vendredi 28 janvier 2011

La cathédrale de haine

Éditions J'ai lu
Année de publication : 1956
313 pages
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Résumé de l'éditeur :
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André Serval rêve de construire une nouvelle cathédrale à Paris. Un monument qui sera la synthèse de tous les arts de notre époque, une oeuvre commune dont l'édification symbolisera enfin l'union de tout le peuple français dans le travail. Mais aussitôt les ennemis surgissent de partout : hommes politiques, architectes rivaux, financiers et même ecclésiastiques... Seule une jeune femme, Evelyne, cherche à aider André dans ce combat de titan. Elle l'aime, mais lui est trop absorbé par sa grande idée pour prêter attention à une femme. Et c'est une autre lutte, secrète et terrible, qui se livre entre la femme de chair et le créateur épris de son oeuvre... Qui l'emportera? La femme ou la cathédrale ? L'amour ou la haine ?
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Mon commentaire :
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Chaque fois que j'ouvre un Guy des Cars, je peux m'attendre à des surprises. En effet, je ne sais jamais si le livre va m'ennuyer mortellement ou s'il va attirer mon attention de manière positive. Et je constate que le plus souvent, lorsque je m'attends à m'ennuyer, c'est là que l'auteur me réserve les plus belles surprises.
Je dois avouer que le résumé de l'éditeur n'a pas attiré mon attention. Même que j'ai hésité avant de le lire. J'ai apparemment pris la bonne décision car, sans que je sache pourquoi, ce récit d'un homme qui a le rêve fou de bâtir une cathédrale dans Paris au lendemain de la seconde guerre mondiale m'a fascinée, et comme lui j'ai fini par vouloir croire que c'était possible. J'ai été entraînée par la fascination du journalisme Moreau pour cette enquête qui, au lendemain du meurtre d'André Serval, promet de faire de lui un journaliste réputé et reconnu. Et puis, j'ai eu une réelle déception quand, comme Moreau, j'ai appris le motif de son meurtre.
Bien sûr, ce roman ne date pas d'hier, et par certains aspects il a un petit côté désuet. Par exemple, lorsque André Serval s'est écrié que la place des femmes était à la maison et pas ailleurs, je me suis senti vibrer une corde féministe que je ne me connaissais pas ! « Quel sexiste ! » me suis-je d'abord dit, déçue par cette attitude d'un personnage de prime abord honnête et admirable. Puis j'ai réfléchi, et je me suis rappelé que ce roman avait été publié en... 1956. Ça explique des affaires !
Néanmoins, ce fût une lecture intéressante. Pas du tout inoubliable, mais un bon moment de lecture.
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Autres livres de Guy des Cars que j'ai lus :

L'officier sans nom
Cette étrange tendresse
L'impure

lundi 24 janvier 2011

Madame Wenham

À partir de 9 ans environ
Éditions de la Bagnole
Collection Gazoline
193 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Après avoir mis un frein aux terribles ambitions de monsieur Setteur, Rom et Nat sont devenus des héros aux yeux de tous. La célébrité entraîne les deux enfants dans un rapport de rivalité dont ils devront se sortir pour sauver leurs amis d'une nouvelle menace : madame Wenham. Quelle est la véritable nature de cette enseignante dont les exigences donnent froid dans le dos ?
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Mon résumé :
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Ce roman fait suite à Sept comme Setteur, mais il peut aisément être lu sans avoir préalablement lu le premier tome.
On retrouve Rom et Nat quelques temps après qu'ils aient vaincu le bonhomme Sept Heures. À la fin de Sept comme Setteur, on nous laissait incertains quant à ce qu'il était advenu de la fée des dents. Rom et Nat ne tardent pas à découvrir qu'elle s'est recyclée en une dentiste qui arrache sans raison apparente les dents des enfants !
Les deux enfants se rendent à la clinique pour enlever le pendentif qui tient la fée captive du bonhomme Sept Heures, ce qu'ils réussissent avec succès.
Par la suite, une rivalité entre le frère et la soeur va naître à savoir lequel est le plus courageux et lequel est le plus grand héros. Ils se chicanent à un tel point que, progressivement, leurs amis respectifs se mettent à les éviter, exaspérés par leur immaturité et leur vantardise.
Parallèlement, on fait la connaissance de madame Wenham, la suppléante de la classe de Rom qui ne supporte pas la moindre erreur de la part de ses élèves. Cette dernière ne tardera pas à répandre la terreur parmi les élèves. Bientôt, ceux qui ont fait des erreurs aux tests oraux de l'enseignante seront les victimes d'accidents inexplicables... Que se passe-t-il donc ? Rom et Nat devront se réconcilier et passer outre leur orgueil pour résoudre ce nouveau mystère et ramener la situation à la normalité.
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Mon commentaire :
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Voilà une suite très agréable ! J'ai passé un bon moment en compagnie de Rom et Nat, qui certes, étaient parfois agaçants avec leurs vantardises, mais qui ont su faire preuve de solidarité le moment venu !
J'ai beaucoup aimé le fait que l'action se passe en grande partie à l'école, et que cette madame Wenham n'exige rien de moins que la perfection de ses élèves. Non pas parce que c'est le style d'enseignement que je prône (très loin de là), mais parce que grâce à ce personnage détestable, les enfants qui liront Madame Wenham réaliseront que se tromper de temps à autres, c'est juste normal.
Ils comprendront également qu'il faut parfois faire preuve de modestie pour ne pas se mettre tout le monde à dos. Dans la vie, il faut savoir démontrer de l'intérêt pour les autres et pour leurs activités et ne pas toujours vanter ses propres qualités. S'il y a quelque chose qui agace les gens, c'est bien cela, n'est-ce pas ?
Madame Wenham est un très bon roman jeunesse, meilleur encore que Sept comme Setteur à mon humble avis, car même s'il y a moins d'action, il y a de belles leçons à retenir pour les enfants.

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Autres romans que j'ai lus de Patrick Sénécal :
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Sur le seuil
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dimanche 23 janvier 2011

Le meilleur des mondes


Résumé de l'éditeur :
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Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d'oeuvre de la littérature d'anticipation, a fait d'Aldous Huxley l'un des témoins les plus lucides de notre temps.Aujourd'hui, devait écrire l'auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s'abatte sur nous dans le délai d'un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d'ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n'avons le choix qu'entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique.
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Mon résumé :
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Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley, c'est un monde où les bébés conçus naturellement n'existent pas. C'est un monde où les enfants sont des bébés éprouvettes modelés d'une façon particulière. Certains sont beaux, grands et intelligents : ce sont les Alphas. Les Bêtas, eux, sont des travailleurs intelligents. Les Gammas forment la classe moyenne, alors que les Deltas et les Epsilons forment les plus basses classes de la société. Idée inconcevable: les membres de ces deux dernières classes sont dupliqués des centaines, voire des milliers de fois. Ils ont tous le même visage et le même corps, et ils ont tous été conditionnés de la même façon.
Car non seulement les membres de la société sont créés de façon totalement artificielle, mais leurs pensées sont également artificielles, puissent qu'elles sont conditionnés par des messages que les humains doivent écouter durant leur sommeil. Inconsciemment, ils se mettent donc à penser et à se conduire comme le leur dictent ces enregistrements.
Pourtant, aux dires du grand dirigeant de ce monde meilleur en Europe, Mustapha Menier, tous les membres de cette société sont heureux. Parce qu'ils sont conditionnés à être heureux, à ne pas vouloir plus que ce qu'ils ont. Et si par malheur ils ressentaient la tristesse ou la colère, ils pourraient faire usage du soma, une drogue qui relaxe et qui rend heureux. De plus, ils n'ont pas à se soucier de la peur de mourir et de vieillir, puisque leur corps ne vieillit pas et qu'ils sont conditionnés à accepter la mort.
C'est dans ce monde que vit Bernard Marx, un Alpha + n'ayant pas les caractéristiques d'un Alpha. Il est petit, gros et solitaire. Un jour, il décide de partir avec Lenina dans le monde des sauvages du Nouveau-Mexique. Ils éprouvent un choc en voyant toute la saleté qui règne en ces lieux, mais surtout en découvrant que les humains ont des bébés naturellement et qu'ils vieillissent avant de mourir. Ils ramènent en Europe Linda, une Bêta Plus ayant vécu hors de son monde et ayant vieillit dans le monde des Sauvages. Ils amènent également avec eux John, son fils conçu de façon naturelle qui devra s'adapter à ce monde si différent du sien.
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Mon commentaire :
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Je ne savais pas à quoi m'attendre en ouvrant ce livre. D'abord parce que je ne suis pas vraiment fan de science-fiction et ensuite parce que je n'avais jamais vraiment pris la peine de lire sur ce dont parlait Huxley dans Le meilleur des mondes. Je savais seulement que c'était un chef-d'oeuvre de la littérature de science-fiction et d'anticipation et que je me devais de le lire.
Je suis heureuse de vous annoncer que j'ai bien aimé ce roman ! J'ai pu constater tout le génie d'Aldous Huxley, ainsi que tout son côté visionnaire très impressionnant. En effet, on est pas si loin de ce clônage et de cet eugénisme... Qui sait si le futur ne nous mènera pas dans un monde similaire, avec les progrès de la science ? J'espère bien que non !
Ce que j'ai trouvé comique, c'est qu'on parle de la télévision comme étant une invention extraordinaire, alors que jamais on ne parle d'ordinateurs (bien entendu puisqu'ils n'existaient pas lorsque l'auteur a écrit ce roman !). C'est bien là, et seulement là, qu'on se rappelle que ce roman a paru en 1932...
Le meilleur des mondes est donc un impressionnant roman. Malheureusement, il a parfois échoué à captiver mon attention. Mais je vous ai avertis : la science-fiction, ce n'est vraiment pas mon genre de littérature favori !
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Première lecture officielle sur mon Kindle en version originale !

Et une première participation au Challenge Chefs-d'oeuvres de la SFFF :

vendredi 21 janvier 2011

Trois nouveaux défis

Vous ai-je déjà dit que j'étais incapable d'arrêter de m'inscrire à des challenges ? Me voilà inscrite à trois nouveaux défis. Maintenant, c'est terminé, parce que sinon je ne pourrai pas respecter mes engagements ! Prenez ceci en note, et si jamais vous me voyez m'inscrire à un nouveau challenge d'ici 2012, vous êtes libres de me chicaner !



J'ai d'abord succombé au challenge Récit et Carnet de voyage de Tiphanya sur le thème des récits de voyages. J'ai choisi la catégorie Spirou et Fantasio, qui consiste à lire un récit de voyage par continent et un récit écrit par un journaliste. J'ai choisi cette catégorie parce qu'une amie m'a récemment conseillé de lire Le voyageur qui n'arrive jamais (lu), de Gilles Proulx, où il nous raconte en détails ses nombreux voyages à travers le globe.
Je compte aussi lire les livres suivants :
Afrique : Cinq semaines en ballon- Jules Verne
Amérique : A Walk in the Woods- Bill Bryson
Asie : Marco Polo, à la découverte de l'Asie- Philippe Ménard
Europe : 16 pays, 3 mois et 1 sou- Billy Rioux
Océanie : Comme deux navires qui se croisent dans la nuit- Tumata Robinson

Challenge terminé le 15 septembre 2011 !
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Cette liste n'est que temporaire. Il se peut fort bien qu'elle change en cours de route. Le challenge se termine le 31 décembre 2011.
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Je ne pouvais pas ne pas être interpellée par un tel challenge ! C'est pourquoi je me suis empressée de m'inscrire au merveilleux forum Whoopsy Daisy pour y participer !
Je me suis inscrite dans la catégorie Young Adult, qui consiste à lire 10 romans jeunesse ou plus au cours de l'année 2011.
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Voici la liste (temporaire, encore une fois) des livres que je compte lire pour ce challenge :
1. Madame Wenham- Patrick Sénécal
2. Les malheurs de Sophie- Comtesse de Ségur
3. Peter Pan-James Matthew Barrie
4. Chevaux des dunes- Viateur Lefrançois
5. Les récrés du petit Nicolas- Sempé&Goscinny
6. Le livre des ombres- Cate Tiernan
7. Le journal d'Aurélie Laflamme- India Desjardins
8. Légendes du Québec- François Tardif
9. La reine sucrée- Nicole Testa
10. Les royaumes du nord- Philip Pullman

Et finalement, le défi J'aime lire La Plume Québécoise de Suzanne qui n'est pas une contrainte pour moi puisqu'il s'agit seulement de lire des livres québécois ! Pas de nombre de livres à lire, ni de limite de temps ! Comme c'est merveilleux !
J'attends seulement la confirmation de ma participation !
Bon, eh bien, c'est pas mal tout... et c'est bien assez !

Dernière modification le 1er décembre 2011

dimanche 16 janvier 2011

Sept comme Setteur


Âge : À partir de 8 ans environ
Éditions de la Bagnole
Collection Gazoline
103 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Le soir du 24 décembre, Rom et Nat guettent le père Noël avec impatience. Le vieil homme surgit dans la cheminée, comme prévu. Mais il n'est plus le même... D'ailleurs, il n'est pas le seul : le lapin de Pâques et la fée des dents sont aussi devenus bien inquiétants. Que se passe-t-il donc ? Rom et Nat résoudront ce mystère en plongeant dans une aventure pleine de surprises... et de frissons.
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Mon commentaire :
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Quand pour la première fois j'ai entendu que Patrick Sénécal écrivait aussi des romans jeunesse depuis quelques temps, je me suis dit : « Ben voyons donc ! ». J'avais bien du mal à le croire, et j'imaginais les enfants se réveiller au beau milieu de la nuit pour demander à leurs parents de dormir avec eux.
C'est que j'avais sous-estimé Sénécal ! Avec Sept comme Setteur, il nous livre certes un roman d'épouvante, mais extrêmement bien dosé pour le public auquel il s'adresse.
Bon. Il est certain que pour des enfants, le père Noël, la fée des dents et le lapin de Pâques qui deviennent soudainement des kidnappeurs d'enfants, ce n'est pas rassurant. Mais l'histoire est très bien imaginée et bien sûr, la fin est heureuse.
Ce que j'ai trouvé le plus intéressant, en fait, c'est que les personnages du roman ont les noms des membres de la famille de l'auteur. En effet, Patrick Sénécal a écrit ce roman pour ses enfants, parce que ceux-ci voulaient lire ses romans. Bien entendu, faire lire ses romans d'horreur à ses jeunes enfants n'était pas exactement la meilleure idée qui soit, alors il s'est mis à écrire des histoires pour ses enfants.
En plus d'être ma première expérience de Patrick Sénécal en tant qu'auteur de romans jeunesse, Sept comme Setteur aura été ma chance de découvrir les romans des éditions la Bagnole, collection Gazoline. J'adore les illustrations de leurs couvertures, et je trouve qu'ils sont extrêmement bien faits. On retrouve aussi de nombreuses notes en bas de page donnant une définition courte et simple des mots qui peuvent être les plus difficiles pour les lecteurs débutants. Finalement, il y a à la fin du roman un dossier appelé Gazoline dans lequel on retrouve de nombreux extras : biographie de l'auteur, définition d'un roman d'épouvante, l'art du dialogue et du dénouement, légende du bonhomme Sept Heures, etc.
Bref, je pense bien que c'est un éditeur que je me ferai un grand plaisir de découvrir dans les prochaines années !

Jade Un peu de magie et beaucoup d'amour

À partir de 9 ans
Éditions : Hachette Jeunesse
Planète filles
357 pages
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Résumé de l'éditeur :
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D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais eu de chance. Pas étonnant que ma famille m'ait surnommée "La Poisse" ! Avec moi, les catastrophes s'enchaînent ! Ma dernière tuile en date ? Un fou dangereux m'a forcée à quitter mon Iowa natal. Direction New York et la somptueuse demeure de mon oncle et ma tante. le Paradis. Ou presque. Car ma cousine Tory s'est mis en tête qu'elle possédait des dons de sorcellerie, et elle compte bien s'en servir contre moi si je refuse de marcher dans ses combines. Et surtout si je continue à flirter avec Zach, son charmant voisin.
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Mon commentaire :
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Très belle surprise que ce roman de Meg Cabot ! C'est le premier que je lis de cette auteure. Je me suis toujours promise que j'allais lire Le journal d'une princesse, mais pour l'instant j'ai suffisamment de séries en cours pour ne pas en ajouter une en plus !
En me promenant dans le rayon jeunesse de ma bibliothèque, ce roman a attiré mon attention. D'abord, en voyant son épaisseur et sa tranche, on jurait qu'il s'agit d'un roman adressé à un public adulte. Je me demandais presque si on ne s'était pas trompé de classification. Puis, j'ai vu Meg Cabot. Je me suis dit, «tiens, pourquoi ne pas lui donner sa chance?», et finalement, j'ai vu la couverture: plus «ado» que cela, tu meurs ! J'étais vendue, je devais le prendre.
Pourtant, je n'attendais vraiment pas grand chose de ce roman, sinon de me distraire. En le débutant, je me suis dit que les ficelles étaient grossières, et que ça allait être TELLEMENT prévisible. Et bien, oui, c'était prévisible, mais pas autant que je ne le pensais car j'ai malgré tout eu quelques surprises. Bien sûr, Jade est une idiote naïve qui ne se rend pas compte que Zach a le béguin pour elle. Bien sûr, elle croit qu'il est amoureux d'une autre fille. Bien sûr, il va le lui déclarer son amour seulement à la fin et ils vont s'embrasser. Mais je vous jure que j'ai en dépit de tout été étonnée à quelques reprises.
Et puis, il faut dire que ça fait du bien de lire un roman léger léger parfois. Ça repose les neurones et les prépare à retourner à des lectures plus difficiles !
La seule chose que je reproche à ce roman est de laisser trop de place à l'aspect magie. La cousine de Jade se prend pour une sorcière. Elle en est vraiment convaincue ! Puis on apprend que Jade aussi s'est prise pour une sorcière auparavant. Ce n'est pas très crédible, et pourtant Meg Cabot a mis beaucoup l'accent là-dessus, si bien qu'à la fin on ne sait plus si on doit croire qu'elles sont des sorcières ou non ! Et puis, le personnage de Tory, la cousine de Jade, manque aussi de crédibilité. De simplement mesquine, elle va devenir carrément méchante à la fin et bonne pour l'asile. Ça m'a semblé un peu poussé.
Malgré tout, j'ai passé un très bon moment avec ce roman de Meg Cabot. Une lecture toute en légèreté. Tentez d'oublier la voix de votre raison et comme moi vous passerez un excellent moment en compagnie de Jade, Zach, Tory et compagnie !

samedi 15 janvier 2011

Cercle de pierre- Le Voyage

Titre original : Voyager
Édition Libre Expression
809 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Vingt années se sont écoulées depuis le dernier périple de Claire dans l'Écosse du XVIIIe siècle. Si elle a refait sa vie en Angleterre, elle n'a jamais oublié son amour écossais, Jamie. Aussi, lorsqu'elle apprend qu'il a survécu à la sanglante bataille de Culloden, elle ose entreprendre une nouvelle fois le voyage en arrière dans le temps. A peine réuni, le couple est soumis à une série d'aventures qui va conduire Claire et Jamie jusqu'aux Antilles où ils découvriront la dure réalité des colonies et de l'esclavage. Mais leur plus grand défi reste celui de réapprendre à se connaître après vingt ans de séparation forcée...
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Mon résumé :
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Au début du troisième volet de Le Chardon et le Tartan, nous retrouvons Claire vingt ans après sa séparation forcée de Jamie, en 1968, alors qu'elle est en voyage à Inverness avec sa fille Brianna. Aidées par Roger Wakefield, un passionné d'histoire, elles ne vont pas tarder à douter du fait que Jamie est mort à la bataille de Culloden et tous ensemble, ils feront des recherches frénétiques afin de trouver ce qu'il est advenu de celui-ci.
Puis, Claire aura enfin la preuve irréfutable que Jamie n'est pas mort à Culloden. Elle décidera donc de le rejoindre. Un choix déchirant, puisqu'il implique qu'elle abandonne sa fille Brianna.
Cependant, avant que Claire ne traverse une fois de plus le menhir, nous découvrons sous forme de flashback la vie qu'elle a mené ces vingt dernières années. Plusieurs chapitres sont également consacrés à la vie de Jamie pendant ces vingt années solitaires et difficiles. À aucun moment le rythme du récit ne ralentit, et nous découvrons que même séparément, leurs vies ne sont pas sans attirer notre intérêt !
Nous assistons ensuite avec émotion aux retrouvailles des deux amoureux, puis à la découverte qu'ils font de nouveau l'un de l'autre. Il s'en passe des choses en vingt ans !
Tout au long de ce tome, nous refaisons connaissance avec des personnages des tomes précédents qui ont vieilli ou grandi. Et malgré le fait que nous ayions eu l'impression de tout savoir sur la vie des deux personnages principaux, nous faisons de nouvelles découvertes stupéfiantes !
Je vous invite à découvrir ce qui mènera Jamie et Claire à traverser l'océan pour se retrouver dans les Antilles ! Même si c'est avec un petit pincement de coeur que je les ai vus quitter l'Écosse, ce pays que j'aime tant, j'ai bien apprécié ce tournant dans l'histoire.
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Mon commentaire :
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J'ai indubitablement un faible pour la saga de Jamie et Claire, en dépit des nombreuses incongruences et improbabilités des aventures qui en font partie. J'ai un véritable plaisir à lire les péripéties de leur vie commune et séparée, et lorsque je les lis mon coeur bat pour eux, peu importe ce qu'ils vivent. Ils sont si attachants ! Tout particulièrement Jamie, le Highlander géant et coriace au coeur tendre !
Ce que j'aime tout particulièrement de cette série, c'est que malgré la longueur incroyable des livres qui en font partie, l'histoire ne souffre d'aucune longueur. Les aventures se succèdent les unes aux autres sans répit. J'ose espérer que ce sera comme cela jusqu'à la fin de la série, mais j'ai bien peur qu'elle ne finisse par s'essoufler, comme la plupart des séries. Nous verrons bien !
J'ai emprunté la suite, Les tambours de l'automne, mais j'hésite à l'entâmer tout de suite, de peur de me lasser de l'histoire. Je fais donc une petite pause, mais je sais bien que j'y reviendrai, tôt ou tard !

Petit Gruffalo

Âge : Dès 5 ans
Gallimard Jeunesse
Folio Benjamin
30 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Gruffalo met en garde son enfant contre la terrifiante créature aux yeux cruels et aux moustaches pointues qui rôde dans la forêt !
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Mon commentaire :
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L'une de mes professeurs à l'université nous avait présenté Gruffalo comme un album idéal pour exercer l'imagination des enfants. Elle nous a proposé comme exercice d'écouter la description de Gruffalo et de le dessiner tel qu'on le voyait. Ceci permet aux enfants de réaliser à quel point une même histoire peut prendre une allure différente dans l'esprit des autres personnes.
À la suite de cet exercice, je m'étais mis en tête de lire l'album au complet. Or, en allant à la bibliothèque, je n'ai pas fait attention et ai mis la main sur la suite de Gruffalo où les aventures de son enfant sont mis à l'avant plan.
Je déteste ne pas commencer une série par le début. Mais j'ai quand même su apprécier les qualités de cet album. En effet, il met beaucoup l'accent sur la déduction de l'enfant. Ce dernier doit observer les illustrations attentivement pour comprendre ce qui n'est pas dit dans le texte.
De plus, la structure de l'histoire est répétitive, ce qui est toujours un plus dans les histoires qui s'adressent aux enfants.
Les images sont charmantes et la petite bête qu'est le Gruffalo, en dépit de ses crocs et de ses piquants, est à croquer !
Je suis persuadée que cet album plaît à la majorité des enfants qui l'entendent ou le lisent.

dimanche 9 janvier 2011

Un cadavre stupéfiant

Âge : 11 ans et plus
Éditeur : Soulières éditeur
Collection Graffiti
227 pages
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Résumé de l'éditeur :
*Ciel ! Vous avez mon livre entre les mains. C'est merveilleux ! Vous auriez pu prendre l'autre à côté ou celui sur la tablette du haut... C'est le destin qui nous unit pour quelques heures de pur bonheur.
Maintenant, vos paupières sont lourdes... dirigez-vous vers la caisse. Le prix importe peu pour cette histoire d'inspecteur qui va épouser la belle Élisabeth Chamberland. Mais avant qu'il dise oui, il va se passer de vilaines choses.
De votre côté, vous dites à la caissière : Oui, je le veux. Oui, je veux ce livre. Et elle vous rend votre monnaie. Vous souriez. Vous êtes aux anges !
1,2,3 clap ! Réveillez-vous et... bonne lecture !
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Mon commentaire :
*
J'ai moins aimé de tome-ci de la série de l'inspecteur et de la belle Élisabeth que les deux autres. Les deux autres tomes, malgré leurs nombreux écarts, contenaient une véritable énigme policière. Ici, le côté policier est encore plus mis de côté pour faire place aux digressions et aux fantaisies de l'auteur. De plus, la disparition d'Élisabeth, de son fils et de son chien se transforme en une espèce de son roman de science-fiction qui semble hors de propos, ce qui ne m'a pas plu du tout.
J'ai quand même ri à de nombreuses reprises de l'humour de l'auteur. Il est intraitable, et infatigable, aucun doute là-dessus !

vendredi 7 janvier 2011

Les Chutes


Titre original : The Falls
Édition lue : Philippe Rey
Année d'édition : 2005
505 pages
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Résumé de l'éditeur :
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Veuve au matin d'une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l'abîme, en attendant qu'on retrouve le corps de son mari d'un jour, La Veuve Blanche des Chutes (ainsi que la presse l'a surnommée avant d'en faire une légende) attire l'attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au coeur tendre, fasciné par cette jeune femme étrange.
Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d'un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s'abatte de nouveau sur la famille.
Désamour, trahison, meurtre ? C'est aux enfants Burnaby qu'il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l'Amérique : les ravages infligés à toute une région par l'expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.
Un roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique.
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Mon commentaire :
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Première réflexion en fermant ce roman après l'avoir terminé : je ne verrai plus jamais les Chutes du Niagara du même oeil ! Ces chutes, si puissantes et si belles, admirées par des touristes du monde entier, sont aussi un endroit privilégié où des personnes désespérées mettent fin à leurs jours. Leurs corps sont emportés par le fleuve, et se prennent parfois dans les tourbillons au bas des chutes. Puis, le pourissement de leurs corps les fait ramener à la surface, défigurés et d'apparence presque inhumaine.
Jamais en me rendant à Niagara Falls en 2009 je n'aurais cru que cet endroit si impressionnant était également si funeste. Mais c'est normal : on se garde bien de dévoiler ce côté sinistre aux touristes qui viennent en masse admirer les chutes.
Les Chutes de Joyce Carol Oates a été si marquant pour moi que je ne doute pas un seul instant que désormais, lorsque je me rendrai à Niagara Falls, j'aurai une petite pensée pour ce roman.
L'histoire, se déroulant sur près de trente ans, est si riche qu'il est inutile de vouloir en faire un résumé. Celui de la quatrième de couverture est amplement suffisant.
L'écriture, elle, m'a hypnotisée, sans que je puisse dire pourquoi. D'habitude, les romans où les dialogues sont presque complètement absents m'agacent, et je les trouve plus que souvent pénibles. Cette fois-ci, c'est à peine si je me suis aperçu qu'il n'y avait pas de dialogues, tellement l'histoire coulait, me fascinait. C'est avec peine que je fermais la lumière, le soir, avant de me coucher. Et ce, sans que je me demande de quelle façon cela allait se terminer, ce qui est un exploit. Je tournais simplement les pages du livre une à une, captivée.
Et que dire des personnages ! Je n'en ai rarement vus d'aussi travaillés, d'aussi complexes et d'aussi insaisissables ! Ariah a été pour moi un mystère du début à la fin. Je suis incapable de mettre des mots sur les sentiments qu'elle suscitait en moi. Je ne suis même pas capable de dire si, grosso modo, je l'ai aimée ou non.
Les Chutes n'est certainement pas le dernier livre que je lirai de Joyce Carol Oates !
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dimanche 2 janvier 2011

Un cadavre de luxe

Âge : À partir de 11 ans
Soulières éditeur
Collection Graffiti
216 pages
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Résumé de l'éditeur :
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L’inspecteur et Élisabeth Chamberland sont en croisière et ils voguent vers Cuba. Malheureusement, un meurtre, à moins que ce ne soit un suicide, viendra jeter un peu d’ombre sur leurs vacances.
Une enquête policière menée de main de maître (!) par l’inspecteur lui-même en personne. Bien sûr, notre héros réussira à mettre la main au collet du coupable, mais ça va lui prendre combien de temps ? Sera-t-il capable tout seul ? Au fait, s'agit-il d'un meutre ou d'un suicide ? Et Élisabeth, dans tout ça ?
D'autres questions plus saugrenues vous assailleront aussi : ce livre, que vous avez présentement entre les mains, est-ce que vous allez l'acheter ? L'emprunter ? Est-ce que vous allez le lire jusqu'au bout ? L'offrir en cadeau ? Oui, mais à qui ?
Chose certaine, Un cadavre de luxe, c’est sûrement plus drôle qu’une partie de curling à la télévision.
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Mon commentaire :
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Dans ce second volet des enquêtes rocambolesques de l'inspecteur et de la belle Élisabeth, les deux personnages sont à bord d'une croisière à destination de Cuba quand un décès mystérieux survient. Au grand désespoir de l'inspecteur qui comptait profiter de ces vacances pour conquérir le coeur d'Élisabeth, il faudra travailler et enquêter et mettre sur pause ses projets.
Alors que l'inspecteur penche pour l'hypothèse d'un meurtre, Élisabeth est convaincue qu'il s'agit d'un suicide sans parvenir à dire pourquoi. Qui a raison ? En tout cas, ce qui est certain, c'est que l'inspecteur ne chôme pas ! Il s'en pose, des questions existentielles :
- Quand on tue le temps, est-ce que c'est de la légitime défense ?
- Quand on danse le meringue comme au chapitre 3 ½, est-ce qu'on a l'air tarte ?
- Si un assassin descend un escalier, est-ce qu'on doit l'arrêter ?
- Les chercheurs d'or ont-ils toujours mauvaise mine ?
- Quand on enquête avec diligence, est-ce qu'on peut monter sur nos grand chevaux ?
- Quelle est la vraie couleur du caméléon ?
- Peut-on vivre en paix à Grenade ?
- Peut-on se permettre d'être laid à Nice ?
- Peut-on vivre maigre en Grèce ?
- Pourquoi les vaches se lèvent-elles à l'heure des poules ?
- Les daltoniens peuvent-ils voir la vie en rose ?
- Les pompiers, une fois vieux, finissent-ils leurs jours dans un foyer ?
J'ai bien aimé cette suite de Le cadavre de classe. Si comme dans le premier volet, l'humour devient un peu lourd à la longue, j'ai trouvé que l'intrigue policière se tenait davantage que dans Le cadavre de classe. Même que traitée de façon plus sérieuse et détaillée, elle aurait pu faire une bonne intrigue pour Agatha Christie !
Mais bien entendu, l'intrigue n'est pas tout tout traitée de cette façon ! Comme dans le premier tome, Le cadavre de luxe regorge d'entorses au schéma narratifs, de notes en bas de pages, de jeux de mots et d'autodérision. C'est un couteau à double-tranchant : si au début, on s'en plie en deux de rire, il ne faut pas tarder à arrêter notre lecture parce qu'on se fatiguerait vite. Par la suite, il vaut mieux lire le roman a petites doses, vous en apprécierez davantage l'humour de l'auteur ! Comme on dit, la modération a bien meilleur goût !