Titre original : Rape A Love Story
Éditions Philippe Rey
177 pages
Résumé de l'éditeur :
Ils étaient cinq. Ivres, camés. L'ordinaire de leurs samedis soir, quoi... Peut-être encore plus excités ce samedi-là, au soir du 4 juillet, la fête nationale. Vers minuit, la belle Tina Maguire a eu le tort de couper court à travers le parc pour rentrer plus vite chez elle avec sa gamine Bethie, 12 ans. Ils l'ont laissée pour morte dans le hangar à bateaux. Une tournante comme on n'ose pas en imaginer. Une abomination à laquelle a assisté, réfugiée derrière un tas de vieux canoës, la petite fille. Qui a pu finalement se traîner jusqu'à la route pour appeler au secours, et a sauvé ainsi sa mère. Sauvé ? Pas des griffes d'avocats de haut vol, ni de l'incompétence des procureurs, ni des propos de certaines bonnes âmes : elle l'a bien cherché... en fait elle l'a cherché tout court. Ça lui pendait au nez... Elle risque désormais de mourir vraiment, Tina. Et Bethie ne peut que prier pour l'intervention miraculeuse d'un ange vengeur. Justement il est là, dans l'ombre. Un flic épris de justice. Épris tout court. Le héros silencieux d'une histoire d'amour peu banale, racontée avec une éblouissante violence par une Joyce Carol Oates à son meilleur.
Mon commentaire :
Viol, une histoire d'amour, est le second livre que je lis de Joyce Carol Oates. Mis à part le fait que les deux histoires se déroulent à Niagara Falls et qu'elles parlent toutes deux de femmes malmenées par la vie, elles n'ont pas grand chose en commun. Les chutes était un roman épais, dense, fouillé et détaillé. Viol, au contraire, est succint. Il va à l'essentiel, et dit tout ce qui doit être dit en peu de mots. Le rythme est rapide, en grande partie en raison des chapitres qui sont pour la plupart très courts.
En dépit de toutes ces différences d'avec Les chutes qui m'avait totalement éblouie, j'ai aussi adoré Viol. Bien sûr, ce n'est pas un sujet réjouissant, mais il est si bien mené !
Une seule chose m'a un peu irritée, c'est la narration au «tu». Quelqu'un s'adresse à la fille de Tina, lui rappelant ce qu'elle a vécu, ce qu'elle a pensé, mais sans qu'on sache vraiment de qui il s'agit. En fait, la « personne » en question ne peut être autre qu'un narrateur omniscient, puisqu'il est au courant de tout ce que pense la jeune fille. C'est pourquoi la narration m'a un peu déconcertée.
Mais mis à part ce détail, j'ai dévoré ce roman de Joyce Carol Oates. Ce deuxième titre que je lis de l'auteure américaine n'est certainement pas le dernier !
2 commentaires:
Je lis Joyce Carol Oates depuis nombre d'années et malgré que celui-ci est dans ma pile, je ne l'ai pas encore lu. Je viens de terminer «Blonde» et je viens de me procurer son dernier « J'ai réussi à rester en vie ». Je vais finir par tous les lire car j'aime beaucoup la plume de cette auteure.
@ Suzanne : Moi c'était juste mon deuxième roman de Joyce Carol Oates, mais ce n'est pas mon dernier non plus ! :)
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