mercredi 30 novembre 2016

Bilan novembre 2016

Voilà bien longtemps que je n'avais pas eu un si bon mois de lecture... Je suis allée vérifier, je n'avais pas dépassé les 1500 pages depuis décembre 2015... J'en suis donc très heureuse, même si j'ai surtout lu de la littérature jeunesse.

Au mois de novembre, j'ai donc lu :

1524 pages
13 livres
4 livres pour adultes, 9 livres jeunesse
12 fictions, 1 non fiction

Les romans pour adulte :

Amours en marge-Yoko Ogawa
La maison de Jane- Robert Kimmel Smith
La dame qui avait des chaînes aux chevilles

Le non-fiction :

Le goût du large- Nicolas Delesalle

Les romans jeunesse :

Les enfants de l'eau-Hélène Gagnier
Le père Noël travaille à mon école-Élaine Turgeon
Dent-Dure et Courtepatte au royaume de Toutécran- Yann Walcker
La dent de croco de Winnie- Laura Owen
Lisa et le Croquemot- James Benoit
Klovis et les monstres- Alain M. Bergeron
L'âne magique du petit chevalier- Alain M. Bergeron
Un ourson sur la banquise- Yves-Marie Clément Morgan

Le livre de contes et légendes :

Jack le bossu-Daniel Projean

Jack le bossu

Sous-titre : Porteur de paroles des Îles-de-la-Madeleine
Autoédition, 2014
50 pages

Quatrième de couverture :

À la suite de la lecture de cette troisième édition de Jack le bossu de l'île d'Entrée, vous êtes tous et toutes invités à composer votre propre récit.

À la fin du volume vous trouverez quelques indications sur la structure d'un conte et à partir de ces informations, vous pourrez laisser votre imaginaire faire le reste. Ayez du plaisir à écrire, tout comme les élèves de Bassin aux Îles de la Madeleine ainsi que les élèves de Gray-la-Ville en France. De plus, l'Association des Griots Noirs du Togo se sont joints à eux pour vous raconter leurs histoires de Jack.
 
Mon commentaire :
 
Qui dit autoédition dit risques. J'ai pourtant été immédiatement intéressée par ce livre lorsque je l'ai vu bien en évidence sur les étagères de la bibliothèque municipale, et ce, pour deux raisons.
 
Premièrement, depuis que je suis adulte, je sais mieux apprécier les contes que lorsque j'étais petite, et j'ai une certaine curiosité à découvrir les croyances, les mythes et les contes particuliers à une région. Quand en plus la région en est une d'une partie du Québec qui m'attire depuis toujours, et bien, je n'hésite pas et j'emprunte le livre en question.
 
Deuxièmement, la rare mention de Togo dans le titre m'a presque fait sursauter. J'y suis allée en 2011, et j'ai depuis un coin de mon cœur qui y est resté. Pour moi le mot Togo est synonyme d'intérêt à tout coup. En plus, l'illustration de la femme africaine sur la couverture me rappelle le papier à lettres peint par des artistes handicapés que j'ai acheté lors de mon voyage.
 
J'étais donc conquise d'avance. Or, si le conte de Jack le Bossu est intéressant en soi, il compose bien peu de pages du livre. En fait, la majorité du livre est consacrée à l'édition de contes écrits par des enfants de France et du Togo à partir du conte original des Îles de la Madeleine. Je leur ai porté un intérêt d'enseignante, mais je ne crois pas qu'ils puissent rejoindre la population générale, ni l'ensemble des jeunes.
 
Le concept est tout de même intéressant pédagogiquement parlant, puisqu'à la fin du livre, plusieurs pages sont laissées vides afin que les enfants qui le lisent puissent composer leur propre conte à partir des explications sur la structure d'un conte qui sont donnés après les récits des enfants.
 
Malheureusement, j'ai trouvé beaucoup trop de coquilles et de fautes de grammaire pour que j'aie envie de le présenter à mes élèves. Je sais très bien qu'ils ne s'en rendraient probablement jamais compte, mais que voulez-vous ? J'ai un problème éthique avec cela.
 
Je trouve donc dommage que ce livre ne soit pas passé entre les mains d'un éditeur qui l'aurait peaufiné. Tant pis !

Le goût du large

Éditions : Préludes, 2015
311 pages

Quatrième de couverture : 

"Le temps : tout était là, dans ces cinq lettres, cette simple syllabe. J'allais soudain en être riche, ne plus courir après, le nez rivé sur l'ordinateur, le téléphone. Pendant neuf jours, j'allais devenir un milliardaire du temps, plonger mes mains dans des coffres bourrés de secondes, me parer de bijoux ciselés dans des minutes pures, vierges de tout objectif, de toute attente, de toute angoisse. J'allais me gaver d'heures vides, creuses, la grande bouffe, la vacance, entre ciel et mer."

De l'inaccessible Tombouctou à la mélancolique Tallinn, entre une partie d'échecs fatale quelque part dans un hôtel russe et un barbecue incongru à Kaboul, des clameurs de la place Tahrir au fond d'un trou, dans l'Aveyron... C'est le roman d'une vie et de notre monde que raconte Nicolas Delesalle, le temps d'une croisière en cargo.

Après le formidable succès d'Un parfum d'herbe coupée - finaliste du prix Relay des voyageurs 2015 -, Le Goût du large embarque le lecteur pour un voyage passionnant, plein d'humour et d'esprit, de couleurs et de saveurs, et réveille notre irrésistible envie d'ailleurs.

Mon commentaire :
Je m'attendais à un livre racontant un type de voyage que je rêve de faire depuis longtemps. Tout larguer pendant six mois et partir sur un cargo faire le tour du monde et visiter des villes portuaires toutes plus exotiques les unes que les autres. Ce n'est malheureusement pas ce dont il s'agit. L'auteur est plutôt monté à bord d'un cargo voyageant entre la Belgique et la Turquie pendant un total de neuf jours, sans même faire d'arrêts le long de la Méditerranée. Déception, donc.
Déception vite ravalée lorsque j'ai compris qu'on allait quand même me bombarder de toutes sortes de souvenirs de voyages. Souvenirs fugaces, mais ô combien puissants ! Le principe du livre est le suivant. Au fur et à la mesure que son voyage à bord du cargo avance, l'auteur, un journaliste ayant beaucoup voyagé, ouvre les tiroirs de sa mémoire comme si c'étaient des conteneurs pour nous présenter ses souvenirs de voyages. Des souvenirs tant heureux que tragiques.
J'ai particulièrement aimé ses souvenirs d'Afrique, pour laquelle Delesalle semble porter une affection particulière. J'ai eu l'impression de m'y retrouver avec lui, car mes propres souvenirs se juxtaposaient aux siens.
Nicolas Delesalle ne nous parle donc pas de voyages à la Club Med, mais de voyages de journalisme, souvent dans des pays en guerre. La vision du monde de l'auteur en est par le fait même fort intéressante, et sa plume est très imagée. J'ai donc passé de très beaux moments en sa compagnie que j'espère voir renouvelés dans le futur.
Une chose est certaine, c'est que le virus du voyage ne m'a pas laissée en paix bien longtemps !

Un ourson sur la banquise

Âge : à partir de 6 ans
Éditions : Rageot éditeur, 2005
Collection : arc-en-ciel cascade
44 pages

Quatrième de couverture :

Nanok le petit ours blanc fait peur aux animaux de la banquise. Comment devenir leur ami ?

Mon commentaire :
 
C'est l'histoire d'un bébé ours polaire qui doit apprendre à tuer le phoque, mais qui préférerait s'en faire un ami... Un jour, il décide d'aller explorer le monde. Mais il commence vite à avoir froid et ne trouve personne pour l'aider parce que tous les autres animaux et même les humains en ont peur... Finalement, il s'agit d'une histoire d'amitié et d'entraide. Mais comme enfant, il m'aurait beaucoup questionnée. Je comprends que l'ours ne veuille pas tuer le phoque, mais vu que c'est sa source d'alimentation première, comment fera t-il pour survivre ? Cela m'a dérangée sans doute plus que cela ne l'aurait dû. J'ai l'impression qu'on conte des mensonges aux enfants alors qu'en fait, il n'est pas question de gentillesse, mais de survie... Suis-je trop «by the book ? ». Je ne doute pourtant pas que certains enfants me poseraient la question : « pourquoi il meurt pas de faim, d'abord ? ».
Bref, je suis mitigée. D'autant plus que les dessins du petit Inuit est très stéréotypé. Ne manquait plus qu'on l'appelle Esquimau et qu'ils aillent se réchauffer dans son igloo. Bref. Petite déception pour moi, même si la morale demeure intéressante.

L'âne magique du petit chevalier

À partir de 6 ans
Illustrations : Fil et Julie
Éditions : FouLire, 2009
Collection : Le Chat-ô en Folie
45 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Pépé est petit. Il est orphelin. Il sent le crottin... Ce garçon d'écurie passera-t-il sa vie au service de Messire de la Bourrique? Peut-être pas, car il a un rêve : devenir chevalier. Or, au Royaume d'En-Bas, tout, tout, tout est possible. Surtout quand on a comme compagnon un âne magique!
 
Mon commentaire :      
 
J'ai bien aimé ce petit roman. Il est très attrayant, au goût du jour, et il peut plaire aux garçons comme aux filles. Il a un petit coté magique accrocheur et un héros auquel il est facile de s'attacher. 
Seul pépin : il n'est pas très original et donc facilement oublié.

dimanche 27 novembre 2016

Klovis et les monstres

Âge : dès 7 ans
Illustrations : Fil et Julie
Éditions : Fou Lire, 2016
Collection : Mini-Ketto
46 pages

Quatrième de couverture :

Klovis est un garçon comme les autres. Mais quand il y a un danger à l’horizon, ou même dans sa maison, il se transforme. Il enfile son costume, sa cape et son casque, et il devient… Super Klovis! Ce superhéros en herbe doit affronter des créatures qui veulent s’en prendre à sa petite sœur, l’espiègle Zazoue… Les monstres n’ont qu’à bien se tenir!

Mon commentaire :

Étant toujours à la recherche de la collection idéale pour on projet de tutorat en lecture en troisième année, j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, sans aucune attentes particulières. Il semblait tout simplement correspondre à première vue à mes critères : pas trop long, mais un défi accessible, un look attrayant, un thème apprécié par les garçons.

J'ai bien aimé cette histoire où un jeune garçon se prend pour un super-héros combattant des ennemis semi-imaginaires. J'ai aussi bien aimé le caractère espiègle de la petite sœur de Klovis. Mais je n'ai pas retrouvé la structure du récit classique qui aurait été idéal pour travailler les prédiction. Je dois donc l'éliminer de ma liste de candidats potentiels. C'est tout de même un beau petit livre à présenter aux garçons plein d'imagination !


Lisa et le Croquemot

Âge : à partir de 6 ans
Illustrations : Gérald Guerlais
Éditions : Auzou romans
Collection : Premiers pas

Quatrième de couverture :

Lisa aime lire des histoires avant d'aller se coucher et les choisit toujours avec beaucoup de soin. Mais ce soir, un Croquemot surgit du livre ! Ni une, ni deux, le monstre se met à dévorer les phrases de tous les livres de la bibliothèque...

Mon commentaire :

Si tous les livres de cette collection et de cette maison d'édition sont tous aussi bien faits que les deux que j'ai lus, il s'agit définitivement d'une collection gagnante à avoir à la maison ! Les illustrations sont très jolies et colorées, les pages sont solides, l'écriture est belle et lisible, et les histoires présentent de beaux défis aux enfants sans être trop difficiles.
 
Ce roman-ci en particulier est très bon pour travailler l'imagerie mentale, l'inférence et le vocabulaire. C'est aussi un roman ludique, particulièrement pour les enfants qui adorent déjà la lecture. Lisa, la jeune héroïne du livre, est adorable. Quant à la fin, elle est surprenante et tout à fait adorable !
 
Une bonne pioche, donc !

La dent de croco de Winnie


Titre original : Winnie and the Toof Fairy
Illustrations : Korky Paul
Éditions : Héritage jeunesse, 2012
46 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Winnie la sorcière a perdu une dent en grignotant. Son chat Willy accepte d'écrire à la fée des dents. Winnie verra-t-elle son souhait exaucé ?
 
Mon commentaire :
 
Ce livre m'a été prêté par une enseignante de mon école quand je lui ai dit être à la recherche d'une collection de livres pour partir une lecture par tutorat avec les élèves de troisième année de mon école. Elle en avait trouvé plusieurs livres de cette collection à très bas prix sur Internet et voyait qu'ils étaient populaires auprès de la majorité des élèves de sa classe. Elle m'en a donc prêté un exemplaire pour que je me fasse une idée.
 
J'ai bien aimé, mais malheureusement, pas plus que cela. Je n'ai pas trouvé que l'histoire était assez développée pour travailler les prédictions comme je le voulais.
 
Toutefois, ce tome-ci en particulier est très bon pour sensibiliser les jeunes à l'inférence, puisque la sorcière se met à parler drôlement lorsqu'elle perd sa dent. Des sons changent et les enfants sont forcés d'utiliser le sens du texte pour deviner les mots qui sont écrits.
 
Ce livre est donc pour moi ni particulièrement bon, ni particulièrement mauvais. Ce qui est certain, c'est que sa longueur et la grosseur des caractères ont tout pour encourager les lecteurs en difficulté. Je pense que j'en lirai donc d'autres pour me faire une meilleure idée.
 
Avez-vous des suggestions de collection à me faire pour travailler les prédictions en troisième année ?
 

Dent-Dure et Courtepatte au royaume de Toutécran

Âge : à partir de 6 ans
Éditions : Auzou romans
Collection : Premiers pas
29 pages

Quatrième de couverture :

Une panne d'électricité au royaume de Toutécran, et c'est la catastrophe! Le prince Jean-Clavier et la princesse Marie Tablette ne peuvent se passer d'internet ni de leurs ordinateurs... Qui compte bien en profiter pour prendre les commandes ? Les affreux pirates Dent-Dure et Courtepatte, naturellement !
 
Mon commentaire :         
 
Voici un court roman pour les lecteurs débutants que j'ai beaucoup aimé ! Je crois qu'il saura également rejoindre de nombreux enfants, particulièrement les garçons, car c'est un roman sur les pirates humoristique.
 
Aux yeux des adultes, ce livre possède également une morale intéressante pour ceux qui ont des enfants ayant du mal à lâcher tablettes et ordinateurs ! Effectivement, nos personnages du royaume de Toutécran où tout fonctionne à l'aide d'ordinateurs (jusqu'aux œufs cuits qui sortent de poules électroniques...) sont bien mal pris lorsqu'une panne d'électricité atteint leur super-méga-ordinateur central ! Ils sont donc forcés d'aller découvrir un autre monde loin de tout ce qui est contrôlé par des ordinateurs. Bien sûr, une fois qu'ils ont goûté aux beautés de la nature, pas question de retourner en arrière !

Le père Noël travaille à mon école

Âge : à partir de 7 ans
Éditions : Québec Amérique jeunesse, 2006
Mon édition : 2008
Collection: Bilbo
 
Quatrième de couverture :
 
«Tenez-vous bien : le père Noël travaille à mon école. Oui, oui, vous avez bien lu. LE père Noël, le vrai, l'authentique, le seul et l'unique père Noël, directement émigré du Pôle Nord. Dans MON école. Bon d'accord, il a troqué son habit rouge pour quelque chose de plus sobre, mais c'est bien lui. Je vous le jure! Vous ne me croyez pas ? Je le savais...»
 
Philippe a le soupçon facile et il lui suffit d'un seul indice pour démarrer une enquête. Mais comment ne pas être troublé par un concierge bizarre qui a toutes les apparences du vrai père Noël ?
 
Mon commentaire :
 
Voici le livre jeunesse idéal pour travailler les prédictions avec les jeunes de troisième année en cette période de l'année. Il présente un petit garçon débordant d'imagination qui enquête sur la présence d'un concierge remplaçant à l'école qui selon toutes les apparences, est en réalité le père Noël. L'histoire est remplie d'humour et de jeux de mots qui feront rire les petits. Et puis, chaque titre de chapitre laisse planer le suspense et est le moment idéal pour faire dire aux jeunes ce qu'ils pensent qu'il va se passer par la suite.
 
Je le teste demain matin avec un groupe de troisième année. J'ai hâte !

Amours en marge

Titre original : Yohaku  no ai
Éditions : Actes Sud, 2005
Paru en : 1991
190 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Une jeune femme se réveille un matin dans un étrange silence. En l'espace d'une nuit, elle a perdu l'usage de ses oreilles, s'est égarée dans l'immensité d'un bruit blanc, d'une sonorité jusqu'alors imperceptible : le bruissement de ses souvenirs. À la clinique, elle est soignée, surveillée, observée mais sa maladie évolue : elle perçoit maintenant le moindre chuchotement comme un hurlement, le moindre choc comme un cataclysme.
 
Pour un magazine de santé, la jeune femme va devoir décrire ses symptômes en présence d'un sténographe, essayer de trouver les mots justes pour exprimer ce qu'elle ressent. Les doigts de cet homme glissent sur le papier, avec une incroyable virtuosité ils transcrivent son récit. Fascinée, elle cherche à le revoir, elle pressent le pouvoir de ce garçon sa capacité à relever les traces enfouies dans le passé, à libérer la voix de sa mémoire...
 
Amours en marge, premier roman "long" de Yoko Ogawa, est paru au Japon en 1991. Depuis, la romancière japonaise s'est aventurée de plus en plus loin dans la "forêt des mots" pour explorer les territoires de la mémoire, et tenter d'appréhender l'indicible.
 
Mon commentaire :
 
Comme à toutes les rares fois que j'ai ouvert un roman japonais ou chinois, ce n'est pas l'histoire qui m'a séduit dans Amours en marge, mais la musicalité du texte. Autant les oreilles de la narratrice manquaient de synchronisme et de paix, autant le texte dégageait une musique douce et apaisante. Ca semble peut-être complètement fou de dire qu'un roman chante ou qu'il fait de la musique douce, c'est pourtant l'impression dominante que j'ai eue tout au long de ma lecture.
 
Il est donc inutile de raconter l'histoire, puisqu'elle ne représente pas l'essentiel du roman. Faites confiance et lisez le si vous aimez les mots et la musique. Enchantement garanti ! Chapeau à la traductrice qui a su si bien transcrire ces impressions dans une autre langue. Quel beau travail !

lundi 21 novembre 2016

La dame qui avait des chaînes aux chevilles

Éditions : Stanké, 1981
153 pages

Quatrième de couverture :

"Le printemps est une grande mise au monde, Virginie ; le cœur de la vie recommence à battre. C'est la vie qu'il faut choisir. Le silence, c'est pas la vie. Un nid, dans un arbre, où y a du silence, c'est pas un nid où y a de la vie. Si y a du silence dans la rivière, c'est qu'elle est figée dans la glace. Virginie, laisse pas ton cœur dans la glace (...) dis un seul mot, et cette tristesse va fondre comme la neige en avril..."

Mon commentaire :         

Un roman qui parle de la colonisation de la Nouvelle-France, de défrichage et de survie dans les bois, ça avait tout pour me plaire. Un roman qui raconte le deuil d'un enfant perdu, cela m'intéresse généralement aussi. Le drame derrière la perte de cet enfant est encore plus intéressant. En fait, ce roman, malgré son aspect peu avenant, avait beaucoup d'éléments pour me plaire. Mais voilà. La magie n'a pas opéré.
 
Je crois que c'est en grande partie la narration qui m'a découragée. Des monologues intérieurs sans fin, pleins de répétitions s'enchaînent sans répit, alors que le lecteur manque d'éléments concrets pour comprendre. Le lecteur se doute que le casse-tête se reconstituera morceau par morceau, mais les morceaux s'ajoutent trop lentement, ou alors ce ne sont pas les morceaux que l'on cherchait.
 
Bref, pour certains, c'est une recette qui marche. Mais pour moi, la frustration du casse-tête était trop grande. J'ai eu envie d'abandonner à plusieurs reprise. Heureusement que ce roman n'est pas trop long en terme de nombre de pages. Néanmoins, si vous vous y attaquez, ne vous attendez pas à du tout cuit dans le bec. Il faut travailler, pour assembler le casse-tête !
 
Pour résumé, une très belle idée de fond, mais une forme qui ne me convenait tout simplement pas.

samedi 12 novembre 2016

La maison de Jane


Titre original : Jane's House
Éditeur : France Loisir, 1982
345 pages
 
Résumé de l'éditeur :
 
Jane, Paul et leurs enfants, Barbara, seize ans et Bobby, dix ans, forment une famille comme les autres jusqu'au jour où tout s'écroule. Le jour de la mort de Jane. Une épouse tendrement aimée, une mère adorée.
Paul se retrouve seul. Rien ne l'a préparé à assumer, à la fois, le rôle de père et de mère. Avec une maladresse pathétique, il essaie de se battre pour que la famille reste unie, soudée dans le chagrin et le souvenir.
Quand, plus tard, Paul rencontre Elisabeth, il sait qu'une seconde chance de bonheur s'offre à lui. À lui et à ses enfants. Car il veut que Barbara et Bobby retrouvent un vrai foyer. Paul épouse Elisabeth et désormais Elisabeth va habiter dans leur maison, dans « La maison de Jane ».
Mais pour Barbara et Bobby, c'est l'étrangère, l'intruse, l'ennemie.… Chaque lectrice, chaque lecteur lira les larmes aux yeux ce livre bouleversant.
 
Mon commentaire :
 
De tous les livres qui ont passé une éternité dans les étagères de ma bibliothèque, celui-ci bat tous les records, puisqu'il y était même avant ma naissance ! En fait, il appartenait à ma mère, qui l'a gardé pour que je le lise plus tard. Mais que voulez-vous ? Il n'était pas attrayant pour moi, alors je choisissais toujours un autre livre.
 
Je suis bien heureuse d'avoir attendu si longtemps avant de le lire, car je ne crois pas que plus jeune, j'aurais pu apprécier cette histoire de deuil et de famille. Malgré qu'elle soit très prévisible, j'ai été touchée par ces personnages meurtris qui s'aiment mais qui ne cessent de se faire mal de façon non intentionnelle. 
 
Même si le résumé laisse entendre que ce sont les enfants qui souffriront le plus, dans le livre, on connaît plus les sentiments de Liz, la nouvelle épouse de Paul, qui peine à faire sa place dans la maison de l'épouse précédente qui, aux yeux de tous, était l'épouse et la mère parfaite.
 
J'ai trouvé que les sentiments des personnages étaient parfaitement décrits, il n'était pas difficile de se mettre dans la peau d'aucun d'entre eux, ce qui faisait en sorte que finalement, je ne pouvais «prendre» pour aucun des personnages.
 
Ce roman est en somme, un bel hymne à la vie et à la famille.

samedi 5 novembre 2016

Les enfants de l'eau

Éditions : Pierre Tisseyre, 1991
Collection : Papillon
150 pages

Quatrième de couverture :

Des bruits étranges, venus du logement voisin, poussent Philippe à aller voir ce qui s'y passe. Il se retrouve alors devant deux enfants si différents de lui qu'il en perd tous ses mots ! Aussi surpris que lui, les deux enfants hésitent, puis décident de se confier à lui. C'est ainsi que Philippe apprend avec stupeur que la survie de ces enfants, ainsi que celle de tout leur peuple, est menacée. Fasciné par le courage de ses nouveaux amis, le jeune garçon accepte de leur venir en aide, sans se douter que cela l'entraînera si loin...

Mon commentaire :         

Tout comme pour Le secret de François, j'ai trouvé ce livre d'Hélène Gagnier dans la pile de livres élagués de mon école. Suite à la belle redécouverte de cette auteure que j'adorais pendant mon enfance, je me suis empressée d'ouvrir cet autre titre.
 
Honnêtement, j'ai beaucoup moins aimé que Le secret de François. Difficile de dire pourquoi, cependant. Les mêmes éléments que j'ai aimés dans l'autre (la petite touche de fantastique, la belle morale pour les enfants) sont présents, et pourtant je n'ai pas été touchée par l'histoire de ces enfants d'un autre monde.
 
J'aimerais bien me rappeler si je l'ai lu quand j'étais jeune, et surtout, me rappeler si je l'avais aimé ! Mais aucun souvenir de lecture cette fois-ci...

Bilans de septembre et octobre 2016

Au mois de septembre, j'ai lu :

1 livre
1 fiction
560 pages


Le seigneur des anneaux, tome 3 : le retour du roi - J.R.R. Tolkien


Au mois d'octobre, j'ai finalement repris un certain rythme de lecture ! :)

4 livres
3 fictions, 1 non fiction
1 livre jeunesse
1 biographie
998 pages

Les larmes d'or- Laurie Mac Bain
Raël Journal d'une infiltrée - Brigitte McCann
Le secret de François- Hélène Gagnier
L'île sanglante- Peter Benchley

Et j'ai par le fait même retiré 4 antiquités de ma PAL ! Oh joie !

L'île sanglante

Titre original : The Island
Éditions : Belfond, ,1979
253 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Comment expliquer le naufrage de plus de 600 bateaux au large de l'île de Navidad dans l'archipel des Bahamas ? Comment 2000 personnes ont-elles pu disparaître sans laisser de trace ? Comment se fait-il qu'aucune commission d'enquête officielle n'ait été nommée pour résoudre cette énigme ? L'effroyable sortilège du Triangle des Bermudes suffit-il à tout expliquer ? Blair Maynard, un journaliste de New York, obsédé par ces naufrages et ces disparitions, décide de découvrir la vérité à ses risques et périls.
 
Ainsi commence le nouveau roman de Peter Benchley, le célèbre auteur de Les Dents de la mer...
 
Mais le cauchemar dans lequel Blair Maynard va être plongé dépassera en horreur tout ce qu'il avait pu imaginer; Navidad, îlot sinistre du Triangle des Bermudes après avoir livré son secret, restera dans la mémoire des hommes comme le haut lieu de la terreur et de la mort, «l'île sanglante».
 
Mon commentaire :
 
Sans savoir que ce livre avait été adapté au cinéma il y a plusieurs années et sans savoir que son auteur avait aussi écrit Les dents de la mer (sans quoi je l'aurais sans doute pas acheté), je me suis procuré ce livre dans une librairie de livres usagés. La seule mention du mot Bahamas sur la quatrième de couverture m'a convaincu de l'acheter pour la modique somme de 4$. À l'époque où je l'ai trouvé (en 2007, c'est dire... ) je revenais tout juste de mon premier voyage hors du Canada. Le voyage en question avait bien sûr été dans les Bahamas... Je cherchais donc toutes les occasions possibles et imaginables de me replonger dans l'atmosphère bahamienne que j'avais beaucoup appréciée. Et puis, bien, comme pour la majorité des livres que j'achète, le roman s'est retrouvé minuscule parmi une pile gigantesque de livres à lire et a été oublié pendant des années.
 
Jusqu'à maintenant. J'ai depuis beaucoup voyagé, mais je dois admettre que les Bahamas ont une place spéciale dans mon cœur. Ça demeure mon premier voyage et en plus, j'y suis retournée l'hiver dernier.
 
Tout ce long aparté pour dire que finalement, il n'est pas tant question des Bahamas dans ce livre... C'est un roman qui a plutôt mal vieilli, dans le sens qu'il est peu crédible de nos jours. Ça fait penser à un bon vieux film d'horreur, avec toutes les grosses ficelles que ça implique... Mais on aime, malgré tout.
 
Je dois avouer que j'ai lu ce roman d'une traite, même si ça manquait parfois franchement de crédibilité. La fin est aussi un peu grosse, j'aurais aimé que certains éléments soient développés davantage. Il n'en demeure pas moins que j'ai passé un bon moment en compagnie de L'île sanglante. Peut-être même que je me risquerai à lire les Dents de la mer un de ces jours...