled woods which have been frightening sensible people for three hundred years. Ahead lay almost 2,200 miles of remote mountain wilderness filled with bears, moose, bobcats, rattlesnakes, poisonous plants, disease-bearing tics, the occasional chuckling murderer and - perhaps most alarming of all - people whose favourite pastime is discussing the relative merits of the external-frame backpack.
Facing savage weather, merciless insects, unreliable maps and a fickle companion whose profoundest wish was to go to a motel and watch The X-Files, Bryson gamely struggled through the wilderness to achieve a lifetime's ambition - not to die outdoors.

Mon commentaire :

Ah, Bill Bryson ! Jamais je ne me lasserai de ses livres, tous truffés d'anecdotes, d'humour et de curiosités de toutes sortes !
Dans A Walk in the Woods, Bryson nous raconte ses tentatives de parcourir l'Appalachian Trail, un sentier de plus de 2000 miles parcourant tout l'Est des États-Unis, depuis le Maine jusqu'en Géorgie.
J'avais tellement hâte de découvrir cet épisode de la vie de Bill Bryson ! J'étais certaine que j'allais encore passer un bon moment en sa compagnie. Son humour et son ironie me rejoint tout à fait, et c'est souvent en riant aux larmes que je le lis. Comme si ce n'était pas assez, Bill Bryson est très cultivé et informé, ce qui fait qu'on apprend des tonnes de choses à chaque fois qu'on le lit. Un énorme merci donc à mon amie Vesna de me l'avoir fait parvenir par la poste.
Si je n'ai pas autant appris de A Walk in the Woods que de Une histoire de tout, ou presque... , j'ai de nombreuses fois souri devant la manière qu'a Bryson de raconter les nombreuses difficultés rencontrées. Le plus drôle, maintenant, c'est qu'après l'avoir lu râler et râler sur la longueur du sentier et sur ses nombreuses difficultés, je réalise que j'aimerais m'y essayer un jour ! On dirait bien que j'ai le sens du défi...
Le phénomène avec lequel Bryson a décidé de faire ce long voyage, Stephen Katz, m'a aussi beaucoup amusée. Apparemment, ce dernier figure dans plusieurs des romans de Bryson, mais c'était la première fois que je le « rencontrais ».
Je ne saurais trop vous conseiller de vous lancer dans la lecture de cet auteur, si vous ne le connaissez pas déjà. Vous êtes assurés de passer un bon moment. Peut-être même mettera-t-il un peu de piquant dans vos journées les plus ennuyantes !

Autres livres de Bill Bryson que j'ai lus :



dimanche 17 juillet 2011

Sorcière- Ensorcelée

Âge : à partir de 12 ans
Titre original : Spellbound
Éditions ADA
Série sorcière, tome 6
Paru en 2011
373 pages

Résumé de l'éditeur :

La fête de Yule approche;

le jour le plus joyeux de l'année.
Ma magye grandit en force chaque jour.
Mes amitiés sont florissantes.
Je devrais être heureuse.

Mais un choix se dresse devant moi,
une décision qui pourrait changer mon monde à jamais.

Suis-je assez forte pour suivre la bonne voie ?
 
Mon commentaire :
 
Je maintiens ma position : cette série devient meilleure à chaque tome ! Avec Ensorcelée, on sent la pression monter, on sent que tout s'obscurcit. En fait, cette série me fait penser à Harry Potter à de nombreux égards. Tout d'abord, le plaisir coupable que j'ai à lire chacun des tomes. À chaque fois, je me livre un combat impitoyable où ma raison me dit que c'est ridicule mais où malgré tout je veux y croire. Ensuite, comme dans Harry Potter, chaque livre est un peu fait sous la même forme. Ils sont tous intéressants du début à la fin, mais à chaque fois, on ressent un retour progressif de l'action, jusqu'au dénouement éclatant. Puis, l'auteure nous laisse dans un doute incroyable qui nous force à aller chercher le prochain tome. Finalement, on se meurt en attendant la parution du prochain livre.
C'est pourquoi j'hésite. Mon amie m'a passé le septième tome, mais c'est aussi le dernier qui soit paru en français. Ai-je l'intention d'acheter tous les autres tomes en anglais ? Je ne pense pas, car alors il me faudrait acheter les quinze tomes. Je suis comme ça : je ne peux tout simplement pas commencer à acheter des livres au beau milieu d'une série.
Alors, comme je n'envisage pas d'acheter les autres tomes, vais-je réussir à garder le plaisir de lire un dernier tome pour plus tard ou vais-je être incapable de me contenir ? L'avenir me le dira. Heureusement, j'ai d'autres excellents livres en cours de lecture. Oufff !

Tomes de la série Sorcière parus chez ADA :

Ensorcelée

Sorcière- L'éveil

Âge : À partir de 12 ans
Titre original : Awekening
Éditions ADA
Paru en 2011
362 pages

Résumé de l'éditeur :

La wicca a changé ma vie.
J'ai perdu de vieux amis, je m'en suis fait de nouveaux.
J'ai découvert mon véritable héritage.
J'ai trouvé l'amour- et la trahison.

Mais il m'en reste tant à apprendre.
Je sais que la wicca peut servir au bien et au mal.

Le plus difficile est de différencier les deux.

Mon commentaire :

Ce n'est pas l'envie qui me manque de faire un résumé détaillé de ce roman, mais comme il s'agit du cinquième tome d'une série et qu'inévitablement, je dévoilerais des choses que vous ne voudriez pas savoir avant de l'avoir lu, je me retiendrai ! Je me contenterai donc de dire que cette série s'améliore à chaque tome, que je suis de plus en plus prise et que j'ai de plus en plus hâte de voir comment elle pourra bien se terminer. Pour vous donner une idée, j'ai dévoré deux tomes entiers hier ! Bon, rien de bien impressionnant finalement, puisque ces petits romans se dévorent en moins de deux, mais j'ai quand même travaillé huit heures de temps tout en revenant sans cesse lire entre les appels, même s'il n y avait que cinq secondes entre chaque appel. C'est dire- j'étais scotchée !
Je ne prétends pas que l'écriture est de la meilleure qualité- loin de là. Il s'agit de littérature pour adolescents, et par conséquent, l'écriture est sans chichis, c'est qui est finalement une qualité parfois, quand on veut aller plus vite ! Mais là où Cate Tiernan excelle, dans mon avis, c'est dans l'art de faire planer des mystères et de faire languir ses lecteurs avant de donner les réponses. Je l'adore et je la déteste pour ça !
C'est avec ce cinquième tome qu'on entre dans le coeur de la série, à mon avis. Les événements prennent une allure différente, plus sombre et mystérieuse. Et, pour mon plus grand bonheur, le personnage de Hunter prend de plus en plus de place !

Tomes de la série Sorcière parus chez ADA :

L'éveil

vendredi 8 juillet 2011

L'âme du minotaure

Vlb éditeur, 2010
875 pages

Résumé de l'éditeur :

En septembre 1941, Katharina Lindemann, une jeune Berlinoise qui travaille pour le docteur SS Karl Gebhardt, se rend à Prague où elle passe la nuit avec un homme dont elle ignore alors l'identité. Le lendemain, Katharina découvre qu'il n'est autre que le général SS Reinhard Heydrich, nouvellement nommé Protecteur du Reich à Prague et chef des services de sécurité. Commence alors une passion charnelle teintée de domination. Heydrich s'efforce toutefois de conserver la tête froide pour mener à bien sa tâche, l'élimination des Juifs d'Europe, tandis que Katharina s'abandonne à ses sentiments, car elle ignore l'ampleur et l'horreur de la mission de son amant. C'est par la voix de Katharina que l'auteure raconte cette relation troublante, jusqu'à l'attentat dont est victime Heydrich et ses funérailles nationales en juin 1942.
Dans la seconde partie du roman, c'est Heydrich, dont la survie a été tenue secrète par Himmler, qui prend le relais de la narration. Exilé en Suisse pour diriger clandestinement les services de sécurité, Heydrich, marqué par de longs mois de souffrance, est confronté à ses souvenirs et parvient de moins en moins à assumer le rôle qu'il a tenu durant la guerre. Cette prise de conscience sera accélérée par l'arrivée de Katharina à qui il devra confier ses terribles secrets, au risque qu'ils se perdent tous deux au cœur d'un labyrinthe de culpabilité et de remords.
Avec ce premier roman audacieux, Dominike Audet ose mettre en scène une histoire d'amour entre une jeune Berlinoise et un des personnages les plus effrayants de la seconde Guerre mondiale, Reinhard Heydrich, dit «le boucher de Prague», tristement célèbre pour avoir mis en place «la solution finale».

Mon commentaire :

La Deuxième Guerre Mondiale n'a pas fini de faire couler de l'encre ! L'âme du minotaure fait partie de ces innombrables romans qui ont cette atroce guerre comme sujet principal. Quand mon parrain m'a suggéré cette lecture en disant qu'après cette lecture, je saurais tout de la Seconde Guerre Mondiale, j'étais incertaine. Des livres sur la Deuxième guerre mondiale, j'en ai lu des tonnes, et puis je n'étais pas certaine de vouloir en commencer un nouveau. Il m'a toutefois convaincu de prendre le livre, en me précisant que je pouvais prendre tout mon temps pour lire (chose que j'ai faite, ayant laissé passer plus de cinq mois avant de le commencer).
Même si l'Âme du minotaure n'a pas rempli sa mission de me faire TOUT apprendre de cette guerre, je peux néanmoins dire que j'en ai appris beaucoup. Pour une fois, le livre se passait en Allemagne avec des Allemands, ce qui permet de voir les choses sous un tout autre angle !
Le personnage masculin principal, Reinhard Heydrich, fut l'un des pires nazis que la terre ait porté, étant entre autres responsables de coups montés visant à déclencher la guerre et  de la mise en place des salles d'extermination au gaz. Pourtant, Dominike Audet a pris ce pari risqué, que dis-je, incensé, de faire de cet homme un héros rempli de remords et de culpabilité. Difficile d'embarquer quand on connaît le portrait de l'homme, mais je dois dire qu'elle y est assez bien parvenue !
L'âme du minotaure est d'abord et avant tout une histoire d'amour et de passion entre Reinhard Heydrich et Katarina Lindemann (l'un des rares personnages fictifs du roman). Malgré tout ce que j'apprenais du personnage, je dois dire que je suis parvenue à lire cette histoire avec beaucoup d'intérêt.
Pour ceux qui douteraient de l'authenticité des événements historiques de l'histoire comme c'était le cas pour moi au début, j'ai fait mes propres recherches et j'en ai conclu que l'auteure était extrêmement bien documentée sur le sujet. En lisant la biographie de Heydrich sur Wikipédia, par exemple, j'ai constaté que beaucoup plus d'événements du livre que je ne le pensais s'étaient réellement produits.
Au final, un excellent roman, avec cependant deux petits bémols. Premièrement, que vous le vouliez ou non, il est impossible de complètement oublier qu'il s'agit de Reinhard Heydrich, et que par conséquent, cette homme ne peut être si doux et si aimant envers Katarina. Deuxièmement la narration qui, quoique jamais vue dans mon cas, peut semer la confusion. En effet, dans la première partie, on alterne les chapitres où Katarina est la narratrice et ceux où il s'agit d'un narrateur omniscient. Dans la deuxième partie, c'est Heydrich qui reprend la narration, toujours en alternance avec le narrateur omniscient. Cette façon de procéder a fait en sorte que dans la deuxième partie, je pensais toujours que Katarina était la narratrice jusqu'à ce que je me rende compte que ça ne faisait pas de sens ! Puis je me souvenais et je devais prendre ma lecture. Un détail, certes, mais un détail qui m'a agacé.
Mais il ne faut surtout pas s'empêcher de découvrir le premier roman de Dominike Audet juste pour cela !

lundi 4 juillet 2011

A challenge for John Irving

Oui, oui, vous ne rêvez pas ! Vous pouvez me tapper sur les doigts ! J'ai finalement succombé (après toutefois avoir admirablement résisté) à un challenge, celui que Val a organisé autour d'un auteur que j'ai découvert depuis peu et que j'aime beaucoup, John Irving.


Puisqu'il n'y a pas d'autre contrainte à ce challenge que de lire des romans que cet auteur a écrit, comme il n'y a pas de limite de temps et comme je comptais de toute façon lire toute son oeuvre, il n'y avait aucune raison de me refuser ce challenge ! Et comme vous l'avez peut-être remarqué, j'ai déjà ajouté les deux livres que j'ai lus de cet auteur à ma participation : l'Hôtel New Hampshire et Dernière nuit à Twisted River.

vendredi 1 juillet 2011

Le joueur d'échecs

Titre original : Die Schachnovelle
Le livre de poche, 2010
Première édition : 1943
125 pages

Résumé de l'éditeur :

Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi frustre qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ?
Les circonstances dans lesquelles l'homme a acquis cette science sont terribles. Elles nous renvoient aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit un personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons. »

Mon commentaire :

Pas la peine de discourir plus longuement sur le résumé du livre- tout ce qui doit être dit l'est dans le résumé. J'ai lu cette nouvelle dans un temps record, hypnotisée que j'étais à la fois par l'écriture de Zweig et par l'histoire qu'il a écrite, la dernière nouvelle qu'il ait écrite avant sa mort.
Je ne connais pourtant absolument rien aux échecs, n'ayant joué qu'une seule et unique partie dans ma vie lors d'un cours de didactique des mathématiques. Pourtant, cette courte expérience m'a permis d'apprécier les qualités de ce jeu qui demandent une concentration extrême, mais surtout une capacité incroyable à prévoir les coups de son adversaire et de voir où le jeu sera rendu quelques coups plus loin.
Pour cette raison et sans doute pour bien d'autres, j'ai été comme stupéfiée par le talent de ces deux admirables joueurs d'échecs qui se rencontreront lors de deux impressionnantes parties d'échecs.
On apprendra également l'histoire de cet homme qui, à ses dires, n'a pas joué aux échecs depuis de nombreuses années, histoire qui nous fera craindre le pire pour lui.
Bref, on ne lit pas Le joueur d'échecs sans une certaine angoisse propice à rendre cette nouvelle pourtant si courte inoubliable ! Je comprends mieux pourquoi certaines blogueuses admirent tant Stefan Zweig !


Le Comte de Monte Cristo, partie 1

Éditions Gallimard, 2008
Collection Folio classique
703 pages

Quatrième de couverture :
On fit encore quatre ou cinq pas en montant toujours, puis Dantès sentit qu'on le prenait par la tête et par les pieds et qu'on le balançait.
« Une, dirent les fossoyeurs.
- Deux.
- Trois ! »
En même temps, Dantès se sentit lancé, en effet, dans un vide énorme, traversant les airs comme un oiseau blessé, tombant, tombant toujours avec une épouvante qui lui glaçait le cœur. Quoique tiré en bas par quelque chose de pesant qui précipitait son vol rapide, il lui sembla que cette chute durait un siècle. Enfin, avec un bruit épouvantable, il entra comme une flèche dans une eau glacée qui lui fit pousser un cri, étouffé à l'instant même par l'immersion.
Dantès avait été lancé dans la mer, au fond de laquelle l'entraînait un boulet de trente-six attaché à ses pieds.
La mer est le cimetière du château d'If.

Mon résumé :

Deux jeunes hommes jaloux du bonheur d'Edmond Dantès, un jeune homme de dix-huit ans tout juste nommé capitaine d'un important vaisseau et allant se marier avec la belle Mercédès, conspirent contre lui et l'accusent de bonapartisme. Malgré le peu de crédibilité qui peut être accordé à cette dénonciation, le substitut du procureur du roi chargé de juger l'affaire, fait emprisonner le jeune homme au château d'If pour avoir bonne réputation auprès du roi et ainsi avoir un poste à la hauteur de son ambition.
Dantès passera de nombreuses années enfermé dans le cachot de cette affreuse prison, mais le hasard lui fait rencontrer l'abbé Faria, vieil homme d'église aussi accusé de bonapartisme et traité en fou malgré son intelligence hors du commun. Ensemble, ils concoctent un plan d'évasion. L'abbé ne vit malheureusement pas assez longtemps pour voir ses plans réalisés, mais Dantès trouve un moyen original de s'enfuir suite à la mort de ce dernier.
Sur son lit de mort, Faria dévoile à Dantès le secret d'un trésor bien gardé sur l'île de Monte Cristo. Bien que ne sachant pas s'il doit accorder foi à une histoire qui paraît aussi saugrenue, Dantès se rend sur l'île quelques mois après sa spectaculaire évasion, pour découvrir le trésor à l'endroit exact où Faria lui a dit qu'il se trouverait.
Ainsi commence la mission que s'est donné Dantès. Se venger des personnes qui, pour des raisons différentes, l'ont fait emprisonner et vivre un calvaire pendant de nombreuses années.  Prenant tour à tour différentes identités, dont celle du Comte de Monte Cristo, et utilisant intelligemment la fortune dont il est maintenant le possesseur, il réalisera un plan diabolique de longue haleine dans le but unique de faire souffrir ses bourreaux.
Le premier tome prend fin alors que cette quête est depuis assez longtemps débutée. On voit très bien où le Comte de Monte Cristo veut en venir, mais on ne sait pas encore vraiment comment il compte s'y prendre. J'ai bien hâte de découvrir la suite !

Mon commentaire :

On m'avait bien dit que le Comte de Monte Cristo était une très bonne histoire, mais jamais, ô grand jamais je n'aurais crû si bien me prendre au jeu. Malgré les quelques longueurs de ce roman, je prends un énorme plaisir à lire cette histoire, et je dois dire que je déguste les dialogues qui s'y trouvent. Il ne fait aucun doute pour moi que Dumas était un homme très cultivé, et qu'il avait une très grande expérience du monde, car cela transparaît dans son écriture. La navigation, l'Orient, la chimie, la médecine, la littérature, le théâtre, la musique... rien ne semble manquer à son éducation. Aussi est-ce un véritable délice pour moi de le lire.
Quant à l'histoire elle-même, elle est prenante, il faut le dire. On perçoit l'intelligence du plan du Comte de Monte Cristo, mais l'ardeur et la patience qu'il met à exécuter son plan rend son ambition un peu pathétique, je dois dire. Sa vantardise me rebute aussi, mais elle fait partie intégrante du personnage. Le Comte de Monte Cristo ne serait pas lui-même s'il ne se vantait pas de sa fortune et de son intelligence, n'est-ce pas ?
En fait, la plupart des personnages ne m'ont inspiré aucune compassion. Je n'ai réussi qu'à véritablement aimer que quelques uns des personnages qui, le plus souvent, étaient très secondaires : le vieux père de Dantès, Mercédès et l'abbé Faria. Voyons maintenant si cela changera avec la deuxième partie de cette longue mais passionnante histoire !

Ce roman était ma première participation au challenge J'aime Alexandre Dumas d'Ankya.