jeudi 31 décembre 2015

Bilan de lecture 2015

D'une année à l'autre, je suis de plus en plus occupée et cela se reflète malheureusement sur mes lectures ainsi que sur ma présence sur ce blogue. Alors qu'à la fin 2014 j'étais déçue de mon bilan de 64 livres, je suis bien obligée de constater que j'ai encore lu 20 livres de moins cette année. Un total de 44 livres, donc, et c'est une chance que j'ai eu le mois de décembre pour me rattraper un peu ! Cela signifie que j'ai lu 3,5 livres par mois en moyenne.
 
Si je suis déçue du nombre de livres lus, je suis plutôt satisfaite du nombre de pages lues, soit 14 754. C'est une moyenne de 1229 par mois. C'est une diminution d'à peine 2000 pages par rapport à l'an passé.
 
Cette année aura encore été marquée par une nette diminution au niveau du nombre de livres de littérature jeunesse lus. Cette année, je n'en aurai lu que 9, dont un seul a été marquant, L'école du Prince Motordu de Pef.
 
J'ai lu un total de 27 romans, ce qui constitue la catégorie la plus lue comme à toutes les années.
 
Au niveau des catégories autres que la fiction, j'ai lu : 1 livres de mythes et légendes, 3 biographies/témoignages, 2 guides de voyage, 3 livres d'éducation et 2 que je ne peux classer sous aucune de ces catégories.
 
Je ne suis pas très fière du nombre de livres québécois que j'ai lus cette année, avec un total de 8 seulement.
 
Il y a cependant une chose dont je suis fière, c'est de m'en être tenue à ma résolution de diminuer ma PAL, en lisant en priorité les livres qui y pourrissaient depuis longtemps. En plus de me soulager, j'ai fait de belles découvertes avec ces vieux livres. Deux des plus marquantes découvertes ont été Éric de Doris Lund, que je viens tout juste de terminer, et La corruptrice, de Guy des Cars.
 
Au total, j'ai diminué de 30 le nombre de livres figurant dans ma PAL. Bien sûr, j'ai fait quelques achats, mais ils ne sont pas si nombreux qu'ils me fassent regretter de les avoir acheter.  
 
Selon Babelio, il me resterait encore 217 livres dans ma PAL. C'est plus que cela en vérité, mais avec la bibliothèque que j'ai maintenant, c'est un peu difficile de tout dénombrer, surtout que mes livres se séparent dans deux villes différentes.
 
N'en demeure pas moins que pour l'an 2016, je compte continuer à diminuer cette pile, et même continuer de lire les plus vieux livres en priorité. Ma stratégie de ne pas m'y plier à tout prix a bien fonctionné cette année, j'espère qu'elle fonctionnera une année de plus.
 
Je termine en mentionnant deux librairies extraordinaires que j'ai découvertes lors de mon voyage dans l'Ouest américain cet été et que je vous recommande à tout prix si vous passez dans ces deux villes : le City Lights Bookstore de San Francisco, petit mais historique et dont la sélection est épatante ainsi que Powell's City of Books, la plus grande librairie indépendante de livres neufs et usagés au monde à Portland en Oregon. Impossible de ne pas être fou de bonheur dans ces deux librairies.
 
Bonne année 2016 à tous et à toutes !
 

Bilan du mois de décembre 2015

Au mois de décembre, j'ai lu :

8 livres
2441 pages
3 fictions, 5 non fictions

Un très bon mois de lecture pour moi ces jours-ci!

Les romans :

Prodigieuses créatures- Tracy Chevalier
Jeunes filles en péril- Marie-Louise Fischer
Crime par ascendant- Ruth Rendell

Les biographies/témoignages :

Robert Piché aux commandes du destin- Pierre Cayouette
Éric- Doris Lund
Fangasm Supernatural Fangirls- Katherine Larsen & Lynn Zubernis

Les documentaires :

La peur d'avoir peur- André Marchand et Andrée Letarte
La réponse à l'intervention un modèle efficace de différenciation- Elizabeth Whitten, Kelli J. Esteves & Alice Woodrow

Coups de coeur 2015

Voici mon année de lecture en coups de cœur :

Les romans :
  • Un bûcher sous la neige- Susan Fletcher
  • La corruptrice-Guy des Cars
  • Le cercle des amateurs d'épluchures de patates- Mary Ann Shaffer & Annie Barrows
  • L'espoir est une terre lointaine- Colleen McCullough
  • Prodigieuses créatures- Tracy Chevalier
Les témoignages/histoires vécues/biographies  :
  • La ferme africaine- Karen Blixen
  • Robert Piché aux commandes du destin- Pierre Cayouette
  • Éric-Doris Lund
En littérature jeunesse :
  • L'école du Prince Motordu- Pef
En documentaires / livres éducation :
  • La réponse à l'intervention un modèle efficace de différentiation- Elizabeth Whitten, Kelli J. Esteves & Alice Woodrow

Éric

Titre original : Eric
Mon édition : Flammarion, 1976
Publié en anglais en 1974
314 pages
Quatrième de couverture :
-Attrape-moi, si tu le peux.
Éric défie ainsi la terrible maladie qui menace de l'arracher à la vie.
-Il en a pour six mois, disent les médecins, un an peut-être.
Mais, à dix-sept ans, Éric refuse le verdict. Par la force de sa volonté, il réussit à survivre quatre ans, allant de rémission en rémission. Pendant ces quatre années, il vit intensément, goûtant chaque instant qui passe «ici et maintenant». À vingt-deux ans, il a acquis une maturité que peu d'hommes possèdent à quarante et sa vie est plus riche et plus dense que celle de bien des individus qui arrivent au terme d'une existence normale.
-Dire que j'aurais pu passer cinquante ans à remonter l'horloge du temps en attendant ma montre en or, dit-il quand vient la fin... J'ai le droit de me reposer maintenant.
Pour tous, ce récit peut être le point de départ d'une réflexion sur le sens de la vie et éventuellement de la maladie-ce qui modifiera sans doute leur propre optique à cet égard.
C'est la mère d'Éric qui raconte cette histoire avec amour et admiration sans jamais tomber dans la sentimentalité.
Mon commentaire :
C'est avec une lecture toute en émotions que je termine cette année de lectures «vide vieille PAL». Ce livre, datant de 1976 est le témoignage d'une mère ayant accompagné son fils au travers de son combat contre la leucémie pendant 4 ans.
J'ai adoré cette histoire et admiré le courage sans borne de ce jeune homme qui, rechute après rechute, ne perdait jamais espoir et tentait toujours de se remettre en forme, courant kilomètres après kilomètres sur la plage, et faisant même partie de son équipe de football universitaire.
J'ai aussi beaucoup aimé la narration de la mère, qui ne tente aucunement de présenter son enfant sous un meilleur jour. Il y eut des jours plus difficiles, des jours où son fils était plus irritable, parfois même méchant envers elle et elle ne tente pas de le cacher.
Bien entendu, ma lecture aurait pu être gênée par la description des soins portés à Éric. Depuis 1976, les soins ont sans doute évolué de façon extraordinaire. Toutefois, ne connaissant pas grand chose sur la leucémie et sur la chimiothérapie, les soins apportés à Éric m'ont semblé assez poussés. J'ai été étonnée de voir à quel point la médecine était déjà évoluée à cette époque. Cependant, le fait de penser qu'il aurait peut-être survécu aujourd'hui me crève le cœur.
Éric est une lecture passionnante qui se lit le temps d'un souffle. Je recommande à quiconque arrive encore à mettre les mains dessus de le lire. C'est un peu le prédécesseur de Nos étoiles contraires ou encore d'Une promenade inoubliable, sauf que c'est davantage une histoire d'amour mère-fils qu'une histoire d'amour en général. Une histoire que je n'oublierai pas de sitôt !

mercredi 30 décembre 2015

La peur d'avoir peur

Mon édition : Stanké, 1993
Collection : Partage
173 pages
Quatrième de couverture :
Nous vivons le plus souvent dans la peur. La peur de n'être pas aimés. De ne pas être à la hauteur. De perdre nos moyens et de devenir fous. De mourir d'une crise cardiaque dans un moment de panique. Submergée par la peur d'avoir peur, notre raison déraisonne et ne peut plus nous secourir.
Pour mieux traverser les crises de panique avec ou sans agora-phobie, nous avons besoin de comprendre ce qui nous arrive, de savoir que nous ne souffrons pas d'un mal imaginaire, que ce mal est répandu, qu'il s'explique et qu'il y a des stratégies d'action qui permettent d'en guérir.
C'est parce que les auteurs, tous deux psychologues spécialisés en thérapie cognitivo-comportementale, ont reconnu dans leur longue pratique qu'une participation des clients est indispensable à la guérison qu'est né ce livre.
La peur d'avoir peur est un guide concret et pratique indispensable à tous ceux qui aspirent à gérer eux-mêmes leur vie, un outil de guérison qui s'ajoute ou non à la psychothérapie. La peur d'avoir peur est un outil de référence pour les professionnels de la santé lors de l'évaluation et du traitement du trouble panique.
Mon commentaire :
Depuis aussi longtemps que je me souvienne, ce livre a traîné sur les tablettes de ma bibliothèque. Je crois qu'il appartenait à l'origine à mon père, mais je ne suis pas certaine. Étant d'une nature craintive et ayant toujours eu beaucoup de mal à prendre des initiatives ou encore à prendre ma place dans certains contextes sociaux, j'ai toujours cru que le jour où j'aurais le courage de l'ouvrir, j'y trouverais mon compte d'une certaine manière (mon édition de parle pas du trouble panique avec agoraphobie sur la première de couverture).
Malheureusement, je n'y ai pas vraiment trouvé mon compte, puisque justement il traite du trouble panique avec agoraphobie, comment le reconnaître, le différencier, s'auto-évaluer, se traiter et maintenir les acquis. Ceci étant dit, si je n'y ai pas trouvé mon compte, je suis convaincue que d'autres y ont trouvé le leur et que d'autres encore le trouveront. Il ne faut cependant pas s'attendre à un miracle. Comme le disent les auteurs à de nombreuses reprises, les véritables efforts dépendent d'abord et avant tout de l'investissement des personnes qui souhaitent entreprendre la démarche proposée.
De prime abord, on pourrait s'inquiéter du fait que ce livre, datant de 1993, commence à dater un peu. Or, ce que j'y ai lu correspond à ce que j'ai appris dans mon cours de psychopathologie en 2007. Je ne crois donc pas qu'il y ait eu de percées scientifiques majeures depuis, et les méthodes de traitement proposés me semblent toujours valides.
Le tout est présenté de manière accessible pour toutes les personnes qui souffrent d'un problème d'agoraphobie, et peut se révéler une bonne référence pour le médecin qui souhaite donner des outils à ses patients.
En dépit du fait que je n'ai pas trouvé ce que je cherchais, j'ai quand même trouvé quelques outils intéressants, notamment des outils de détente et de relaxation qui, j'en suis convaincue, pourront m'aider à mieux maîtriser mon stress.
C'est donc, malgré l'ancienneté du livre, une très bonne pioche.

lundi 28 décembre 2015

Fangasm Supernatural Fangirls

Éditions : University of Iowa Press, 2013
245 pages
Quatrième de couverture :
Once upon a time not long ago, two responsible college professors, Lynn the psychologist and Kathy the literary scholar, fell in love with the television show Supernatural and turned their oh-so-practical lives upside down. Fangasm pulls back the curtain on the secret worlds of fans and famous alike. Anyone who's been tempted to throw off the constraints of respectability and indulge a secret passion- or hit the road with a best friend- will want to come along.

“Being a fan isn’t hard. Getting inside a fandom, exploring every nook and cranny of a show, doing smart interviews with the top talent, keeping your perspective AND your sense of humor? Now that is really freakin’ hard. Kathy and Lynn are the best possible guides anyone could have through the many worlds of Supernatural fandom. As writers, tour guides, and companions, they kick it in the ass in every possible way. This is a terrific and engaging read.
”—Maureen Ryan, television critic, Huffington Post

“Take a trip on the rollercoaster ride that is the Supernatural fandom as Kathy and Lynn combine their own fannish passion with astute academic insights into what it is to be a fan. Combining an emotionally honest account of their own experiences with interviews with the cast and showrunners on fandom, it's a book no fan should miss.
”—Jules Wilkinson, administrator of the SuperWiki
“Fangasm takes you on a wild and brave journey into the deep realm of fandom. It's a no-holds-barred true tale of community, passion, and creativity, where the fans are the real stars of the story. An honest, insightful, and often surprising exploration into the world of fandom, Fangasm breaks down barriers and reminds us just how vital fans are to the success of any creative work. It resonates with the fangirl or fanboy in all of us.”—
Tony Zierra, director, and Elizabeth Yoffe, producer, My Big Break

Mon commentaire :

Voici mon plaisir coupable mis au jour : la série de télévision Supernatural. J'ai découvert cette série culte grâce à Netflix cet été et j'ai englouti les neuf saisons disponibles en un été. Puis j'ai trouvé les épisodes de la saison 10, et depuis, j'attends mon nouvel épisode à toutes les semaines. Je n'ai jamais été comme ça, et j'ai peine à comprendre pourquoi j'aime cette série pourtant loin de mes intérêts habituels aussi fortement.
Aussi, quand j'ai vu ce livre sur le Supernatural Fandom écrit par deux femmes possédant chacune un doctorat et beaucoup de crédibilité, ma curiosité a été piquée. Je me considère aussi comme une personne rationnelle, et pourtant je perds toute logique quand je parle de ce show de télévision. J'avais besoin de sentir que je ne suis pas complètement folle, et ce livre semblait le remède idéal.
Et il l'a été. Après cette lecture, je me sens presque complètement normale, tellement je suis équilibrée à côté de tous ces fans décrits dans le livre. Ceux qui parcourent le pays et dépensent des fortunes à chaque années seulement pour assister à des conventions, ceux qui écrivent des fanfiction et qui en lisent nuit et jour, ceux qui décortiquent si bien chaque épisode qu'ils perçoivent les moindres détails du décor. Oui, comparée à eux, je suis définitivement une fan modérée.
Je n'ai pas pour autant adoré cette lecture. Alors qu'elles clament haut et fort (et à de nombreuses reprises) qu'elles s'assument en tant que fans de Supernatural, et qu'elles veulent révéler au monde entier qu'il est sain de faire partie d'un fandom, les auteures écrivent également à de nombreuses reprises qu'elles ont honte de quitter leur famille et de laisser tant de place à Supernatural dans leur vie. Elles y ont perdu des amis, leurs familles ne les comprennent pas, etc. Alors comment peuvent-elles se sentir aussi bien au sein de la «famille» Supernatural ?
Quant à la place prédominante de la fanfiction et de ce qu'en pensent les acteurs, les directeurs et les écrivains de la série... Je m'en fiche un peu. Difficile de comprendre pourquoi ces auteures accordent autant d'importance à des histoires de sexe sans queue ni tête entre deux frères.
J'ai malgré tout beaucoup aimé les entrevues qu'on mené ces femmes auprès des membres de l'équipe qu'elles ont rencontré sur la route. J'ai beaucoup aimé comment elles ont mené ces entrevues, et surtout les réponses qu'ont apporté les acteurs (et autres). J'ai aussi beaucoup aimé la description des conventions ainsi que du site de tournage.
La somme de tout cela est un bilan mitigé. Définitivement pas inoubliable, mais un bon complément pour ceux qui souhaitent en découvrir plus sur tout ce qui entoure la série de télévision Supernatural.

mercredi 23 décembre 2015

La réponse à l'intervention un modèle efficace de différenciation

Titre original : RTI Success : Proven Tools and Stratégies for Schools and Classrooms
Édition : Chenelière éducation, 2010
Collection : gestion de classe
250 pages

Quatrième de couverture :
Tous les enseignants le savent : la différenciation est la clé d'un apprentissage réussi. L'ouvrage La réponse à l'intervention propose un modèle de différenciation (RAI) dont l'efficacité a été validée. On y trouve tous les outils nécessaires pour prendre en charge les difficultés d'apprentissage avant qu'elles ne se transforment en problèmes scolaires plus graves nécessitant des services d'éducation spécialisée. Rédigé par trois professionnelles expérimentées, l'ouvrage s'adresse aussi bien aux enseignants et aux membres de la direction qu'aux éducateurs spécialisés et aux membres du personnel de soutien.
Vous trouverez dans cet ouvrage :
  • des lignes directrices qui permettent de procéder par étapes pour mettre en œuvre le modèle RAI au sein d'une école ou à l'échelle d'un conseil scolaire ;
  • des évaluations et un profil de l'élève à remplir ;
  • une démarche par résolution de problèmes pour prendre les meilleures décisions relatives à l'enseignement ;
  • des tableaux Les stratégies utiles quand... qui facilitent le recensement des techniques d'enseignement appropriées ;
  • des stratégies entièrement validées par la recherche pour prendre en charge des difficultés d'apprentissage particulières ;
  • de nombreuses rubriques- Pleins feux sur..., Sur le terrain, Ressources technologiques- qui fournissent toutes les informations nécessaires à la mise en œuvre du modèle RAI. 
Mon commentaire :
En ces temps où les ressources d'aide sont de moins en moins nombreux et où le nombre d'élèves avec des difficultés d'apprentissage et/ou de comportement augmentent année après année, les acteurs de l'école sont obligés de faire toujours plus avec moins. Heureusement, un modèle de gestion, de prévention, de différenciation et d'évaluation ayant fait ses preuves notamment aux Etats-Unis fait de plus en plus son apparition dans nos écoles, et ce, pour le meilleur. En effet, il s'agit d'un mode de fonctionnement radicalement différent qui doit s'installer en douceur, mais qui, je le crois, sera appelé à révolutionner le monde de l'enseignement.
Il s'agit en fait d'un système d'intervention et de prévention à trois niveaux qui s'adapte en fonction de la réponse à l'intervention. En résumé, moins l'enfant répond aux interventions, plus on augmente l'intensité et la fréquence et plus le suivi de l'évolution de l'enfant est serré. On vise donc à prévenir les difficultés plutôt que d'y remédier.
Le modèle de la Réponse à l'intervention vise s'appuie également sur des principes importants tels que l'enseignement en fonction de la recherche, des forces des élèves ainsi que de leurs intérêts. Les capsules Sur le terrain permettent de voir comment ces principes se traduisent dans la réalité.
De plus, les rôles de chacun des membres de l'équipe-école sont clairement définis, permettant un bon accompagnement dans la transition vers le modèle RàI.
Finalement, de nombreuses stratégies sont présentées pour enseigner tant la lecture que l'écriture ou des mathématiques de façon efficace.
Si j'étais déjà convaincue des bienfaits de RàI avant ma lecture, je le suis encore plus aujourd'hui. Ne me manque plus qu'un poste permanent en orthopédagogie pour vivre cette transition, car les écoles où j'enseigne n'ont toujours pas instauré le modèle (j'ai bien essayé l'an passé, mais je ne suis pas retournée à l'école pour vivre les changements que j'ai proposés, c'est un peu décourageant).

mardi 22 décembre 2015

Prodigieuses créatures

Titre original : Remarkable Creatures
Éditions : Folio, 2010
Paru en anglais : 2009
422 pages
 
Quatrième de couverture :
 
« La foudre m'a frappée toute ma vie. Mais une seule fois pour vrai.»
 
Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces «prodigieuses créatures» qui remettent en question les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune file issue d'un milieu modeste se heurte à la communauté scientifique, exclusivement composée d'hommes. Elle trouve une alliée en Elizabeth Philpot, vieille fille intelligente et acerbe qui l'accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double de rivalité, elle reste, face à l'hostilité générale, leur meilleure arme.
 
Avec une finesse qui rappelle Jane Austen, Tracy Chevalier raconte, dans Prodigieuses créatures, l'histoire d'une femme qui, bravant sa condition et sa classe sociale, fait l'une des plus importantes découvertes du XIXe siècle.
 
Mon commentaire :
 
Quoi de mieux qu'un bon roman de Tracy Chevalier pour débuter les vacances des Fêtes en beauté ? Aussitôt arrivée chez moi, j'ai ouvert Prodigieuses créatures pour ne plus en sortir- ou presque. Même si cela faisait plusieurs années que je n'avais rien lu de cette auteure, la magie a opéré de nouveau.
Chaque fois, contre tout bon sens, je dévore ses romans, malgré qu'ils ne soient pas particulièrement débordants d'action. Je n'ai d'ailleurs toujours pas trouvé quel est cet ingrédient magique qui me fait perdre toute notion du temps. Sans doute quelque chose dans l'écriture qui, malgré la traduction, est si fluide.
Dans ce roman inspiré de personnages historiques réels, on rencontre Mary Anning, une jeune fille pauvre ramassant des fossiles pour les vendre et permettre à sa famille de subsister. Un jour, son frère lui signale avoir trouvé la tête d'un monstre géant, qu'il croit être un crocodile. L'excavation du monstre en question révèle aux yeux du monde l'ichtyosaure, un étrange animal à mi-chemin entre le dauphin et le crocodile. Cette découverte n'est pas sans faire de vagues dans la communauté scientifique, car on vient de découvrir un animal éteint, alors qu'on ne croyait pas cela possible. Comment ne pas remettre l'existence de Dieu en doute ?
La jeune fille se met alors à chercher des «monstres» à temps plein, et elle en trouve, certains complets, d'autres pas. Elle découvre même un autre animal éteint, encore plus improbable que le premier : le pleiosaure, une tortue géante sans carapace et au cou si long qu'il défie les lois de la physique.
Parallèlement à tout cela, nous découvrons également la vie d'Elizabeth Philpot, qui se partage la narration avec Mary Anning. Celle-ci est une vieille fille se passionnant aussi pour les fossiles, mais les fossiles de poissons. Elle est issue d'une classe sociale plus élevée que Mary et sa culture générale ainsi que son influence sont une bénédiction pour Mary qui aura à affronter le mépris et les ragots mettant en jeu sa réputation.
Prodigieuses créatures est donc un très bon moment de lecture à s'offrir en cadeau. Je le recommande à tous les amateurs de Tracy Chevalier qui ne l'auraient toujours pas lu.

mardi 15 décembre 2015

Robert Piché aux commandes du destin

Éditions : Libre expression, 2002
294 pages
Quatrième de couverture :
«C'est sûrement lui», ont tout de suite dit tous ceux qui connaissaient Robert Piché quand ils ont appris par la radio et la télévision que le pilote d'un Airbus A-330 d'Air Transat venait d'atterrir en catastrophe aux Açores, après une panne sèche, avec, sous sa responsabilité, 291 passagers et 13 membres d'équipage, tous sains et saufs.
C'est que Robert Piché est un habitué des «zones de turbulences». Et il est le premier à se demander si celles qui ont jalonné sa vie n'ont pas été une préparation nécessaire à la suprême épreuve qui l'attendait, le 24 août 2001...
Le récit que nous offre le journaliste Pierre Cayouette de ce parcours de vie peu banal, prend vite les allures d'une aventure. Elle commence au Québec, sur les pistes enneigées des aéroports de la Gaspésie, de la Baie-James et de la Côte-Nord ; elle se poursuit au Viêtnam, dans le ciel orageux de Hô Chi Minh- Ville ;  aux États-Unis, dans une prison de Géorgie ; dans la jungle du Montréal nocturne ; et jusque sur les routes d'Iqualuit.
Et puis survient cette nuit inoubliable, où le commandant Piché pilote un avion en panne de moteurs à 39 000 pieds d'altitude, la nuit, au milieu de l'Atlantique... Un moment à couper le souffle.
Mon commentaire :
Si la biographie n'est pas mon genre de livre favori, il n'en demeure pas moins qu'il y en a certaines qui me fascinent. C'est le cas de cette biographie de Robert Piché, ce pilote d'avion ayant réussi à sauver plus de 300 personnes d'un crash en faisant planer son avion jusque dans les Açores en 2001.
Cette biographie ne nous relate pas seulement l'exploit en tant que tel et ses conséquences, mais la vie entière du commandant de bord qui a été plus que mouvementée. Pour en avoir un aperçu, vous n'avez qu'à jeter un coup d'œil à la quatrième de couverture de l'édition de 2002. De pilote, à chauffeur de taxi dans le grand Nord Québécois ou de barman à prisonnier, il n'y a rien que cet homme a vécu.
L'écriture de Cayouette est simple et efficace. Elle va à l'essentiel, sans toutefois empêcher de laisser passer l'émotion. Il nous dépeint un Piché séduisant, fascinant, mais aussi simple et bon vivant.
Un bon livre que j'ai dévoré le temps de deux soirées. Je recommande !

samedi 12 décembre 2015

Jeunes filles en péril

Titre original : Gefährdete Mädchen (traduit de l'Allemand)
Éditions : Presses de la Cité, 1972
220 pages

Quatrième de couverture :

Un homme sort de prison. Il a été condamné injustement à la suite des accusations de Gisela, une de ses anciennes élèves. Désormais, toutes les portes lui sont fermées, et sa vie entière sera ruinée s'il n'obtient pas sa réhabilitation...
Christa, de son côté, apprend avec effroi qu'elle va être mère. La possibilité d'un mariage semble exclue. Le jeune homme est pauvre, la famille de Christa riche et bien-pensante...
Deux récits se mêlent dans ce nouveau roman de Marie Louise Fischer. On y retrouve les grandes questions que l'auteur sait poser avec réalisme : l'injustice sociale, les lois rigides de la bonne société, la difficulté du dialogue entre parents et enfants...
Autant de questions qui sont ici développées dans un récit vivant dont tous les personnages savent forcer la sympathie, un récit partout empreint d'une grande chaleur humaine. Là encore, Marie Louise Fischer nous donne un bel exemple d'amour.

Mon commentaire :

Quand je dis que je suis décidée à lire les plus vieux livres de ma bibliothèque, je ne plaisante pas ! haha Celui-ci est si vieux qu'il a été publié 15 ans avant ma naissance. Et ce n'est certainement pas parce que c'est un classique. À vrai dire, je ne sais pas trop comment il a atterri dans ma bibliothèque. Je sais juste qu'il y est depuis toujours et que je n'avais pas du tout envie de le lire. Mais jeter un livre qu'on a pas lu serait un crime, pas vrai ?
 
Au final, presque tout ce que je peux dire de positif à propos de ce livre, c'est que je peux finalement m'en débarrasser. Ah, et aussi qu'il est décidément un portrait de son époque. La façon de penser des personnages est décidément dépassée (ex: il faut se marier à tout prix quand on a fait un bébé à une jeune fille), les parents sont extrêmement contrôlants. Marie-Louise Fischer tente de nous faire le portrait de deux jeunes filles en avance sur leur époque, décidées et indépendantes, mais tout ce qu'elle réussit, c'est de les faire paraître pathétiques, car à la fin elles tombent bien entendu dans les bras de leurs parents et de leurs maris. Bref, c'est beaucoup trop fleur bleue pour moi.
 
De plus, le tout m'a paru bâclé. Les personnages n'ont aucune personnalité, le temps passe trop vite et les personnages évoluent sans aucune transition. Les dialogues sonnent totalement faux, tellement que j'en grimaçais parfois. Enfin, comme si ce n'était pas assez, mon édition est bourrée de coquilles (fautes de frappe, d'accords, emploi de mauvais mots et même utilisation des mauvais noms de personnages !). Bref, absolument rien d'inoubliable dans ce livre dont je me ferai un plaisir de me débarrasser.
 
Heureusement, celui-ci était court et pouvait se lire sans aucun effort. À oublier donc.

Bilan de novembre

Au mois de novembre, j'ai lu....
 
2 livres
2 fictions
1 livre en v.o.
981 pages
 
Un mois tranquille côté lecture, comme plusieurs mois ces deux dernières années...
 
J'ai donc lu un recueil de légendes et de mythes écossais, Scottish Myths & Legends, de Judy Hamilton, et une superbe saga, L'espoir est une terre lointaine, de Colleen McCullough.
 
Espérons maintenant que le congé des Fêtes à venir me donnera un peu plus de temps pour lire !

mercredi 9 décembre 2015

Crime par ascendant

Titre original : The Blood Doctor
Éditions : Calmann-Lévy suspense, 2002
523 pages

Quatrième de couverture :
 
Quand Martin Nanther décide d'écrire la biographie de son arrière-grand-père, Henry Nanther, il ne se doute pas de ce qui l'attend. Médecin passionné par le sang, Henry était spécialiste de l'hémophilie, maladie qui décimait en son temps les mâles de la famille royale. Ambitieux et brillant, il a été fait lord héréditaire par la reine Victoria, titre que porte aujourd'hui son arrière-petit-fils. Peu à peu, comme Martin interroge des membres de sa famille dont il ne soupçonnait même pas l'existence et retrouve des documents d'époque, la façade lisse et parfaite de son aïeul se craquelle et les questions s'accumulent.
Pourquoi Henry préféra-t-il épouser la fille d'un petit avocat plutôt qu'une jeune femme de la haute société qui était amoureuse de lui et qu'il semblait aimer ?
Quelle est la véritable explication de l'horrible tragédie qui coûta la vie à sa fiancée ?
Et pourquoi, lui qui avait si bien réussi, finit-il sa vie dans la souffrance et le désespoir ?
Alors que la Chambre des lords se déchire, qu'il risque de bientôt perdre son titre et que sa femme cherche à tout prix à avoir un enfant, Martin va de surprise en surprise. La recherche de ses propres racines amène parfois à de bien sombres découvertes, et le médecin à la vie exemplaire révélera peu à peu sa face cachée, son monstrueux secret...
 
Mon commentaire :
 
Bizarrement, avant de lire ce livre, je n'avais entendu que des commentaires négatifs. Forcément, ça ne me donnait pas trop envie de le lire, mais puisque j'ai décidé de faire un effort et de lire tous les livres que je possède depuis plusieurs années sans les avoir lus, j'ai décidé de faire un effort et... je me suis laissée transportée par l'histoire.
Quelle belle surprise ! C'est vrai que ce n'est pas débordant d'action et qu'il y a de nombreux personnages nécessitant de consulter l'arbre généalogique fourni à de nombreuses occasions, mais ce n'est rien car l'histoire en tant que telle est fascinante et aussi très originale.
Quant aux personnages, ils sont complexes et ambigus comme je les aime. J'ai rarement vu des personnages aussi bien développés, avec une si grande aura de mystère autour d'eux. C'est particulièrement vrai de Henry Nanther, le sujet de la biographie. Jusqu'à la fin et au delà, on se demande sans arrêt si c'est un homme bon ou pas. J'imagine que rien n'est si simple.
Ruth Rendell a vraiment réussi un coup de maître, car elle a réussi à m'intéresser à deux sujets qui ne m'intéressent pas particulièrement : l'histoire de la médecine et la politique.
Je recommande donc, mais soyez avertis : il faut tout de même s'armer de patience.

samedi 21 novembre 2015

Scottish Myths and Legends

Éditions : Waverly Books, 2009
130 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Scottish Myths and Legends is an entertaining taste of the feast of stories that Scotland has to offer.
Fairy folk, witches, giants, monsters, tales of heroic princes, magic and miraculous feats - all are the stuff of the myths and legends of Scotland.
Scotland is a nation made up of many peoples and cultures. This diversity of cultural influence is reflected in Scotland's vast store of myths and legends. This book contains a fascinating selection of these; some recent, some ancient, some obscure in origin and others based (however loosely) on fact.
We invite you to revel in engaging tales of selkies, kelpies, glaistigs, fairy queens and changelings; wonder at the mysteries that may be hidden in the depths of Scottish lochs; and, shiver at tales of supernatural disappearances, deadly creatures and grisly deeds.
 
Mon commentaire :
 
Saisi dans une grande librairie d'Édimbourg avec d'autres livres du genre lors de mon dernier jour en Écosse en 2010, ce livre a malheureusement pris la poussière dans mes étagères à son retour, alors que j'aurais dû le lire dans la foulée. À mon retour d'Écosse, mon cerveau bouillonnait de toutes ces légendes et de tous ces mythes que notre guide nous a conté avec le plus grand sérieux. J'étais totalement fascinée de voir à quel point un peuple pourtant instruit pouvait toujours croire aussi fort aux fantômes, aux sorcières et aux fées.
 
Plus de cinq ans plus tard et avec de nombreux autres voyages à mon actif, dont un en Islande et en Norvège, deux pays tout aussi riches en mythes et légendes, mon engouement pour le sujet a quelque peu faibli, même si je suis toujours curieuse d'en apprendre plus.
 
J'ai donc lu ce livre, pourtant très bien fait et offrant un aperçu complet des créatures auxquelles croient les Écossais, avec un intérêt modéré. J'ai trouvé les histoires trop courtes pour vraiment m'y accrocher. J'ai tout de même eu quelques surprises, entre autres de retrouver l'histoire des déterreurs de cadavres Burke and Hare, ou encore celle d'une famille vivant dans une caverne et se nourrissant de cadavres humains. On y retrouve aussi sans surprise l'histoire du monstre du Loch Ness ainsi que de nombreuses histoires de sorcières.
 
Malgré une lecture sans émotion, j'ai donc bien aimé cette nouvelle immersion en Écosse !

samedi 14 novembre 2015

L'espoir est une terre lointaine

Titre original : Morgan's Run
Éditions : France Loisirs, 2001
Édition anglaise : 2000
851 pages
 
Résumé de l'éditeur (pris sur Babelio, mon édition n'en contenant pas) :
 
A travers le destin de Richard Morgan (qui, selon les dires de l'auteur, a réellement existé) Colleen McCullough brosse une gigantesque fresque historique retraçant la formation de l'Australie.

Mais avant tout l'espoir est une terre lointaine est l'histoire d'un homme ordinaire qui connu l'amour, la haine et les pires épreuves, un homme qui a su transcender l'injustice et les souffrances les plus terribles pour fonder une nouvelle génération de conquérants.
 
Mon commentaire :
 
Si l'on en croit l'auteur de cette magnifique fresque historique, le personnage central de L'espoir est une terre lointaine, Richard Morgan, a réellement existé et a fait partie du tout premier cortège de prisonniers déportés à Botany Bay, ce qui allait plus tard devenir l'Australie. Ce dernier nous est dépeint comme un homme humble et aimant, tranquille et solide. Suite à de nombreux malheurs vécus à Bristol, il est témoin d'une escroquerie dans la distillerie de rhum où il travaille. Malheureusement, les temps étant ce qu'ils étaient (nous sommes au XVIIIe siècle), les pouvoirs sont entre les mains des seuls dirigeants, et c'est lui qui finit accusé et condamné à la déportation suite à une revanche ignoble et choquante.
Les années passent, toutes plus horribles les unes que les autres, dans les prisons insalubres et surpeuplées de l'Angleterre, pendant que s'organise le cortège qui va transporter les tout premiers immigrants de l'Australie. Les conditions sont difficiles, et les morts s'accumulent. Mais Richard, lui, survit toujours, en grande partie grâce à son optimisme, mais sans doute aussi parce qu'il accorde une grande importance à son hygiène- ce qui est louche pour ses compagnons- et aussi parce qu'il filtre son eau avec une pierre conçue a cet effet.
Le temps vient enfin de partir à bord du Alexander, un ancien négrier. Les conditions à bord sont guère meilleures que pour les pauvres esclaves qui étaient transportés en Amérique, et la route, elle, est beaucoup plus longue. Le mal de mer et la dénutrition font des ravages à bord, et les hommes tombent comme des mouches.
Les dernières parties nous dépeignent les premières années de colonisation de l'Australie, mais surtout de Norfolk Island où est transporté Richard après quelques temps, où il purge sa peine en étant scieur de pins.
Je n'en dirai pas plus, de peur de trop en dire, mais sachez que cette histoire, bien que longue et très détaillée, est fascinante. Tout au long de ma lecture, je me suis sentie transportée dans une autre époque comme seuls quelques romans avant celui-ci ont véritablement su le faire avant. L'histoire m'a rappelé, par la fascination qu'elle exerçait sur moi, Racine ou encore Papillon. Je le recommande fortement à tous les amateurs de ce genre de livres.
En terminant, je tire mon chapeau à l'auteure et à son équipe (oui, oui ! Elle a une équipe de chercheurs) pour tout le temps investi ainsi que les recherches minutieuses qu'ont inévitablement dû prendre l'écriture de ce roman.

samedi 31 octobre 2015

Bilan octobre

Ce mois-ci, je n'ai pas beaucoup lu par manque de temps, mais bonheur ! J'ai au moins terminé deux séries depuis longtemps entamées. Maintenant, je me sens prête à en attaquer d'autres !

Donc, au mois d'octobre j'ai lu :

2 livres
2 fictions
1090 pages
1 young adult et 1 roman

J'ai lu :

  • Sorcière, tome 15 : L'enfant de la nuit- Cate Tiernan
  • Les marionnettistes, tome 3 : Table rase- Jean-Louis Fleury

dimanche 25 octobre 2015

Sorcière, tome 15 : L'enfant de la nuit

Titre original : Sweep : Night's Child
Éditions : ADA, 2014
Paru en anglais : 2003
636 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Faites la connaissance de Moira Byrne, la fille d'un prodige.... Au moment même où sa vie éclate en morceaux.
 
Il y a vingt ans, Morgan Rowlands était la jeune sorcière de sang la plus puissante à avoir vu le jour depuis des générations. Elle a fait des découvertes magyques, a affronté et vaincu un mal inimaginable et a survécu à une trahison foudroyante. Âgée de quinze ans, sa fille Moira sait que le passé de sa mère cache bien des choses qu'elle ignore. Et les secrets terrés dans le cœur de Morgan pourraient détruire le monde de Moira en entier. Lorsque Moira apprend deux vérités au sujet de sa famille, elle commence à réunir les pièces du casse-tête... pour comprendre qu'une personne qui lui est chère est en grave danger.
 
Une famille singulière.
Une bataille infinie. Un nouveau commencement.
 
Mon commentaire :
 
Je me l'explique bien mal, mais cette fin de saga m'a déçue. Tout au long me ma lecture, j'ai eu une impression de déjà vu, comme si l'auteure reprenait la même recette pour nous servir du remâcher. Pourtant, les critiques que j'ai vues sont presque toutes enthousiastes. Peut-être était-il simplement temps pour moi d'en finir avec cette série que je lis depuis plusieurs années.
 
C'était pourtant une bonne idée de revenir avec Morgan, vingt ans après avoir détruit la vague sombre, alors qu'elle est veuve et a une fille adolescente. Cette dernière vit ses premiers émois amoureux, un peu comme Morgan dans le tome 1. On craint que l'histoire se répète, même si on se doute que ce ne sera pas le cas.
 
En fait, c'est peut-être ça : le tout manque d'éléments inattendus. Même la grande surprise finale m'a été facile à deviner, et ce, depuis le début. J'ai aussi trouvé la fin un peu facile et un peu brusque.
 
Bref, c'était une conclusion qui se laissait lire. Une bonne idée, mais une réalisation plutôt moyenne. Je suis bien heureuse d'en avoir fini avec cette saga qui s'est étendue plus que nécessaire.

Les marionnettistes, tome 3 : Table rase

Éditeur : Guy Saint-Jean, 2011
Collection: Adrénaline
454 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Dans une lettre adressée au directeur général de la Sûreté du Québec, un individu lance un défi à la police: il a déjà tué impunément dans un lointain passé et annonce qu'il va recommencer. Il promet de détruire deux vies puis de disparaître. Le meurtrier exige aussi qu'Aglaé Boisjoli soit l'enquêteuse qui se lancera à sa poursuite. Forte du succès de ses enquêtes précédentes, celle-ci accepte le défi. Elle se rend en Gaspésie, en pleine saison de chasse, pour empêcher l'audacieux criminel de passer à l'acte. Au fil des lettres envoyées par le présumé tueur, Aglaé suit la piste qu'il a tracée pour elle. Quel rôle étonnant son correspondant lui fait-il jouer dans cette obscure mise en scène? L'aboutissement de cette étrange investigation obligera la jeune femme à faire des choix déchirants. Après Bois de justice et Le syndrome de Richelieu, voici la troisième enquête d'Aglaé Boisjoli, Table rase.
 
Mon commentaire :
 
C'était très mal parti pour moi avec ce dernier opus des Marionnettistes. D'abord, on avait quitté la belle Anticosti et Havre-St-Pierre pour Matane, une ville sans intérêt pour moi. Mais ça, ce n'est pas si important.
C'est surtout qu'encore une fois, il y était question de chasse (décidément plus qu'un hobby chez l'auteur), un domaine dans lequel je ne connais rien, et que cette partie semblait vouloir s'éterniser. Les descriptions des différents chasseurs, presque tous anciens cadres d'Hydro-Québec, sont longues et fastidieuses, mais malheureusement nécessaires pour la suite.
Le tueur de ce troisième tome a plusieurs points communs avec ceux des deux premiers tomes. Ils sont tous érudits et de toute évidence, ils ont un «soft spot» pour la jolie Aglaé Boisjoli, enquêteure de la Sureté du Québec.
C'est une enquête davantage psychologique que policière. C'est à qui sera le plus malin. Pour cette raison, l'enquête progresse lentement.
Ce qui fait qu'au final, j'ai mieux aimé ce tome que le dernier en dépit d'un début difficile, c'est le dénouement totalement inattendu pour ma part. J'ai été surprise ! Tout a été pensé dans les moindres détails. C'est la surprise totale, comme dans un bon vieux Agatha Christie.
Bon, reste que certains éléments de l'histoire m'ont dérangé, que je ne peux pas nommer ici, parce que ce serait spoiler. Disons seulement qu'à la fin, Aglaé change de personnalité et qu'on s'explique mal ces changements.
Reste néanmoins que j'ai passé un bon moment en compagnie des Marionnettistes. Les différents tomes sont inégaux, certains éléments sont peu crédibles à mon humble avis et ça traîne parfois un peu trop, mais cette série demeurera certainement un bon souvenir de lecture.

dimanche 4 octobre 2015

Bilan de septembre

Au mois de septembre, j'ai lu :

4 livres
1371 pages
4 romans


1 roman épistolaire
  • Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates- Mary Ann Schaffer & Annie Barrows
1 roman pour adolescents
  • Des milliers d'étincelles- Tania Boulet
1 roman policier québécois
  • Les marionnettistes, tome 2 : le syndrome de Richelieu- Jean-Louis Fleury
1 roman japonais
  • Mitsuba- Aki Shimazaki

mercredi 30 septembre 2015

Les marionnettistes, tome 2 : Le syndrome de Richelieu

Éditions : Guy Saint-Jean, 2010
Collection : Adrénaline
479 pages

Quatrième de couverture :

Des lettres indéchiffrables reçues çà et là au Québec font planer des menaces de meurtres sur l'île d'Anticosti. Les étranges conspirateurs qui les signent défient les différentes autorités concernées, brouillent les pistes des enquêteurs et tuent en Sologne et dans le golfe Saint-Laurent. Nouvellement installée sur la Côte-Nord, le sergent Aglaé Boisjoli de la Sureté du Québec est chargée de l'enquête. Qui sont ces prétendus défenseurs de personnages oubliés ou bafoués par l’histoire qui lancent ce jeu macabre? Qui tire les ficelles de cette mascarade? Dans quel but?

Cette nouvelle enquête d’'Aglaé Boisjoli la propulsera au centre d'une machination remontant jusqu'’à l'époque de la colonisation d'Anticosti. De Havre-Saint-Pierre à Port-Menier, en passant par Montréal, Québec, Beaugency et Marseille, en France, la jeune enquêteuse et ses collègues vont tenter de décoder l'imbroglio dans ce deuxième tome de la série Les marionnettistes, Le syndrome de Richelieu.
 
Mon commentaire :
 
Un bon polar bien ficelé se passant à la fois sur la Côte-Nord, ma région d'adoption et en France, mélangeant enquête, nature et histoire, que pouvais-je demander de plus ?
 
Si j'ai beaucoup aimé lire cette enquête, il faut se l'avouer : elle est plutôt complexe et demande une attention de tous les instants. De plus, l'écriture est plutôt chargée et les dialogues, pas si nombreux. Il faut dire qu'il s'agit plus d'un polar psychologique que d'une histoire pleine d'action, on a parfois l'impression de stagner un peu. En fait, ce n'est pas le cas, car chaque élément apporté dans l'histoire a son importance, il a été brillamment intégré au fil de l'histoire pour qu'on se demande qu'est-ce qu'il vient faire là. Au final, tout prend son sens et notre patience est récompensée.
 
Petit agacement que je ne me rappelle pas avoir eu avec le premier tome (il faut cependant dire que je m'en rappelle très peu), j'ai très fortement ressenti tout au long de ma lecture que l'héroïne avait été pensée par un homme. Son indépendance et ses pensées me faisaient parfois penser à celles d'un homme.
 
Heureusement, ce détail n'a pas empêché mon plaisir de lecture. J'ai bien hâte de lire le dernier tome des Marionnettistes !

samedi 19 septembre 2015

Des milliers d'étincelles

Âge : à partir de 11 ans environ
Édition : Québec Amérique, 2011
Collection : Titan
346 pages

Quatrième de couverture :

Soleil, amour et fêtes! Voilà ce qu'envisage Alissa pour occuper son été avant l'entrée en cinquième secondaire. À son grand désespoir, ses beaux projets sont contrecarrés quand sa mère l'oblige à travailler comme aide à domicile. Mais la vieille dame dont s'occupe alors Alissa s'intéresse davantage aux histoires de cœur de la jeune fille que ne le fait sa propre mère ! Et si Olivia, une singulière collègue vêtue de noir, lui ressemblait plus qu'elle ne le croit? Sur un fond de plage et de ciel étoilé, l'amour et l'amitié prennent des allures insoupçonnées et l'adolescente voit s'ouvrir ses horizons.
 
Mon commentaire :
 
Bon, pas la peine de le cacher, j'ai toujours eu un faible pour les romans d'ado de Tania Boulet. Et ce n'est pas parce que je suis une adulte maintenant que je ne m'identifie plus du tout à ses romans, qui sont toujours particulièrement touchants.
 
Ce que je ne savais pas mais que j'ai rapidement découvert lorsque je suis déménagée sur la Côte-Nord, c'est que l'auteure est originaire de la région. À la bibliothèque municipale de ma ville d'adoption, une section entière est consacrée aux auteurs originaires de la région, et les livres de Tania Boulet sont particulièrement mis en évidence.
 
Cela faisait un bout de temps que je voulais lire Des milliers d'étincelles. Dès le début, je me suis amusée à deviner de quel village il était question dans le livre. Un village «perdu au fin fond de la Côte-Nord» où la seule chose à faire est de faire des feux sur la plage, cela ne pouvait être que Havre-St-Pierre. En effet, le personnage principal, Alissa, a beaucoup trop d'amis pour que cela soit un village plus petit comme Natashquan. Je ne me suis probablement pas trompée, puisque en lisant la biographie de l'auteure, j'ai découvert qu'elle était originaire de Havre-St-Pierre. Bingo ! Je pouvais tout à fait imaginer le décor où se déroulait le roman, ce qui rajoutait une étincelle a ce petit roman déjà bien magique.
 
Cette histoire, c'est celle d'Alissa, 16 ans, qui aspire à passer un été tranquille à se faire bronzer sur la plage avec ses amies et à draguer les garçons. Mais cela n'ira pas à son goût, puisque suite à une querelle avec sa mère, cette dernière l'oblige à aller travailler tout l'été chez une petite vieille ! Le comble pour cette belle adolescente populaire et, disons-le superficielle.
 
Mais cet été lui apprendra de nombreuses leçons, et elle rencontrera quelques personnes (âgées ou pas) qui lui feront rendre compte qu'il ne faut pas juger les gens selon leur apparence. On la verra se transformer tranquillement, d'abord luttant pour ne pas s'avouer qu'elle apprécie ces personnes pour finalement devenir une adulte et montrer à son entourage à quel point elle a changé.
 
Déjà cela est magnifique, mais en plus, il y a bien sûr une belle petite histoire d'amour qui vient compléter à merveille sa transformation. Alissa verra ses valeurs se transformer complètement.
 
Un petit livre dévoré en un rien de temps, qui se lit avec beaucoup d'émotion.

lundi 7 septembre 2015

Mitsuba

Éditions : Leméac /Actes Sud, 2006
155 pages

Quatrième de couverture :

Quand la compagnie d'import-export Goshima de Tokyo se propose d'affecter Takashi Aoki à sa succursale de Paris, ce jeune employé prometteur se trouve à un point tournant de sa vie puisqu'il vient de rencontrer enfin la femme avec qui il souhaite fonder une famille, Yûko Tanase. Mais il sait aussi que les lois silencieuses et impitoyables de sa société, à l'intransigeance impériale, peuvent écraser d'un doigt les relations humaines des êtres qui ne font pas partie des puissants. Qu'adviendra-t-il alors de la promesse des amoureux, faite au café Mitsuba?
 
Mon commentaire :
 
Remède post-roman-coup-de-cœur idéal ! Ce petit roman (à la limite, je dirais même que cette histoire pourrait être qualifié de nouvelle, tellement elle est courte et intense) se lit tout d'une traite, sans modération et surtout, sans effort.
 
Je ne suis pourtant pas une adepte du Japon. La voyageuse en moi n'est pas du tout attirée par ce pays hyper moderne et obsédé par la productivité, mais mon immersion dans cette culture, le temps de 155 pages, a été passionnante et obsédante.
 
Comment peut-on valoriser le travail, au point de complètement oublier des valeurs fondamentales telles que l'amour, la famille ou l'amitié? C'est grosso modo le thème principal exploré par Shimazaki dans cette petite pépite d'or.
 
Je suis ravie d'avoir découvert cette auteure. Ce n'est que partie remise. À très bientôt, Shimazaki !

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates

Titre original : The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society
Édition : NiL, 2009
391 pages

Quatrième de couverture :

"Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey ? Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal... "

Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) délices bien évidemment strictement prohibés par l'occupant.

Jamais à court d'imagination, le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d'humanité Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle et même d'autres habitants de Guernesey, découvrant l'histoire de l'île, les goûts (littéraires et autres) de chacun, l'impact de l'Occupation allemande sur leurs vies...

Jusqu'au jour où elle comprend qu'elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain roman. Alors elle répond à l'invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey. Ce qu'elle va trouver là-bas changera sa vie à jamais.
 
Mon commentaire :
 
D'habitude, quand je pars en voyage, je n'accroche pas aux livres que j'amène, parce que, contrairement à d'habitude, la réalité dépasse la fiction. Pour une fois, j'avais sélectionné un livre qui me passionnait tellement que j'avais du mal à m'en arracher. Dans l'avion qui m'amenait à l'autre bout du pays, j'ai lu plus de la moitié du livre. J'avais peur de manquer de lecture, moi qui partais pour trois semaines !
 
Le sort a voulu que j'arrête ma lecture, puisque j'ai stupidement oublié mon roman dans le dernier avion que j'ai emprunté. Grrrrr... J'étais tellement fâchée ! Maintenant, j'allais devoir mettre ma curiosité sur pause ET me trouver un autre livre auquel je serais capable de m'accrocher.
 
De retour dans ma ville natale, j'ai tenté de l'emprunter à la bibliothèque municipale, mais il était déjà emprunté. C'est donc seulement de retour à Sept-Îles, soit cinq semaines plus tard, que j'ai enfin pu mettre fin au suspense.
 
J'avais lu plusieurs bonnes critiques sur ce livre, mais franchement, je voyais mal comment il pouvait accrocher les lecteurs à ce point. Maintenant, je comprends. Ces habitants de Guernesey sont si attachants !
 
Tout au long de ma lecture, j'ai été impressionnée par l'ampleur des recherches qui ont dû être faites pour réaliser ce roman. J'ai été fascinée de voir comment cette petite île a traversé la période de la Deuxième guerre mondiale.
 
De plus, contrairement à d'habitude, le fait que ce soit un roman épistolaire ne m'a pas dérangée du tout. Je n'avais pas l'impression de manquer des bouts de l'histoire, au contraire. Et puis, les lettres donnaient un charme supplémentaire à l'histoire.
 
C'est donc un roman que je recommande chaudement. Un très beau moment de lecture, à savourer. Au final, je suis bien heureuse d'avoir eu à patienter. Cela n'a fait qu'augmenter le charme de ma lecture ! Essayez-donc de faire pareil (si vous pouvez !).

jeudi 3 septembre 2015

Bilans juin-juillet-août

Faisons d'une pierre trois coups avec les bilans des trois derniers mois !

En juin, j'ai lu :

2 livres
2 fictions
1004 pages

  • L'accro du shopping dit oui- Sophie Kinsella
  • Le seigneur des anneaux, tome 2 : les deux tours- J.R.R. Tolkien

En juillet, j'ai lu :

1 livre
1 non fiction
576 pages

  • Northern California- Lonely Planet
En août, j'ai lu :

9 livres
6 fictions, 3 non fiction
1 livre en v.o.
2327 pages

Les fictions :
  • The Pilot's Wife- Anita Shreve
  • L'appel des engoulevents- Claude Michelet
  • Avec le ciel pour seul toit- Jeanne Williams
  • La harpe celtique- Jeanne Williams
  • Espion, y es-tu ?- Evelyn Anthony
  • La nuit est mon royaume- Mary Higgins Clark
L'autobiographie :
  • Le cirque d'été- Raymon d'Ys
Le guide touristique :
  • Washington, Oregon & Pacific Northwest- Lonely Planet
Le recueil :
  • Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie- Peter Boxall

samedi 29 août 2015

La nuit est mon royaume

Titre original : Nighttime is my Time
Éditions : Albin Michel, 2004
441 pages

Quatrième de couverture :

Soirée de gala et de retrouvailles à Cornwall, dans le comté de New York : les anciens élèves de la Stonecroft Academy fêtent le vingtième anniversaire de la création de leur club. Parmi les invités d'honneur, l'éminente historienne Jean Sheridan, qui retrouve sa ville natale.
Mais le sourire de Jean ne parvient pas à cacher sa tension: elle vient de recevoir des menaces à l'encontre de sa fille. Et lorsqu'elle apprend qu'une des anciennes étudiantes de Stonecroft vient d'être retrouvée noyée dans sa piscine, cinquième élève à succomber à un décès brutal et mystérieux, sa peur redouble. D'autant qu'autour du buffet, les langues se délient et le passé refait surface. Le spectre d'une jeune femme assassinée des années auparavant dans d'étranges circonstances rôde. Et si l'assassin était parmi les invités?

Mon commentaire :

Inutile d'insister sur l'histoire, la quatrième de couverture la résume très bien, sans trop en révéler d'ailleurs. Je me contenterai donc de dire ce que j'en ai pensé.
 
Comme plusieurs opus de cette auteure, La nuit est mon royaume se lit bien et est assez accrocheur pour me faire persister dans ma lecture, mais il est loin d'être inoubliable.
 
Dès le début de l'histoire, Mary Higgins Clark s'applique à diriger les soupçons sur tous les hommes lauréats du gala des retrouvailles, brouillant les pistes permettant d'identifier le véritable auteur des crimes. On se doute aussi que toutes les histoires sont liées, mais on ne sait pas comment, alors qu'en vérité la réponse est plutôt simple.
 
Ce qui m'a agacé, c'est que l'auteure s'appliquait tellement à diriger les soupçons vers un seul homme qu'on sait rapidement qu'il ne peut pas s'agir de lui. Ce serait trop facile. Les moyens qu'elle utilise sont donc un peu trop évidents, ce qui ne manque pas de m'irriter.
 
Malgré tout, je n'ai pas deviné qui était le meurtrier, et c'est le fait de ne pas savoir qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. Ce n'est définitivement pas le meilleur de l'auteure, mais ce n'est pas mauvais non plus.

mardi 18 août 2015

Le cirque d'été

Édition : Sélection du livre, 1994
Première édition : Payot, 1993
123 pages
Résumé de l'éditeur :
Pour Raymon D'Ys, les cirques d'antan ne sont pas morts. Ils restent présents à travers tous les objets qu'il a amoureusement restaurés et collectionnés.
Mais son véritable musée du cirque, c'est sa mémoire.
Il aime à se souvenir de ces années de bonheur passées sur les routes de France, même si la vie n'était pas toujours facile.
Il nous raconte ses débuts au «Harry's» dans les années vingt, ses tournées avec la mère Réno's sous l'Occupation, la création du Cirque d'été au lendemain de la Libération avec la contorsionniste Paulette qui deviendra sa femme et avec le clown-acrobate Gim's.
Numéros de chiens savants, tours de chants à l'orgue de Barbarie, galas, c'est toute une vie d'artiste qu'il nous invite à partager.
Mon commentaire :
Ce livre ne m'a pas intéressé de prime abord, parce que d'abord, je ne connais absolument rien au monde du cirque et qu'ensuite, cela ne m'intéresse pas particulièrement. Toutefois, la précarité financière de ce monde et le mode de vie nomade qui vient avec me fascinent.
C'est sans doute pour ces deux raisons que j'ai continué ma lecture malgré les nombreuses longueurs. Heureusement que j'ai lu la version abrégée, car je n'aurais pas tenu jusqu'à la fin. Malgré l'ennui qui a prédominé ma lecture, j'ai apprécié cette immersion dans le monde du cirque. Pendant que Raymon d'Ys se battait pour gagner sa vie avec le cirque, la télévision fait son apparition dans les salons du peuple et vole la vedette au monde du spectacle. Plus les années avancent, plus l'homme est réduit à s'écarter de ce monde dans lequel il a été plongé toute sa vie. C'est plutôt triste, mais fascinant de voir avec quelle obstination Raymon d'Ys se bat tout au long de sa vie.
Je recommanderais ce livre surtout aux amateurs de cirque, qui y trouveront certainement plus leur compte que je ne l'ai trouvé.

Espion, y es-tu ?

Titre original : The Doll's House
Édition : Sélection du livre, 1994
147 pages
 
Résumé de l'éditeur :
 
La superbe demeure Tudor nichée dans la verdure du Suffolk, fleuron de l'hôtellerie anglaise, est la villégiature idéale pour se remettre d'un divorce. Table raffinée, appartements somptueux, pelouses à perte de vue et, au sommet d'un élégant escalier, une curieuse maison de poupée...
 
Mon commentaire :
 
Le résumé de cette histoire ne dit presque rien, et c'est tant mieux, parce que si le résumé avait été plus détaillé, je ne l'aurais sans doute pas lu. Et si cette lecture n'est certainement pas une perle de littérature, presque tout en elle me rappelle les romans d'espionnage d'Agatha Christie. Tellement, en fait, que je devais constamment me rappeler qu'on était pas dans les années 30, mais après la Guerre Froide.
 
Je n'en dirai pas trop sur l'histoire non plus, car ce serait en contradiction avec ce que je viens de dire. Sachez seulement que l'héroïne est une professionnelle de la diplomatie qui est engagée pour surveiller des activités louches dans un hôtel avec pour couverture le fait qu'elle doit se remettre d'un divorce.
 
Seulement, les choses ne tournent pas aussi bien qu'elle l'aurait voulu et découvre qu'elle est bien naïve! C'est d'ailleurs la principale différence d'avec les personnages de Christie, le personnage d'Anthony est terriblement naïf et inexpérimenté !
 
Bref, une belle surprise, même si j'ai eu envie de gifler Rosa à quelques reprises pour qu'elle se réveille! Et la fin m'a déçue par sa facilité, sans toutefois rien enlever à mon plaisir de lecture.

La harpe celtique

Titre original : The Island Harp
Édition : Sélection du livre, 1994
131 pages (abrégé)
 
Résumé de l'éditeur :
 
En cette année 1844, la jolie Mairi Macleod a dix-sept ans. Elle vit dans son clan sur l'île de Lewis, dans l'archipel des Hébrides. S'accompagnant sur la harpe de son grand-père, Mairi aime  chanter la sauvage beauté de la lande, ses brumes, ses bruyères et les mystérieuses pierres de Callanish, dressées par les premiers îliens.
 
Mais les grands propriétaires exproprient un à un les fermiers qui émigrent pour survivre. Les Macleod se voient brutalement chassés de la terre qui les nourrit depuis la nuit des temps. Mairi veut résister. Pour convaincre les siens, elle n'a que ses chants et sa volonté farouche.
 
Mais l'âme des anciens dieux vibre dans les cordes de sa harpe. Et un fier gentilhomme la protège.
 
Mon commentaire :
 
Si on m'avait dit que j'allais lire un autre Jeanne Williams si tôt après Avec le ciel pour seul toit, je ne crois pas que je l'aurais cru, car bien que j'aie globalement aimé cette lecture, j'avais trouvé l'histoire d'amour trop cliché, ce qui avait laissé un arrière-goût plutôt déplaisant.
 
Sans le savoir, j'avais un autre roman abrégé de l'auteure dans un autre Sélection de ma bibliothèque. Et c'est vers ce livre que ma main s'est dirigée lorsque j'ai pigé mon prochain livre.
 
Le cadre de l'histoire est cette fois-ci bien différent, bien qu'il se situe approximativement à la même époque. Quoiqu'il en soit, cette auteure et moi avons des intérêts en commun, puisque après l'enseignement dans des contrées reculées, elle nous amène cette fois dans les îles Hébrides de l'Écosse. Je ne peux généralement pas résister à une histoire se déroulant en Écosse, particulièrement dans le Nord de l'Écosse, là où la survie était si difficile à l'époque.
 
Je retrouve plusieurs éléments communs entre les deux romans, mis à part l'époque. Une fois de plus, on retrouve un contexte de survie difficile, une héroïne forte et indépendante pour son époque, et surtout un homme qui est complexé par une blessure et qui ne se laisse pas aimer parce qu'il a peur que la femme soit dégoûtée (!!!). 
 
De cette lecture, j'ai particulièrement aimé les efforts de Mairi pour faire survivre sa famille dans un contexte où les siens sont déportés de force vers l'Amérique, et la description des nombreuses tâches qui incombaient aux pêcheurs et aux propriétaires de ferme dans ces îles exposées aux vents. En effet, l'histoire se situe à l'époque de la grande famine en Irlande, qui a aussi touché l'Écosse sévèrement.
 
J'ai moins aimé l'histoire d'amour qui ne m'a pas convaincue. Dès le début, j'ai deviné la fin, ce qui n'est jamais une bonne chose. Quant à la description de la musique de Mairi, elle m'a plutôt laissée indifférente. Je n'aime pas particulièrement le son de a harpe, et je vois mal comment on peut animer des soirées endiablées avec cet instrument.
 
La harpe celtique est donc une lecture facile et assez intéressante, mais sûrement pas inoubliable.
 

mardi 11 août 2015

Les 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie

Titre original : 1001 Books You Must Read Before You Die
Éditeur : Trécarré, 2008
960 pages

Quatrième de couverture :
Des Mille et Une Nuits aux ouvrages les plus contemporains et d'Aragon à Zweig. Les 1001 livres proposent une sélection des romans qui peuvent marquer une vie.
Avant de vous livrer à votre tour en silence à la lecture enchantée des mille et un livres qui sont ici recensés, jetez-vous donc, lecteur ou lectrice, dans cet ouvrage où vous sont présentés, sous forme d'esquisses, tant de rêves et d'aventures. Ce n'est pas encore tout à fait le paradis de la lecture qui vous est offert aujourd'hui : c'est son programme nécessaire et très précieux, ses échantillons, son délicieux avant-goût. Ouvrez le livre. Un vertige vous prend. Toute la beauté, toute la grandeur du monde, tout ce qu'il y a d'éternel dans notre vie passagère se déroule sous vos yeux. Vous tenez entre les mains ce que nos anciens Grecs appelaient, selon la formule de Thucydide, « un trésor pour toujours ».
Mon commentaire :
Tout d'abord, laissez-moi préciser que la quatrième de couverture de mon édition est fortement exagérée, et qu'il ne s'agit pas, du moins pour moi, «d'un trésor pour toujours», et que le «vertige» ne me prenait pas à chaque fois que j'ouvrais ce recueil des 1001 livres qu'il faut avoir lus dans sa vie. Si c'était le cas, je l'aurais certainement terminé en moins de temps qu'il m'a fallu pour le lire d'une couverture à l'autre, c'est-à-dire près de trois ans.
Ce n'est pas un livre qui se lit tout d'un coup, c'est plutôt le genre de livre qu'on feuillette, tel un catalogue, ou qu'on lit petit à petit, comme j'ai décidé de le faire. En fait, cela fait le parfait « livre de toilette », comme j'aime bien appeler ce genre de livre dont on peut lire une ou deux pages à la fois sans affecter notre compréhension ou notre intérêt.
Quant à son contenu, je mentirais si je disais qu'il ne m'avait pas déçu. D'abord, il faut savoir qu'il ne propose que des romans, alors qu'on sait tous qu'il existe de nombreux autres genres qui peuvent porter le nom de livre. Un titre plus véridique aurait donc été Les 1001 romans qu'il faut avoir lus dans sa vie.
En deuxième lieu, les romans sélectionnés ont tous la particularités d'être soit très sérieux, soit complètement décalés. Très peu de place est accordée aux livres qui plaisent à un plus grand public, alors qu'il faut bien se l'avouer, ce sont bien souvent ceux-là qui nous marquent le plus. Il faut dire que les collaborateurs de ce recueil sont surtout une panoplie de critiques littéraires et de professeurs de littérature qui n'oseraient jamais aimer Harry Potter !
Certaines époques me paraissent également surreprésentées, par exemple les années 60 qui occupent près de 100 pages dans un recueil de 950 pages couvrant l'époque médiévale jusqu'à 2008 ! Serait-ce l'époque où les collaborateurs ont découvert la littérature? Sans doute, car ces années ne me paraissent pas mériter toute cette attention, bien que, étant née dans les années 80, je ne puisse pas nécessairement en juger.
En somme, il y a certainement de nombreux titres à retenir et à noter, mais pas tous à mon humble avis. Ce que je retiens avant tout de la lecture de ce livre, c'est qu'il y a beaucoup trop de livres à lire dans une vie pour y arriver avant notre mort ! Je connais bien des livres, et pourtant je ne connaissais même pas la moitié des livres mentionnés ! Combien d'autres perles restent inconnues du grand public ? Voilà mon plus grand questionnement suite à cette lecture.