dimanche 18 février 2018

L'intelligence émotionnelle 2

Titre original : Working With Emotionnal Intelligence
Éditions : J'ai lu, 2004
Paru en anglais en : 1998
Collection : Bien-être
384 pages


Quatrième de couverture : 

Après son premier best-seller, Daniel Goleman se penche sur les vraies raisons de la réussite professionnelle. Là encore, il ne s'agit pas de Q.I., de diplômes ou d'expertise technique, mais bien de nos aptitudes émotionnelles. Il nous aide à améliorer nos compétences personnelles- le self-control, la motivation, l'intégrité - et nos compétences sociales - la capacité de communiquer, d'évoluer, de stimuler les autres - en nous apprenant à gérer nos émotions dans le cadre du travail. Pour nous permettre de nous épanouir pleinement dans notre vie professionnelle. 

Mon commentaire : 

Le sous-titre de mon édition, « Accepter ses émotions pour s'épanouir dans son travail », de même que la quatrième de couverture, sont mensongers et ne devraient pas être la raison pour laquelle vous liriez ce livre. Le propos de ce livre ne vous amène pas à « accepter vos émotions »,  mais plutôt à comprendre pourquoi et comment vos émotions et vos compétences sociales peuvent vous aider dans votre milieu de travail. Ce n'est absolument pas un guide pour vous dire comment changer, ou comment vous améliorer. Il n'y a pas à dire, ceux qui l'ont publié ne l'ont pas lu pour faire un marketing aussi mensonger. 

Ce livre est dans ma bibliothèque depuis l'époque lointaine où, désœuvrée, j'avais quitté le programme de psychologie que j'avais entamé, me rendant compte que ce n'était pas ma place. Je ne savais absolument pas ce que me réservait l'avenir. Je n'avais encore jamais eu de travail, ma timidité écrasante m'empêchant de passer une entrevue ou même d'aller porter un curriculum vitae. C'est fou ce que j'ai évolué depuis cette époque ! J'espérais trouver dans ce livre quelques réponses qui m'aideraient à surmonter ce manque d'assurance qui allait certainement jouer contre moi. Bref, j'étais tombée dans le panneau, comme sûrement plusieurs autres personnes avant et après moi. 

C'est une chance que j'aie complètement oublié de lire ce livre à cette époque, car il ne m'aurait aucunement aidé. Même si les nombreux exemples de succès et d'insuccès racontés par Goleman se passent majoritairement dans le monde de ingénierie, de l'informatique ou des finances, des domaines on ne peut plus éloignés de l'enseignement où je suis, j'ai pu, avec l'expérience que j'ai maintenant, faire de nombreux liens avec mon milieu de travail et avec les personnes qui y travaillent. Le bouquin m'a confirmé quelques impressions que j'avais, notamment que certaines personnalités ont le don de freiner le changement, par peur. Comme j'ai eu affaire à trois directions différentes en trois ans, j'ai aussi fait de nombreux liens avec les différents styles de gestion du personnel, et j'ai compris pourquoi et comment certaines d'entre eux arrivent à créer un esprit d'équipe qui permet de faire bouger les choses.

J'ai également confirmé que la direction d'école n'était pas une option pour moi. Ce qui m'intéresse, c'est de travailler directement auprès des élèves en difficultés, pas de diriger des professionnels. 

En bref, si ce livre se révèle une surprise quant à son contenu, ce n'en est pas nécessairement une mauvaise. Chacun peut y trouver quelque chose qui lui servira dans son milieu de travail, à condition d'être assez motivé pour lire 384 pages de caractères minuscules remplis d'exemples redondants, et de discours motivationnels parfois pompeux et agaçants. 


2 commentaires:

isallysun a dit…

J'ai emprunté le tome 1 à ma mère je crois et, même si je n'ai pas vraiment mis le nez dedans à présent, j'ai l'impression que j'aurais un sentiment semblable. C'est d'ailleurs un peu parce que je crains des exemples redondants que je ne m'y lance pas. Je verrai bien, mais qu'il y ait ce problème dans ce "second" tome me refroidit un peu, puisque je crois que les livres seront construits sur le même schème.

Isa a dit…

@Isallysun C'est bien possible, quoique le premier tome a l'avantage d'être le premier. Il n'était pas attendu, c'était complètement nouveau. Ce n'est donc peut-être pas si redondant. En tout cas, personnellement, je n'ai pas particulièrement envie de le lire. Je comprends donc que ce billet t'ait refroidie.