jeudi 29 décembre 2016

Jacques Demers en toutes lettres

Éditions : Stanké, 2005
584 pages

Quatrième de couverture :

Nous connaissons tous Jacques Demers, l'ancien entraîneur du club de hockey Canadien, à qui Montréal doit sa dernière conquête de la Coupe Stanley en 1993. Reconverti en «joueurnaliste», il est aujourd'hui une figure de proue du journalisme sportif québécois, collaborant notamment à RDS, au Journal de Montréal et à la station de radio CKAC.

Fruit de plusieurs années de recherches et d'entrevues, cette biographie nous fait découvrir la trajectoire extraordinaire d'un homme qui n'a jamais renié ses modestes origines et connaît mieux que personne la définition du mot «adversité». Entre autres difficultés, la violence de son père alcoolique à l'endroit de sa famille, en particulier de sa mère, a été déterminante dans le cours de son destin. Son profond dégoût de la violence faite aux femmes l'a d'ailleurs incité à verser une part de ses redevances à l'organisme Le Chaînon.

Si certains connaissaient l'histoire de sa lente ascension d'un poste de livreur de Coca-Cola à l'élite de la LNH, seule une poignée d'intimes partageait son plus grand secret. Ce handicap, qu'il avait jusqu'à ce jour soigneusement caché, ne l'a pourtant pas empêché de mener une carrière de rêve et de devenir une figure marquante de la vie sociale de Québec, Saint Louis, Detroit, Tampa Bay et, bien sûr, Montréal.

Ce livre nous révèle le portrait d'un être attachant, laissant aussi une juste place à l'homme de hockey et à son formidable parcours sportif. Vies privée et publique s'y conjuguent pour nous offrir toutes les facettes d'une personnalité profondément humaine, chaleureuse, passionnée, altruiste, énergique et optimiste. Un témoignage souvent bouleversant, toujours touchant, qui rejoindra tout autant lecteurs et lectrices.
 
Mon commentaire :
 
Acheté par ma mère pour mon père qui commençait à peine à lire des livres pour passer le temps il y a plus de dix ans, ce livre est atterri dans ma bibliothèque après être passé entre les mains de mon père, ma mère et mon grand-père. Bien qu'à l'époque, j'étais déjà sortie de ma passe de maniaque de hockey, il me faisait de l'œil, sans trop que je sache pourquoi. Mais bien sûr, j'avais tant d'autres livres à lire qu'il est resté bien caché pendant plusieurs années. Jusqu'à ce que je décide de lire tous les vieux livres de ma PAL l'année passée.
 
Quand je l'ai finalement sorti de sa misère, ce livre ne m'intéressait plus pour les mêmes raisons qu'à l'origine. D'étudiante collégiale que j'étais à sa parution, je suis devenue orthopédagogue, et, par le fait même, très intéressée par l'analphabétisme. Je désirais découvrir comment ce mal se traduisait dans le quotidien d'un homme constamment épié et sollicité par les médias.
 
À ma grande surprise, et malgré toute la publicité faite autour de cette révélation à la publication de la bibliographie, l'analphabétisme n'est pas tant abordé dans cette biographie. C'est un peu toute la vie de l'entraîneur qui est abordée. Et sa vie professionnelle bien davantage que sa vie personnelle.
 
Mais bon. Une fois cette petite déception avalée, j'ai embarqué dans ce livre à 100%. J'ai été époustouflée par l'histoire de ce petit homme du quartier Notre-Dame-de-Grâce, un quartier défavorisé de Montréal, qui a survécu à un père alcoolique, violent et dévalorisant pour devenir le dernier entraîneur à ce jour à avoir gagné la coupe Stanley avec le Tricolore. L'histoire de l'ascension de cet homme qui n'a même pas fait le junior majeur comme joueur vers la gloire est proprement époustouflante.
 
Mais par dessus tout, c'est le caractère humble, honnête et respectueux de l'homme qui transparaît dans chaque page. Le même message est passé à répétition par tous ceux qui l'ont côtoyé pendant sa carrière : Jacques Demers est un homme intègre, positif et respectueux.  En fait, je ne compte pas le nombre de fois que j'ai lu le mot «respect» dans cette biographie.
 
Bref, je ne regrette pas d'avoir lu cette biographie, ni de l'avoir lu maintenant que je ne suis plus le hockey. D'une certaine façon, cette lecture m'a rendue nostalgique d'une époque que je n'ai pas connue ou si peu !

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