dimanche 10 août 2014

Le goût du bonheur, tome 3 : Florent

Éditions : Boréal, 2006
Première édition : 2000
758 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Avec Florent, Marie Laberge réussit à boucler chaque destin amorcé dans Gabrielle. Elle ne néglige aucun de ses personnages. Elle donne à chacun leur pleine mesure de vie, grâce à cette écriture reconnaissable entre toutes, qui fait entendre, avec une justesse éblouissante, la parole de toute une société.
 
C'est sur la toile de fond du Québec des années 50 et 60, un Québec en pleine mutation, que la saga s'épanouit. La romancière reprend ici avec force son sujet majeur, le courage des êtres humains bousculés, maltraités par la vie, écartelés, et qui, sans faiblir, avec détermination, cherchent à atteindre le bonheur malgré les épreuves et les préjugés de l'époque.
 
Si le désir, la passion, la sensualité ont conduit Gabrielle et Adélaïde, ces thèmes prennent leur pleine densité dans Florent. Apprendre qui on est, qui on désire et de quelle concupiscence on est habité est essentiel à la conquête du bonheur. Florent est, à ce titre, un hymne au courage.
 
Mon commentaire :
 
Avant de partir en voyage, le principal objectif de lecture de ma première semaine de vacances était de terminer la trilogie de Marie Laberge. Malheureusement, malgré tous mes efforts et le temps consacré à la lecture de Florent, j'ai été obligé de l'abandonner à mon départ parce qu'il était trop lourd et encombrant pour traîner dans mon sac pendant cinq semaines. Je l'ai donc laissé, à environ 300 pages de la fin, difficilement, il va sans dire.
 
Pendant le voyage, j'ai été forcée de lire d'autres livres et je suis entre autres tombée sur une autre trilogie qui m'a assez passionnée pour que je veuille la terminer avant Florent qui était, par la force du temps, rendu un peu trop loin dans ma mémoire. C'est donc seulement hier que je m'y suis remise, et je dois dire que c'était le remède parfait pour me remettre de Divergent. Comme le livre était déjà bien entamé, je n'ai eu aucun mal à entrer dedans. C'est plutôt le contraire, j'ai eu du mal à le laisser jusqu'à ce que je l'aie terminé.
 
Comme pour Gabrielle et Adélaïde, le destin des personnages principaux comme secondaires m'ont passionné. Je n'ai eu aucun temps mort, jusqu'à la dernière centaine de pages en fait, où la psychanalyse de Léa m'a si bien énervée que je devais soit me forcer pour lire, ou encore carrément les passer. Même si j'ai étudié en psychologie, j'ai toujours détesté cette branche du domaine qui m'a toujours parue peu crédible et peu basée sur des faits scientifiques.
 
Toutefois, mis à part cela, je n'ai eu aucun irritant dans ma lecture, et j'ai enchaîné page sur page sans aucun effort, comme pour les deux premiers tomes. Mon seul autre regret, comme certains l'ont souligné sur Babelio, c'est que la vie de Florent soit si peu abordée, alors même que le livre porte son nom. J'ai eu aussi une impression de non fini, tellement certains personnages ont été négligés dans la fin. Peut-être Marie Laberge voulait-elle se garder une porte ouverte pour une suite éventuelle. Mais je ne peux pas dire que cela m'a dérangée..
 
En bref, la trilogie Le goût du bonheur est une œuvre monumentale québécoise, respectant les contextes historiques et sociaux des époques décrites. L'écriture de l'auteure démontre sa compréhension extraordinaire de la psychologie humaine, et les personnages décrits sont aussi variés que touchants. C'est donc pour tout Québécois un must à avoir dans sa bibliothèque.

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