jeudi 26 juillet 2012

Lady Susan

Titre original : Lady Susan
Mon édition : Omnibus, 1984
94 pages

Quatrième de couverture (pris sur Babelio) :

Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question...

Grande dame du roman anglais, Jane Austen trace le portrait très spirituel d'une aventurière, dans la lignée des personnages d'Orgueil et préjugé et de Raison et sentiments.

Mon commentaire :

Je crains que mon commentaire en ce qui concerne Lady Susan ne différera pas beaucoup de toutes les critiques que j'ai pu lire jusqu'à maintenant.
J'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de Lady Susan et de son entourage, mais je n'ai pas été transportée. J'ai toutefois trouvé que le récit manquait de finition.
Comme pour plusieurs personnes, il m'a semblé que le style épistolaire ne sied pas aussi bien à Jane Austen que le style narratif classique qu'elle utilise habituellement. D'ailleurs, elle n'a pas su s'en sortir sans déroger du style avec une conclusion dont on ne sait trop qui est le narrateur. Non pas que je sois à cheval sur ce genre de choses habituellement, mais il y a un petit je ne sais quoi qui m'a dérangé.
Enfin, le roman m'a beaucoup trop rappelé les Liaisons dangereuses. Le personnage de Susan ressemble beaucoup au personnage principal de Laclos, de par son âge, son orgueil et son esprit libertin. J'ai souvent eu une impression de déjà vu, qui ne m'a pas plu du tout.
En somme une lecture agréable, mais sans plus !

dimanche 22 juillet 2012

Des fleurs pour Algernon

Titre original : Flowers for Algernon
Éditions : J'ai lu, 1972
311 pages

Résumé de l'éditeur :

Il s'appelle Charlie Gordon, c'est un simple d'esprit, un minable, employé aux plus basses besognes dans une usine. Algernon, elle, est une souris de laboratoire et le traitement du Pr Namur et du Dr Strauss vient de décupler son intelligence. Les deux savants tentent d'expliquer leur découverte à Charlie avec l'aide de la jeune psychologue Alice Kinnian.
C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence de ce cerveau demeuré. Charlie découvre avec passion un monde dont il avait toujours  été exclu, et l'amour qui ne tarde pas à naître entre Alice et lui achève de la métamorphoser.
Mais un jour, les facultés supérieures de la souris Algernon déclinent. Pour Charlie commence alors le drame atroce d'un homme qui peu à peu se sent retourner à l'état de bête.

Mon commentaire :

Si j'ai apprécié mes premières tentatives de lecture de science-fiction avec 1984 et Farenheit 451, j'ai vraiment mieux embarqué dans la lecture Des fleurs pour Algernon. Ceci est sans doute dû à mon intérêt marqué pour l'intelligence, le Q.I, la surdouance et la déficience intellectuelle. Je travaille quand même avec des personnes qui ont une déficience intellectuelle et j'ai amplement étudié l'intelligence lors de mes études en psychologie ! Je craignais beaucoup que ce livre, écrit il y a quelques dizaines d'années, soit un peu suranné et que les explications scientifiques ne me paraissent un peu ridicules. Je me suis trompée. L'âge du livre transparaît beaucoup plus dans l'usage de vocabulaire dépassé tel que arriéré, simple d'esprit, etc. que dans le réalisme de l'histoire. J'en suis extrêmement soulagée, même si tout au long de ma lecture, j'ai maintes fois grimacé à l'usage des mots précédement mentionnés !
J'ai trouvé que l'évolution de l'intelligence de Charlie dans ses compte rendus ressemblait beaucoup à ce que cela pourrait être si jamais on arrivait à faire augmenter le Q.I d'une personne. Sa difficulté à établir des relations sociales saines et son mépris des personnes moins intelligentes que lui alors qu'il devient surdoué est effectivement ce que l'on observe généralement chez les personnes dont l'intelligence est très élevée.
J'ai cependant eu un peu plus de mal avec la régression de son intelligence. Je doute que même en diminuant de Q.I il ait pu oublier jusqu'à l'orthographe des mots les plus simples, mais c'est mon avis. Qui sait comment cela se passerait ? J'espère bien d'ailleurs, qu'une telle chose ne se passera jamais.
Le roman fait aussi beaucoup réfléchir sur ce qu'il pourrait advenir de la société si on pouvait augmenter à volonté l'intelligence de la population, et je ne suis pas du tout certaine qu'il n'y aurait que des bons côtés !
Je conseille fortement cette lecture aux gens qui se disent incapable de lire de la science-fiction. Si ce livre ne les intéresse pas le moindrement, alors ils pourront sans doute dire que c'est vrai qu'ils n'aiment pas ce genre !

4/11

4/3

lundi 16 juillet 2012

Les 7 clefs d'une vie épanouie

Je veux vous parler d'un document pdf que son auteur, Geoffrey Mille désire que nous partagions si nous le souhaitons. Dans son livre, il nous parle de comment il a fait pour devenir une personne épanouie, heureuse. Il explique que le plus important, c'est de réellement le vouloir, et d'apprendre à modifier notre façon de penser. Finalement, il nous appartient d'abord et avant tout d'être heureux ou de ne pas l'être. Si vous êtes intéressés par ce document, mais que vous n'avez pas envie de le lire en entier, je vous suggère tout particulièrement les trois premiers chapitres. Les deux derniers, quant à eux, parlent surtout de l'exercice et de la nutrition, et il y a de fortes chances que vous n'y appreniez pas grand chose. Par contre, les trois premiers chapitres sont de vraies petites claques sur la gueule. Si vous êtes comme moi, vous vous direz sans doute, « c'est vrai que je fais cela parfois », ou « c'est tout à fait telle personne de faire cela ». Moi, en tout cas, cela m'a ouvert les yeux, même si je savais déjà au fond de moi ce que l'auteur dit. Parfois, on a juste besoin de se le faire dire, n'est-ce pas ?
Si le bien-être vous tient à coeur ou si encore vous aimeriez devenir moins pessimiste, je vous recommande la lecture des 7 clés d'une vie épanouie. Je vous incite par le fait même à visiter le blog bien-être de l'auteur ici.

dimanche 15 juillet 2012

Tag


J'ai été taguée par Guenièvre de la Tanière aux livres.
Parce que j'aime répondre aux tags mais que je n'aime pas la partie qui consiste à désigner de nouvelles personnes pour faire le tag, je me contenterai de composer des questions auxquels ceux et celles qui le voudront pourront répondre.
Qui voudrait être tagué peut considérer qu'il l'est ! Laissez un commentaire si vous décidez d'y répondre, je suis curieuse de vous connaître...

Voici donc les règles de ce tag.
 
1°) Poster les règles (voilà qui est fait !)
2°) Ecrire 11 choses sur moi
3°) Répondre aux 11 questions posées par mon tagueur et en trouver 11 moi-même pour mes futur(e)s tagué(e)s
4°) Choisir 11 personnes à taguer et mettre leur lien
5°) Les prévenir (je ne tiens pas compte des deux dernières étapes, excusez mon attitude rebelle).

Donc je me lance:
 
1- Je termine cet automne un baccalauréat en enseignement adaptation scolaire et sociale. J'adore les enfants, et en particulier ceux qui sont rejetés, qui sont mal aimés ou qui ont de multiples difficultés. J'ai plein d'amour à donner et eux aussi !

2- Je travaille volontairement le samedi et le dimanche ! Pourquoi ? Étant une téléphoniste dans un centre d'appels 24h, les samedi et dimanche matins sont très très tranquilles. Je dispose alors chaque matin de minimum deux heures assez tranquilles pour lire, écrire, tricoter, rêver et jaser avec mes collègues amis ! Cette partie de mon travail va définitivement me manquer ! En plus, en travaillant le weekend, on dispose de deux jours de semaine pour prendre ses rendez-vous, n'est-ce pas merveilleux ?

3- Je suis une maniaque des listes et de la planification. Je note la moindre ébauche de projet dans mon bloc-notes «to do list» de Dollarama et même si cela me prend des années avant de le réaliser, je tiens absolument à pouvoir mettre le crochet au bout de la ligne un jour. J'essaie aussi de cocher le plus de carrés possible à chaque jour, pour le simple plaisir de sentir mon devoir accompli. Je sais, je suis bonne pour l'hôpital psychiatrique !

4- Parlant de liste, ma liste de livres à lire fait plus de 5000 titres et je l'ai commencée en 2003 seulement. Je me dis toujours qu'il me faut être plus sélective dans le choix des livres à noter, mais je n'y arrive tout simplement pas. La liste est interminable, et les nouveaux titres s'ajoutent au moins dix fois plus vite que les livres lus ne disparaissent... Cela devuent problématique.

5- Je suis une rêveuse et une assoiffée de voyages. J'ai longtemps attendu le miracle qui allait me permettre de voyager jusqu'à ce que je réalisais que cela dépend de moi et de moi seule. Depuis ce temps, je suis allée à Londres, à Paris, en Écosse, j'ai enseigné un mois au Togo en Afrique de l'Ouest et j'ai passé une semaine en Jamaïque, et ce, en moins de trois ans ! Pas mal, non ?

6- En plus de ce blogue-ci, je tiens six autres blogues ! Cependant, aucun n'est tenu sur une base régulière. Les lectures d'Isabelle et de loin celui qui est le plus souvent mis à jour. Il y a aussi un blog général sur ma vie et mes intérêts : http://bienvenuechezisa.blogspot.com/ , un blog sur mon voyage en Europe : http://parislondresecosse.blogspot.com/ un blog sur mon projet d'enseignement en Afrique : http://togomai2011.blogspot.com/, un blog sur ma région, le Bas-Saint-Laurent http://monbasstlaurent.blogspot.com/ , et un blog sur l'autisme : ( http://arsi001.blogspot.com/ ), que j'ai l'intention de transformer en un blogue sur l'éducation en général dans un avenir probablement éloigné !

7- Je suis une gourmande qui adore faire des soupers entre amis, à la maison ou au restaurant. Depuis quelques années, je vais beaucoup trop souvent au restaurant, ce qui fait que j'ai du mal à gérer mon poids (c'était déjà le cas avant, alors c'est pire !) Heureusement, je suis folle des activités en plein-air. J'adore la randonnée pédestre en particulier, et j'essaie le plus possible de me promener dans les sentiers à tous les jours. De plus, chaque fois que j'en ai l'occasion, je m'évade un jour ou deux pour essayer de nouveaux sentiers.

8- Je suis folle de ma voiture, une Volkswagen Rabbit 2008 en été, et je la déteste l'hiver. Pour le plaisir de conduire, c'est vrai qu'il faut choisir Volkswagen ! En été, je peux parcourir des centaines de kilomètres pour le simple plaisir de conduire (et oui, je me sens coupable, car je pollue l'environnement), mais force est de constater que mon « petit lapin » n'est pas idéal pour la conduite d'hiver... La glace prise sous les essuie-glace fond dans la chauffrette, qui se noie à tous les hivers. Sans compter la glace qui s'accumule à l'intérieur de l'habitacle... Grrrr !!!

9- Je m'apprête à déménager à Sept-Îles pour l'automne et qui sait peut-être pour ma carrière. Il y a de l'emploi là-bas actuellement, alors qu'il n'y en a pas à Rimouski et c'est dans une région que j'adore même si elle est à l'autre bout du monde !

10- Contrairement à plusieurs lectrices compulsives, je n'essaie même pas de contrôler ma PAL. À la limite, j'essaie de limiter mes achats, mais je n'essaie pas vraiment de la faire baisser, car je veux être certaine de ne pas manquer de choix le jour (fortement improbable) où je ne saurai plus quoi lire.

11- Un autre de mes passe-temps que peu de personnes connaissent, c'est la correspondance internationale, j'échange des lettres écrites à la main avec des personnes de partout dans le monde pour le simple plaisir de découvrir une lettre dans ma boîte aux lettres de temps à autres ! Et aussi pour me faire des contacts pour de futurs voyages, bien entendu...

Maintenant, mes réponses aux questions de Guenièvre :

- Quel est ton rêve le plus cher ?

Il se résume en un mot. Voyager. Je ne me lancerai pas dans les détails, parce que je n'en finirai plus !
- Es-tu es plutôt curieux(se) ou est-ce que tu préfères rester en terrain connu?

Pour être curieuse, je suis curieuse ! Je veux tout savoir, sur tout. Je ne parle pas de curiosité malsaine (pour ce qui est de la vie privée des gens, je ne suis vraiment pas curieuse), mais de la volonté que j'ai d'apprendre. Peu importe le sujet, si vous êtes le moindrement intéressé par ce que vous me racontez, je vais probablement vous écouter avec beaucoup d'intérêt.

- Est-ce que tu aimes les activités manuelles, le sport? Si oui, lesquels?


En général, je ne suis pas très douée pour les activités manuelles, mais j'aime beaucoup tricoter et cuisiner. Je ne sais pas si on peut appeler cela du travail manuel, mais en tout cas je ne fais ni construction, ni ébénisterie, ni mécanique !
En ce qui concerne les sports, j'aime surtout les sports de plein-air (randonnée, canot, kayak, canyonning, nage, etc.) mais j'adore aussi les sports de raquettes. J'ai d'ailleurs fait de la compétition de badminton il y a quelques années !
- Est-ce que tu peux faire plusieurs choses à la fois?


Oh oui ! Mon emploi de téléphoniste m'a beaucoup aidé à développer cette habileté. Je lis, écris, fais des listes et des travaux d'université, tiens des conversations avec mes collègues tout en prenant en moyenne 600 appels par jour !
- Quelle est la personne dont tu es le plus proche? Membre de la famille, ami...

Ma mère.
- Quel genre, ou même groupe ou chanteur préfères-tu? Pourquoi?

Ça dépend de mon humeur et de la période de ma vie, mais il y a un artiste qui me met toujours de bonne humeur, et c'est Mika. À chaque fois que je l'écoute, il me donne de l'énergie !


- En quelle occasion as-tu eu la peur de ta vie?


Quand, en arrivant à l'aéroport de Toronto pour une escale de 12 heures avant de s'en aller en Jamaïque, l'amie qui m'accompagnait a été appelée à la sortie de l'avion. Après de nombreux appels et informations, on lui a dit qu'elle devait être hospitalisée de toute urgence parce qu'on lui avait découvert le e-coli... Finalement, après bien des pleurs et beaucoup de panique, elle n'a eu qu'un antibiotique à prendre, et nous avons pu partir pour la Jamaïque comme prévu. Oufff !! C'est que, voyez-vous, des histoires de voyage annulées à la dernière minute, j'en ai eu assez pour le reste de ma vie. S'il avait fallu que celui-ci soit annulé, je ne sais pas trop comment j'aurais réagi !
Sur la lecture, maintenant:


- Qui t'a donné le virus de la lecture? Dans quelles circonstances, à quel âge?


Ma mère, dès mon plus jeune âge, m'a donné le virus de la lecture en me lisant des histoires régulièrement, en laissant des livres à ma disposition partout à la maison et aussi en se montrant en exemple. Elle a servi de modèle pour moi ! Aujourd'hui, je lis encore plus qu'elle !


- Quel type de livraddict est-tu: liseur/liseuse (dévoreur) ou lecteur/lectrice (plus dans la réflexion et la délectation)?


Un peu des deux, cela dépend vraiment du type de livre que j'ai entre les mains. Je vais dévorer les livres plus légers, alors que je savourerai les classiques et les livres d'une structure plus inhabituelle...


- Quelle est la réaction des gens lorsqu'ils se rendent compte à quel point tu aimes lire?


De toute évidence, ils ne me comprennent pas, mais ils aimeraient partager ma passion. Donc, le plus souvent, ils me demandent de leur concocter une liste de livres à lire personnelle dont ils ne lisent jamais les titres ou me demandent de leur prêter des livres qui ne me reviennent généralement pas parce qu'ils restent cachés au fond d'un tiroir. Ça m'éééénnnnerrrrvvvveeee ! Parfois,je me dis que je devrais arrêter de les prêter, mais j'ai tellement envie de partager ma passion pour la lecture !
- Partages-tu souvent tes impressions sur tes lectures de vive voix?

Chaque fois que j'en ai l'occasion, mais les occasions ne se présentent que rarement dans ma vie de tous les jours, car presque personne ne lit autant que moi dans mon entourage. Heureusement que les blogs et les sites comme Babelio et Livraddict existent !

Et finalement, mes questions :

1- Si vous deviez choisir un pays autre que le vôtre où habiter, lequel choisireriez vous ?
2- Rester tranquille à la maison un livre à la main ou partir à l'aventure ?
3- S'il y avait une seule chose que vous voudriez changer dans la société actuelle, quelle serait-elle ?
4- Quel métier n'exerceriez-vous pour rien au monde ? pourquoi ?
5- Hôtel de luxe ou camping sauvage ?
6- Quelle était la matière que vous détestiez plus à l'école ?
7- Aimez-vous lire les biographie et la non-fiction ?
8- Vous arrive-t-il encore de lire des albums jeunesse ?
9- Suivez-vous des blogues dont le sujet principal ne soit pas les livres ? Quels en sont les sujets ?
10- Quel est l'exploit dont vous êtes le plus fier ?
11- Y a-t-il un livre que tout le monde semble avoir aimé mais que vous avez franchement détesté ? Si oui, lequel ?

Voilà c'est fait ! C'était long à faire, mais très plaisant ! Sentez-vous libre de reprendre ce tag à votre guise !

L'homme au complet marron


Titre original : The Man in the Brown Suit
Mon édition : Éditions du Masque, 1985
Collection : Le club des masques
252 pages

Quatrième de couverture :

Londres. Un homme se tient au bord du quai du métro. Soudain, il recule et tombe sur les rails. Accident ? Suicide ? La police retrouve dans ses poches un permis de visite pour une maison à louer dans la banlieue de Londres. Le corps d'une inconnue est découvert dans une villa déserte. La villa du Moulin. Coïncidence ? Difficile à admettre. D'autant qu'en ces deux occasions, un même suspect semble s'être trouvé sur les lieux. Signalement : grand, bien bâti, bronzé, yeux gris. Autre détail : l'homme porte un complet marron...

Mon commentaire :

Le quatrième roman écrit par Agatha Christie est L'homme au complet marron, histoire mettant en vedette miss Anne Beddingfeld, une jeune femme qui a soif d'aventures. Lorsqu'elle est témoin d'un accident et des événements louches qui le suivent au métro de Londres, elle décide d'enquêter. Cela la mène sur un paquebot à destination de... l'Afrique du Sud. C'est une entreprise risquée pour miss Anne puisqu'elle doit y mettre tout l'argent qu'il lui reste de son père récemment décédé.
On réalise rapidement dans ce roman qu'Agatha Christie en était encore à ses débuts lorsqu'elle a écrit l'Homme au complet marron. C'est beaucoup moins tordu et poussé que la plupart de ses autres romans. De plus, les indices qui sont laissés au fil de l'histoire sont assez flagrants.
Ces inconvénients sont heureusement balayés par le personnage rafraîchissant de miss Beddingfeld, que j'ai adoré. Cette jeune fille a beaucoup de caractère et elle a des opinions bien arrêtées. Elle a aussi beaucoup d'humour et dégage beaucoup de naïveté, ce qui la rend attachante. Elle m'a fait sourire à de nombreuses reprises. Bon ce n'est peut-être pas le plus grand Christie, mais cela fait tout de même changement de Poirot. J'aime beaucoup ce personnage, mais il a parfois le don de m'irriter un tout petit peu trop ! Ce n'est donc pas mal de prendre congé de la supériorité de ses cellules grises parfois !


9 / 84

mardi 10 juillet 2012

La maison hantée et autres contes fantastiques

Les éditions C.E.C., 1996
Collection : Grands textes
200 pages

Quatrième de couverture :

Imaginez-vous donc si je restai pétrifié, lorsque ma chandelle à la main, je vis là, sous mes yeux, tous ces barreaux se mettre à tourner d'eux-mêmes comme des toupies, avec un bruit de machine en rotation, sans que personne autre que moi fût à portée du lit.
Et, pendant ce temps-là, les vitres teintaient, les cuillers sautaient, toute la ferblanterie de la maison jouait du tambour, et les pommes de terre dansaient une sarabande diabolique dans tous les coins.


Le livre contient :

11 contes fantastiques :
  • La ceinture de mon oncle
  • Le rêve de Barthe
  • Le revenant de Gentilly
  • La maison hantée
  • Le rêve d'Alphonse
  • Un fantôme
  • Une vision
  • Coq Pomerleau
  • Le diable des Forges
  • Titange
  • Le loup-garou
Des exercices, des analyses, un tableau synoptique, un résumé de la vie de l'auteur, un énoncé des caractéristiques du conte fantastique, etc.

Mon commentaire :

J'avais déjà lu quelques-uns des contes fantastiques de Louis Fréchette lors de mon cours de français 3 au cégep, et j'avais bien aimé leur petit côté typiquement québécois. Le langage de certains personnages, et en particulier de Jos Violon qui revient dans deux des nouvelles (Ti-Coq et Le diable des Forges) est succulent. C'est du joual pur et dur, comique et parfois difficile à comprendre. Je me suis amusée à lire certains passages à voix haute tellement je trouvais cela amusant.
Louis Fréchette reprend dans ses contes fantastiques plusieurs mythes et légendes québécois tels que le Diable des Forges, la Chasse-Galerie ou le loup-garou pour certaines de ses nouvelles, tandis que dans les autres, il parle plutôt d'apparitions, de revenants, de fantômes, d'esprits frappeurs, de rêves et de prémonitions. Dans plusieurs de ses nouvelles, Louis Fréchette donne une explication ou alors la laisse planer pour qu'on puisse rire du personnage qui raconte son histoire. C'est particulièrement le cas dans Coq Pomerleau et dans le Diable des Forges, deux nouvelles que j'ai particulièrement appréciées.
En somme, que ce soit pour replonger dans notre histoire et dans notre patrimoine culturel ou pour vous donner de nouvelles histoires de peur à raconter sur le bord d'un feu de camp, La maison hantée et autres nouvelles fantastiques est le livre idéal.

Extrait :

Voici un extrait pour vous montrer un exemple du langage de ce cher Jos Violon :

Parce que faut vous dire, les enfants, que dans ce temps-là, c'était pas le John Munn ni le Québec qui nous montait au Morial. On faisait la route en canots d'écorce, par gang de trois, quatre, cinq canots, en nageant et en chantant qu'y avait rien de plus beau.



À c't heure, bondance ! y a pus de fun à voyager. On part, on arrive : on voyage pas. Parlez-moi d'y a vingt-cinq à trente ans, c'est Jos Violon qui vous dis ça ! C'était queuque chose, dans ce temps-là le méquier de voyageur !


Le Coq qu'avait jamais, lui, travelé autrement qu'en berlot ou en petit cabarouette dans les chemins de campagne, avait pas tout à fait la twist dans le poignet pour l'aviron ; mais on voyait qu'y faisait de son mieux pour se dégourdir.


Avec ça qu'y devait avoir de quoi pour se dégourdir le canayen en effrette, parce que, de temps en temps, je le voyais qui se passait la main dans la chemise, et qui se baissait la tête, sous vot'respec', comme pour sucer quèque chose.


Je croyais d'abord qu'y prenait une chique, mais ya des imites pour chiquer. On a beau venir de la Beauce, un homme peut toujours pas virer trois ou quatre torquettes en sirop dans son après-midi.

Givrée

Éditions : Flammarion, 2006
186 pages

Quatrième de couverture :

Qui est givrée ?
Est-ce Marie l'effrontée que le sexe ennuie ?
Est-ce l'histoire de cette accumulation de réfrigérateurs ?
Ou notre époque de communication qui, à force de mensonges, a terrassé le sens commun ?

Mon commentaire :

La façon dont je suis tombée sur ce livre est tout à fait comique. J'étais à la bibliothèque, où je devais prendre un livre d'Amélie Nothomb pour mon challenge ABC, et je ne sais pas trop comment, c'est celui-ci que j'ai pris à la place, sans même m'en apercevoir. Ce n'est que rendue à la maison que j'ai constaté mon erreur.
Malgré la couverture qui fait très années 60-70 et un titre définitivement bizarre, le résumé m'a intriguée. Je me demandais bien de quelle sorte de roman il pouvait bien s'agir. J'ai donc décidé de le lire. Lorsque j'ai voulu l'ajouter à ma liste à lire, j'ai eu la surprise de l'y trouver déjà ! Je n'ai absolument aucun souvenir d'avoir lu une critique sur ce livre ou même d'en avoir entendu parler, ce qui est la preuve absolue qu'il y a beaucoup trop de livres dans cette liste. Mais passons.
Givrée a donc plutôt été une agréable surprise pour moi. L'histoire ne fait absolument aucun sens, c'est complètement absurde. Cette histoire d'accumulation de réfrigérateurs dans l'appartement de Marie est vraiment saugrenue. J'ai beaucoup souri.
Malheureusement, j'ai trouvé que l'histoire allait beaucoup trop loin, qu'il y avait trop de répétitions et que l'histoire s'essouffle vers la fin. Comment faire autrement ? On ne peut pas desserter pendant des heures et des heures sur les réfrigérateurs. N'empêche que j'ai passé un bon moment avec cette lecture tout ce qu'il y a de plus original. C'est un livre qui se lit rapidement, l'idéal pour se changer les idées entre deux bonnes briques.

19/26

La lecture et l'écriture : pour les garçons s'y intéressent

Éditions :  Appropriation, 2009
Transfert des connaissances issues d'une recherche collaborative entre la Commission scolaire des Phares et l'Université du Québec à Rimouski
119 pages

Document disponible en PDF ici.

La principale raison pour laquelle j'ai lu ce document est qu'il a été réalisé en partie par celle que je considère avoir été ma meilleure professeure à l'université, Natalie Lavoie.
Natalie Lavoie a été l'une des étudiantes de Jocelyne Giasson, une personnalité connue dans le domaine de l'émergence de la lecture et de l'écriture ainsi que dans le domaine de la littérature jeunesse.
La seconde raison pour laquelle j'ai lu ce document est que le sujet me passionne, tout simplement.
Malheureusement, j'ai été déçue par son contenu. Je m'attendais à ce que l'on présente les résultats des expérimentations ainsi que les bénéfices clairs que les activités proposées ont eu sur les garçons. Or, j'ai plutôt retrouvé un résumé des activités que Jocelyne Giasson propose déjà pour donner le goût de la lecture et de l'écriture dans ses livres. J'ai suffisament lu Giasson déjà pour que le contenu de ce document ne m'apporte rien de neuf. J'aurais aimé que le document parle plus de ce que son titre laisse entendre : comment intéresser les garçons à la lecture. J'aurais aimé qu'ils donnent des titres d'oeuvres, des sujets que l'on peut aborder, des façons de retenir leur attention. Mais en fait, la seule partie qui parle réellement des garçons est la rubrique à la fin de chaque activité qui énumère les indices qui indiquent une amélioration de l'intérêt que portent les garçons pour la lecture et l'écriture.
Bref, ce document s'adresse davantage à un grand public que je ne le croyais. Il ne présente pas les résultats d'une recherche, mais des pistes d'exploitation en classe. En somme, rien de nouveau pour moi. Il n'en demeure pas moins que pour ceux qui n'ont pas lu Giasson, ce document peut être un excellent résumé du résultat de ses recherches.

Libre le long voyage d'Henri

Titre original : Henry's Freedom Box
Âge : 5 à 9 ans
Illustrateur : Kadir Nelson
Éditions : Scholastic, 2008
40 pages

Quatrième de couverture :

Voici l'histoire étonnante d'Henri Brown, l'esclave noir qui a réussi à s'enfuir clandestinement du Sud des États-Unis de la plus originale des façons...

Mon commentaire :

Wow. Quel bel album. Quand je suis tombée dessus par hasard à la librairie du coin, j'ai tout de suite su qu'il fallait que je l'achète. Les histoires d'exclavagisme m'intéressent d.'avance, et en plus il s'agit d'une histoire vraie, illustrée de magnifique façon (on dirait des photos tellement les illustrations sont bien réalisées) et adaptée pour de jeunes enfants ! Franchement, cet album avait tout pour me plaire, et il ne m'a aucunement déçue. Si vous tombez dessus, n'hésitez pas, c'est un vrai trésor. J'ai été émue aux larmes !
Maintenant, je dois absolument lire la vraie biographie de l'homme sur laquelle est basée l'album  : Narrative of the Live of Henry Box.

Marie-Elisabeth Turgeon éducatrice

Les Publications R.S.R, 1999
Collection : Rayonnement
74 pages

Quatrième de couverture :

Élisabeth Turgeon, native de Beaumont, à quelques kilomètres de Québec, arrive à Rimouski le 3 avril 1875, à l'invitation de Mgr Jean Langevin, évêque du diocèse.
Elle y vient, porteuse de son héritage personnel et professionnel ainsi que l'appel de Dieu pour pallier à la pauvreté intellectuelle et religieuse des enfants. À cette fin, elle fonde un Institut religieux, elle prépare des institutrices et elle ouvre des écoles dans les paroisses les plus défavorisées du territoire diocésain.
Cette femme, Élisabeth Turgeon, se révèle, dans sa personnalité, dans sa carrière d'enseignante et dans la mission qui lui est confiée, une ÉDUCATRICE ACCOMPLIE.
Les pages qui suivent présentent cette éducatrice de chez nous avec respect, tendresse et gratitude.

Mon commentaire :

Ce petit livre dont on ne sait trop si c'en est un (il a plutôt l'aspect d'une brochure) m'a gracieusement été offert par les soeurs du Saint-Rosaire lors de ma visite de leur établissement et de leur musée au printemps 2011. En effet, dans le cadre d'un cours universitaire, un professeur a voulu nous montrer comment l'éducation des enfants a débuté dans notre région grâce à l'oeuvre de Marie-Élisabeth Turgeon. Lors de ma visite du musée et de la chapelle, j'ai été impressionnée par toute l'admiration que les soeurs avait pour cette femme dont finalement je ne connaissais que le nom. C'est donc poussée par la curiosité que j'ai lu ce petit livre qu'elles m'avaient offert.
Le livre a été écrit par une soeur du Saint-Rosaire qui a aussi oeuvré comme professeure en psychopédagogie à l'Université du Québec à Rimouski de 1969 à 1992. Je ne dirais pas que le style est impeccable ni qu'il ne contient pas  quelques coquilles (dont une dans la quatrième de couverture, à vous de la trouver), mais il est tout de même instructif.
Le livre est séparé en quatre chapitres, chacun abordant un thème différent. Le premier explore les conditions de vie de Marie-Elisabeth et dans le diocèse de Rimouski à la fin du XIXe siècle, le deuxième raconte la personnalité et la volonté hors du commun de Marie-Elisabeth Turgeon, le troisième aborde son oeuvre en tant qu'éducatrice et institutrice et enfin le quatrième transcrit des témoignages d'appréciation qu'ont reçu les soeurs du Saint-Rosaire à propos de cette femme.
Si je n'ai pas été transcendée par cette lecture, je suis vraiment heureuse de maintenant en savoir plus sur cette femme à qui l'Est-du-Québec doit tant. Je ne savais que très peu de choses sur Marie-Élisabeth Turgeon avant ma visite du musée et ce petit livre a permis de parfaire ma connaissance de son oeuvre. Même si le livre a un côté religieux omniprésent et agaçant, je ne regrette pas ma lecture, et je la conseille à tous les Bas Laurentiens qui auront le privilège de l'avoir entre les mains. Car vous ne le trouverez certainement pas à la librairie du coin, ça c'est certain !

samedi 7 juillet 2012

Funérailles célestes

Titre anglais : Sky Burial
Éditions Philippe Picquier, 2005
Première parution : 2004
191 pages

Résumé de l'éditeur :

Funérailles célestes est une histoire d'amour et de perte, de loyauté et de fidélité au-delà de la mort. Xinran dresse le portrait exceptionnel d'une femme et d'une terre, le Tibet, toutes les deux à la merci du destin et de la politique. En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l'espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s'enrôle dans l'armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari au combat sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l'a préparée - le silence, l'altitude, le vide sont terrifiants. Perdue dans les montagnes du nord, recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d'errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari... Quand Wen retourne finalement en Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle et Deng Xiaoping. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.

Mon commentaire :
 
Quand vient le temps de choisir un livre pour la lettre X du challenge ABC, le choix est plutôt limité. Heureusement, il y a une valeur sûre avec Xinran. Cette fois-ci, j'ai plongé dans la lecture de Funérailles célestes, qui m'a amenée au Tibet, un pays qui m'a toujours intriguée. Maintenant que j'ai terminé la lecture de cette histoire basée sur une histoire vécue, je suis piquée. J'ai terriblement envie de visiter le Tibet, de vivre sa spiritualité, d'admirer ses montagnes et de vivre comme une nomade. Rien de moins.
Une fois de plus, j'ai adoré l'écriture de Xinran, qui coule presque comme de la musique. En fait, son écriture m'a beaucoup rappelée celle de Kim Thuy. Même si contrairement à la deuxième, la première a été traduite, j'ai trouvé que dans les deux cas l'écriture était une petite merveille de simplicité. Je ne pense pas que j'en sois à ma lecture de Xinran, j'apprécie beaucoup trop son monde !


18/26

mercredi 4 juillet 2012

Raison et sentiments

Titre original : Sense and Sensibility
Écrit entre 1795-1797
Première édition : 1811
Mon édition : Omnibus, 1984
290 pages

Résumé (pris sur Babelio, mon édition n'en contenant pas) :

Injustement privées de leur héritage, Elinor et Marianne Dashwood sont contraintes de quitter le Sussex pour le Devonshire, où elles sont rapidement acceptées par la bourgoisie locale étriquée et à l'hypocrisie feutrée.

L'aînée, Elinor a dû renoncer à un amour qui semblait partagé, tandis que Marianne s'éprend bien vite du séduisant Willoughby. Si Elinor, qui représente la raison, dissimule ses peines de coeur, sa cadette étale son bonheur au grand jour, incapable de masquer ses sentiments. Jusqu'au jour où Willoughby disparaît...

Mon commentaire :
Voici encore un roman de Jane Austen tel que je les aime. On reconnaît aisément la plume de l'auteure dès les premières pages, et ce, malgré la traduction. Nous ne sommes pas non plus en terrain inconnu avec, comme dans Orgueil et préjugés, une soeur aînée raisonnable et une soeur cadette plus spontanée et extravertie. D'ailleurs, cela m'a assez déroutée. J'étais tellement certaine que Marianne la soeur cadette allait être le personnage vedette du roman que j'ai été d'abord été surprise de voir Elinor prendre autant de place. Finalement, les deux soeurs se partagent le rôle principal, quoique l'histoire d'Elinor soit mise un peu plus en avant.
L'histoire est bonne et n'est pas entièrement prévisible. J'ai cependant trouvé la plume d'Austen assez naïve et que les difficultés étaient surmontées de manière un peu trop facile. On voit que l'auteure en était à ses débuts en écriture lorsqu'elle a écrit Raison et sentiments. C'est donc un roman que je recommande surtout aux amateurs de l'auteur. Il n'est pas indispensable de le lire. Pour aborder l'oeuvre de Jane Austen, je recommande plutôt de commencer tout de suite avec son grand succès Orgueil et préjugés.


28/100

17/26

mardi 3 juillet 2012

Bilan du mois de juin 2012

Au mois de juin, j'ai :

  • Lu seulement 5 livres, dont 4 dans les deux premières semaines du mois. Que voulez-vous, c'est l'été et je suis tout le temps sur la route ! :)
  • Lu 5 fictions, 0 non-fiction
  • Lu seulement 957 pages. En fait plus que cela, parce que j'ai bien avancé dans deux grosses briques, mais je n'ai pas compté les pages puisque je n'en ai pas fini la lecture.
  • Acheté beaucoup trop de livres, en fait plus que je n'en ai lus...
Côté challenges :

Pas fameux non plus :


Les confessions d'une accro au shopping- Sophie Kinsella


Vers le sud- Dany Laferrière

Hors challenge : 

  • Nouvelles de Mallaig- Diane Lacombe
  • Comment faire l'amour avec un Nègre sans se fatiguer
  • Le Horla- Guy de Maupassant
Espérons que le mois de juillet sera plus productif (mais c'est mal parti) !