Mon édition : Seuil, 1989
569 pages
Quatrième de couverture :
« Si je suis condamné à me souvenir d'un garçon à la voix déglinguée - ainsi commence le nouveau roman de John Irving-, ce n'est ni à cause de sa voix, ni parce qu'il fût l'être le plus petit que j'aie jamais connu, ni même parce qu'il fût l'instrument de la mort de ma mère. C'est à lui que je dois de croire en Dieu ; si je suis chrétien, c'est grâce à Owen Meany. »
Âgé de onze ans, Owen en paraissait six à peine. Mais sa frêle enveloppe dissimulait une volonté de fer, une foi absolue et la conviction profonde qu'il était l'instrument de Dieu.
Bien des années plus tard, depuis le Canada où il s'est installé, John Wheelwright évoque avec nostalgie le puzzle de sa jeunesse, dans une petite ville du New Hampshire : la vie de collégien, les premiers émois amoureux, la quête du père inconnu, les débuts sournois de la guerre du Vietnam ; et par-dessus tout l'amitié parfaite avec Owen - l'irrésistible Owen qui s'était voué à la double tâche de réparer le tort causé à John et de sauver le monde.
Roman initiatique, où alternent le burlesque et le tragique, tableau d'une génération sacrifiée, chronique insolite au délire soigneusement contrôlé, John Irving est ici plus que jamais inspiré par l'ange du Bizarre. Un ange qui pourrait bien s'appeler Owen Meany.
Mon commentaire :
Voilà de nouveau un livre de John Irving que j'ai mis très longtemps à lire (près de trois mois) mais que j'ai adoré ! Plus je lis cet auteur, plus je me rends compte que je dois le lire au compte-gouttes. Petit à petit, l'ensemble des détails et des longueurs que plusieurs lui reprochent prend mois d'importance et on peut ainsi mieux profiter de toute l'intelligence et de toute la symbolique qui se cachent derrière les détails.
Toutefois, comme pour tous les autres livres de Irving que j'ai lus, j'ai dévoré la fin en moins de temps qu'il faut pour le dire. Tout ce temps que j'ai patienté pour savoir si les visions d'Owen allaient se révéler vraies, vous n'y croiriez pas ! Je n'ai pas pu me retenir et j'ai tout lu le dernier chapitre (qui fait quand même une centaine de pages en petits caractères) d'un coup !
Comme toujours avec Irving, on retrouve des personnages, des éléments et des événements insolites dans un cadre tout à fait normal. Un petit homme à la voix qui résonne comme un perpétuel cri, une femme décédée assomée par une balle de baseball, un pasteur qui clame publiquement son doute quant à l'existence de Dieu, une grand-mère sénile et contrôlante, un personnage qui conserve un mannequin revêtu d'une robe rouge dans sa chambre, un facteur de discorde... Tout cela dans un bled perdu du New Hampshire, où en apparence rien ne se passe. Et puis des miracles, des visions, des rêves. Tout a une signification dans le roman de Irving et les éléments les plus bizarres sont pour la plupart des symboles.
La prochaine fois, je m'attaque à Le monde selon Garp pour pouvoir me situer dans la polémique du meilleur roman de Irving. Owen ou Garp ?
20 /26
3/16
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