«Elles étaient trois filles à avoir trouvé un foyer auprès de tante Ellen, trois filles durement marquées par une enfance atroce: battues, torturées, négligées par leurs «vraies» familles. Avec le temps, elles se sont perdues de vue, les fragiles liens qui les unissaient se sont distendus, et aujourd'hui elles n'ont plus rien en commun-sauf une quatrième «soeur», Désirée, la seule fille biologique de tante Ellen, dont elles ignorent l'existence. Mais Désirée, handicapée, incapable de parler ni de marcher, a décidé de se venger de celles qui lui ont volé l'amour de sa mère...»
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Je ne sais pas trop quoi dire sur ce roman, il était si particulier ! La division du livre est extrêmement originale. Il est divisé en trois grandes parties. Une sur chaque fille adoptée de Ellen. On les voit aujourd'hui, pendant leur enfance et pendant leur adolescence, sans ordre précis. Puis, entre chaque partie, il y a un chapitre consacré à Désirée et sa vie d'invalide. Ça devient un peu mêlant, tous ces personnages, et tous ces temps différents, mais c'est en même temps extrêmement intéressant, car ça garde le mystère sur certaines question jusqu'à la fin. Birgitta a eu un enfant ? Ah oui ? Mais où est-il passé et avec qui elle l'a eu ? Plein de questionnements comme ça qui demeurent sans réponses. C'est vraiment très bien bâti.
L'histoire elle-même est très originale. Elle se base sur la légende des sorcières d'avril qui veut que certaines personnes invalide soient capables de s'extraire de leur propre corps pour s'insérer dans la matière ou dans les autres êtres vivants. Cela m'a fait grimacer au début, mais je me suis habituée à l'idée et puis finalement, j'ai adoré.
Si vous voulez lire un bon roman original, et qu'en plus vous êtes curieux de connaître la littérature scandinave (Majgull Axelsson est suédoise), je vous recommande vivement la Sorcière d'Avril.
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