Éditions de l'Olivier
Collection Points
252 pages
Résumé de l'éditeur :
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un Caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ?
Mon commentaire :
Quelle superbe idée que d'écrire un livre mettant en scène un homme et son fils dans une situation de survie ! Le monde créé par Cormac McCarthy est couvert de cendres, gris, froid, terrible. Les survivants meurent de faim et sont prêts à tout pour se mettre quelque chose sous la dent. Plus rien ne pousse, les épiceries et les maisons ont été dévalisées... Trouver de la nourriture qui ne soit ni pourrie, ni toxique relève presque de l'impossible.
Dans de telles conditions, les hommes en viennent à des solutions extrêmes et s'entretuent afin de pouvoir manger un peu. L'homme et son fils, eux, sont déterminés à ne pas en venir à cette extrémité. Alors ils continuent sans fin leur route, poussant le caddie contenant leurs maigres possessions à la recherche d'un peu de nourriture, d'eau, de vêtements et de chaleur, jamais bien certains de réellement vouloir continuer de vivre. Le père est malade, il tousse régulièrement et crache du sang.
Tout au long de l'histoire, on sait pertinemment que l'histoire ne peut pas bien se terminer, mais on se sent entraînés dans notre lecture et on est tenus par la curiosité de savoir comment l'auteur a bien pu terminer une telle histoire qui semble ne pas pouvoir se terminer.
La route est donc une belle réussite. C'est un livre qui a su me captiver et me toucher, même si au niveau du style, j'ai eu un peu de mal avec l'absence de chapitres et de tirets pour annoncer les dialogues. Je suis consciente que cette façon d'écrire était tout à fait approprié pour démontrer que la vie de ces humains n'a plus de séparations distinctes, qu'elle se résume à une seule chose : survivre.
Dernière remarque en terminant : l'omniprésence des «D'accord» dans les dialogues entre le père et le fils m'a beaucoup dérangée. Je ne sais pas si c'est à cause de l'auteur, du traducteur ou des deux, mais j'ai trouvé que cela ne faisait pas naturel. Sans doute que l'auteur écrivait une multitude de «ok» qui ont tous été traduits par «D'accord». Un minuscule détail, mais un détail dérangeant tout de même.
7 commentaires:
Je viens tout juste de le terminé, et je ne peux pas dire que j'ai aimé autant que toi... Plus d'une chose m'a dérangé, le style, en particulier.
@ Laura : Je te comprends, en même temps... Effectivement le style est très particulier et m'a souvent fait lâcher le livre. Mais à petites doses, ça se lit plutôt bien et le monde imaginé par McCarthy est impressionnant !
Moi j'avoue ne pas avoir aimé du tout.
Moi j'avoue ne pas avoir aimé du tout.
@ Suzanne : Ben coudonc ! Moi qui croyait que ce livre avait fait l'unanimité !
So, would it be better if the translator wrote the "o.k." instead of "d'accords"?
I mean, is "o.k." acceptable for the language "soutenu"? (but I'm guessing the dialogs in the book are "du style familier", right?)
@ Vesna : I agree with you that « d'accord » is better than « o.k. ». It's the amount of « d'accord » that really annoyed me.
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