Ouï-dire
Il y a des verbes qui se conjugent
très irrégulièrement.
Par exemple, le verbe OUÏR
Le verbe ouïr, au présent, ça fait:
J'ois... j'ois...
Si au lieu de dire «j'entends», je dis «j'ois»,
les gens vont penser que ce que j'entends est joyeux
alors que ce que j'entends est peut être
particulièrement triste.
Il faudrait préciser:
«Dieu, que ce que j'ois est triste !»
J'ois..
Tu ois...
Tu ois mon chien qui aboie le soir au fond des bois?
Il oit...
Oyons-nous?
Vous oyez...
Ils oient.
C'est bête !
L'oie oit. Elle oit, l'oie !
Ce que nous oyons, l'oie l'oit-elle?
Si au lieu de dire «l'oreille»,
on dit «l'ouïe», alors:
l'ouïe de l'oie a ouï.
Pour peu que l'oie appartienne à Louis:
-L'ouïe de l'oie de Louis a ouï.
-Ah oui?
Et qu'a ouï l'ouïe de l'oie de Louis?
-Elle a ouï ce que toute oie oit...
-Et qu'oit toute oie?
-Toute oie oit, quand mon chien aboie
le soir au fond des bois,
toute oie oit:
ouah! ouah!
Qu'elle oit, l'oie!
Au passé, ça fait:
J'ouïs...
J'ouïs!
Il n'y a vraiment pas de quoi!
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