Guy Saint-Jean éditeur
Année d'édition : 2010
406 pages
Résumé de l'éditeur :
Dans Bois de justice, cette première aventure de la toute nouvelle trilogie Les marionnettistes, un justicier règle les comptes des résidants de son village et élimine un à un quatre personnages au passé crapuleux. La jeune stagiaire Aglaé Boisjoli est sollicitée comme psychologue pour aider les enquêteurs à découvrir le fameux meurtrier. Cette débutante gagnera-t-elle vraiment son duel avec ce meurtrier atypique? Suivez les aventures d'Aglaé Boisjoli dans Les marionnettistes. Dans des endroits reculés du Québec, territoires de chasse austères, des personnages cohabitent, se tolèrent, s'aiment ou s'affrontent. Parmi ceux-ci, des criminels vont provoquer la société pour la défier. Sur leurs traces, une panoplie de policiers se succède avec à leur tête une jeune psychologue, Aglaé Boisjoli. Celle-ci apprendra le métier d'enquêtrice et développera une fascination grandissante pour les meurtriers qu'elle pourchasse. Jusqu'où la conduira l'empathie qu'elle éprouve pour les marionnettistes, ces seigneurs qui manipulent les fils des pantins autour d'eux et éliminent les importuns?
Mon commentaire :
Mis à part quelques Agatha Christie qui s'éloignent tout compte fait beaucoup des livres policiers contemporains, il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu de livre de ce genre. Lorsque, dans le cadre de l'opération Masse Critique de septembre dernier, ma mère a reçu le premier tome de la trilogie Les marionnettistes dont je n'avais entendu que du bien, j'étais très contente, et je savais d'ores et déjà qu'il constituerait probablement ma prochaine lecture du genre policier.
Je suis heureuse de vous dire que Bois du justice, dont j'ai connu l'existence sur le blog d'Allie, a tenu toutes ses promesses. C'est un bon policier comme je les aime, avec des mystères obscurs et de nombreux détours nous mettant sur de fausses pistes. Même si finalement, j'avais de gros doutes quant à l'innocence de celui qui s'est révélé le tueur de St-Étienne, l'auteur a su me réserver quelques belles surprises.
Néanmoins, pour en arriver au dévoilement du coupable, il faut user de patience dès le début de l'histoire. Le début du roman est constitué de petites histoires qui ne semblent à première vue n'avoir aucun lien entre elles et qui sont presque ennuyantes parce que trop courtes. Puis, les débuts de l'enquête suite à la mort de Steak, chef des Hells Angels, sont fastidieux. On ne sait pas trop où l'enquête va mener Aglaé et ses compères policiers, ni où l'auteur veut nous mener. Mais ne perdez surtout pas votre foi en Jean-Louis Fleury, car malgré les apparences, il vous amène habilement là où il souhaite vous amener.
J'ai de plus beacoup aimé la façon de l'auteur de faire le portrait de ses personnages. Ils me sont apparus très réalistes en même temps qu'un peu loufoques, voire pathétiques. L'égocentrisme du sergent Benoît ainsi que son attitude envers Aglaé m'ont complètement rebutée, la paresse et la gourmandise du sergent Jodoin m'ont mis le sourire aux lèvres à de nombreuses reprises et la volonté d'Aglaé Boisjoli de percer le secret et de faire sa place au sein de la Sûreté du Québec me l'ont rendue assez sympathique. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage d'Alex Demers de l'escouade Carcajou, avec son ironie et son côté un peu pince sans rire.
Quant aux lieux dans lesquels se déroule l'histoire, ils ne pouvaient que me séduire. J'ai toujours adoré les livres policiers qui se passaient au Québec, sans doute parce que je pouvais mieux m'imaginer les lieux du crime. On ressent bien la connaissance et l'amour que l'auteur a pour la province de Québec. En fait, l'auteur a beau être un Français, ce livre est l'un des plus «québécois» que j'ai lu ces dernières années, de par le langage, les lieux, et les thèmes qui sont abordés.
Un petit détail agaçant, toutefois, a été l'ensemble des coquilles qui se sont insérées dans le livre. J'ai trouvé plusieurs fautes de frappe, des mots qui sont écrits deux fois, au mauvais endroit, etc. Cela n'a pas manqué de me faire soupirer à quelques reprises, mais il ne faut surtout pas s'empêcher de lire ce bon policier pour cela !
Merci à l'éditeur Guy Saint-Jean d'avoir fait parvenir ce livre pour ma mère qui l'a beaucoup apprécié aussi (et mon père aussi, d'ailleurs !).
6/26
13e contribution
(J'ose inclure cette lecture pour le défi de Suzanne, car comme je l'ai dit, plus québécois que cela, tu meurs !
De plus, l'auteur demeure au Québec depuis de nombreuses années et produit son propre sirop d'érable. Si cela n'en fait pas un Québécois, qu'est-ce qui le fera ?)
2 commentaires:
J'ai sur ma liste cette série à lire dont j'ai lu grand bien jusqu'à maintenant. Et, ton billet ajoute encore plus alors, dès que je peux, je m'y mets.
@ Suzanne : J'ai hâte de connaître ton avis !
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