dimanche 27 octobre 2013

Le vide

Éditions : À lire, 2007
642 pages
Prix du roman policier de St-Pacôme, 2007

Quatrième de couverture :
 
Pierre Sauvé

À l'orée de la quarantaine, veuf, père d'une fille de vingt ans. Sergent-détective à la police municipale de Drummondville, il enquête sur un quadruple meurtre qui a toutes les apparences d'un crime passionnel.
Frédéric Ferland

Début de la cinquantaine, divorcé, père de deux adultes qu'il ne voit guère, il cherche depuis des années l'excitation ultime, celle qui donnera un sens à son existence et à la vie en général, qu'il a toujours trouvée terne. Psychologue, il exerce sa profession dans la ville de Saint-Bruno.

Maxime Lavoie
 
Trente-sept ans, célibataire, idéaliste et milliardaire. Il y a deux ans, il a quitté ses fonctions de président de Lavoie inc. pour devenir le producteur et l'animateur de Vivre au Max, l'émission de téléréalité la plus controversée de l'heure... mais aussi la plus populaire.

Trois hommes différents, trois existences que tout sépare. Or, contre toute attente, leurs chemins se croiseront bientôt et leur vie en sera bouleversée à jamais. Tout comme celle de milliers de gens... tout comme la vôtre !
 
Mon commentaire :
 
À chaque fois que je renoue avec les histoires de Patrick Sénécal, la même chose se produit : je me demande pourquoi je l'ai délaissé aussi longtemps. C'est comme si j'oubliais à quel point ses histoires me fascinent, à quel point je ne peux en décrocher.
 
Cette fois-ci, en plus, je me sentais franchement mal à l'aise de lire ce roman en raison du message que laisse l'un de ses personnages principaux. Il souhaiterait que les gens soient davantage intéressés par le bien que par le mal. Pourtant, son émission de télé Vivre au max, qui propose aux gens de réaliser leurs rêves les plus fous, ne sert finalement qu'à réaliser des rêves superficiels, sexuels, violents ou insignifiants. Serait-ce que Sénécal est aussi dégoûté par ses propres lecteurs ? L'idée paraît un peu folle, mais toujours est-il que pour son Maxime Lavoie, tu serais un être méprisable si tu lisais les romans de Patrick Sénécal...
 
J'ai vraiment adoré ce roman, qui délaisse le petit côté un peu fantastique souvent présent dans ses romans pour demeurer dans le réel. Cela donne encore plus d'impact à la finale qui elle, paraît apocalyptique, mais pas impossible... Les personnages principaux sont détestables, excepté Pierre Sauvé qui réalise peu à peu les faux pas qu'il a faits dans la vie et qui tente de changer tranquillement.
 
C'est donc une superbe idée, développée de main de maître et avec beaucoup d'habileté par Patrick Sénécal. Même la structure du roman est originale, avec ses chapitres qui sont dans le désordre... Et on est pas perdus pour autant ! 

jeudi 17 octobre 2013

La croix de feu, tome 5, partie 2- Diana Gabaldon

Titre original  : The Fiery Cross
Éditions : Libre expression, 2002
1006 pages

Quatrième de couverture :

Dans la première partie de ce cinquième volet, nous avons retrouvé Claire et son mari, Jamie, en 1770, en Caroline du Nord. Alors que la guerre de l'Indépendance américaine était sur le point d'éclater, Jamie a reçu l'ordre de constituer, au nom de Sa Majesté, une force armée prête à intervenir en cas d'urgence.
 
Dans cette seconde partie, les rebondissements sont nombreux. L'ignoble Bonnet court toujours ; le colonel Fraser s'engage dans la bataille d'Alamance ; Brianna tremble pour son mari, Roger ; et l'automne 1771 à Fraser's Ridge oblige Claire à déployer toutes les ressources de la science pour tenter de sauver ceux qu'elle aime.
 
Cette conclusion de La croix de feu se déroule sous le signe de l'action. Diana Gabaldon s'y révèle à son meilleur, et elle continue de faire briller dans tous les cœurs le symbole des Highlanders en guerre.

Mon commentaire :

Débutant avec le mariage de Duncan et de Jocasta, cette deuxième partie du tome promettait déjà de reprendre son souffle. Car, dès les débuts, une esclave de Jocasta est empoisonnée.  On soupçonne rapidement que celle-ci n'était pas visée par l'empoisonnement, mais alors qui voulait-on empoisonner ? On entre donc dans une espèce d'enquête qui prendra toute la place du roman pendant un bon moment. Puis, les tensions entre les Régulateurs et les amis du gouverneur prennent plus de place et dégénèrent en un combat qui aura des répercussions dramatiques, en particulier pour Roger. On découvre aussi finalement le secret de Jocasta et la poursuite de cette brute ayant violé Brianna progresse. Les personnages vivent aussi de nombreuses mésaventures dans les bois et une réconciliation entre deux personnages importants a enfin lieu. Bref, il s'en passe, des choses, dans ces 1000 pages, mais de nombreux détails auraient pu être éliminés, rendant par le fait même la lecture un peu plus légère. Je regrette les trois premiers tomes qui m'ont passionné, mais je demeure néanmoins très attachée aux personnages de cette série.

samedi 5 octobre 2013

Bilan du mois de septembre 2013

Bon, alors ça va être simple ce mois-ci, je n'ai lu qu'un seul livre, une autobiographie :

-Histoire de ma vie- Charles Chaplin (496 pages)

Histoire de ma vie

Éditions :  Robert Laffont, 2002
Collection : Vécu
494 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Au cours de sa vie, Chaplin a accordé des centaines d'interviews, il a eu de nombreux biographes, mais c'est en écrivant Histoire de ma vie, et en se racontant lui-même, qu'il s'est livré, et a laissé paraître l'homme derrière la légende.
L'histoire de ce génie - dont les amis s'appelaient Douglas Fairbanks et Mary Pickford, Enrico Caruso, George Bernard Shaw, Churchill, Gandhi, Einstein, Cocteau et Picasso - est en même temps celle du cinéma américain, de Hollywood, de sa naissance et de son développement extraordinaire.
C'est aussi l'histoire d'un homme seul malgré la célébrité, d'un homme qui ne cache rien des vicissitudes de sa vie sentimentale jusqu'à la rencontre avec Oona et le bonheur familial en compagnie de leurs huit enfants.
D'un homme enfin dont la vie fut un combat. Combat contre la pauvreté d'abord, combat politique aussi, et, par-dessus tout, combat pour son art.
Un des géants qui ont marqué le siècle.
 
Mon commentaire :
Voilà plus d'un an que j'ai commencé la lecture de l'autobiographie de Charles Chaplin qui m'a été prêtée par mon parrain. Ordinairement, il y a une raison quand une personne prend autant de temps pour terminer un livre. Dans mon cas, cette fois-ci, cela a été la densité du livre. Ouf ! Que de choses cet homme a vécu !
D'abord, il est né dans la pauvreté la plus totale à Londres. Sa mère les a élevés seule lui et son frère Sydney. C'était une chanteuse aux tendances dépressives. C'est en le traînant avec elle sur scène que Charlie a fait ses premières armes en matière de comédie. Il a accidentellement fait s'esclaffer tout le public de sa mère. Par la suite, il a pris goût à la comédie. Il a ainsi tranquillement fait son chemin dans le monde du théâtre, faisant des tournées partout en Grande-Bretagne et vivant dans une pauvreté presque honteuse, économisant ses maigres revenus pour sa famille.
Puis un jour, la célébrité l'a amené en Amérique, où il a découvert un nouveau médium lui plaisant encore plus : le cinéma muet. C'est là qu'il est devenu la célébrité mondiale que l'on lui connaît et qu'il est devenu très riche.
Dans sa biographie, Charles Chaplin nous raconte le tournage et le montage de ses films, ses voyages ainsi que les nombreuses célébrités qu'il a rencontrées, dont Einstein et Gandhi. En fait, il en a rencontré, des gens ! Et le récit de ces rencontres est toujours intéressant, même si je ne connais pas la plupart des célébrités qu'il nomme, ayant toutes sombré dans l'oubli.
Il raconte aussi les femmes ayant passé dans sa vie, celles qui n'y sont pas restées longtemps pour la plupart. En fait, Chaplin reste très discret sur ses relations amoureuses, mais surtout sur ses enfants, ce qui laisse malheureusement croire qu'il ne les voyait jamais. J'ignore si cela est vrai ou pas (peut-être a-t-il seulement décidé de les laisser dans l'ombre, histoire de les laisser tranquille... D'ailleurs, il dit ceci à propos des biographies :
 « Je lui demandai de qu'il considérait comme essentiel quand on écrivait une biographie.
- Une attitude, me répondit-il.
- Alors une biographie n'est que préjugés, et c'est un compte rendu tronqué, dis-je.
- Il y a soixante-cinq pour cent de ce qui s'est vraiment passé qu'on ne dit jamais, dit-il, car cela met en cause d'autres gens. ».
En gros, j'ai beaucoup aimé la biographie de Chaplin, même si elle se concentrait uniquement sur sa carrière et ses relations sociales. Une rencontre n'attend pas l'autre et les films se défilent rapidement tellement il en a fait, ce qui nous laisse un peu essoufflé. C'est pour cette unique raison que j'ai mis autant de temps à terminer cette lecture. Autrement, c'était très intéressant. Je ne regrette nullement ma lecture.