mercredi 30 décembre 2009

Coups de coeur 2009

L'année s'achève, et comme je n'aurai sans doute pas le temps de terminer un autre livre d'ici la nouvelle année, j'ai décidé de faire tout de suite la revue de mes coups de coeur de l'année. L'année 2009 aura été riche en belles lectures. Parmi les 73 livres que j'ai lu, au moins 40 m'ont beaucoup plu et 16 méritent de figurer parmi mes coups de coeur.
  • Pour rallumer les étoiles -Dominique Demers
  • La minute de vérité - Lisa Scottoline
  • Il faut qu'on parle de Kévin - Lionel Shriver
  • Les naufrages d'Isabelle- Tania Boulet
  • 11 heures à vivre - Paullina Simons
  • La trilogie de Mallaig- Diane Lacombe
  • Bouillon de poulet pour l'âme des professeurs - Jack Canfield and Mark Victor Hansen
  • La formule préférée du professeur - Yoko Ogawa
  • La nuit du renard - Mary Higgins Clark
  • Le bizarre incident du chien durant la nuit
  • L'enfant qui ne parlait pas - Torey L. Hayden
  • American Rigolos, chroniques d'un grand pays - Bill Bryson
  • Je t'aimerai toujours - Robert Munsch
  • Entre chiens et loups - Malorie Blackman
  • On a tué mes enfants - Ann Rule
  • Maïna- Dominique Demers.

Je vous invite à jeter un coup d'oeil à ma liste de blogs de lecture. J'en ai ajouté plusieurs et projette d'en ajouter encore quelques-uns prochainement.

Je termine en souhaitant à tous et à toutes une belle et heureuse année 2010 !

Sud lointain

«En 1900, au début de ce roman, quatre jeunes gens venant de France découvrent Saïgon. Ils espéraient trouver l'aventure, ils vont se prendre de passion pour cette terre et pour ses habitants, ils en feront leur seconde patrie au point de vouloir y vivre, y fonder une famille, et d'accepter de mourir pour elle. Au-delà du destin de Francis Mareuil, l'indomptable pionnier, d'Alban Saint-Réaux, l'ambitieux dandy, de Ronan Kervizic, le médecin des humbles, de Camille Tannerre, l'observateur désabusé, et de leurs descendants, c'est toute l'histoire du pays durant trois quarts de siècle qui défile sous nos yeux : les révoltes du Tonkin, l'épopée des grandes plantations, la vie foisonnante des villes - Saïgon, Hué, Cholon, Hanoï -, la Grande Guerre, le prodigieux essor économique de la Cochinchine, les intrigues du Palais impérial, la montée des nationalismes, la Seconde Guerre mondiale, l'indépendance, la guerre américaine. Avec, en toile de fond, l'indéfectible amour de deux peuples l'un pour l'autre qui résistera aux vents contraires de l'Histoire. Sud lointain est une fresque monumentale. Il fut accueilli à sa parution comme " le roman de l'Indochine française ".»
*****
Voilà encore un nouveau roman que j'ai découvert grâce aux vieux livres d'histoires condensées du Sélection du Reader's Digest ! Décidément, j'y fais de belles découvertes. «Sud lointain» raconte les aventures de quatre aventuriers français qui un jour ont décidé de tenter leur chance en Indochine. Si on leur avait fait miroiter une fortune facile, c'est la chaleur, la misère et la pauvreté qui les attendaient à l'autre bout du monde. Pourtant, ils sont tous tombés en amour avec ce pays, et ce, malgré la haine des Annamites qui ne souhaitaient pas voir leur pays gouverné par les Français.
Avec «Sud lointain», vous découvrirez une partie de l'histoire de ce pays qui en a vu de toutes les couleurs. Et si vous êtes comme moi, vous vous imaginerez les paysages majestueux et les forêts impénétrables de ce pays.
J'ai aussi trouvé la plupart des personnages très attachants, même s'ils n'étaient pas très développés. L'auteur avait tendance à passer un peu trop vite à mon goût sur les événements, ce qui me fâchait parfois quelque peu, mais j'étais rapidement séduite par la suite. Il faut comprendre que le roman couvre quelques dizaines d'années. Il est donc normal que tout se déroule si vite.
Si vous avez la chance de mettre la main sur ce roman, n'hésitez pas. Il est écrit un peu à l'ancienne, et parfois il me faisait un peu penser aux vieux Harlequin de ma mère, mais heureusement cette impression ne persistait pas.
Dommage que je n'aie lu que la version condensée du premier tome ! Les deux autres tomes ne se trouvent pas à la bibliothèque de ma ville. J'ai déjà vérifié...

Les six clés de la confiance en soi

«Comment peut-on aimer et être aimé quand on ne s'aime pas soi-même ? «Je ne suis pas à la hauteur». «Je ne me sens pas digne d'amour». Comment être heureux dans la vie lorsque l'on se déprécie ?
La confiance en soi est la clé du succès. Elle est essentielle pour se comprendre soi-même et comprendre les autres.
Ce livre nous propose des méthodes simples et efficaces pour nous affirmer, pour surmonter l'anxiété, la peur de l'autre et de l'échec, pour croire enfin à notre capacité au bonheur.»


Puisque l'une des six clés de la confiance en soi selon Nathaniel Branden est l'affirmation de soi,, voici donc ma première déclaration: eh oui, il m'arrive de lire des livres de «pseudo-psychologie» et de les apprécier pleinement ! hihi
Voici maintenant ma deuxième affirmation: oui, je souffre d'un manque de confiance en soi, et ce manque d'estime de moi-même me cause parfois bien des problèmes. En tant que future enseignante, je crois fermement à la grande influence que j'exercerai sur mes élèves. Et s'il y a une chose que je ne veux absolument pas leur enseigner, c'est à être timide et à rester dans son coin comme j'ai toujours eu tendance à le faire. Rassurez-vous, cependant: j'ai fait d'énormes progrès depuis quelques années. Mais je ne crois pas qu'ils soient suffisants.
Le renforcement de l'estime de soi est le travail de toute une vie. C'est un travail qui n'est jamais terminé. Je crois que le livre de Branden est un excellent point de départ pour débuter ce travail. Comme il le dit lui-même, développer la confiance en soi, c'est comme faire de l'exercice. Plus on attend avant de s'y mettre, plus il est difficile de commencer, et plus l'exercice est pénible au début. Toutefois, plus on fait d'exercices, plus cela devient agréable et plus cela devient facile. N'est-ce pas une belle image ?
Voici donc les six clés, qui, selon le docteur Branden, constituent la base pour développer l'estime de soi:
  • La pratique de la vie consciente
  • La pratique de l'acceptation de soi
  • La pratique de la responsabilisation de soi
  • La pratique de l'affirmation de soi
  • La pratique de la vie axée sur un but
  • La pratique de l'intégrité personnelle
Même si plusieurs des affirmations de l'auteur me semblaient aller de soi, je crois que j'avais besoin de les lire et de me les faire dire pour pleinement les réaliser. Je pense que plusieurs personnes sont dans mon cas et gagneraient à lire ce livre. J'irais même jusqu'à dire que chaque personne pourrait retirer quelque chose de bien de cette lecture. Comme on l'apprend dans ce livre, les personnes qui semblent les plus confiantes sont parfois celles qui manquent le plus cruellement de confiance en soi. Vous apprendrez, par le biais de ce livre, comment pense, agit et se comporte une personne qui se porte une réelle et saine estime de soi. Vous aurez aussi certainement le goût de devenir une telle personne.
Dans la troisième partie de son livre, Branden expose les liens entre la confiance en soi et l'éducation des enfants, l'enseignement, le travail, la thérapie et la culture de façon générale. Ces chapitres sont très intéressants, mais à mon avis, trop fortement teintés du jugement de l'auteur. Bref, trop d'opinions personnelles qui parfois peuvent choquer le lecteur, confronté à ses propres croyances. Je crois que c'était là le but de l'auteur, qui prône l'intégrité et l'affirmation de soi. En effet, l'un des indices de l'estime de soi est de ne pas adhérer automatiquement aux croyances de l'interlocuteur, de tout remettre en questions et de se conformer à ses valeurs personnelles. Malgré tout, cette abondance d'opinions fortement subjectives m'ont agacées à la longue. Je déplore que l'auteur ait profité de l'occasion d'écrire un livre sur le développement de la confiance en soi pour y exposer ses opinions personnelles. Si j'avais voulu lire un essai, j'aurais cherché un essai. Malgré tout, j'ai beaucoup aimé la section sur l'enseignement, même si je n'adhérais pas à toutes les affirmations de Branden.
Bref, comme je l'ai dit précédemment, «Les six clés de la confiance en soi» est un livre que tous gagneraient à lire, même si sa lecture est parfois légèrement pénible parce qu'on est constamment confrontés à nos propres croyances.
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Voici maintenant quelques citations qui ont attiré mon attention lors de la lecture du livre. Vous en trouverez de nombreuses autres sur Babelio.
«Si nos échecs posent le problème de l'incompétence, nos succès posent celui de la responsabilité.»
«Ceux qui pensent qu'ils en savent assez sont sur la pente qui mène à une inconscience grandissante.»
«L'estime de soi ne remplacera ni la nourriture qu'il faut absorber, ni le toit dont on a besoin au-dessus de nos têtes, mais grâce à elle il est vraisemblable que nous aurons cette nourriture et ce toit nécessaires.»
«Rien ne demande plus de courage que de vivre selon ses idées, ses jugements, ses valeurs.»
« Plus l'on recule le moment des aveux, plus l'on fait de mal. On ne protège personne et surtout pas soi-même.»

jeudi 24 décembre 2009

La nuit de l'oracle


«Après un long séjour à l'hôpital, l'écrivain Sidney Orr reprend goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne pas retrouver l'inspiration.
Un matin, il découvre une nouvelle papeterie au charme irrésistible. Il entre, attiré par un étrange carnet bleu.
Le soir même, dans un état second, Sidney commence à écrire dans ce carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire, ni que le réel lui réserve les plus dangereuses surprises...
Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l'improvisation et de la maîtrise : La Nuit de l'oracle précipite le lecteur au cœur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l'imaginaire n'était rien d'autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.»
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«La nuit de l'oracle» est le premier roman que je lis de Paul Auster. L'expérience a été très positive. Ce livre n'a absolument rien à voir avec tout ce que j'ai lu jusqu'à maintenant de ma vie. Une histoire dont l'élément central est une histoire et qui est imbriqué dans une autre histoire, celle de l'écrivain. De quoi rendre fou ! Pourtant, le tout est bien écrit, si bien qu'on ne se sent pas du tout perdu lors de la lecture.
«La nuit de l'oracle» est un roman plutôt court qui se lit très bien. J'ignore s'il ressemble aux autres romans de l'auteur, mais j'ai définitivement le goût de renouveller l'expérience Auster.

De Marquette à Veracruz


«C’est pour régler de vieux comptes avec sa famille fortunée, compromise depuis trois générations dans l’exploitation forestière éhontée du Michigan, que David Burkett décide de s’exiler dans un chalet de la Péninsule Nord. Son père est une sorte d’obsédé sexuel, un prédateur qui s’attaque à de toutes jeunes filles, tandis que sa mère se réfugie dans l’alcool et les médicaments.
Au cours de son passage à l’âge adulte – car il s’agit bel et bien d’un roman d’éducation contemporain -, David fera la connaissance d’un inoubliable triumvirat de jeunes femmes : Riva, la Noire qui a décidé de consacrer sa vie aux enfants miséreux ; Vernice, la poétesse affranchie des conventions ; et Vera, la jeune Mexicaine violée par le père de David alors que le jeune homme en était amoureux.
Roman d’une tragédie familiale, roman de la trahison et de la foi en la vie, de la joie et de la souffrance, roman où la sexualité la plus allègre côtoie en permanence la mort et la violence les plus crues. Roman tourmenté, écrit «face aux ténèbres», «De Marquette à Veracruz», est sans doute le livre le plus ambitieux, le plus admirable de Jim Harrison, et l’un des romans les plus marquants de ce début de siècle.»


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J'ai lu ce livre de Jim Harrison avec une impression constamment changeante. J'ai souvent eu le goût de le jeter au bout de mes bras, tant les tourmentes de son narrateur ne me rejoignaient pas, et tant elles me paraissaient interminables et vaines. Pourtant, chaque fois que je pensais à arrêter cette lecture, quelque chose que je n'arrive pas à identifier me poussait à continuer.
Il ne s'agit absoluement pas d'un roman d'action. Ceux qui recherchent de l'action s'ennuyeront à mourir en lisant de «Marquette à Veracruz». C'est plutôt une sorte de quête d'identité, une tentative de pardon qui n'aboutira jamais vraiment.
Je ne saurais expliquer ce qui m'a poussé à lire ce livre jusqu'au bout de ses interminables 485 pages. Peut-être est-ce l'écriture de Jim Harrison qui, je l'admets, est magnifique. Le genre d'écriture qu'on se plaît à lire tout haut. Ou peut-être est-ce les lieux. Le narrateur est très près de la nature, et ses aventures dans les forêts du Michigan m'attiraient inévitablement, puisque j'adore la nature et la forêt.
En bout de ligne, je ne sais absolument pas quoi en dire. Ai-je aimé ou pas ? J'ai adoré et j'ai détesté. Toujours est-il que je lui attribue trois étoiles sur Babelio. Ces trois étoiles expriment tout à fait les sentiments controversés que j'ai eus à l'égard de ce livre.
Je vous laisse le soin de décider si vous avez le goût ou non de vous lancer dans la lecture de ce roman de Jim Harrison.

mardi 22 décembre 2009

Je n'ai pas pu résister...

Quand j'ai vu ce livre à l'entrée de la librairie, je n'ai pas pu résister...
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Les 1001 sites naturels qu'il faut avoir vus dans sa vie... De quoi me faire rêver encore et encore ! Ce livre, écrit avec la collaboration de l'Unesco, contient des centaines de magnifiques photos. Beaucoup de rêveries en perspective...

samedi 19 décembre 2009

Je t'aimerai toujours


«Une jeune femme tenant dans ses bras son nouveau-né qu'elle contemple avec tendresse lui chante doucement:

Je t'aimerai toujours,
La nuit comme le jour,
Et tant que je vivrai,
Tu seras mon bébé.

Voici l'histoire de ce petit garçon qui passe par les différentes étapes de l'enfance avant de devenir un homme.
C'est aussi l'histoire de la persistance de l'amour parental à travers les changements apportés par le temps.
"Je t'aimerai toujours" est un livre que les adultes aussi bien que les enfants se plairont à lire et à relire. »
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Wow ! Quel bel album. Je l'ai offert à la fondation pour l'alphabétisation qui va le distribuer à un jeune qui provient d'un milieu défavorisé en mai. J'espère que l'enfant qui recevra ce livre aura des parents aimant pour lui raconter cette merveilleuse histoire ! Je vous dit, en le lisant, j'ai eu les larmes aux yeux et je ne suis même pas une mère ! Je le recommande définitivement à toutes les mamans, particulièrement celles qui ont un jeune garçon qui leur tappe parfois sur les nerfs !!! Car ce livre explique à l'enfant que même si ça maman perd parfois patience, elle l'aime de tout son coeur !

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Le site web de l'auteur (en anglais).

Entre chiens et loups

«Callum m'a regardée. Je ne savais pas, avant cela, à quel point un regard pouvait être physique. Callum m'a caressé les joues, puis sa main a touché mes lèvres et mon nez et mon front. J'ai fermé les yeux et je l'ai senti effleurer mes paupières. Puis ses lèvres ont pris le relais et ont à leur tour exploré mon visage. Nous allions faire durer ce moment. Le faire durer une éternité. Callum avait raison : nous étions ici et maintenant. C'était tout ce qui comptait. Je me suis laissée aller, prête à suivre Callum partout où il voudrait m'emmener. Au paradis. Ou en enfer.
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc.
Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin...
Et s'ils changeaient ce monde ?»
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J'ai eu un coup de coeur totalement inattendu pour ce roman de Malorie Blackman. Un roman où elle s'est permis de changer le monde, de le virer à l'envers. Dans «Entre chiens et loups», les noirs deviennent les personnes puissantes et les blancs deviennent les inférieurs, les soumis.
Que ça fait réfléchir ! Non pas que je me considère comme une personne raciste ! C'est que ça permet de réaliser que ce n'est pas le fait que ce soit une race ou l'autre qui ait eu le pouvoir sur les autres qui amène tant d'injustices... C'est que, JUSTEMENT, il y ait une seule race qui domine.
En lisant «Entre chiens et loups», vous allez découvrir un monde où les noirs ont tout le pouvoir et où les blancs sont soit soumis, soit terroristes. Un monde où la haine et l'injustice règnent en maître. Un monde où Sephy et Callum ne pourront jamais s'aimer librement.
Voilà un roman tout à fait original, qui vous donne l'impression d'une lecture légère et qui pourtant ne l'est pas du tout. Je suis impatiente de lire les tomes suivants !
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Les livres de la trilogie

Entre chiens et loups / Noughts and Crosses
La couleur de la haine / Knife's Edge
Le choix d'aimer / Checkmate

vendredi 11 décembre 2009

On a tué mes enfants



«On a tué mes enfants !» hurle Diane Downs en arrivant à l’hôpital, ses trois enfants sont grièvement blessés à l’arrière de sa voiture.
Cette tragédie bouleverse la tranquillité d’une petite bourgade américaine. La police se lance à la poursuite du mystérieux «homme aux cheveux longs» décrit par la mère éplorée.
Un procureur zélé, troublé par les contradictions de Diane, fouille le passé de cette mère adorable et met au jour le pire des crimes…
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Ce roman est un cas vécu. C'est terriblement difficile à croire lorsqu'on lit les horreurs qu'a commises cette femme sur ses propres enfants. C'est le genre de choses auxquelles on ne veut pas croire. C'est aussi le genre de choses qui malheureusement fascine les êtres humains.
On a tué mes enfants est l'histoire vraie de Diane Downs, une femme narcissique, histrionique et sociopathe qui pour gagner l'amour de son amant a décidé de tuer ses propres enfants. Pourtant, malgré les preuves acablantes, elle n'a jamais admis l'avoir fait.
Je vous invite à découvrir l'univers de cette femme unique en son genre. Vous serez dégoûtés et incrédules, mais aussi certainement fascinés.

samedi 5 décembre 2009

Maïna

«Maïna est une jeune Amérindienne, fille du chef de la tribu des Presque Loups. Dans l'immensité du territoire qu'elle parcourt, de la forêt à la mer, elle doit lutter contre un environnement aussi généreux qu'impitoyable. Se nourrir, s'abriter, se défendre, se chauffer, tel est le lot quotidien des Presque Loups.
Comme les autres membres de la tribu, Maïna accepte l'inexorable loi de la nature. Mais qu'en est-il de la loi des hommes ? Pourquoi tanner les peaux alors que chasser l'enivre ? Pourquoi subir les avances de Saito, son promis, alors qu'elle le déteste ? Non, jamais elle ne s'y résignera.
Forte de ces nouvelles convictions et mue par un impératif besoin de s'affirmer, Maïna amorce une longue quête, celle de son identité. Empreint d'émotions, de sensualité, de spiritualité et peuplé d'êtres attachants, son périple l'amènera jusqu'à la terre des Inuits, où elle fera une rencontre décisive avec Natak, le grand chasseur des espaces polaires.
Guerres de pouvoir, croyances ancestrales, racisme, intolérance: Maïna apprendra vite que la loi des hommes est aussi cruelle de celles de la nature. Et elle devra payer cher sa différence.
Un récit dense et bouleversant, d'une grande richesse ethnologique. Un superbe voyage aux confins du Grand Nord, il y a 3 500 ans. Une oeuvre puissante traversée par des passions et des remous plus grands que nature.»
*****
Ce livre est totalement différent de tous les livres de Dominique Demers que j'ai lus jusqu'à présent. Mais ce n'est pas parce qu'il est différent qu'il est moins intéressant !
Toutes les histoires impliquant les Amérindiens m'ont toujours fascinée. Lire sur leur mode de vie, si différent du nôtre, est un formidable moyen de s'évader et de rêvasser. La vie devait être si difficile ! Et ce, tout particulièrement à l'époque de Maïna alors que les Inuits n'avaient même pas encore inventé les igloos... Vous vous imaginez, vous, dormir dans une tente couverte de peaux de caribous qui laisse passer le vent du Grand Nord ? Vent qui, soit dit en passant, n'est freiné par aucun arbre... Comme si ce n'était pas assez, les Inuits vivaient presque sans feu, faute de combustibles. Et ils devaient rester des heures et des heures immobiles en hiver alors qu'il faisait nuit presque toute la journée... Moi, je n'arrive pas à m'imaginer vivre dans de telles conditions. Et vous ?
Le roman de Dominique Demers est divisé en deux parties. La première se passe sur la Côte-Nord, dans les environs de ce qui est maintenant la ville de Sept-Îles (un endroit que j'adore, en passant). La tribu des Presque Loups et installée à cet endroit. Maïna, une jeune Presque Loup qui aurait largement préféré être un homme pour chasser plutôt que coudre et cuisiner, décide de fuir son promis qui est cruel. Elle part en compagnie de son amoureux, Manutabi. Les circonstances vont cependant faire en sorte que leur chemin sera séparé et Maïna devra poursuivre sa route seule vers le pays de glace.
Là, elle va rencontrer Natak, un Inuit qui va tomber amoureux d'elle et la prendre sous son aile. Les autres Inuits ne l'accepteront cependant pas si facilement... Maïna traversera donc toute une série d'épreuves du début du roman jusqu'à la fin.
J'ignore jusqu'à quel point on peut se fier sur la véracité de l'univers créé par l'auteur, mais il me paraît somme toute assez crédible. Je n'ai pas eu de mal à y croire, et l'histoire m'a beaucoup rappelé l'excellente trilogie de Sue Harrison (Ma mère la terre, mon père le ciel, Ma soeur la lune et mon frère le vent).
Bref, une lecture captivante et différente !
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*** Livres de Dominique Demers que j'ai lus***

dimanche 29 novembre 2009

Le bizarre incident du chien pendant la nuit



«Qui a tué Wellington, le grand caniche noir de Mme Shears, la voisine ? Christopher Boone, " quinze ans, trois mois et deux jours ", décide de mener l'enquête. Christopher aime les listes, les plans, la vérité. Il comprend les mathématiques et la théorie de la relativité. Mais Christopher ne s'est jamais aventuré plus loin que le bout de la rue. Il ne supporte pas qu'on le touche, et trouve les autres êtres humains... déconcertants. Quand son père lui demande d'arrêter ses investigations, Christopher refuse d'obéir. Au risque de bouleverser le délicat équilibre de l'univers qu'il s'est construit...»
 
 
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Dites-moi, c'est quand la dernière fois que vous avez été à la page 75 d'un roman tout en étant au chapitre 79 ? C'est quand la dernière fois que vous avez lu un livre rempli d'images, de dessins, de plans ET de formules mathématiques ? Et c'est quand la dernière fois que vous avez lu un livre amusant tout en apprenant quelque chose ?
Tous ces points font partie des nombreuses particularités du livre de Mark Haddon. Une belle découverte pour moi. Vous connaissez mon intérêt pour l'autisme. Je dévore tout ce qui m'en apprend plus sur le sujet. Mais ce roman est vraiment quelque chose, parce qu'il allie apprentissage et loisir. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire les mésaventures de Christopher Boone, et à voir comment il pense. En plus, ça concorde tout à fait avec ce qu'à dit un garçon qui a le syndrôme d'Asperger dans une conférence. Pas étonnant, puisque l'auteur a travaillé avec des personnes TED pendant des années.
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Voici pour terminer quelques extraits:
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«Être intelligent, c'est regarder comment les choses se passent et s'en servir pour découvrir quelque chose de nouveau. Comprendre que l'univers est en expansion, par exemple, ou qui a commis un meurtre. Ou voir un nom et attribuer à chaque lettre une valeur de 1 à 26 (a=1, b=2, etc.), additionner les chiffres dans sa tête et trouver que le résultat est un nombre premier, comme Jésus-Christ (151), Scooby Doo (113), Sherlock Holmes (163) ou Doctor Watson (157).»
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« Le lendemain matin, le bus scolaire a doublé 4 voitures rouges d'affilée, ce qui voulait dire que c'était une Bonne Journée, alors j'ai décidé de ne plus être triste à cause de Wellington.»
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«Mentir, c'est dire que quelque chose s'est passé alors que ça ne s'est pas passé. En fait, il ne s'est passé qu'une chose à un moment donné et en un lieu donné. Et il y a un nombre infini de choses qui ne se sont pas passées à ce moment-là et à cet endroit-là. Si je pense à quelque chose qui ne s'est pas passé, je me mets à penser à toutes les autres choses qui ne se sont pas passées.Par exemple, ce matin, au petit-déjeuner, j'ai pris du Ready Brek et un milk-shake chaud à la framboise. Mais si je dis qu'en réalité j'ai pris des Shreddies et une tasse de thé (En fait, il n'y a aucune chance pour que je prenne des Shreddies et du thé, parce qu'ils sont bruns tous les deux), je me mets à penser à des Coco-Pops, à de la limonade, à du porridge et à du Pepsi, et je pense que je n'ai pas pris mon petit déjeuner en Égypte, qu'il n'y avait pas de rhinocéros dans la pièce, que Père ne portait pas de scaphandre, et ainsi de suite. Rien que d'écrire ça, j'ai la tête qui tourne et j'ai peur [...]. »
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«Je trouve qu'on ferait mieux d'appeler ça (les métaphores) un mensonge, parce qu'un chien n'a rien à voir avec le temps et que personne n'a de squelette dans son placard. Quand j'essaie de me représenter une de ces expressions dans ma tête, ça ne fait que m'embrouiller parce que imaginer une prunelle dans un oeil, ça n'a rien à voir avec aimer beaucoup quelqu'un et alors je ne me souviens plus de ce qu'on est en train de me dire. »
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«Siobhan dit que quand on ferme la bouche et qu'on expire bruyamment par le nez, ça peut signifier qu'on est détendu, ou qu'on s'ennuie, ou qu'on est fâché. Tout dépend de la quantité d'air qui sort de votre nez et de la rapidité avec laquelle il sort, de la forme qu'a votre bouche à ce moment-là, de la manière dont on est assis et de ce qu'on a dit juste avant et de centaines d'autres choses qui sont bien trop compliquées pour qu'on puisse les déchiffrer en quelques secondes.»

samedi 21 novembre 2009

L'enfant qui ne parlait pas

«Psychologue et thérapeute, Torey Hayden est professeur-éducatrice dans une classe d'enfants souffrant de troubles du comportement. Un lien très fort l'unit à Jade, une petite fille de huit ans qui se tient courbée et ne parle pas. Chaque soir, Jade rejoint Torey dans une salle de cours et, après avoir fermé la porte à clé pour que personne d'autre ne l'entende, elle se met à parler. Ce qu'elle raconte est effrayant, incroyable. Des choses horribles ayant trait au sexe, à la violence, à la mort. La psychologue s'interroge. Réalité ? Mensonges ? Délires d'enfant perturbé ? À force de patience, elle finit par découvrir la vérité. Une vérité qui dépasse l'entendement... »

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J'avais tellement aimé mon premier Torey Hayden que je n'ai pas tardé à renouveler l'expérience. Cette fois-ci, j'ai choisi de lire L'enfant qui ne parlait pas, un livre qui témoigne d'un autre cas que l'auteure a rencontré durant sa carrière de psychologue et d'enseignante. Encore une fois, l'une des particularités de l'enfant perturbé est qu'elle ne parle pas au début. Elle se tient toute courbée et est complètement perturbée. Elle raconte des histoires de fantômes, des histoires de mort, des histoires de violence, des histoires de sexe. Toutes des histoires à dormir debout. Que se cache-t-il derrière tout cela ? Il faut le lire pour le savoir.
J'ai adoré ce livre, encore plus que Kévin le révolté. L'histoire semble parfois tellement invraisembable qu'on se demande si c'est réellement vrai. De plus, l'histoire se passe dans une salle de classe, ce qui accroît mon intérêt pour l'histoire. Je le recommande vivement à tous !



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Aussi lu par Torey L. Hayden
Kevin le révolté / Murphy's Boy

mardi 17 novembre 2009

American rigolos: Chroniques d'un grand pays

«Retourné vivre aux Etats-Unis après des années d’absence, Bill Bryson s’étonne : «Les Américains ont produit plus de prix Nobel que le reste du monde réuni. On n’obtient pas un pareil palmarès avec une population qui serait exclusivement composée de crétins. Et pourtant, parfois, c’est à se demander... Voyez plutôt : selon un sondage, 13% des Américaines sont incapables de dire si elles portent leur slip sous ou sur leurs collants. Donc, aux Etats-Unis, 12 millions de femmes se promènent dans un état chronique d’incertitude vestimentaire.» Bill Bryson, c’est l’auteur de Motel Blues (PBP/ Voyageurs n° 260), où il narrait son enfance au fin fonds de l’Iowa. Puis il est parti vivre en Angleterre, où il a fondé une famille et écrit un livre encore plus drôle sur ses mésaventures britanniques, Notes From a Small Island, vendu à plus d’un million d’exemplaires en Grande-Bretagne. De retour au pays avec les siens, il a vraiment l’impression de partir à la «redécouverte» de l’Amérique et se fait chroniqueur pour le raconter avec un humour inénarrable dans un journal anglais, le Mail on Sunday, d’octobre 1996 à mai 1998. Résultat : 75 chroniques regroupées en volume et encore un bestseller avec fous rires assurés à toutes les pages ou presque. Car ces petites histoires sont à savourer comme autant de feuilletons sur la vie quotidienne des Américains en Nouvelle-Angleterre. Tout y passe, vu que Bill a le chic de se fourrer dans les situations les plus absurdes, qu’il s’agisse de son coiffeur ou de sa femme, de l’administration ou de l’ordre public, des plaisirs de la campagne ou des joies de l’hiver, des supermarchés ou des ordinateurs, de la publicité ou de la religion, des hôtels ou des cabines téléphoniques, des élans ou des sconses, des autoroutes ou des aéroports, des séries télé ou de la « malbouffe » .»
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Un livre tout à fait tordant qui caricature le mode de vie des Américains et la vie de l'auteur lui-même ! J'ai eu un plaisir fou à lire toutes ces chroniques toutes plus hilarantes les unes que les autres. C'est sûr que je vais lire d'autres livres de cet auteur ! Merci Vesna !
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Il vous suffit de regarder n'importe quelle chaîne de télévision ou de parcourir les rayons surchargés de n'importe quel drugstore pour comprendre que les Américains revendiquent comme un droit légitime la pleine forme permanente. J'ai remarqué que même le shampooing promet de «changer notre vie».
C'est un étrange phénomène chez les Américains. Ils déploient une énergie incroyable pour dire «Non à la drogue !» et puis ils se précipitent pour en acheter des Caddie entiers dans les drugstores. Les Américains dépensent près de 75 milliards de dollars chaque année en remèdes de toutes sortes, et sur le petit écran les produits pharmaceutiques sont présentés avec une fougue qui vous laissent parfois pantois.
On diffuse actuellement à la télé un spot où une charmante dame d'un certain âge se tourne vers la caméraa pour déclarer d'une voix suave: Vous savez, quand j'ai la diarrhée, j'aime être à mon aise. (Mon commentaire: Pourquoi attendre d'avoir la diarrhée pour cela ?)
Dans une autre pub, on voit un gars au bowling- les hommes sont presque toujours au bowling dans les spots- se mettre à grimacer après avoir raté son coup et murmurer à son partenaire:
-Encore ces sacrées hémorroïdes !
Comme par miracle, son copain a un tube de crème contre les hémorroïdes dans sa poche. Pas dans son sac de sport ni dans la boîte à gants de sa voiture, mais sur lui, dans sa poche de chemise, d'où il peut le sortie en moins de deux pour offrir sa tournée ! Extraordinaire !
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Autodépannage.
- Vous pouvez vous attendre à avoir des tas de problèmes avec votre ordinateur. Cette section vous expose quelques-uns des problèmes les plus courants, ainsi que leurs solutions.
Problème: Mon ordinateur ne veut pas se mettre en marche.
Solution: Assurez-vous que votre ordinateur est bien branché. Vérifiez que le bouton est bien dans la position marche. Vérifiez que les fils électriques ne sont pas endommagés. Creusez pour mettre au jour les câbles souterrains dans votre jardin et vérifiez qu'ils ne sont pas endommagés. Prenez votre voiture, suivez les lignes électriques et vérifiez les pylônes. Assurez-vous que les câbles à haute tension ne sont pas tombés par terre.
Problème: Mon clavier n'a pas de touches.
Solution: Tournez-le sur l'autre face.
Problème: Ma souris refuse de manger du fromage et de faire tourner sa petite roue.
Solution: Mettez-la sous régime protéiné ou appelez votre animalerie.
Problème: J'ai un message qui revient constamment à l'écran: «Non-système général. Défaut de protection.»
Solution: C'est probablement parce que vous essayez de vous servir de votre ordinateur. Mettez votre appareil sur arrêt et tous ces messages agaçants disparaîtront.
Problème: Mon ordinateur, c'est de la camelote et il ne sert à rien.
Exact, et encore bravo ! Vous êtes prêt à optimiser votre système en achetant notre modèle Anthrax/3000 turbo-overclocking, ou à retourner à l'encre et au papier.
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Les victimes de billets de banque et pièces de monnaie (30 274) se situent presque à égalité avec celles de ciseaux (34 062). Je parviens à la rigueur à concevoir qu'on arrive accidentellement à avaler une pièce de monnaie-«Eh ! les gars, vous voulez voir mon nouveau tour ?»-, mais j'ai vraiment de la peine à imaginer par quel concours de circonstances le maniement d'une liasse de billets pourra justifier un voyage aux urgences. Il y a vraiment des gens qui gagneraient à être connus !
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J'aurais également plaisir à discuter avec quelques-unes des 263 000 personnes blessées par plafond, mur ou cloison intérieure. Je suis sûr qu'une victime de plafond doit avoir une bonne histoire à raconter. De même, j'écouterais avec intérêt l'une de ces 31 000 personnes victimes d'«articles de toilette».
Mais, en fait, les gens que je voudrais vraiment rencontrer, ce sont les pauvres malheureux (142 000) conduits aux urgences pour «accidents provoqués par leurs propres vêtements». De quoi diable peuvent-ils bien souffrir ? De fractures multiples du pyjama ? D'un hématome du survêtement ? L'imagination me manque...
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D'autres extraits sont disponibles sur Babelio à cette adresse.

mardi 10 novembre 2009

Le puma blanc


«Le puma, à peine visible malgré son pelage blanc, se terrait à l'affût sur un roc en surplomb, dans la montagne canadienne. Six cents mètres plus bas, deux cavaliers remontaient une étroite vallée. Sans ciller, de ses yeux jaunes, le fauve les épiait. Il les connaissait bien: ces deux-là avaient déjà tué sa mère et sa soeur et, à nouveau, ils étaient sur sa piste. Mais, cette fois, c'était lui qui guettait les hommes. Et ceux-ci étaient à cent lieues de s'en douter.»
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J'ai bien aimé ce roman de R.D Lawrence qui est à moitié racontée du point de vue de l'homme et à moitié du point de vue du cougar. On découvre le mode de vie de ce félin et on traite du braconnage dont il est souvent victime. Enfin, cela se passe dans les forêts et les montagnes de la Colombie-Britannique. Tous les ingrédients étaient là pour susciter mon intérêt !
Ce n'est tout de même pas un livre dont je vais me souvenir très longtemps. C'était agréable, sans plus.

samedi 31 octobre 2009

Le fugueur

«Un soir de janvier, Jean-Samuel se rebelle contre son père alcoolique et se lance dans une fugue éperdue qui deviendra une intense leçon de vie. Arrêté rapidement avec un compagnon d'infortune au lourd passé, puis placé en centre d'accueil pour jeunes contrevenants, l'adolescent connaîtra l'amitié de Squatte et l'amour d'Isabelle, mais il devra aussi se mesurer à lui-même face à la haine et la jalousie, la vie et la mort, en découvrant que la plus grande difficulté d'une fugue n'est ni le froid ni la faim, mais le retour. »
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Contrairement à ce qu'annoncent le résumé et le titre, l'histoire ne parle pas que de la fugue de Jean-Samuel et de sa vie en centre jeunesse. Le fugueur, c'est en fait l'histoire de plusieurs adolescents qui vivent ensemble dans un centre de jeunesse. Bien entendu, l'histoire débute avec Jean-Samuel, mais nous en apprenons également beaucoup sur les vies d'Isabelle, Squatte, Sylvain et Annie. Tous des adolescents qui n'ont pas été gâtés par la vie et qui réapprennent à faire confiance et à aimer.
Le Fugueur est une histoire pour adolescents que j'ai lu dans mon stage. Les élèves de mon groupe qui ont pris la peine de le commencer l'ont adoré. C'est vraiment un bon livre à faire lire dans les écoles secondaires. Je le conseille à tous les ados qui sont persuadés que lire, c'est plate !

mardi 27 octobre 2009

Le bégaiement option guérison

«Le bégaiement frappe environ 1 % de la population, ce qui est beaucoup trop selon l’auteur. Mais que sait-on des origines et des méthodes de guérison de ce que l’on décrit classiquement comme un trouble de la fluidité de la parole ? Le docteur Le Huche s’est orienté vers les possibilités de guérison et propose ici de nombreuses pistes. Si les hypothèses sur l’origine du bégaiement prétendant répondre à la question « Pourquoi ? » sont légion, rares sont celles qui tentent de décrire concrètement comment ce trouble s’installe. Passant en revue toutes les théories étayées depuis longtemps, l’auteur s’attaque ici aux facteurs et non aux causes du mal. Il répond aux questions que les bègues, mais aussi leurs proches, se posent :
Quelle attitude adopter face à la parole bègue ?
Quelle est la méthode à suivre ?
Peut-on guérir du bégaiement ? etc.
De l’aide aux parents jusqu'à la rééducation, en passant par les médicaments, la sophrologie et les psychothérapies, cet ouvrage aborde d'une manière franche et nouvelle le bégaiement dont l’adulte aussi peut guérir complètement.»
*****
J'ai lu ce livre pour un travail dans mon travail de langage. Il fallait résumer un livre sur une problématique du langage de notre choix. Quand j'ai vu cet ouvrage à la bibliothèque, je me suis rendu compte que je ne connaissais presque rien du bégaiement. Et ça m'intriguait beaucoup. J'ai donc choisi ce livre, et je ne l'ai pas regretté !
C'est un ouvrage très complet, et simple à comprendre. Pour ceux et celles qui veulent en connaître plus sur le bégaiement, c'est vraiment le livre idéal pour cela.

Sept jours pour une éternité



«Pour mettre un terme à leur éternelle rivalité, Dieu et Lucifer se sont lancé un ultime défi...
Ils envoient en mission leurs deux meilleurs agents... Lucas et Zofia auront sept jours sur terre pour faire triompher leur camp, décidant ainsi qui du Bien ou du Mal gouvernera les hommes...
En organisant ce pari absurde, Dieu et Lucifer avaient tout prévu, sauf une chose...
Que l'ange et le démon se rencontreraient...»

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Jusqu'à maintenant, Marc Levy m'avait offert une excellente expérience et une expérience plutôt médiocre. En refermant Où es-tu ?, je m'étais dit que le prochain Marc Levy déterminerait si oui ou non j'allais lui donner une autre chance.
Et bien oui ! Je le ferai sans doute.
L'idée était tout à fait géniale, quoique pas tout à fait nouvelle. Un démon et un ange qui se rencontrent et qui tombent en amour... Veut, veut pas, il y a de quoi rêver.
À mon avis, toutefois, l'idée aurait pu être mieux exploitée. L'histoire traîne un peu en longueur. Je me rappelle m'être demandée quand ils allaient finalement tomber en amour, et tout à coup, surprise ! Lucas déclare son amour pour Zofia. Ça m'a donné l'impression d'un roman un peu trop naïf.
Mais sinon, ça a été une superbe lecture, avec quelques répliques amusantes et beaucoup d'imagination !
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*** Autres livres de Marc Levy que j'ai lus ***

dimanche 25 octobre 2009

Kévin le révolte



«" Zoo-boy " : on avait presque oublié le nom de cet adolescent qui vivait tapi sous les tables... Kevin est considéré comme un cas désespéré : il a totalement cessé de parler vers l'âge de neuf ans. Abandonné par sa mère, il a été confié à des institutions spécialisées mais personne n'est venu à bout de son mutisme volontaire. C'est alors qu'on fait appel à Torey L. Hayden dont les méthodes commencent à susciter l'intérêt des psychologues traditionnels. Un rude et passionnant combat s'engage aussitôt contre la peur et la souffrance. Mais les réserves de patience et - pourquoi pas - de tendresse de Torey sont inépuisables. »
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J'avais très hâte de lire ce livre. Sur Babelio, on en parlait comme d'un livre traitant de l'autisme. En fait, ces personnes n'y sont pas du tout. Mais ça n'a pas tant d'importance, puisque ce livre m'a tout autant fascinée que s'il avait traité d'un enfant autiste !
Il s'agit en fait d'un adolescent troublé qui s'est enfermé dans le mutisme volontaire. Torey Hayden, spécialiste de la psychopathologie enfantine, travaille avec celui-ci pour le faire parler, mais aussi pour découvrir ce qui se cache derrière ce mutisme et toutes ces phobies.
Un excellent livre, qui est fascinant pour tout passionné de psychopathologie. C'était mon premier Torey Hayden, et ce ne sera certainement pas mon dernier !
 

dimanche 18 octobre 2009

Le diable s'habille en Prada

«Andrea n'en revient pas : même avec ses fringues dépareillées, elle l'a décroché, ce job de rêve. La jeune femme de vingt-trois ans va enfin intégrer la rédaction de Runway, prestigieux magazine de mode new-yorkais ! Et devenir l'assistante personnelle de la rédactrice en chef, la papesse du bon goût, la dénommée Miranda Priestly. Une chance inouïe pour Andrea : des milliers d'autres filles se damneraient pour être à sa place ! Mais derrière les strass et les paillettes de cette usine à rêves se cache un enfer peuplé de talons aiguilles et de langues de vipère. Leurs raisons de vivre ? Répondre à TOUTES les angoisses existentielles de la déesse Miranda. Justement, cette dernière vient de trouver une nouvelle victime de la mode : " An-dre-ââ "...»

*****

Plus d'un mois. C'est le temps que j'ai mis à lire ce livre. Quelle déception ! On a décrit ce livre comme étant un bestseller. En toute honnêteté, je me demande bien pourquoi. Ce n'est qu'une longue succession de description de vêtements et de demandes absurdes venant d'une patronne aigrie et complètement folle.
On a aussi décrit ce roman comme étant drôle. Il y a bien quelques bonnes répliques, mais la plupart du temps, c'est très ordinaire. J'avais pris ce livre dans ma bibliothèque juste avant de commencer mon stage pour me changer les idées. C'est raté. J'arrivais rarement à lire plus de dix pages en ligne. Autant parce que j'étais occupée que parce que l'histoire m'ennuyait.
L'histoire aurait quand même pu être intéressante si elle n'avait pas été si longue. Elle est trop pleine de détails futiles. J'imagine pourquoi ça peut plaire aux grands amateurs de vêtements griffés, mais je me demande en quoi ça peut être intéressant pour les autres. Une grosse déception, donc.
Ceci dit, si j'avais lu ce livre sans savoir que ça a été un bestseller international, j'aurais dit que c'est un bon petit roman léger. Comme de quoi les attentes peuvent modifier notre perception !

dimanche 20 septembre 2009

L'envol du cygne

J'ai lu «L'envol du cygne en version abrégée dans un vieux Sélection du Reader's Digest. À la fin du livre, ils précisent qu'aucune version intégrale française n'a été réalisée, ce qui explique que je n'ai pas pu trouver de photo pour ce livre.
*****
«La vie n'a pas tenu ses promesses envers Laura Collins. Son séduisant mari s'est mué en brute alcoolique, ses espoirs en déceptions, sa confiance en terreur.
Leur petit garçon et leur petite fille ouvrent sur la vie des yeux tristes.
Ils posent sur leurs parents un regard trop lucide et la misère leur vole leur enfance.
Il est temps de partir.
Laurie réussira-t-elle à offrir à ses enfants un monde meilleur ? Il ne suffit pas de fuir pour être libre...»
*****
Quelle belle histoire que «L'envol du cygne !». C'est tellement dommage d'avoir lu la version abrégée. Ça donnait l'impression d'une très belle histoire mal peaufinée. Je pouvais deviner quels étaient les endroits où on avait coupé. L'histoire s'en ressentait.
Malgré tout une excellente histoire, le genre qui aurait fait un bien beau film.
Laurie est une femme battue par son mari. Lorsque ce dernier commence à représenter un danger pour ses enfants, elle s'enfuit avec eux, sans argent et sans recours. Elle s'assoit donc dans un café 24 heures pour boire un thé et cet arrêt s'avéra la chance de sa vie pour débuter une nouvelle vie.
Le propriétaire du café s'occupera d'elle et des enfants. Il les enverra d'abord dans un centre pour femmes battues, puis les invitera à aller vivre une nouvelle vie à la campagne dans les Cornouailles. Ça semble plutôt irréaliste comme ça, mais entre le moment où Laurie entre dans le café et celui où elle va vivre en Cornouailles, il s'en passe, des choses !
«L'Envol du cygne», c'est une ode à la liberté. Je me répète, mais comme c'est dommage que la version intégrale n'aie pas été publiée !
*****
Voici un extrait du premier chapitre:
«Lointain et doux, un étrange bruissement se fit entendre haut dans le ciel. Laurie, qui s'efforçait de ne plus trembler, leva les yeux... La douleur et la peur ne la quittaient pas, son corps contusionné et son visage meurtri lui faisaient mal. Mais le curieux bruit, de plus en plus proche, rythmé et mélodieux, avait quelque chose d'apaisant... ou, peut-être, de rassurant...
Tout là-haut dans le ciel, semblait-il dire, il est un monde aérien, d'azur et de soleil, un monde de vastes espaces où nulle pression n'existe par-delà les ascendances et les retombées du vent...
Un monde sans crainte, pas même celle de sa propre faiblesse. Un monde de liberté.
Laurie renversa la tête- et là, au-dessus des arbres noirs de suie du jardin étriqué, elle vit, traversant le ciel d'un vol majestueux et régulier, trois cygnes blancs. Leur cou tendu dessinait une parfaite ligne droite pointée vers le rougoiement du couchant, et les battements de leurs ailes étaient lents, puissants, mélodieux.
«Libre... libre... libre...» scandaient les ailes des signes. «Partir... s'envoler... fuir....», chantaient-elles en passant dans le ciel, frangées d'or par la lumière du soleil.
La gorge serrée, Laurie suivit les cygnes du regard jusqu'à ce qu'ils disparaissent de sa vue. «Oui, pensa-t-elle en frissonnant, debout dans la misérable courette. Partir, s'envoler, fuir ! C'est si facile pour vous, merveilleuses créatures, qui disposez de tout ce ciel immense et vide.»

Green Angel

Ce livre m'a été envoyé par la poste par une correspondante. J'ai beau chercher, je n'arrive pas à trouver le titre de la version française (si traduction il y a eu bien sûr). Voici donc une traduction maison du résumé:
«Laissée à elle-même lorsque sa famille périt dans une terrible tragédie, Green, quinze ans, est hantée par la perte et par le passé. Peinant à survivre physiquement et émotionnellement dans un environnement couvert de cendres où rien ne semble vouloir pousser, Green se retire dans les ruines de son jardin. En détruisant ses émotions, elle commence à se détruire elle-même. Elle efface la jeune fille qu'elle a été par le passé au fur et à la mesure qu'elle tattoue sa peau. Ce n'est que grâce à une série de heureux hasards que Green réapprendra les leçons de l'amour et guérira assez pour raconter son histoire.»
«Left on her own when her family dies in a terrible disaster, fifteen-year-old Green is haunted by loss and by the past. Struggling to survive physically and emotionally in a place where nothing seems to grow and ashes are everywhere, Green retreats into the ruined realm of her garden. But in destroying her feelings, she also begins to destroy herself, erasing the girl she'd once been as she inks darkness into her skin. It is only through a series of mysterious encounters that Green can relearn the lessons of love and begin to heal enough to tell her story.»
*****
C'était la première fois que je plongeais dans un livre d'Alice Hoffman, qui semble pourtant être un auteure bien connue aux États-Unis. Quel étrange monde que celui dans lequel elle nous amène avec Green Angel ! Je serais bien en peine de vous dire à quelle catégorie de livres il appartient.
It was the first time that I read something by Alice Hoffman, who seems to be a pretty well know author in the United States. Such a strange world the author puts us into with Green Angel ! I would have all the difficulties in the world to tell you what kind of book it is.
Est-ce un livre jeunesse ? Je n'en suis pas totalement certaine. De fantaisie ? Pas tout à fait. S'il semble y avoir quelques éléments hors du commun dans l'histoire, celle-ci reste bel et bien ancrée dans le réel. D'amour ? D'amour familial, oui, sans aucun doute. Green Angel, c'est surtout une histoire de deuil.
Is it a children book ? I'm not totally sure. Fantasy ? Not exactly. There are some uncommon elements in the story, but it still looks real. Love ? Family love, certainly. Green Angel is over all a story about accepting death.
C'est une très belle histoire, magnifiquement écrite. Si ce n'était pas d'un élément qui m'agace beaucoup, il serait parfait. L'élément en question, c'est qu'on ne sait ni où on se trouve, ni à quel époque. De plus, curieusement, à la mort de sa famille, personne ne vient chercher Green. Elle est totalement laissée à elle-même.
It's a beautiful story, wonderfully written. If it wasn't for one thing that always annoys me, it would be perfect. That annoying element is that we never know where we are and what year it is. Also, curiously enough, when her family dies, no one comes to pick up Green, leaving her alone in the world.
Si vous pouvez passer par-dessus de telles lacunes, vous apprécierez grandement Green Angel, tout comme je l'ai apprécié.
If you can get over it, you'll appreciate Green Angel as much as I did.

vendredi 11 septembre 2009

La nuit du renard


«La Nuit du renard... Un de ces livres à suspense qu'il n'est pas question de poser avant d'être arrivé à la dernière page ! On serait même tenté, parfois, de regarder comment il finit pour pouvoir supporter la palpitante angoisse de tous ses rebondissements. Cependant l'on suit pas à pas, dans leurs cheminements périlleux ou inquiétants, des personnages attachants auxquels on croit de la façon la plus absolue.
Steve Peterson a perdu sa jeune femme, étranglée par un inconnu dans leur maison du Connecticut. Tous les témoignages-notamment celui de Neil, leur petit garçon, qui était présent lors de l'assassinat de sa mère et qui en garde une vision épouvantée-accablent Ronald Thompson, lequel est finalement condamné à la chaise électrique mais ne cesse de clamer son innocence.
On est à la veille de l'exécution. Sharon, une jeune journaliste, a fait à l'occasion du procès la connaissance de Steve, et tous deux sont tombés amoureux l'un de l'autre. Et voilà que ce jour-là Sharon et le petit Neil sont kidnappés par un déséquilibré, qui signe Renard les messages qu'il lance par téléphone pour réclamer une rançon. Renard cache ses prisonniers, ligotés et bâillonnés, dans une pièce souterraine au coeur de la gare centrale de New York. Il place près d'eux une bombe, qui explosera à l'heure même où Thompson sera exécuté...
Existe-il un lien entre ce rapt et la mort de Nina Peterson ? Thompson est-il vraiment coupable ? Sinon, sera-t-il sauvé in extremis de la chaise électrique ? Et qui est Renard ? Sera-t-il démasqué à temps pour que les innocents qu'il a enlevés soient épargnés?
Le rythme et la tension de ce roman sont véritablement hallucinants. Mary Higgins Clark crée un extraordinaire climat de terreur. Et le dénouement, saisissant, fait passer des frissons dans le dos. »
*****
Ça faisait bien longtemps qu'un thriller ne m'avait pas fait cet effet-là. Vous savez, quand on tourne les pages avec fièvre, essayant de les lire plus vite que la vitesse de nos yeux pour enfin se libérer de cette tension... Car pour moi, ce que dit le résumé n'est pas exagéré. J'étais réellement tendue, et je me demandais comment diable ils allaient pouvoir arriver à temps.
Cette histoire de kidnapping est doublement réussie, puisqu'elle est liée avec une autre histoire dont on arrive pas à voir de liens au début. La même chose est vraie avec les personnages. Il y en a tellement qu'on se demande comment ils vont pouvoir tous avoir un rôle à jouer dans l'histoire. Mais chaque événement, chaque paragraphe, chaque personnage a sa place.
Une intrigue à la hauteur de celles d'Agatha Christie. Définitivement le meilleur Mary Higgins Clark qu'il m'ait été donné de lire jusqu'à maintenant.
*****

samedi 5 septembre 2009

Biographie de la faim


«La faim, c'est moi».
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Voilà le résumé complet de ce roman autobiographique d'Amélie Nothomb ! Même si, d'une certaine façon, cela résume très bien le livre, ce n'est pas assez pour vous donner une idée de ce dont ça parle.
«Biographie de la faim», c'est en fait le récit de l'enfance et de l'adolescence d'Amélie Nothomb. Fille d'un diplomate, elle a été ballotée d'un pays à l'autre durant toute son enfance. Japon, Chine, États-Unis, Bangladesh... Elle a connu des mondes bien différents. Elle en a aimé certains, et détesté d'autres.
Mais «Biographie de la faim», c'est surtout le récit de la faim de Nothomb. La faim de sucre, la faim d'alcool, la faim d'amour, la faim d'eau et la faim de bien d'autres choses. Des faims insatiables qui la conduiront à certaines extrémités.
*****
Même si «Mercure» demeure de loin mon Nothomb favori, j'ai adoré «Biographie de la faim». Disions que c'est mon deuxième préféré. J'ai beaucoup aimé le récit de vie de cette petite fille au corps déformé et au «cerveau surdéveloppé», transportée d'un pays à l'autre tous les trois ans ou presque.
Comme toujours avec cette auteure, les excentricités ne manquent pas et le vocabulaire est très imagé. Elle ne manque jamais de me tirer quelques sourires. Cette fois-ci, j'ai particulièrement aimé la passage où elle parle de son ventre qui faisait des «glouglous niagaresques» après une crise de potomanie !
Bref, ce livre est tout à fait à l'image de son auteure: intelligent, original et excentrique !
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Voici le premier passage du livre :
«Il est un archipel océanien qui s'appelle Vanuatu, anciennement Nouvelles-Hébrides, et qui n'a jamais connu la faim. Au large de la Nouvelle-Calédonie et des îles Fidji, le Vanuatu a bénéficié pendant des millénaires de deux atouts dont chacun est rare et dont l'alliance est rarissime : l'abondance et l'isolement. Cette dernière vertu, s'agissant d'un archipel, est un peu de l'ordre du pléonasme, certes. Mais on a vu des îles très fréquentées, alors qu'on a jamais vu d'îles aussi peu visitées que les Nouvelles-Hébrides.»
Et voici un autre extrait:
«J'insiste sur "à ce point": je ne défends pas absolument la satiété. Il est bon que l'âme conserve une part de son désir. Mais entre rassasier et se payer carrément ma tête, il y avait de la marge.
Les cas les plus flagrants étaient les contes de fées. Un fabuleux créateur d'histoires tirait du néant des commencements formidables: là où il n'y avait rien, il installait des mécaniques sublimes, des astuces narratives qui mettaient l'eau à la bouche de l'esprit. Il y avait des bottes de sept lieues, des citrouilles transformistes, des animaux pourvus d'une belle voix et d'un vocabulaire étendu, des robes couleur de lune, des crapauds qui se prétendaient princes. Et tout cela pour quoi ? Pour découvrir que le crapaud était réellement un prince et qu'il fallait donc l'épouser et avoir de lui beaucoup d'enfants.
De qui se moquait-on ?
C'était un complot dont le but secret devait être la frustration. «On» (qui ? je ne l'ai jamais su) cherchait à tromper ma faim. C'était scandaleux. Hélas, à mon indignation devait très vite succéder la honte, quand je constatai que les autres enfants se satisfaisaient de cette situation-pire, ne voyaient même pas où était le problème.»
*****
Aussi lu de Amélie Nothomb

mercredi 2 septembre 2009

La clé de l'énigme

«Suite à la révélation des sirènes affirmant que Philippe est l'élu de la prophétie du livre Mémoire de notre Peuple, nos trois compagnons prennent le chemin du retour vers la deuxième dimension pour rapporter le livre sacré. Cependant, une mystérieuse maladie frappe Chrystal, ce qui les obligera à faire marche arrière et leur permettra de rencontrer le peuple souterrain de Nalkov.
Philippe devra découvrir la réponse à l'énigme que les sirènes lui ont divulguée, pour sauver non seulement les peuples des deuxième et troisième dimensions, mais aussi la vie de son amoureuse
*****
J'ai pas grand chose à rajouter sur ce que j'ai dit des tomes précédents. Celui-ci est pareil: court, très imaginatif et un peu naïf. Encore une fois, j'ai eu beaucoup de plaisir à plonger dans les deuxième et troisièmes dimensions d'Alexandra Larochelle.
*****
***Les tomes de au-delà de l'univers: ***
La Clé de l'énigme
Quiproquo et sorcellerie
Épreuve infernale
Lorafil - L'avenir à l'agonie

mardi 1 septembre 2009

Mission périlleuse en Erianigami

«Philippe et sa soeur Lauranne sont brutalement projetés dans le pays fantastique d'Erianigami. À la suite d'une erreur, Lauranne est emmenée sur l'île aux Pirates et Philippe doit partir à sa recherche. Du même coup, on le charge de retrouver le livre le plus précieux d'Erianigami. La vue de tout un peuple dépend du succès de sa mission.»
*****
Mission périlleuse en Erianigami est la suite de Au-delà de l'univers, le premier tome de la série du même nom. On y retrouve les personnages de Philippe et Lauranne, les enfants des héros du premier tome. Comme le mentionne le résumé, les enfants sont projetés dans la deuxième dimension, et les pirates confondent Lauranne avec une autre petite fille qu'ils recherchent. Ils l'emmènent donc sur son île, et Philippe fera tout pour la délivrer. Sur leur route, ils rencontreront Crystal qui les suivront dans leurs aventures par la suite.
Comme dans le premier tome, les événements se succèdent à une vitesse incroyable, alors qu'ils gagneraient à être un peu approfondis. C'est quand même un peu mieux que dans le premier tome, et j'ai plus aimé l'histoire aussi. L'imagination de la petite Alexandra Larochelle impressionne toujours. Il y a beaucoup de potentiel en elle, je la verrais bien devenir une seconde Bryan Perro. Elle est réellement bonne !
*****
***Les tomes de au-delà de l'univers: ***
Au-delà de l'univers
Mission périlleuse en Erianigami
La Clé de l'énigme
Quiproquo et sorcellerie
Épreuve infernale
Lorafil - L'avenir à l'agonie

dimanche 30 août 2009

Quatre souris vertes


«Les décorations reçues au Vietnam par le sergent Ellis Cooper n’ont eu aucun poids face aux preuves qui l’accablent : malgré l’absence de témoins, il est condamné à mort pour triple meurtre. Seul un ancien compagnon d’armes refuse de croire en sa culpabilité et fait appel à l’inspecteur Alex Cross pour reprendre une enquête manifestement bâclée. À seulement trois semaines de l’exécution, il va falloir agir vite. Mais les deux hommes vont rapidement se heurter au mur du silence que leur opposent les autorités militaires. Si Cooper est bel et bien innocent, personne ne désire le démontrer et confondre les véritables assassins qui, dans l’ombre, trament déjà leur prochaine machination…»
*****
Je viens de terminer mon premier James Patterson, et je n'ai pas été déçue du tout. À dire vrai, je suis un peu surprise. D'autres grands auteurs de thrillers comme Harlan Coben, Mary Higgings Clark et Elizabeth George m'ont déçus auparavant, mais pas James Patterson. Du moins, pas «Quatre souris vertes».
Tous les ingrédients sont là, des personnages attachants (j'ai entre autres beaucoup aimé Nana, la petite grand-mère énergique), un mystère bien épais et un bon rythme. De plus, comme il se doit, à chaque fois qu'on croit le mystère résolu, on découvre qu'il y autre chose derrière.
Finalement, un élément non négligeable que j'ai beaucoup apprécié: les chapitres sont très courts. 115 chapitres pour seulement 394 pages !!
 

samedi 29 août 2009

La source enchantée

«Au détour d'un sentier, Winnie aperçoit un filet d'eau qui jaillit du pied d'un grand frêne. Mais au moment de s'y désaltérer, un jeune garçon surgit et lui interdit de boire. Winnie est furieuse. Pourquoi cette source doit-elle rester cachée ? D'ailleurs ce petit bois appartient à ses parents !
Jesse est obligé de lui révéler le terrible secret qui pèse sur sa famille. Après avoir bu l'eau de cette source, il y a quelque quatre-vingts ans de cela, les deux garçons et leurs parents sont devenus immortels et incapables de vieillir. Comment Winnie arrivera-t-elle à préserver l'étrange famille Tuck ?»


*****
Qui ne s'est jamais dit, à un moment ou à un autre de sa vie, qu'il aimerait ne jamais mourir ? Bien entendu, c'est absurde de penser une telle chose, mais si jamais il y avait un moyen de devenir éternel... Songez aux conséquences. La source enchantée nous force à faire cette réflexion. Pas mal du tout, pour un livre de jeunesse !
J'aurais tant voulu lire ce livre alors que j'avais 11-12 ans ! Je suis certaine que je l'aurais adoré ! C'est tout à fait le genre de livre qui me passionnait alors.
Je le lis seulement aujourd'hui, à 22 ans, dix ans après l'âge où j'aurais dû le lire en principe. Malgré cela, j'ai beaucoup aimé l'histoire, quoiqu'elle est un peu moins élaborée et différente de celle du film. Étant donné que j'ai vu le film dernièrement, j'avais du mal à admettre certains changements, mais bon ! C'est toujours cela quand on lit le livre et voit le film, il ne faut pas s'étonner.
Je suis forcée d'avouer que j'ai préféré le film au livre, cependant. Vous ne m'entendrez pas dire cela souvent !!!

vendredi 28 août 2009

Activités d'enseignement pour enfants autistes

«Les procédés d'évaluation et de développement des programmes d'enseignement destinés aux enfants autistes, constituant la méthode TEACCH (Treatment and Education of Autistic and Communication handicapped Children), sont universellement reconnus. Cet ouvrage propose un de ces programmes d'enseignement individualisé, modelé en fonction du milieu éducatif, familial ou scolaire. Les domaines fonctionnels retenus, objectifs d'enseignement, sont au nombre de dix (imitation, perception, motricité générale et fine, coordination oeil-main, performance cognitive, compétence verbale, autonomie, sociabilité, comportement) et présentent 296 activités ordonnées selon leur niveau de développement et les degrés de difficultés. Des tables-index donnent pour chaque niveau de développement les activités propres aux différents domaines fonctionnels.
Conçue par des éducateurs et des parents, chaque activité constitue un exercice, mais aussi un support pouvant être modifié selon le comportement de l'enfant. Cet ouvrage met ainsi à la disposition des éducateurs, des parents d'enfants autistes, des psychologues, l'expérience d'un enseignement de nombreuses années.»
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Ce petit livre gisait sur ma table de chevet depuis janvier dernier. Il était depuis longtemps commencé, mais loin d'être terminé. Quand, en avril, j'ai constaté que je ne l'avais toujours pas lu, je me suis dit que j'aurais tout le temps de le terminer durant l'été.
Pourtant, je n'ai jamais eu le goût de recommencer à le lire. La mauvaise traduction m'agaçait beaucoup trop. J'ai jamais vu une mauvaise traduction de même. Et je n'exagère pas: quand on parle de «bruits persévératifs», de «faire des embarras» et quand on répète qu'il faut «faire son éloge» à toutes les deux lignes, on a vite fait de concentrer son attention sur le contenant plutôt que sur le contenu. Comme si ce n'était pas assez, il y a beaucoup de fautes de frappe et même quelques (beaucoup trop, à mon avis) fautes d'orthographe. Mais quel dommage !
Ces derniers jours, j'ai résolu de donner un «boost» et de terminer ce bouquin pour mieux connaître le travail magistral d'Éric Schopler ainsi ses trucs pour enseigner aux enfants autistes. Pour les parents d'enfants autistes, ce livre se révèle sans doute être une véritable bible. Même si les activités proposées sont toutes très behavioristes (les systèmes de récompenses sont tellement omniprésents qu'on dirait parfois qu'il s'agit d'éduquer un chien... Je lis un livre sur le sujet en ce moment et les ressemblances sont troublantes), on voit qu'elles sont tout à fait adaptées aux particularités des enfants autistes. Je ne doute aucunement de leur efficacité lorsqu'elles sont appliquées régulièrement et avec beaucoup de persévérance. De plus, à mon avis, la plupart des activités peuvent être appliquées pour éduquer un enfant sans handicap, à condition d'être adaptées.
À part pour ce qui est de la traduction, j'ai eu une autre grosse déception. J'ai acheté ce livre au départ pour m'aider dans mon stage d'enseignement dans la classe d'enfants autistiques. Or, le livre ne présente que des activités pour les enfants de 0 à 5 ans, et par conséquent, il s'adresse bien plus aux parents et aux éducateurs qu'aux enseignants.
Au final, c'est un trésor à chérir pour les parents d'enfants autistes. Quant aux personnes qui ne vivent pas avec des personnes autistes, ne perdez pas votre temps. Si vous êtes comme moi, vous allez passer votre temps à être agacé par les répétitions inutiles et par la mauvaise traduction. Aux parents d'enfants autistes: si vous lisez l'anglais, optez pour cette version-là de grâce !