vendredi 22 avril 2011

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Titre original : To Kill a Mockingbird
Éditions de Fallois, 2005
Première édition : 1960
347 pages

Résumé de l'éditeur :

Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche.
Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au coeur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d'autres pays.
C'est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise - les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.
Couronné par le Prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur s'est vendu à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde entier.

Mon résumé :

L'histoire se déroule à Maycomb, petite bourgade sudiste de l'Alabama, dans les années 1930, à une époque où très peu de personnes se cachaient d'être racistes.
Le récit est raconté par Scout, une petite fille à la personnalité attachante, dévorant tous les livres qui lui tombent sous la main et suivant sans hésitation son grand frère Jem dans toutes ses aventures. Le père de Scout, Atticus, est un avocat de la défense en Alabama. Celui-ci est un jour commis d'office à la défense d'un Noir, Tom Robinson, accusé d'avoir violé Mayella Ewell, fille d'un Blanc sudiste jusqu'au plus profond de son être, malveillant, vivant de l'aide sociale et violent envers ses enfants.
Atticus, en l'homme généreux, raisonnable et juste qu'il est, décide de s'investir autant que possible dans cette cause pourtant perdue d'avance, malgré la désapprobation de toute la communauté de Maycomb. La vérité a beau sauter aux yeux, un Noir est un Noir et une Blanche est une Blanche. Un Noir n'a aucune éducation, aucune crédibilité, tandis que le fait d'avoir la peau blanche est gage de vérité. Comment cette façon de penser se traduira-t-elle en cour, supposée être l'incarnation de la justice la plus absolue ?

Mon commentaire :

Je dois vous faire une confession : au début de ce roman, je me suis fermement ennuyée. Je ne comprenais pas la raison du succès fulgurant de ce roman. Oui, le récit était magnifiquement raconté par la jeune fille, la maîtrise de la narration était impressionnante, mais rien ne semblait bouger. Le récit me semblait plat, il ne semblait pas prêt de progresser. Mais j'étais déterminée à poursuivre ma lecture, car quelque part, je me doutais bien qu'il y avait une raison au succès du roman, une raison pour laquelle on en parle encore si fréquemment cinquante ans après sa première parution. J'ai commencé à éprouver beaucoup d'intérêt pour le roman lorsqu'a débuté le récit du procès de Tom Robinson. À partir de ce moment, j'ai été enlevée par ce récit, poussée par une petite étincelle d'espoir qui me faisait croire qu'en bout de ligne, peut-être les choses s'arrangeraient et que justice serait rendue. Peut-être que les gens se rendraient compte de l'absurdité de leur comportement envers les noirs. Bien sûr, ma raison me disait que non, qu'avec des personnages aussi réalistes et aussi bornés, les chances étaient infimes. Mais on peut toujours espérer, non ?
Finalement, j'ai refermé le roman imprégnée du talent de Harper Lee, et sans doute comme des milliers de gens avant moi, j'ai regretté qu'elle n'ait plus rien écrit après ce roman. Mais peut-être a-t-elle eu raison de s'en arrêter là. En écrivant d'autres romans, elle n'aurait sans doute fait que porter ombrage à Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. En tout les cas, je ne regrette aucunement ma lecture, faite à deux semaines de mon départ au Togo en Afrique de l'Ouest. J'ose espérer que je ne retrouverai pas là-bas autant que dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur ce sentiment d'infériorité qu'ont les Noirs sur les Blancs. Mais j'ai bien peur que l'humanité n'ait pas tant évolué depuis les années 30, après tout.
Je profite de cet aparté pour vous dire que je serai absente du Canada du 5 mai au 4 juin. Par conséquent, ne soyez pas surpris que mon blogue ait un bon temps mort. Vous pourrez tout de même suivre mes aventures africaines sur le blogue de notre groupe à l'adresse suivante : http://togomai2011.blogspot.com/ .



Ce roman complétait mon challenge littérature au féminin, mais puisque j'ai en ma possession les
déferlantes de Claudie Gallay, aussi au programme de ce challenge, je tenterai de le terminer avant mon départ pour l'Afrique.

jeudi 14 avril 2011

Mr. Brown

Titre original : The Secret Adversary
Édition originale : 1922
Mon édition : 1970, Librairie des Champs-Élysées
250 pages

Résumé sur Babelio :

C'est toujours après le drame qu'on s'avise qu'un personnage falot a traversé la scène sans que personne lui prête attention.

Et justement, dans le bureau de Mr Whittington, il y avait un clerc qui se faisait appeler Mr Brown. Mais voilà ! Personne n'était capable de se rappeler quoi que ce fût de Mr Brown. Pas même son visage. La description qu'on donne invariablement de Mr Brown, c'est qu'il ressemble à tout le monde.
 
Mon résumé :
 
Suite à la première guerre mondiale, Tommy et Tuppence, deux amis d'enfance, se rencontrent et décident de former le club des Jeunes Aventuriers, un club prêt à tout pour gagner un peu d'argent. En effet, les deux amis sont sans le sou, et les perspectives d'emploi- ou de mariage avec une personne riche- sont peu plausibles.
Ils ne tardent pas à être contactés par Mr Whittington qui demande à Tuppence de se rendre dans un pensionnat en France. C'est totalement par hasard qu'elle lui dit s'appeler Jane Finn, ce qui déclenche des réactions inattendues de la part de Whittington. Sans trop savoir le pourquoi de cette violente réaction, Tuppence continue son jeu et réussit à soutirer de l'argent à Whittington.
Plus tard, Tommy et Tuppence mettent une annonce dans le journal afin de découvrir qui est cette fameuse Jane Finn. Deux personnes les contacteront : Mr Carter, qui les engagera pour la retrouver et pour retrouver des papiers d'une importance cruciale pour l'Angleterre et les États-Unis, et Mr. Herrsheimer, le cousin de Jane Finn qui est également à la recherche de celle-ci.
S'en suit de nombreuses aventures et mésaventures qui finiront par déboucher sur la découverte de Jane Finn, et aussi de qui se cache derrière le personnage invisible de Mr Brown, un des plus grands criminels de son époque qui réussit à rester inaperçu partout où il se trouve. Même ceux qui travaillent pour lui ne savent pas qui il est !
 
Mon commentaire :
 
J'ai adoré ce deuxième roman d'Agatha Christie, qui n'a rien à voir avec les romans que j'ai pu lire d'elle jusqu'à maintenant. Ici, pas de huis clos, pas de meurtre et pas de détective. Seulement une enquête, de l'espionnage et beaucoup de mouvements ! Non pas que je n'aime pas les romans de Christie normalement (je les adore tous), mais un peu de changement ne fait pas de tort !
Et que dire des personnages de Tommy et Tuppence ! Ils sont tout simplement délicieux. Il y a une forme d'humour dans ce roman d'Agatha Christie que je n'ai retrouvé dans aucun autre des romans que j'ai lus d'elle. Définitivement, j'ai bien aimé ces deux personnages et j'ai bien hâte de les retrouver dans les autres romans où ils figurent.
*****
Autres livres d'Agatha Christie que j'ai lus :
*
Mrs Mac Ginty est morte
La dernière énigme
Dix petits nègres
 

samedi 9 avril 2011

Sorcière- Sorcière de sang

Âge : À partir de 12 ans
Titre original : Blood Witch
Éditions ADA
Paru : 2010
328 pages

Résumé de l'éditeur :

Chaque jour, j'en apprends davantage sur la magie.
Plus j'en sais, plus mes pouvoirs sont grands.
Il m'arrive d'avoir peur de ma propre force.
Ma soeur et moi ne sommes pas du même sang.

Cependant, je sais que je ne suis pas seule.
Cal, mon âme soeur, mon compagnon, mon amour, est avec moi.

En ce moment, je sens une ombre planer sur nous.
Lorsque tous mes sens sont en état d'alerte, je sens le danger.

Mais est-il réel, ou est-ce le fruit de mon imagination ?

Mon commentaire :

Moi qui croyais trouver cette série insignifiante, me voilà déjà au troisième tome de la série ! Ouf ! Et ça devient de plus en plus intéressant, en plus !
Dans ce tome-ci, Morgan apprivoise de plus en plus ses pouvoirs, et sa relation avec Cal devient plus sérieuse et aussi plus intriguante. On découvre quelques secrets au sujet de ce dernier, mais le mystère continue à planer. J'ai bien hâte de découvrir pour quelle raison Cal est poursuivi et s'il est tout à fait honnête vis-à-vis de Morgan. J'ai aussi hâte de voir ce que Bree et ses copains anglais trament contre Morgan. Bref, plus la série avance, et plus le mystère s'épaissit !
Je vais devoir lire la suite bientôt, il faut croire...
*****
Autres livres de Cate Tiernan que j'ai lus :

vendredi 1 avril 2011

Madame Bovary

Résumé :

Emma Rouault, une fille élevée dans un couvent, et Charles Bovary, un médecin médiocre, se marient suite à la demande de Bovary qui avait guéri le bras cassé du Père Rouault. Emma croyait bien que par le mariage, elle vivrait ce que les héroïnes vivent dans les romans à l'eau de rose qu'elle aimait tant lire.
Elle est cependant vite désillusionnée, et même la naissance de sa fille Berthe ne la distrait pas de son ennui profond et de son état dépressif.
C'est pourquoi lorsque Rodolphe, un homme vivant dans un manoir non loin de chez elle, lui fait des avances, elle ne tarde pas à céder. Ensemble, ils vont faire des plans de fuite, mais Rodolphe l'abandonne à la dernière minute, laissant cette dernière sombrer dans une peine d'amour apparemment insurmontable.
Lorsque Charles, tentant de la distraire un peu, l'amène voir une pièce de théâtre à Rouen, elle rencontre le clerc Dupuis et ne tarde pas à tomber dans ses bras. Suite à cette soirée, elle multiplie les subterfuges pour aller le rejoindre en cachette, croyant avoir enfin trouvé l'homme qui lui procurera l'amour dont elle a tant besoin. Elle sombre toutefois une fois de plus dans dans l'ennui, lorsque, le temps passant, sa relation avec Léon devient à peu près pareille que celle qu'elle a avec son mari.

Mon commentaire :

J'ai pas aimé. Je suis même surprise d'être parvenue jusqu'à la fin, cette fois-ci. Comme de quoi l'apparence du livre qu'on lit a quand même son importance. La dernière fois, j'avais essayé de livre dans un voeux livre qui sentait l'humidité et qui tombait en pièces. Cette fois-ci, j'ai lu Madame Bovary sur mon Kindle. Il me semblait que les pages se tournaient à un rythme plus rapide sur mon Kindle. Mais malgré tout, je me suis ennuyée du début à la fin ! J'ai trouvé les personnages plus détestables les uns que les autres. Emma m'est apparue comme la femme la plus égoïste qui soit, tellement centrée sur elle-même qu'elle semblait incapable de comprendre les sentiments des autres ou même de s'occuper de sa propre fille ! Au début, je sympathisais pour Charles, mais je n'ai pas tardé à le trouver incroyablement naïf ! Tellement naïf en fait qu'il a fini par me tapper autant sur les nerfs qu'Emma. J'ai trouvé Homais imbus de lui-même et les deux amants d'Emma complètement ridicules. Si je n'avais pas été tenue par ma curiosité de voir où une telle histoire pouvait mener, je l'aurais sans doute lâchée bien avant la fin. Eh bien, j'aurais pu m'en douter, de la fin. Mais je suis quand même heureuse de l'avoir lu jusqu'à la fin, parce que maintenant je ne me sentirai plus coupable de ne pas encore l'avoir lu. Et il faut bien avouer que l'écriture de Flaubert était très intéressante et accessible, malgré les nombreuses coquilles de l'édition que j'ai lue.

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