Mon édition : Lausanne
Année d'édition : 1963
Première parution : 1880
469 pages
Résumé (de Babelio, puisque mon édition n'a pas de quatrième de couverture) :
Zola brûlait d'écrire Nana. "Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes "filles de joie". En fait de joie, l'actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris du Second Empire, le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola.
Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d'érotisme et de passion déchaînée.
Mon résumé :
Nana est une fille de joie aux goûts de luxe. Elle est toujours à court d'argent et ses créanciers la poursuivent sans relâche. Une pièce de théâtre dans laquelle elle joue pitoyablement Vénus la propulsera pourtant au sommet. Les hommes sont tous inéluctablement attirés par elle, et plusieurs font des pieds et des mains pour l'avoir.
C'est entre autres le cas du comte Muffat, un homme dans la quarantaine, religieux et pleins de principes. Il est marié depuis longtemps à la comtesse Sabine avec qui il n'a jamais découvert le plaisir. Lorsqu'il rencontre Nana, c'est le coup de foudre immédiat. Il tente en vain de résister à l'attrait que Nana exerce sur lui, mais il finit par céder.
Nana, pourtant, ne veut rien savoir de cet homme. Il est trop laid, trop ridicule à son avis. Mais lorsqu'elle se retrouve sans le sou, à faire le trottoir, elle est forcée d'accepter l'offre de Muffat qui lui offre tout ce qu'elle veut : un hôtel, des robes et des bijoux coûteux ainsi que le rôle de son choix dans une nouvelle pièce de théâtre. Tout cela en échange de sa seule fidélité.
Pourtant, Nana ne tarde pas à retourner à ses vieilles habitudes. Elle « reçoit » des hommes de tous âges, elle entretient même une relation homosexuelle avec un autre prostituée. Et par son attrait, elle vide les poches et brise la vie de tous ces hommes qui sont prêts à tout pour elle, pour toujours s'entourer de plus de luxe.
Mon commentaire :
J'ai trouvé ce roman très long à démarrer, comme d'ailleurs les deux autres Zola que j'ai lus jusqu'à maintenant. L'action tarde à débuter, l'auteur prend le temps de bien installer ses personnages, les lieux et l'histoire. Je me suis même demandé rendue à la moitié de l'histoire où il voulait en venir. Je trouvais que l'histoire stagnait et je ne comprenais pas du tout pourquoi ce roman faisait partie de la sélection des vingt livres classiques préférés des lecteurs de Livr@ddict. Oui, c'était audacieux de décrire une prostituée et sa vie à l'époque, mais de là à considérer le roman comme faisant partie des meilleurs classiques ? C'est de l'abus.
Après avoir terminé le roman, je comprends un peu mieux pourquoi les gens ont tant apprécié ce roman. Effectivement, à partir du milieu de l'histoire, ça commence à démarrer et on constate tout l'égoïsme, l'égocentrisme, voire le narcissisme de Nana. Elle demande sans arrêt et ne donne rien en retour. Elle n'hésite pas un instant à manipuler les hommes pour obtenir tout ce qu'elle veut d'eux. Et les hommes, dans l'histoire, sont faibles, très faibles. Tellement faibles qu'on a l'impression qu'ils sont des marionnettes. Ils en deviennent des personnages tout aussi repoussants et pathétiques que Nana. Et c'est à mon avis ce portrait peu flatteur des personnages qui fait l'attrait de ce roman.
Pourtant, au final, je ne peux pas dire que Nana est parmi mes classiques préférés. Je n'arrive pas à passer par-dessus le fait que je me suis vraiment ennuyée au début de l'histoire. Tous ces flaflas inutiles m'ont donné l'impression de perdre mon temps. Mon cerveau devenait comme saturé d'informations inutiles au bout de quelques pages, ce qui me forcait à arrêter pour le reprendre quelques heures plus tard. Ceci explique d'ailleurs en partie le fait que Nana est le premier livre que j'ai terminé depuis le mois d'octobre. J'espère que ça va aller un peu mieux maintenant que je l'ai terminé.
Peut-être n'était-ce tout simplement pas le bon moment pour moi de lire ce livre.
3/26
19/20
2 commentaires:
Je n'ai pas détesté du tout mais c,est vrai que le début est lent. (C'est Zola ;-). Beau billet gentille dame.
@Suzanne : Merci beaucoup ! Effectivement, avec Zola, il faut s'attendre à une certaine lenteur !
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