jeudi 6 août 2009

Le modèle

«Peter Wihl est un peintre reconnu. Alors qu'il prépare sa prochaine exposition, prévue le jour de ses cinquante ans, il est victime d'une attaque. Le diagnostic est implacable: Peter va devenir aveugle. L'activité créatrice du peintre se trouve menacée. Auprès de qui, dès lors, Peter va-t-il chercher de l'aide ? De sa femme, ou de sa fille qu'il a décidé de prendre pour modèle ? De Ben, son galeriste qui le presse de terminer son exposition ? Ou de Thomas, l'ophtalmologue au parcours douteux ? Quelles limites morales et éthiques Peter Wihl sera-t-il capable de franchir pour enrayer le mal ? Délaissant le roman psychologique, le récit se transforme alors en un roman faustien... »
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Depuis que j'ai lu «la sorcière d'avril» en décembre dernier, j'ai le goût de découvrir la littérature scandinave. J'ai donc demandé à ma correspondante Norvégienne de me suggérer quelques livres d'auteurs de son pays. Lorsqu'elle m'a proposé ce titre de Lars Saabye Christensen, un romancier, scénariste, dramaturge, poète, critique, traducteur et paroliste (!!!) bien connu de son pays, je me suis empressée de le noter.
Ce roman, qui a l'air bien inoffensif comme cela lorsqu'on lit la quatrième de couverture, prend des ampleurs insoupçonnées. Je m'attendais à ce qu'on y décrive les douleurs et les défis que doit relever le peintre qui perd ce qui lui permet de créer et de gagner sa vie: la vue.
C'est en partie cela, oui, mais c'est tellement plus ! C'est l'histoire de l'amour d'un père pour sa petite fille, c'est la vie d'une famille simple qui traverse un drame, c'est le récit des défis que doivent relever les peintres en peine d'inspiration, mais surtout, c'est l'exemple parfait de ce à quoi le désespoir peut mener.
L'écriture est aussi très belle, quoique très différente de ce à quoi nous ont habitués les auteurs de bestsellers. J'ai souvent eu l'impression que je ne saisissais pas tout, qu'il y avait quelque chose d'encore plus génial caché sous un mot ou sous une phrase. Le plus souvent, je ne trouvais pas. Heureusement, cela n'a aucunement nui à ma compréhension de l'histoire, mais, c'était un peu frustrant, je l'admets ! J'avais aussi eu cette impression avec «La sorcière d'avril», mais j'avais adoré aussi, alors ça a peu d'importance... C'est probablement l'un de ces bouquins que l'on apprécie toujours plus à chaque relecture.
J'ai adoré ce livre, qui m'a donné le goût de poursuivre mon exploration de la littérature scandinave, peut-être avec un autre titre de Christensen, ou alors avec la saga Millénium dont tout le monde parle !
 

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