dimanche 26 mars 2017

Par ici, la pluie !

Illustrations : Jon J Muth
Titre original : Come On, Rain !
Éditions : Scholastic, 2016
28 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Dans un langage poétique, Karen Hesse recrée l'enthousiasme délirant qui accompagne l'arrivée d'une averse après des jours de canicule.
 
Les aquarelles de Jon J Muth, réalisées d'une main de maître pleine de délicatesse, restituent merveilleusement l'ambiance : la lourdeur de la chaleur, le vent qui se lève, la pluie rafraîchissante, la joie qui explose...
 
Mon commentaire :
 
Au retour de la semaine de relâche, mon équipe-école et moi-même avons participé à un échange pédagogique autour de la compétence à résoudre des problèmes. Nous avons ainsi fait la rencontre d'une enseignante de notre commission scolaire qui base son enseignement en entier sur les thèmes de ses grandes tâches de résolution de problèmes. L'un de ces thèmes était les grands carnavals de ce monde : le Carnaval de Rio, Mardi Gras, etc. 
 
Elle nous présente donc ce livre qu'elle présente dans le cadre de ce mois. Bien que nulle part il ne soit dit que cela se passe à la Nouvelle-Orléans, le cadre fonctionne parfaitement. Les étés lourds et écrasants de la Louisiane, les gens de couleur, les rues désertes de la ville au milieu de la journée, etc.
 
Tout cela pour dire que le soir même de cet échange, je devais remettre mes livres à la bibliothèque. Je n'avais pas prévu en prendre d'autres, car j'en ai suffisamment comme cela à lire chez moi, mais que vois-je bien en évidence sur l'étalage près de l'entrée ? Et oui, cet album. Le hasard était trop grand, il fallait que je l'emprunte.
 
Et bien, j'ai beaucoup aimé. Bien que d'ordinaire je n'aime pas la pluie, je me suis rappelée le délice de la pluie après la sécheresse en Afrique. La fraicheur tant attendue, la poussière qui se soulève au vent, les premières gouttes lourdes, puis le déluge... Un véritable délire. Un souvenir inoubliable. Ce livre retransmet cette atmosphère à merveille.
 
La couverture me rappelle aussi le jour, où, petite, j'avais invité tous les enfants du pâté de maison à faire la danse de la pluie avec nos parapluies. Mon père nous avait filmé et cela demeure l'un de mes plus beaux souvenirs d'enfance.
 
Cet album m'a donc reconnectée avec mon enfance, mais m'a aussi rappelé à quel point la pluie peut être une grâce. Je dirais qu'un livre qui fait tout cela a des qualités indéniables.
 
Les aquarelles, quant à elles, sont magnifiques et détaillées, jusqu'aux pieds nus des enfants qui sont d'un réalisme époustouflant.
 
Finalement, le texte est riche en vocabulaire et peut convenir autant à un enfant de 6 ans qu'à un préadolescent. C'est donc pour moi une belle réussite que cet album !

samedi 25 mars 2017

Acide sulfurique

Éditions : Albin Michel, 2005
193 pages

Quatrième de couverture :

« Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle ».

Mon commentaire :

Mon édition ne comporte pas réellement de résumé sur la quatrième de couverture et c'est aussi bien comme cela. Acide sulfurique est le genre de roman qui se passe de résumé. Je ne savais pas à quoi m'attendre en l'ouvrant et c'était parfait.
 
Comme pour la plupart des romans d'Amélie Nothomb que j'ai lus, j'ai été happée dès les premières pages. L'écriture est fluide et va à l'essentiel, pas de mots superflus. Que des mots forts et imagés. C'est sans doute la qualité que j'aime le plus chez Nothomb. Cette capacité qu'elle a de dire tant de choses avec une économie de mots. Qualité que je suis loin de posséder. C'est sans doute la raison pour laquelle je l'admire autant.
 
Ce roman est noir et présente la nature humaine dans ce qu'elle a de plus dégoûtant. Le voyeurisme à son extrême. C'est une critique de la télé-réalité, mais surtout de ceux qui la consomment sans se poser de questions.
 
Malgré toutes ces qualités, je me dois d'être honnête. Même si ma lecture a été intense, elle fera sans doute comme les autres romans que j'ai lus de l'auteure. Vite consommée, vite oubliée. J'admire l'écriture, mais les histoires sont vite oubliées.

Mma Ramotswe détective

Titre original : The No 1 Ladies' Detective Agence
Éditions : 10/18, 2003
250 pages

Quatrième de couverture :

Divorcée d'un mari trompettiste porté sur la bouteille, Precious Ramotswe est bien décidée à ne plus céder aux mirages de l'amour ! J.L.B. Matekoni, gentleman garagiste, lui fait pourtant les yeux doux mais l'inénarrable " Mma " a un projet en tête... Un beau jour, elle se jette à l'eau et ouvre à Gaborone, capitale du Botswana, son pays bien-aimé, la première agence de détectives strictement au féminin.  En compagnie de son assistante, Mma Makutsi, elle déclare la guerre aux maris en fuite et aux escrocs sans vergogne. Ne reculant devant aucun danger, elle s'attaquera même à la sorcellerie, le grand tabou de l'Afrique. Mma Ramotswe mène ses enquêtes tambour battant, sous les yeux de son soupirant favori... et pour notre plus grand plaisir.
 
Mon commentaire :
 
J'étais sûre que j'allais aimer. Mais je ne m'attendais certainement pas à ça. Je m'attendais à une intrigue plus suivie, ou du moins à une enquête centrale. À la place, j'ai trouvé ce qui ressemble plus à une série de chroniques mises ensemble, ce qui d'ordinaire ne me plaît pas particulièrement. Mais ici, c'était parfait. Une série de mini-enquêtes, toutes plus cocasses les unes que les autres, mais aussi toutes plus africaines les unes que les autres. Ce livre «respire» l'Afrique. C'est difficile à expliquer, mais ceux qui y sont allés comprendront en le lisant. Ça parait que l'auteur y a vécu longtemps. Il a une compréhension profonde de l'Afrique, de ses croyances et de ses habitants, fiers et débrouillards.
 
Le personnage de Mma Ramotswe est sublime. Une femme indépendante et têtue. Elle n'a rien de l'Africaine typique et pourtant elle est tellement Africaine. Difficile à expliquer. Elle adore l'Afrique, elle ne partirait de son pays pour rien au monde et pourtant elle veut lutter contre la sorcellerie et les maris infidèles. Elle tente de faire comme les grands détectives de ce monde, elle tente de faire des filatures sans grands succès mais réussit pourtant toujours à s'en sortir. Elle résout ses enquêtes de façon tout à fait improbable, ce qui contribue aussi à la fraicheur de l'ensemble.
 
C'est un livre qu'on peut lire petit à petit ou d'une traite sans que cela affecte l'impression globale du livre. C'est un livre qui donne envie d'aller à la rencontre de l'Afrique. C'est un coup de cœur.

vendredi 3 mars 2017

Que font les pirates quand ils ne pillent pas les trésors ?

Âge : 6 à 10 ans environ
Illustrations : Olivier Daumas
Éditions : Bilboquet, 2012
Collection : Les Cracontes bilboquet
 
Quatrième de couverture :
 
Quand ils ne pillent pas les trésors, les pirates ne restent pas tranquillement à parfaire leur bronzage sur le ponton d'un galion. Diantre non !
 
Mon commentaire :
 
Coup de cœur pour l'objet livre. Wow ! Les illustrations sont complètement débiles, sur fond de papier journal ancien. Les couleurs sont vibrantes et les pirates sont aussi repoussants qu'ils devraient l'être. Même la police de caractère semble terriblement appropriée !
 
Un autre gros point fort de cet album est le vocabulaire précis employé. Les enfants apprendront que les bateaux de pirates sont des galions, ce qu'est une écoutille ou un cache-œil... Tout cela par des rimes toutes plus musicales les unes que les autres.
 
Il y a aussi beaucoup d'humour, tant dans l'écriture que dans les illustrations. La troisième de couverture renseigne quant à elle les enfants sur le thème des pirates, par exemple, quelle est la différence entre un pirate et un corsaire ? D'où leur vient leurs costumes dépareillés ? Ou encore, quelles sont les armes employées par les pirates ?
 
La seule chose que je regrette, à vrai dire, c'est qu'il n'y ait pas véritablement d'histoire de pirates... Les enfants auraient probablement encore plus aimé ! Maintenant, je suis curieuse de découvrir les autres titres de la collection...

Juliette fait des courses

Âge : 2-6 ans
Illustrations : Doris Lauer
Éditions : Lito, 1997
15 pages

Quatrième de couverture :

Faire les courses avec son minicaddy, quelle rigolade ! Mais arrivée à la caisse, Juliette s'inquiète devant le caddy rempli à ras bords "mais, maman, t'auras assez de sous pour tout payer ?"
 
Mon commentaire :
 
J'ai trouvé cet album à la bibliothèque en faisant une recherche sur le thème de l'épicerie pour préparer des activités de jeux de rôles à l'école. Je cherchais une histoire où, idéalement, on verrait une famille faire une liste d'achats, s'en aller à l'épicerie, faire l'épicerie, payer leurs achats, et déballer l'épicerie rendus chez eux. Je voulais que mes élèves aient une bonne idée de ce que font les adultes quand ils vont à l'épicerie, ce qu'ils pensent et ce qu'ils disent, etc.
 
Cet album est ce que j'ai trouvé de plus approchant. Et j'ai finalement décidé de ne pas l'utiliser pour plusieurs raisons. Premièrement, il faisait trop bébé pour les élèves auxquels je m'adressais et toutes les étapes que j'ai nommées ne s'y trouvaient pas. De plus, Juliette semble une petite fille espiègle qui préférait s'amuser et faire des bêtises plutôt que de faire comme une adulte, ce que je recherchais. Aussi, il faut s'avouer que les images ne sont plus particulièrement attrayantes pour les enfants d'aujourd'hui... Finalement, il y avait l'emploi de mots typiquement français («caddie»), pour que les enfants d'ici comprennent bien tout ce qui était dit. Dommage, car je croyais bien avoir trouvé ce que je cherchais avec cet album.
 
J'aurais sans doute aimé cet album quand j'étais petite. Mais ce n'est probablement pas une histoire qui attirerait encore les enfants d'aujourd'hui.

La vérité sur les vraies princesses


Âge : 4 à 8 ans environ
Illustrations : Philippe Béha
Éditions : Québec Amérique Jeunesse
 
Quatrième de couverture :
 
On dit que les princesses sont belles, sages, propres et polies. Mais tout cela est-il vraiment vrai ? Voici enfin la vérité.
 
Mon commentaire :
 
Si on reconnaît définitivement la plume et le ton de Dominique Demers dans cet album, j'ai été plutôt déçue par cet album, que je trouvais plutôt plat. Il manque de profondeur et de surprises. Connaissant Pétunia princesse des pets, on ne peut pas ne pas être déçu car c'est un peu le même principe mais sans histoire. On ne fait que décrire ce que devrait être une princesse versus ce qu'elles sont et font en réalité (par exemple, il leur arrive de péter, sans doute une référence à Pétunia).
 
En bref, si cet album a des qualités indéniable, dont un bon niveau de vocabulaire et des images sympathiques, il n'est pas inoubliable comme plusieurs autres albums de l'auteure.
 

Le secret de Mikissuk

Âge : 7-12 ans environ
Illustrations : Stéphane-Yves Barroux
Éditions : Hatier, 2006
Collection : Albums du monde
39 pages

Quatrième de couverture:

Mikissuk aimerait bien partir chasser sur la banquise,
mais son grand frère ne veut pas l'emmener.
Que faire pour le convaincre qu'elle n'est plus une petite fille ? Mikissuk a bientôt un projet qu'elle met à exécution en grand secret.

A la fin de l'histoire, une carte et un documentaire
pour mieux connaître le Nunavut.
 
Mon commentaire :
 
Les livres sur les différentes cultures autochtones m'ont toujours fascinée, qu'ils soient pour les jeunes ou pour les adultes, ou qu'ils soient des fictions ou des documentaires. Donc, quand je vois un album de ce genre, je n'hésite généralement pas longtemps. Cependant, quand je vois que le livre nous arrive de l'Europe, j'hésite, car alors, sans doute par méconnaissance de ces peuples, il est le plus souvent truffé de préjugés et de clichés (par exemple, on appelle le peuple les esquimaux et on dit qu'ils vivent dans des igloos).
 
Cette fois, toutefois, ça augurait très bien, puisque déjà sur la couverture, on disait «Inuit» et la petite fille n'avait ni un anorak qui couvrait tout sauf son visage, ni les joues rondes à ne plus en finir. Je l'ai donc emprunté et je dois dire que j'ai bien aimé cette histoire à mon avis très réaliste d'une petite fille qui voudrait partir à la chasse avec son frère.
 
J'ai aussi beaucoup aimé les illustrations, qui, bien que simples, transmettent une atmosphère de bout du monde. Les insertions de vraies textures de chandails de laine dans les images ajoutaient aussi quelque chose de très joli et d'original (je ne suis pas convaincue que ce soit très inuit, par contre, ça me rappelle plutôt les chandails traditionnels scandinaves).
 
À la fin du livre se trouve une mini-section documentaire qui parle entre autres des animaux de l'Arctique et des coutumes du peuple inuit, par exemple les chants de gorge. J'ai trouvé là une preuve de plus que l'auteure a fait quelques recherches avant de se lancer dans l'écriture de l'album. Bravo.
 
Malgré tous ces points positifs, il n'en demeure pas moins qu'il manquait un peu de «punch» à l'histoire. Un véritable élément déclencheur ou la participation de Mikissuk à une partie de chasse avec son frère aurait pu rendre cet album beaucoup plus passionnant pour les enfants. Mais c'est quand même un très bel album pour découvrir le peuple inuit.

jeudi 2 mars 2017

Bilan de février 2017

Au mois de février, j'ai lu :

6 livres
870 pages
6 fictions
4 albums jeunesse

Les romans :
  • La firme-John Grisham
  • Jeux de dupes- Nicci French
Les albums jeunesse :
  • Que font les pirates quand ils ne pillent pas les trésors ? -Céline Lamour
  • Juliette fait des courses- Doris Lauer
  • La vérité sur les vraies princesses- Dominique Demers
  • Le secret de Mikissuk