samedi 31 juillet 2010

Dans la splendeur des lis

Titre original :

In the Beauty of the Lillies

Résumé de l'éditeur :

La splendeur des lis pourrait bien cacher de vénéneux effluves, à l'image de cette Amérique dont on suit les évolutions de 1910 à 1990 à travers une saga familiale.
Le fondateur de la lignée, Clarence Wilmot, pasteur presbytérien du New Jersey, perd la foi le jour où D.W Griffith tourne, non loin de chez lui, un film avec Mary Pickford. Pour combler le vide de sa vie brisée, sans argent ni espoir, il s'abrutira des outrances burlesques du cinéma muet.
Marqué par ce drame, son fils ne jure que par la modestie et la stabilité de son travail de facteur dans le Delaware.
Sa petite-fille mettra toute son énergie à quitter cet univers provincial pour entrer dans le monde scintillant du cinéma, qui deviendra son unique réalité.
Et son arrière-petit-fils, le fils de la star, perdu dans un Hollywood suffoquant sous la pléthore de ses images, s'accrochera au premier qui lui proposera quelque chose de ressemblant, de très loin, à la foi.
La boucle n'est pas bouclée. Elle tourbillonne en une spirale qui avale les aspirations les plus contradictoires des États-Unis. Updike enserre tout- des grèves des ouvriers du textile aux succès de la Columbia, de la rigueur intellectuelle d'un pasteur aux folies sanguinaires d'un gourou, de l'influence de Darwin à celle des séries télévisées- dans un style souple, divers, qui a l'ampleur et la brillance d'un film en Technicolor sur grand écran.

Mon commentaire :

Si la quatrième de couverture me semblait prometteuse, j'ai vite été déçue par la tournure que prenait le roman. Dès les premières pages, ont sent déjà que l'histoire sera lourde, et nous nous sentons écrasés par les dizaines de détails que l'auteur se plait à décrire en long et en large. La première centaine de pages est tout particulièrement fastidieuse, avec nombre de références bibliques dont je suis plus qu'ignorante et qui par conséquent ne retenaient pas mon attention et échappaient à ma compréhension.
Une fois ces premières pages passées, toutefois, l'histoire s'améliore un peu et devient à mon avis beaucoup plus intéressante, même si toujours on se sent oppressés par les détails.
J'ai bien aimé l'histoire du petit Teddy, qui marqué par les déboires de son père, n'a jamais aspiré à autre chose qu'une petite vie tranquille. J'ai bien aimé aussi le récit des épreuves par lesquelles Essie est passée pour devenir la grande actrice de cinéma qu'elle souhaitait devenir.
Je me dois de souligner la culture indéniable de l'auteur et le nombre de recherches qu'il a dû effectuer pour l'écriture de ce roman. Updike ne se gêne pas du tout pour parsemer des petits bouts d'histoire et d'actualité de l'époque qu'il décrit. C'est parfois intéressant. Mais la plupart du temps, c'est de trop.
Je dois toutefois avouer que toutes ces références bibliques qui m'ont tant assomée m'ont malgré tout donné une certaine volonté d'explorer plus en profondeur mes héritages religieux. Je me suis rendu compte que j'étais totalement ignare en la matière, ce dont j'ai plutôt honte étant donné l'importance que la religion a eu pour les générations qui m'ont précédé !
La lecture de ce long roman divisé en quatre grandes parties, mais sans chapitre n'a donc pas eu que du mauvais ! Je suis maintenant (du moins pour l'instant) animée du désir de découvrir un peu plus les bases de mon patrimoine religieux !
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