samedi 31 décembre 2016

coups de coeurs 2016

J'ai signalé un peu plus tôt le côté éclectique de mes lectures cette année. En effet, si le bilan de ma vie personnelle est nettement positif cette année (emploi à temps plein toute l'année dans une école de rêve en faisant mon emploi de rêve, deux voyages magnifiques, l'un sur une petite île des Bahamas, l'autre en Italie et le moment tant attendu de mon déménagement dans un premier vrai appartement !), on ne peut pas dire que le bilan de lecture soit ultra positif. J'ai lu un peu de tout, m'éloignant étrangement de mes intérêts littéraires habituels à de nombreuses reprises.
 
Ainsi, très peu de coups de cœur cette année, mais un grand nombre de livres que j'ai beaucoup aimé.
 
Au rang de coup de cœur, je n'élève que celui-ci côté roman :
  • Amours en marge- Yoko Ogawa, pour son atmosphère indescriptible, presque musicale.
Côté jeunesse, deux antiquités du temps de ma jeunesse m'ont beaucoup touchée :
  • Granulite- François Gravel
  • Le secret de François- Hélène Gagnier
Finalement, je ne peux passer sous silence mon coup de cœur pédagogique :
  •  Scénarios pour mieux écrire les mots- Céline Leroux et Lise Martin
 
 
 

Bilan de lecture 2016

2016, une année bien étrange et éclectique côté lectures...
 
En gros, par rapport à l'année passée, je me maintiens au niveau du nombre de livres et du nombre de pages lues...
  • 47 livres lus cette année contre 44 en 2015 (+3 livres)
  • 12 825 pages lues cette année contre 14 754 en 2015 (-1929 pages)
Le nombre de romans lus demeure lui aussi plutôt similaire :
  • 25 cette année contre 27 en 2015 (-2 romans)
Cette année, j'ai aussi lu :
  • 14 livres jeunesse, toutes catégories confondues
  • 1 livre YA
  • 7 livres de non fiction (cela inclut 1 livre d'éducation, 2 biographies, 1 témoignage, 1 récit de voyage et 1 guide de voyage).
Le bilan des lectures québécoises est quant à lui légèrement plus positif que l'année dernière (même si 2 titres sur 3 sont des livres jeunesse) :
  • 15 livres québécois contre 8 en 2015 (+7)
Au niveau de ma PAL, j'ai continué avec succès de la débarrasser des vieux titres en priorité. Je suis assez contente d'avoir évité le piège de lire trop de livres de bibliothèque ou d'en acheter une trop grande quantité. Malgré tout, ma PAL a augmenté plus qu'elle a diminué :
 
  • 245 dans ma pile à lire selon Babelio, contre 217 à la fin de 2015 (+28)
Bizarre, j'ai pourtant l'impression de ne presque rien avoir acheté cette année... Il faut dire que j'ai passé au crible ma bibliothèque pour y dénicher les livres qui ne figuraient pas dans ma bibliothèque virtuelle sur Babelio. Cela explique une bonne partie de cette augmentation.
 
J'ai quand même libéré les tablettes de ma PAL de 21 livres, dont je possédais la plupart depuis plus de dix ans... Bien sûr, le résultat, c'est que j'ai lu bien peu de nouveautés cette année. Mais j'en suis étrangement assez satisfaite.
  • Livres lus de la PAL : 21 contre 30 en 2015 (-9)
Finalement, sans être un challenge, je me suis fixé il y a quelques années le défi de lire tout Agatha Christie dans l'ordre de parution de ses livres. J'ai le bonheur de dire que j'ai finalement terminé la première décennie de ses livres, c'est-à-dire les années 20. J'ai donc lu 6 livres de la Reine du Crime cette année.
 
En résumé, j'ai passé une drôle d'année à lire un peu de tout, avec un rythme très lent en début d'année, un peu meilleur en été et qui a nettement accéléré au cours des deux ou trois derniers mois de l'année.
 
Pour 2017, je fais le vœu sans doute un peu irréaliste de lire davantage de romans. L'année s'annonce plus occupée que jamais, mais j'ai tellement envie de renouer avec des belles histoires ! Cela me manque beaucoup de lire plus de 30 romans par année. J'espère encore continuer de diminuer ma PAL à un assez bon rythme. Finalement, j'aimerais bien lire quelques livres de Christie de plus, disons 5 pour ne pas trop prendre de risques !
Bonne année à tous et à toutes et bonnes découvertes livresques pour 2017 !

Bilan décembre 2016

Au mois de décembre, j'ai lu :
Un autre beau mois de lecture pour moi, même s'il manque somme toute de romans à mon goût !

2258 pages
9 livres
6 fictions, 3 non fiction
4 livres jeunesse, 1 YA

Le roman :
  • Le chardon et le tartan, tome 8, partie 2 : Écrit avec le sang de mon cœur- Diana Gabaldon
Les non fiction :

  • Jacques Demers en toutes lettres- Mario Leclerc (biographie)
  • Récit de l'extraordinaire et affligeant naufrage du baleinier Essex- Owen Chase (témoignage)
  • Scénarios pour mieux écrire les mots- Céline Leroux et Lise Martin (éducation)
Le roman YA :
  • Quatre filles et un jean pour toujours-Ann Brashares
Les romans jeunesse :
  • Scarlett 007- Geneviève Guilbault
  • Granulite- François Gravel
  • Po-Paul et Ratatouille- Carole Jean Tremblay
  • La bataille au sommet- Katia Canciani

Scénarios pour mieux écrire les mots

’Éditions : Chenelière éducation, 2013
Collection : Didactique
145 pages
Quatrième de couverture :
L'apprentissage de l’'orthographe lexicale représente un défi quotidien pour nombre d’'élèves. La première partie de l'’ouvrage présente la démarche des auteures et des éléments de théorie liés à l’'orthographe lexicale. La deuxième partie présente 24 règles d’'orthographe lexicale, en lien avec la progression des apprentissages, pour les 1er et 2e cycles du primaire avec des idées de réinvestissement pour le 3e cycle. On y propose, pour chaque niveau, des activités ludiques et variées qui permettront de soutenir la mémoire orthographique des élèves afin de les aider à mieux écrire les mots : patrons orthographiques, règles orthographiques s'’appuyant sur un recensement des mots fréquents répartis par niveau et matériel faisant appel aux différents styles d'’apprentissage.

De nombreuses fiches reproductibles, en couleurs et en noir et blanc, sont fournies pour chacune des règles sur le site Web de Chenelière. Les 24 affichettes, qui représentent les 24 règles sont elles aussi proposées sur le site Web, mais également sur des cartons en couleurs.
Mon commentaire :
Coup de cœur pour ce matériel didactique, qui présente une manière ludique et surtout différente d'apprendre des règles d'orthographe lexicale. Travaillant quotidiennement avec des élèves qui éprouvent d'importantes difficultés d'apprentissage et qui peinent à apprendre des mots par cœur, je suis constamment à la recherche de moyens de simplifier leurs apprentissages. Non seulement ce matériel permet de tout simplifier, mais en plus il est très ludique !
Même si pour l'instant je l'ai à peine testé dans mon école, je compte l'installer dans les classes du premier et du deuxième cycle de mon école dès le retour. Il répond tellement aux besoins de la classe de troisième année, entre autres, que j'ai très hâte de l'expérimenter avec eux ! J'ai aussi très hâte de le présenter aux autres enseignantes (plusieurs d'entre elles m'ont manifesté leur impuissance face aux difficultés des élèves en orthographe).
En effet, ce matériel présente des règles contextuelles de l'orthographe lexicale en français, par exemple les fameux c doux / c dur et g doux / g dur. Il donne également des trucs pour simplifier le choix entre les graphies en / an, en tenant compte des syllabes dans lesquelles ils sont, ou de mieux savoir quelles consonnes se doublent en fonction de leur position dans le mot. Le tout est articulé selon la démarche de l'enseignement explicite et comporte de nombreux moyens mnémotechniques pour retenir la règle. Le tout est surtout très ludique, comme je l'ai déjà mentionné. Toutes les activités d'une même règle s'articulent autour d'un même temps, par exemple les pirates, monsieur Champion, les mutants, la souris qui grignote du fromage, etc.
Bref, je n'ai pas de mots pour décrire l'enthousiasme que suscite chez moi ce matériel. Mon seul regret, c'est qu'il n'y ait pas encore davantage de scénarios !
J'ai maintenant terminé de monter le matériel. Maintenant ne reste qu'à l'expérimenter ! J'ai presque hâte de retourner au travail !


 

jeudi 29 décembre 2016

Jacques Demers en toutes lettres

Éditions : Stanké, 2005
584 pages

Quatrième de couverture :

Nous connaissons tous Jacques Demers, l'ancien entraîneur du club de hockey Canadien, à qui Montréal doit sa dernière conquête de la Coupe Stanley en 1993. Reconverti en «joueurnaliste», il est aujourd'hui une figure de proue du journalisme sportif québécois, collaborant notamment à RDS, au Journal de Montréal et à la station de radio CKAC.

Fruit de plusieurs années de recherches et d'entrevues, cette biographie nous fait découvrir la trajectoire extraordinaire d'un homme qui n'a jamais renié ses modestes origines et connaît mieux que personne la définition du mot «adversité». Entre autres difficultés, la violence de son père alcoolique à l'endroit de sa famille, en particulier de sa mère, a été déterminante dans le cours de son destin. Son profond dégoût de la violence faite aux femmes l'a d'ailleurs incité à verser une part de ses redevances à l'organisme Le Chaînon.

Si certains connaissaient l'histoire de sa lente ascension d'un poste de livreur de Coca-Cola à l'élite de la LNH, seule une poignée d'intimes partageait son plus grand secret. Ce handicap, qu'il avait jusqu'à ce jour soigneusement caché, ne l'a pourtant pas empêché de mener une carrière de rêve et de devenir une figure marquante de la vie sociale de Québec, Saint Louis, Detroit, Tampa Bay et, bien sûr, Montréal.

Ce livre nous révèle le portrait d'un être attachant, laissant aussi une juste place à l'homme de hockey et à son formidable parcours sportif. Vies privée et publique s'y conjuguent pour nous offrir toutes les facettes d'une personnalité profondément humaine, chaleureuse, passionnée, altruiste, énergique et optimiste. Un témoignage souvent bouleversant, toujours touchant, qui rejoindra tout autant lecteurs et lectrices.
 
Mon commentaire :
 
Acheté par ma mère pour mon père qui commençait à peine à lire des livres pour passer le temps il y a plus de dix ans, ce livre est atterri dans ma bibliothèque après être passé entre les mains de mon père, ma mère et mon grand-père. Bien qu'à l'époque, j'étais déjà sortie de ma passe de maniaque de hockey, il me faisait de l'œil, sans trop que je sache pourquoi. Mais bien sûr, j'avais tant d'autres livres à lire qu'il est resté bien caché pendant plusieurs années. Jusqu'à ce que je décide de lire tous les vieux livres de ma PAL l'année passée.
 
Quand je l'ai finalement sorti de sa misère, ce livre ne m'intéressait plus pour les mêmes raisons qu'à l'origine. D'étudiante collégiale que j'étais à sa parution, je suis devenue orthopédagogue, et, par le fait même, très intéressée par l'analphabétisme. Je désirais découvrir comment ce mal se traduisait dans le quotidien d'un homme constamment épié et sollicité par les médias.
 
À ma grande surprise, et malgré toute la publicité faite autour de cette révélation à la publication de la bibliographie, l'analphabétisme n'est pas tant abordé dans cette biographie. C'est un peu toute la vie de l'entraîneur qui est abordée. Et sa vie professionnelle bien davantage que sa vie personnelle.
 
Mais bon. Une fois cette petite déception avalée, j'ai embarqué dans ce livre à 100%. J'ai été époustouflée par l'histoire de ce petit homme du quartier Notre-Dame-de-Grâce, un quartier défavorisé de Montréal, qui a survécu à un père alcoolique, violent et dévalorisant pour devenir le dernier entraîneur à ce jour à avoir gagné la coupe Stanley avec le Tricolore. L'histoire de l'ascension de cet homme qui n'a même pas fait le junior majeur comme joueur vers la gloire est proprement époustouflante.
 
Mais par dessus tout, c'est le caractère humble, honnête et respectueux de l'homme qui transparaît dans chaque page. Le même message est passé à répétition par tous ceux qui l'ont côtoyé pendant sa carrière : Jacques Demers est un homme intègre, positif et respectueux.  En fait, je ne compte pas le nombre de fois que j'ai lu le mot «respect» dans cette biographie.
 
Bref, je ne regrette pas d'avoir lu cette biographie, ni de l'avoir lu maintenant que je ne suis plus le hockey. D'une certaine façon, cette lecture m'a rendue nostalgique d'une époque que je n'ai pas connue ou si peu !

samedi 24 décembre 2016

Récit de l'extraordinaire et affligeant naufrage du baleinier Essex

Quatrième de couverture :
Le 12 août 1819, l'Essex appareille avec vingt hommes à bord, en vue d'une chasse à la baleine dans le Pacifique. Après plusieurs mois de pêche, le navire, en plein océan, est attaqué par un cachalot géant. Le bâtiment sombre en quelques minutes et l'équipage se répartit sur trois canots. Leur odyssée va durer quatre-vingt-treize jours. Il y aura huit survivants.

Owen Chase, commandant en second, publie ce livre à son retour. Un témoignage à couper le souffle sur les baleiniers, sur l'enfance de l'Amérique, mais aussi sur l'exil et la solitude, sur la capacité animale de l'homme à supporter, au nom de la survie, ce qui ne doit pas l'être.

Le récit qui enfanta Moby Dick.
"La lecture de cette prodigieuse histoire a eu sur moi un effet étonnant." Herman Melville.
Mon commentaire  :
Quel récit prenant et difficile à supporter que celui-ci ! Les membres de l'équipage de ce baleinier échoué au  milieu du Pacifique en 1819 ont fait preuve d'énormément de courage et ont été raisonnables au-delà de l'imaginable en ce qui concerne le rationnement de leurs provisions.
Ce récit se lit en moins de deux heures, mais il est tellement prenant qu'on a vraiment l'impression d'être avec les membres de cet équipage et de ressentir leurs souffrances. La narration est extrêmement épurée et laisse beaucoup de liberté au lecteur, ce que j'ai particulièrement apprécié. J'aime bien mieux qu'on me laisse entendre qu'ils souffrent qu'on m'explique en long et en large quelles sont ces souffrances, leurs symptômes et leurs conséquences. J'ai même été très étonnée que l'auteur ne mentionne les ravages du soleil sur l'océan à la hauteur de l'équateur que vers la fin de leur périple. Aucun mot non plus sur la longueur interminable que doit être une journée à rien faire en mer à ne penser qu'à sa soif et à sa fin. Et aucun mot sur le goût de l'urine qu'ils boivent ou, vers la fin, sur la chair humaine dont ils ont à se nourrir. 
Enfin, vous l'aurez compris, c'est un livre dont aussi insupportable qu'il est impossible de lâcher. Une véritable torture... Je comprends mal pourquoi il n'a pas été traduit plus tôt. Une chose est certaine, c'est que je comprends que ce livre ait pu servir d'inspiration à Herman Melville pour son fameux Moby Dick. Maintenant, il me faudra le lire...

dimanche 18 décembre 2016

Scarlett 007

Éditions : Andara, 2016
Collection : Mon big à moi
416 pages

Quatrième de couverture :

Connais-tu Scarlett 007? Cette jeune espionne a été engagée pour résoudre un mystère de la plus HAUTE IMPORTANCE. Le problème c’est qu’elle n’est pas DU TOUT douée en matière d’espionnage. Elle est même… disons-le… VRAIMENT mauvaise!
Aidée de ses deux coéquipiers, elle est bien décidée à découvrir le fabuleux secret de monsieur Pré-Vert. Parviendra-t-elle à boucler son enquête malgré ses idées complètement FARFELUES? Ouvre vite ton BIG pour le découvrir !
Mon commentaire :
 
Voici un livre que je n'aurais probablement pas choisi moi-même pour mes élèves mais qui s'est révélé être une belle surprise. En orthopédagogie, on a assez rarement l'occasion de travailler avec les jeunes individuellement, mais cette année, cette occasion s'est présentée avec une de mes élèves de cinquième année. Comme cette dernière s'engage très peu dans ses lectures, et comme elle ne se questionne pas assez sur sa propre compréhension, je me suis dit que j'allais profiter du fait que nous étions seules pour lire un roman de son choix ensemble.
 
Quand elle m'est arrivée avec ce roman, j'ai d'abord hésité, trouvant qu'il avait l'air trop facile pour elle, et, disons-le, à première vue, l'histoire n'avait pas l'air bien solide. Je me suis pourtant vite ravisée. Malgré les nombreuses images, les polices en majuscules et les drôles de caractères et expressions des personnages, il y a bel et bien une histoire là-dessous. Une histoire comique, qui plaira à de nombreuses petites filles.
 
C'est un roman idéal pour lire à voix haute, en mettant de l'intonation et de l'expression. C'est aussi le roman idéal pour travailler les prédictions avec des enfants qui ont peu d'expérience en lecture de romans.
 
Nous avons donc toutes les deux pris la voix d'un certain nombre de personnages, et nous nous sommes séparées la narration. Elle m'a dit avoir vraiment beaucoup aimé l'expérience, et avoir attendu avec impatience notre demi-heure de lecture hebdomadaire. Je dois dire que j'ai aussi adoré mon expérience, qui m'a permis de créer un lien unique avec cette élève qui, je dois l'avouer, avait le don de jouer avec mes nerfs avant.
 
Je ne saurais assez vous encourager à partager des lectures avec vos enfants et avec vos élèves. Et laissez-les donc choisir leurs lectures, ils seront encore davantage motivés !

Granulite

Éditions : Québec Amérique, 1992
87 pages

Quatrième de couverture :

Aller passer une semaine chez sa grand-mère parce que ses parents sont partis en voyage d'amoureux, ce n'est certainement pas une aventure ! Mais... lorsque les livres de grand-mère recèlent plusieurs secrets et mystères... il y a de quoi jubiler
 
Mon commentaire :
 
Trouvé dans une pile de livres élagués de la bibliothèque de mon école de stage il y a quelques années, je n'ai pas pu résister à la tentation de redécouvrir les oeuvres de François Gravel, que j'ai lu presque en entier durant mon enfance.
 
Ce titre, toutefois, ne me disait absolument rien. C'était donc un bon titre pour le redécouvrir. Et j'ai adoré !
 
Même s'il a été écrit il y a plusieurs années, je crois que ce livre a encore le potentiel de transmettre un peu de la magie des livres et des mots aux jeunes. Un petit garçon qui va se faire garder chez sa grand-mère en grinchant, s'attendant à une semaine ennuyeuse, ça existe encore. Et des grand-mères qui ont la passion des mots et des livres, ça existe encore aussi.
 
Je me suis glissée avec bonheur dans le monde de ce petit garçon, pensant à ma propre grand-mère, qui, elle aussi, avait un dictionnaire noir à force d'en tourner les pages pour faire ses mots-croisés. Ma mamie à moi aussi, elle avait la passion des mots, passion qu'elle a transmise tant à ses enfants qu'à ses petits-enfants.
 
Ce petit livre, trouvé gratuitement dans une pile de vieux livres usés, je le garderai précieusement. Et je le relirai sans aucun doute.

Quatre filles et un jean pour toujours

Titre original : Sisterhood Everlasting
Éditions : Gallimard, 2012
Paru en anglais : 2011
423 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Tibby, Lena, Carmen et Bridget ont grandi. La vie les a éloignées. Et, au-delà de la carrière professionnelle et de leur vie amoureuse, chacune sait que quelque chose leur manque... La proximité qu'elles ont toujours connue jusqu'ici.
 
Un beau jour, enfin, Tibby qui vit en Australie leur envoie des billets d'avion pour organiser des retrouvailles en Grèce !
 
Aucune des quatre amies ne se doute à quel point leur vie en sera bouleversée, à jamais...
 
Mon commentaire :
 
Quand je suis entrée dans l'univers de ces quatre adolescentes pour la première fois, j'avais à peu près leur âge, et je m'identifiais beaucoup à elles. Comme elles, j'étais sur le point d'entrer dans l'âge adulte et j'appréhendais un peu la vie après le secondaire, car je savais qu'il signifiait que les gens qui étaient au centre de ma vie allaient en grande partie s'éloigner tout naturellement de ma vie.
 
Je les retrouve des années plus tard, et elles ont encore mon âge. C'est un hasard total. Je ne m'attendais pas à ce que l'auteure soit si réaliste et qu'elle les ait séparées ainsi, aux quatre coins des Etats-Unis, et même du monde ! Une surprise bien agréable...
 
Si j'ai eu du mal à me remettre dans l'atmosphère, une fois dedans, une fois admis que ce serait différent, j'ai beaucoup aimé, et je me suis un peu identifié aux quatre protagonistes, tour à tour. J'ai trouvé que c'était une belle conclusion pour celles qui, comme moi, ont grandi en même temps que ces personnages. Ce n'était toutefois pas une fin nécessaire.

Le chardon et le tartan, tome 8, partie 2 : écrit avec le sang de mon coeur

Titre original : Written in my Own Heart's Blood
Éditions : Libre expression, 2016
Paru en anglais : 2014
375 pages

Quatrième de couverture :

Dans la foulée de la bataille de Monmouth, en 1778, Claire et Jamie Fraser doivent déterminer quelle sera leur prochaine destination. Resteront-ils à Philadelphie, où Fergus, le fils adoptif de Jamie, possède toujours son imprimerie, ou se hasarderont-ils à revenir à Fraser's Ridge, en Caroline ? Jamie souhaite aussi se réconcilier avec son fils naturel, William, qui ne veut rien savoir de son père biologique et qui a choisi la cause loyaliste, tout comme l'homme qui l'a élevé, lord John Grey.

Brianna, la fille de Claire et Jamie, tentera elle aussi de retisser la toile familiale en partant à la recherche de son mari, Roger, dont le voyage dans le passé l'a ramené vers son propre père. L'amour et la famille triomphent dans cette quête qui mènera les personnages jusqu'à l'Amérique révolutionnaire, en passant par l'Écosse de 1739 et celle de 1980.

Mon commentaire :
 
Comme pour tous les tomes jusqu'ici, ce livre est un page-turner. On enchaîne les pages comme si de rien était. L'auteure nous entraîne où elle le veut, sans difficultés. Ce tome est probablement sans surprises comparée à d'autres, mais il comporte tout de même quelques péripéties inattendues, quelques moments insoutenables.
 
Malheureusement, j'ai fait l'erreur d'espacer ma lecture des deux parties de plusieurs mois, ce que je n'aurais pas dû faire, car j'avais souvent l'impression d'avoir oublié des événements qui m'auraient mieux fait comprendre la suite. J'aurais dû m'en douter, car en anglais, les deux parties forment un seul livre. On est donc pas supposés espacer les deux parties, comme on peut espacer la lecture de deux tomes. Je recommande donc à tous les francophones qui le lisent de lire les deux parties en même temps.
 
Fidèle à son habitude, Diana nous laisse avec de nombreux questionnements qui nous rendent impatients de lire la suite. Malheureusement, celui-ci n'a pas encore paru, pas même en anglais ! Il faudra donc patienter encore...

Po-Paul et Ratatouille

Âge : 6 à 10 ans
Illustrations : Frédéric Normandin
Éditions : Bayard, 2012
Collection : Cheval masqué, au trot
39 pages

Quatrième de couverture :

Po-Paul apporte un «objet-surprise» en classe. Quand il veut le dévoiler, il est bien embêté. Ratatouille a disparu ! Le garçon part à sa recherche dans les corridors de l'école. Il trouve des bêtes égarées, mais aucune trace de son animal. Où est Ratatouille ?

Mon commentaire :

Voici l'unique autre titre que j'ai lu de la collection Cheval masqué pour l'instant. Il fait partie de la sous-collection intermédiaire, possédant lui, environ 40 pages par titre. La police de caractère est légèrement plus petite que celle de la sous-collection au pas. L'histoire, elle, n'est pas réellement plus complexe, mais elle respecte elle aussi le schéma du récit en entier.
 
C'est un beau titre pour travailler l'inférence, car Po-Paul doit jouer à l'objet mystère, un jeu que j'ai toujours aimé faire en suppléance. Il s'agit d'apporter un objet, de le cacher à la vue des autres élèves. Ces derniers doivent deviner l'objet en ne posant que des questions fermées et en accumulant les indices. Po-Paul n'a malheureusement pas eu l'idée du siècle, car il a amené son animal de compagnie, qui s'est enfui dans l'école ! C'est un animal peu ordinaire, mais en le cherchant partout dans l'école, il refuse de dire de quoi il s'agit pour ne pas le révéler aux autres élèves ! S'ensuit de nombreuses péripéties où le lecteur accumule tranquillement les indices pour deviner de quel animal il s'agit.
 
Une bien belle idée de mini-roman, que j'ai beaucoup aimée ! Je pense que les élèves apprécieront eux aussi.

La bataille au sommet

Âge : 6 à 10 ans
Illustrations : Julie Deschenes
Éditions : Bayard, 2010
Collection : Cheval Masqué, au pas
31 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Raphaël et Patrick se disputent au sommet d'une montagne de neige. Heureusement, Sophie est là... Les conflits dans la cour d'école, elle connaît ça ! Réussira-t-elle à empêcher la bataille ?
 
Mon commentaire :
 
Je crois qu'après plus d'un mois de recherches, j'ai finalement trouvé la collection de livres qu'il me fallait pour partir un projet de tutorat avec les élèves de troisième année de mon école ! La principale difficulté étant les niveaux très variés de lecture, je me devais de trouver une collection qui offrait un niveau de difficulté raisonnable pour l'ensemble des élèves.
 
Cette collection possède la particularité de se décliner en trois sous-collection, chacune représentant un niveau de difficulté différent. Ce titre fait partie de la sous-collection au pas, qui est la plus facile. Chaque mini-roman a tout de même 32 pages et, pour le peu que j'ai lu, raconte une histoire complète, avec une situation initiale, un problème, des péripéties et un dénouement.
 
Les enfants pourront facilement s'identifier à cette histoire, car, qui, en effet, n'a jamais joué au roi de la montagne en troisième année du primaire? Ce jeu, n'importe quelle enseignante pourra vous le dire, est la meilleure source de conflits possible. Heureusement que la petite Sophie est là pour proposer des solutions créatives !
 
J'ai beaucoup aimé cette histoire, et j'ai été d'autant plus ravie lorsque j'ai découvert que plusieurs livres de cette collection s'accompagnent de fiches pédagogiques téléchargeables gratuitement sur Internet. Celles-ci possèdent toutes sortes de questions, ouvertes, à choix de réponses, d'association, etc. tant sur l'histoire que sur le vocabulaire employé dans le livre. De plus, des questions de causerie sont suggérées, ce qui alimentera agréablement mon projet de tutorat.
 
Ça me donne presque le goût d'y travailler pendant les fêtes !