«D'abord, il y eut Birdie, qu'il abandonne avec deux enfants, un fort penchant pour l'alcool et pas un sou.Ensuite il y eut Joan, journaliste réputée, qu'il extrait d'une solitude dorée afin de mieux s'insinuer dans son monde.
Enfin il y eut Dinah, tout juste sortie d'une adolescence tourmentée, dont il révèle la beauté pour mieux l'exhiber à son bras.Le parti pris original de l'auteur: raconter un homme, sorte de caméléon fuyant, parfois lâche, toujours opportuniste, à travers les yeux de trois femmes qu'il a successivement épousées. Trois femmes d'âge, de culture et de milieux différents, qui ont pareillement cédé au besoin d'être aimées, au mépris de leur identité, voire de leur existence.»
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Jennifer Haigh possède un talent certain et possède une compréhension hors du commun du comportement humain. Car chaque fois qu'elle raconte la rencontre de Ken avec une de ses femmes, on est séduit par cet homme qui a l'air généreux aimant, etc. Et ce, même si dès de début on sait qu'en fait il est incapable d'aimer, qu'il n'est qu'un opportuniste malhonnête. On se fait prendre au piège tout comme ces femmes. Et tout comme ces femmes on apprend à le détester au fil du temps.
On annonce à l'arrière de mon livre que «Trois femmes» a battu des records de vente aux États-Unis. Même si j'ai adoré l'histoire, je dois admettre que j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi. L'histoire est très bien pensée et racontée, mais j'en ai pourtant lu de meilleures. Et puis, il y a la façon d'écrire de Haigh qui m'a parfois agacée. Elle raconte une rencontre, puis soudainement, on se retrouve des années plus tard, lorsque la femme est complètement déillusionnée. On ne voit pas comment ça se produit, pourquoi il en est ainsi des années plus tard. En tout cas, ça produit un effet certain que certains aimeront, d'autres non.
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