jeudi 22 septembre 2011

Les malheurs de Sophie

Mon édition : Robert Laffont
Collection : Bouquins
Comtesse de Ségur, tome 1
Publié en 1990
1097 pages (96 pages pour les malheurs de Sophie)

Résumé de l'oeuvre (pris sur Babelio) :

Pauvre petite Sophie ! Elle a pourtant tout pour être heureuse : une maman qui prend un soin tout particulier de son éducation, un papa qui l'adore, un cousin qui la défend toujours, une bonne qui est aux petits soins pour elle, un château magnifique... Oui, mais voilà... Sophie est loin d'être la petite fille modèle que l'on attend, au contraire de ses amies Camille et Madeleine. Elle n'en fait qu'à sa tête et il s'y passe souvent de drôles de choses, au grand désespoir de tous. Elle coupe en morceaux les petits poissons de sa mère, manque de se brûler en pataugeant dans la chaux vive, fait souffrir le martyr à sa poupée de cire ou décide de se couper les sourcils pour devenir plus belle ! Bref, Sophie accumule les bêtises et fait preuve de bien vilains défauts, comme la gourmandise, la paresse ou encore le mensonge. Sa mère, inflexible et désireuse d'inculquer à sa fille les bases essentielles d'une bonne éducation, ne l'entend pas de cette oreille. Elle ne laissera rien passer et la pauvre Sophie devra maintes fois assumer les conséquences de ses actes en tentant d'en tirer une leçon, ce qui n'est pas souvent facile ! Célèbre femme de lettres française, Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, signe là une des oeuvres maîtresses de sa série d'ouvrages pour enfants. Elle sera aussi l'auteur des Mémoires d'un âne, des Petites Filles modèles où l'on retrouve Sophie, des Vacances, de L'Auberge de l'ange gardien et bien d'autres encore que l'on retrouve pour la plupart dans le premier tome de ses Oeuvres. Outre le soin porté au style, ses ouvrages sont toujours le reflet de valeurs que l'on pourrait croire aujourd'hui dépassées, mais qui, en fait, sont toujours les bases de l'éducation.

Mon commentaire :

Bon, il faut admettre d'emblée que les malheurs de Sophie ne sont plus vraiment d'actualité pour les jeunes d'aujourd'hui. À mon avis, si l'on voulait les lire aux enfants, l'écriture devrait être révisée, car je pense bien que le niveau de langage est trop élevé pour les jeunes enfants. Sophie et Paul parlent comme des adultes, et comme des adultes du XIXe siècle qui plus est ! Sophie a quatre ans et Paul, six. Avouez que ce n'est pas très réaliste ! Cela n'a pas manqué de m'agacer tout au long de ma lecture de l'oeuvre de la Comtesse de Ségur.
Toutefois, ce petit défaut est aussi ce qui donne son charme à l'oeuvre. Un charme d'un temps révolu, ou la vie semblait tellement plus simple et sereine ! Les enfants n'ont pas changé : ils veulent toujours tout ce qu'ils ne peuvent pas avoir, mais là, ce qu'ils désirent, ce sont des petites choses : du pain et de la crème, des fruits confits, une boîte à ouvrage, une tortue, un chat. Pas des jeux vidéos, une wii, un ordinateur  et un cellulaire ! Franchement, quand je lis de tels livres, je me mets à regretter le passé. Et même si je suis encore jeune (24 ans), j'ai tout de même connu l'époque où pour avoir du plaisir, on sortait dehors, on construisait des « camps » dans le bois, on glissait sur des « carpettes » et on jouait au hockey-boule dans la rue ! Franchement, je trouve dommage que les enfants d'aujourd'hui ne goûtent presque plus à ces petits plaisirs.
Pour en revenir aux malheurs de Sophie, j'ai  beaucoup aimé. J'ai souri devant les maladresses, la gourmandise et les excès de colère de cette petite fille attachante. Les conséquences de ses idées étaient le plus souvent très prédictibles, mais c'était de voir avec quelle innocence elle mettait ses idées à l'oeuvre qui était plaisant. Et puis, venait inévitablement le moment où la maman découvrait les erreurs de Sophie et la punissait ou lui faisait la morale. Comme le dit le résumé, malgré le charme vieillot de l'oeuvre, il n'en demeure pas moins que les principes éducatifs à la base de l'histoire sont toujours d'actualité.
Finalement, ce livre est un petit plaisir à découvrir et à redécouvrir, finalement peut-être plus pour les adultes que pour les enfants !


18/20


2/26

8/10

2 commentaires:

Malorie Leduc a dit…

La comtesse de Ségur et notamment "Les malheurs de Sophie" ou "Les petites filles modèles" ont bercés mon enfance. C'est en partie grâce à ces textes que je suis une amoureuse des mots, des livres. Des textes inoubliables !

Isa a dit…

@ Malorie : Je n'ai pas eu cette chance. Mais vaut mieux tard que jamais ! Je compte aussi découvrir les petites filles modèles un jour.