Éditions Gallimard, 2008
Collection Folio classique
703 pages
Quatrième de couverture :
« Une, dirent les fossoyeurs.
- Deux.
- Trois ! »
En même temps, Dantès se sentit lancé, en effet, dans un vide énorme, traversant les airs comme un oiseau blessé, tombant, tombant toujours avec une épouvante qui lui glaçait le cœur. Quoique tiré en bas par quelque chose de pesant qui précipitait son vol rapide, il lui sembla que cette chute durait un siècle. Enfin, avec un bruit épouvantable, il entra comme une flèche dans une eau glacée qui lui fit pousser un cri, étouffé à l'instant même par l'immersion.
Dantès avait été lancé dans la mer, au fond de laquelle l'entraînait un boulet de trente-six attaché à ses pieds.
La mer est le cimetière du château d'If.
Mon résumé :
Deux jeunes hommes jaloux du bonheur d'Edmond Dantès, un jeune homme de dix-huit ans tout juste nommé capitaine d'un important vaisseau et allant se marier avec la belle Mercédès, conspirent contre lui et l'accusent de bonapartisme. Malgré le peu de crédibilité qui peut être accordé à cette dénonciation, le substitut du procureur du roi chargé de juger l'affaire, fait emprisonner le jeune homme au château d'If pour avoir bonne réputation auprès du roi et ainsi avoir un poste à la hauteur de son ambition.
Dantès passera de nombreuses années enfermé dans le cachot de cette affreuse prison, mais le hasard lui fait rencontrer l'abbé Faria, vieil homme d'église aussi accusé de bonapartisme et traité en fou malgré son intelligence hors du commun. Ensemble, ils concoctent un plan d'évasion. L'abbé ne vit malheureusement pas assez longtemps pour voir ses plans réalisés, mais Dantès trouve un moyen original de s'enfuir suite à la mort de ce dernier.
Sur son lit de mort, Faria dévoile à Dantès le secret d'un trésor bien gardé sur l'île de Monte Cristo. Bien que ne sachant pas s'il doit accorder foi à une histoire qui paraît aussi saugrenue, Dantès se rend sur l'île quelques mois après sa spectaculaire évasion, pour découvrir le trésor à l'endroit exact où Faria lui a dit qu'il se trouverait.
Ainsi commence la mission que s'est donné Dantès. Se venger des personnes qui, pour des raisons différentes, l'ont fait emprisonner et vivre un calvaire pendant de nombreuses années. Prenant tour à tour différentes identités, dont celle du Comte de Monte Cristo, et utilisant intelligemment la fortune dont il est maintenant le possesseur, il réalisera un plan diabolique de longue haleine dans le but unique de faire souffrir ses bourreaux.
Le premier tome prend fin alors que cette quête est depuis assez longtemps débutée. On voit très bien où le Comte de Monte Cristo veut en venir, mais on ne sait pas encore vraiment comment il compte s'y prendre. J'ai bien hâte de découvrir la suite !
Mon commentaire :
On m'avait bien dit que le Comte de Monte Cristo était une très bonne histoire, mais jamais, ô grand jamais je n'aurais crû si bien me prendre au jeu. Malgré les quelques longueurs de ce roman, je prends un énorme plaisir à lire cette histoire, et je dois dire que je déguste les dialogues qui s'y trouvent. Il ne fait aucun doute pour moi que Dumas était un homme très cultivé, et qu'il avait une très grande expérience du monde, car cela transparaît dans son écriture. La navigation, l'Orient, la chimie, la médecine, la littérature, le théâtre, la musique... rien ne semble manquer à son éducation. Aussi est-ce un véritable délice pour moi de le lire.
Quant à l'histoire elle-même, elle est prenante, il faut le dire. On perçoit l'intelligence du plan du Comte de Monte Cristo, mais l'ardeur et la patience qu'il met à exécuter son plan rend son ambition un peu pathétique, je dois dire. Sa vantardise me rebute aussi, mais elle fait partie intégrante du personnage. Le Comte de Monte Cristo ne serait pas lui-même s'il ne se vantait pas de sa fortune et de son intelligence, n'est-ce pas ?
En fait, la plupart des personnages ne m'ont inspiré aucune compassion. Je n'ai réussi qu'à véritablement aimer que quelques uns des personnages qui, le plus souvent, étaient très secondaires : le vieux père de Dantès, Mercédès et l'abbé Faria. Voyons maintenant si cela changera avec la deuxième partie de cette longue mais passionnante histoire !
Ce roman était ma première participation au challenge J'aime Alexandre Dumas d'Ankya.
4 commentaires:
Ah, cette histoire! Elle m'a fascinée! C'est le moins qu'on puisse dire!
Et elle me fascine tout autant ! Je suis en train de lire la suite, quoique je l'ai un peu délaissé au profit d'autres roman, le temps de prendre une petite pause...
Je suis en train de lire les aventures d'Edmond Dantés. C'est fou ce que le 19é siècle a donné comme écrivains formidables. Mais Dumas c'est toujours l'Histoire plus les aventures.
@ Françoise : Je suis bien d'accord avec toi, le XIXe siècle était plein de super écrivains. Je garde un très bon souvenir du comte de Monte Cristo et j'ai hâte de lire les Trois Mousquetaires !
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