samedi 27 février 2010

Hélène de Champlain- L'érable rouge

«Comme dit le proverbe, ce que femme veut, Dieu le veut ! Et la belle Hélène poursuivra ses rêves d'amour. Avec Ludovic, le pelletier de son coeur, elle soutiendra Champlain. Ensemble, ils feront naître Québec et la colonie souhaitée par le cardinal de Richelieu. Pourtant, entre une France déchirée par les guerres et les famines et une Amérique si difficile à apprivoiser, rien ne sera facile. Courageusement, Hélène se battra, même contre les démons qui l'habitent, car, pour elle, toutes les aventures ne sont-elles pas désirables ?»
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Comme je l'avais prévu, ce deuxième tome de la saga d'Hélène de Champlain m'a plus plus intéressé que le premier. Les histoires d'amour prennent moins de place, en fait juste assez pour que ce soit intéressant (contrairement au premier tome où l'histoire d'amour entre Hélène et Ludovic occupait presque toutes les pages).
Cette fois-ci, plus d'aventures, avec entre autres la grande traversée de l'océan Atlantique, la découverte de la Nouvelle-France ainsi que des peuples amérindiens qui l'habitait. J'adore toutes les histoires qui parlent d'Amérindiens et cette histoire-ci n'aura pas fait exception.
Malheureusement, les affaires commerciales et royales, si je peux le dire ainsi, prennent un peu trop de place à mon goût et ralentissent le "débit" du récit. Mais c'était obligé, puisqu'on parle ici de la femme de Samuel de Champlain !
Bref, l'érable rouge a été une belle découverte pour moi, mais pas autant que je ne m'y attendais. J'imagine que je m'attendais un peu à retrouver l'atmosphère de mon livre fétiche, Jeanne, fille du Roy... J'ai quand même définitivement le goût de découvrir la suite !
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Les tomes de la saga Hélène de Champlain
L'érable rouge

jeudi 18 février 2010

Pas de taches pour une girafe

Le vent du Nord a fait s'envoler les taches de Gilda, qui se sent toute nue sans ses drôles de compagnes. Ses amis lui prêtent, tour à tour, leur pelage mais cela ne lui procure qu'un réconfort passager. La petite girafe est bien triste quand, soudain, elle aperçoit une marque connue sur le dos de son ami Caméléon...
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Nous avons finalement changé d'avis, et pour notre travail en émergence de l'écrit, nous avons choisi ce petit album des éditions Dominique et compagnie. Les illustrations sont réellement magnifiques et le texte, cocasse.
Il raconte l'histoire d'une girafe appelée Gilda qui perd ses taches et qui se sent toute nue sans elles. Elle se met alors à la recherche de ses taches. Sur son chemin, elle rencontre le tigre qui lui passe ses rayures, le léopard qui lui prête ses taches et ses moustaches, le panda qui lui passe se fourrure, des poissons à qui elle emprunte la robe et le zèbre qui lui prête ses rayures. Mais rien ne vaut ses bonnes vieilles taches... Où se cachent-elles ?
Lorsque Gilda rencontre le caméléon, celui-ci lui remet une de ses tâches. Elle retrouve alors toutes les autres dans le pelage de ses amis. Bien heureuse d'avoir retrouvé ses taches, elle invite tous ses amis de la jungle à un grand festin de melon d'eau, son aliment préféré...

Hélène de Champlain- Manchon et dentelle

«Dans une France déchirée par les guerres de Religion qui conduisent à l'assassinat d'Henri IV, Hélène vit ses premiers émois amoureux. La si jolie fille de Nicolas Boullé, secrétaire du Roi de France, court dans la campagne normande à la découverte de son Ludovic, un jeune apprenti pelletier. Le bonheur est là, simple et tranquille. Mais elle apprend tout à coup qu'on la marie à un grand explorateur de l'Amérique, qui a plus de quarante ans... Que fera-t-il ? Que fera-t-elle ?
Attention aux jeux de l'amour ! Ici on pend les amants coupables ! Mais comment résister au beau Ludovic quand la passion la plus sensuelle vous gouverne ? La batailleuse se soumettra apparemment à la loi du père, mais elle n'en fera qu'à sa tête dans un tableau étourdissant.
C'est l'époque où l'Amérique fait rêver plus que jamais l'Europe. Québec n'a que deux ans, mais les fascinantes fourrures de la Nouvelle-France glissent déjà sur les dentelles de la douce France.
Voici une saga de grande qualité, un roman de cape et d'épée mené par une folle d'amour. A suivre ! »
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J'ai toujours eu un faible pour les romans historiques, surtout lorsqu'ils sont romancés. J'adore tout particulièrement ceux qui se passent à l'époque de la Nouvelle-France, alors que les Français commençaient à peupler le Québec.
Ce premier tome de la saga de Nicole Fyfe Martel se passe entièrement en France, mais les voyages du mari d'Hélène, Samuel de Champlain, sont brièvement abordés, ainsi que tous les efforts qu'il a déployés pour faire coloniser la Nouvelle-France. J'ai trouvé cet aspect historique du roman fort intéressant, quoique, j'ai un peu honte de l'admettre, pas autant que la belle histoire d'amour entre Hélène Boullé et Ludovic Ferras.
Au début, cette histoire me tappait légèrement sur les nerfs parce qu'il y avait toujours l'un des deux personnages qui interprétait mal les gestes de l'autre, ce qui aboutissait presque toujours dans des séparations. Puis ils se rencontraient de nouveau et se réaffirmaient leur amour, etc. Comme on dit, trop, c'est comme pas assez. Mais malgré tout, j'ai dévoré cette grosse brique en très peu de temps, si on considère que j'avais très peu de temps pour lire.
J'en suis maintenant au début du deuxième tome, qui, je le pense, m'enthousiasmera encore davantage, car on va raconter la vie de madame de Champlain sur les terres encore sauvages de la Nouvelle-France !

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Les tomes de la saga Hélène de Champlain:
Manchon et dentelle

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lundi 8 février 2010

Une histoire de tout, ou presque...


Posez une question, Bryson y répond dans ce livre clair, synthétique, vivant, qui conjugue avec bonheur science et sourire. Vous y apprendrez sans efforts par quels hasards, traits de génie, intuitions, déductions, expérimentations, débats, les hommes en sont arrivés à connaître le monde tel qu'ils le connaissent aujourd'hui. Tout y est (ou presque) de l'histoire des sciences, de notre planète et de l'univers. Un merveilleux compagnon, dont la lecture devrait être recommandée à tous les collégiens... et à leurs parents !
Ce livre a reçu aux États-Unis, en 2004, le prestigieux prix Aventis du meilleur livre de vulgarisation scientifique et, en 2005, le prix Descartes pour la communication scientifique, qui lui a été décerné par l'Union européenne.
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Ce livre est une pure merveille, à déguster au compte-goutte. Toutes ces questions que nous nous sommes tous posés, mais sans nécessairement chercher les réponses, sont répondues dans ce livre. Et non seulement sont-elles répondues, mais toutes les péripéties qui ont mené à sa réponse sont racontées en détails, le plus souvent de façon humoristique.
Dans Une histoire de tout, ou presque... j'ai rencontré des scientifiques que j'ai adorés, mais encore plus que j'ai détestés et j'ai pleinement réalisé que ceux qui sont récompensés pour leurs «découvertes» sont malheureusement pas toujours ceux qui devraient en recevoir les mérites...
J'ai découvert la Terre avant la vie, la naissance de la vie, les hommes préhistoriques... Les découvertes en astronomie, en géologie, les fossiles... La classification des animaux, des plantes, des champignons, des bactéries... Les tremblements de terre, les éruptions volcaniques... etc, etc.
Quand on y pense, il est bien étonnant que ces 579 pages contiennent autant d'information.
Une histoire de tout, ou presque, est un plaisir dont vous ne devez surtout pas vous priver. Je suis prête à parier que ce livre saura plaire même à ceux qui n'ont pas un intérêt marqué pour la science...
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Quelques extraits:
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Vous avez non seulement été assez verni pour appartenir depuis des temps immémoriaux à une ligne d'évolution favorisée, mais vous avez eu également une chance insolente - voire miraculeuse - dans vos ancêtres personnels. Considérez que pendant 3,8 milliards d'années, soit une période plus ancienne que les montagnes, les fleuves et les océans de la Terre, chacun de vos ancêtres des deux côtés a été assez séduisant pour trouver un(e) partenaire, assez solide pour se reproduire, et assez béni du destin pour avoir le temps de le faire. Aucun de vos ancêtres pertinent ne s'est fait écrabouiller, dévorer, noyer, affamer, aplatir, égorger, blesser mortellement- en bref n'a été détourné d'une façon quelconque de sa quête vitale consistant à déverser au bon moment une petite charge de matériel génétique dans le bon partenaire, afin de perpétuer la seule séquence possible de combinaisons héréditaires qui allait finalement devenir, d'une façon aussi brève que stupéfiante, vous.
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Vous risquez de comprendre tout aussi vite que nos cartes du système solaire n'ont jamais été à l'échelle- loin s'en faut. Les cartes de l'espace montrent en général les planètes tournant l'une derrière l'autre à des intervalles assez voisins- les géantes à l'extérieur se font même de l'ombre sur de nombreuses illustrations-, mais c'est une ruse nécessaire pour les faire tenir sur une seule et même feuille de papier. En fait, Neptune ne se trouve pas juste derrière Jupiter, elle est située bien au-delà- cinq fois plus loin de Jupiter que celle-ci ne l'est de nous, si lointaine qu'elle ne capte que 3% de la lumière solaire que reçoit Jupiter.En fait les distances sont telles qu'il est impossible dans la pratique de représenter le système solaire à l'échelle. Même en ajoutant des dizaines de feuilles pliées à votre manuel, vous seriez encore loin du compte. Sur une carte à une échelle réduisant la Terre au diamètre d'un petit pois, Jupiter se trouverait encore à plus de 300 mètres de votre livre, et Pluton à 2 km (et de la taille d'une bactérie, de sorte qu'elle serait invisible de tout façon). À la même échelle, Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche de nous, se trouverait encore à environ 15 000 km de là. Même en rétrécissant le tout jusqu'à ce que Jupiter soit aussi petite que le point qui termine cette phrase et Pluton pas plus grosse qu'une molécule, celle-ci serait encore éloignée d'une dizaine de mètres.
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Mais le tremblement de terre le plus dévastateur jamais enregistré dans l'Histoire fut celui qui détruisit Lisbonne le jour de la Toussaint 1755. Peu avant dix heures du matin, la ville fut saisie d'un mouvement de tangage, aujourd'hui estimé d'une magnitude de 9, qui la secoua férocement pendant sept bonnes minutes. La force convulsive était telle que l'eau se retira brutalement du port de la ville et revint sous forme d'une vague de 15 mètres de haut. Quand le séisme cessa, les survivants eurent trois minutes pour récupérer avant le second choc, une réplique à peine moins puissante que la première secousse. Une troisième et dernière réplique survint deux heures plus tard. À la fin de la journée, il y avait soixante mille morts et la ville était réduite à un tas de pierres. À titre de comparaison, le tremblement de terre de San Francisco de 1906 faisait 7,8 sur l'échelle de Richter et il dura moins de trente secondes.
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Les propriétés de ces éléments peuvent devenir plus curieuses encore quand ils sont combinés. L'oxygène et l'hydrogène, par exemple, sont deux des éléments les plus combustibles, mais assemblez-les et vous obtenez de l'eau, qui est incombustible. Plus curieuse encore, la combinaison du sodium, l'un des éléments les plus instables, et du chlore, l'un des plus toxiques. Faites tomber un peu de sodium pur dans de l'eau ordinaire et il explosera avec une force suffisante pour vous tuer. Le chlore est encore plus dangereux. S'il est utile à de faibles concentrations pour tuer les micro-organismes (c'est le chlore que l'on sent dans l'eau de Javel), en grands volumes, il est mortel. Le chlore était l'élément de choix des gaz asphyxiants de la Première Guerre mondiale- le gaz moutarde, notamment. Et comme en attestent les yeux rouges des nageurs, le corps de l'humain ne l'apprécie guère, même sous une forme extrêmement diluée. Mais assemblez ces deux dangers publics, et qu'obtenez-vous ? Du chlorure de sodium- le sel de table ordinaire.
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Vous dormiriez peut-être moins bien si vous aviez conscience que votre matelas abrite environ 2 millions d'acariens microscopiques qui viennent dans votre sommeil se régaler de vos fluides sébacés et de ces délicieux fragments de peau bien croustillants que vous abandonnez en dormant. Votre oreiller à lui seul peut en abriter 40 000. (Pour eux, votre tête n'est qu'une énorme sucette.) Et ne croyez pas tout changer avec une taie d'oreiller propre: pour les animaux de la taille des acariens, la trame du tissu humain le plus ferme est comme le gréement d'un navire. Si votre oreiller a six ans (ce qui semble être l'âge moyen d'un oreiller), on a estimé d'un dixième de son poids sera constitué « de peau morte, d'acariens vivants, d'acariens morts et de crottes d'acariens », pour citer l'homme qui a effectué le calcul, le Dr. John Maunder du British Medical Entomology Center. (Mais au moins, ce sont vos acariens. Pensez à ce qui se blottit contre vous chaque fois que vous vous allongez sur un lit de motel).
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L'ADN n'a qu'une seule raison d'être : créer davantage d'ADN. Et vous en avez beaucoup en vous - environ 2 mètres compressés dans presque chacune de vos cellules. Chaque brin d'ADN comporte 3,2 milliards de lettres d'encodage, assez pour offrir 10 à la 3 480 000 000 combinaisons possibles, « garanties uniques selon toutes les probabilités » selon Christian De Duve. Cela fait beaucoup de possibilités, 1 suivi de plus de 3 milliards de zéros. « Il faudrait plus de 5000 livres de taille moyenne pour imprimer ce seul chiffre », précise De Duve. Regardez-vous dans la glace et réfléchissez au fait que vous contenez 10 milliards de millions de cellules, dont la plupart contiennent 2 mètres d'ADN fortement compacté : vous commencerez à saisir combien vous trimballez de ce truc avec vous. Si tout votre ADN était tissé en un seul fil ténu, il serait assez long pour relier la Terre à la Lune non pas une fois, mais des milliers de fois.
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De nombreux autres extraits se trouvent sur Babelio.
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Autre livre de Bill Bryson que j'ai lu
American Rigolos: Chroniques d'un grand pays
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mercredi 3 février 2010

À taaable !

«À taaable !» nous présente un jeune garçon qui aime bien manger tout ce qui n'est pas bon pour la santé: «les croustilles, la glace à la vanille et les boissons qui pétillent». Pourtant, sa mère insiste pour qu'il mange les aliments qu'il déteste: les oeufs, le fromage bleu et le pot-au-feu. Alors, dans une tentative de concilier les aliments santé avec les aliments qu'il aime, il se lancera dans la confection de recettes pour le moins... particulières. On avise d'ailleurs les lecteurs en guise de préface que «les plats proposés peuvent faire frémir les papilles. Dégustation à vos risques !»
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J'ai ADORÉ ce petit album qui nous présente les aliments bons au goût et les aliments bons pour la santé. Le tout est présenté sous forme de rimes qui rendent sa lecture amusante, tant pour le lecteur que pour l'enfant qui l'écoute. Les images sont jolies et colorées, et les grimaces de l'enfant, très convaincantes.
J'ai tellement aimé cet album que j'ai décidé de l'utiliser pour notre projet en émergence de l'écrit. Nous allons travailler avec deux élèves du préscolaire avec cet album. Nous allons fabriquer un jeu et permettre aux enfants de se créer leurs propres recettes. De plus, comme on doit en arriver à les mettre en situation d'écriture (même s'ils ne savent pas écrire) on a pensé, ma coéquipière et moi, qu'on pourrait leur faire faire écrire leurs recettes ! Je suis super enthousiaste et j'ai bien hâte de faire ce travail !
(Pour ceux et celles qui se questionneraient sur la pertinence d'une tâche d'écriture chez des élèves d'âge préscolaire, voici la raison d'une telle tâche: elle nous permettra de situer le niveau de l'émergence de l'écrit chez l'enfant).

Abricadabrac !

Simon, en revenant de l'école, rencontre un chien pas comme les autres. En effet, Balthazar est magicien. Au cours d'une nuit où Simon et Balthazar dorment sous la tente, ce dernier se fait voler sa baguette magique par un chien qui sèmera la pagaille autour de lui, transformant tous les animaux. Ainsi, le lendemain, les deux compagnons rencontreront sur leur route un mouton-girafe, un canard-hippopotame et un cochon-lion. Tous ensemble, ils se metteront à la poursuite du dangereux criminel et le puniront.
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Lorsque cet album a atteri dans mes mains, j'ai vite été séduite par son format et sa couverture assez particulière. Pourtant, sa lecture a été une réelle déception pour moi. Les images qui pourtant m'avaient plu sur la couverture me semblaient criardes et la police de caractère m'a semblé banale. De plus, j'espérais une fin foudroyante, mais elle a été prévisible et ennuyante. Bref, ce n'est pas du tout le meilleur album de jeunesse que j'aie lu jusqu'à présent.

Myope comme une taupe

«Myope comme une taupe», conçu par Michel Luppens et illustré par Roxane Paradis, est un album jeunesse pour les 3 à 8 ans.
On y fait le constat que les humains ont tendance à se comparer aux êtres humains. Le livre s'appuie sur les nombreuses expressions françaises qui contiennent un nom d'animal, par exemple: fort comme un boeuf, têtu comme une mule, bête comme une oie ou encore gai comme un pinson.
C'est donc une excellente façon pour les jeunes enfants d'enrichir leur répertoire d'expressions, et les images, fort colorées et attrayantes par ailleurs, permettent aux enfants de deviner de quel animal il s'agit- à condition toutefois qu'ils connaissent les taupes, les mules et les carpes...
Voilà donc ce que je trouve un peu dommage: seuls les enfants les plus instruits et vifs d'esprit comprendront le petit jeu de la fin. Ce n'est certainement pas un enfant de trois ans qui le comprendra !