mardi 22 avril 2014

L'Association des bouts de lignes

Éditions du masque d'Or, 2013
Collection : Adrénaline
219 pages
 
 
Quatrième de couverture :
 
Quoi de plus normal que mourir ? Certes, un premier janvier !
Quoi de plus normal que de faire un testament ? Certes, par un original !
Quoi de plus normal que de vouloir l'exécuter ? Certes, c'est nécessaire !
 
Le défunt a institué pour légataires universels les membres du conseil d'administration de l'association, en truffant le testament de conditions à remplir par chacun, avec une date limite pour retenir ceux qui hériteront, à défaut, la Confrérie des Joueurs de Trut (jeu de cartes poitevin).
 
Un avocat, désigné exécuteur testamentaire, mène l'enquête et, de rebondissements en rebondissements, visite différentes spécialités orléanaises. Il accomplit une enquête étonnante, avec des péripéties inattendues, où le stress et l'humour sont parties prenantes. Qui héritera ?
 
L'Association des bouts de lignes est un roman d'investigation fantaisiste, une enquête humoristique, un voyage dans l'Orléanais.
 
Mon commentaire :
 
Tout d'abord, merci à l'auteur de m'avoir fait parvenir ce roman suite à ma critique de Augustin, ma bataille de Loigny. Suite à ma critique plutôt mitigée de cet autre roman, j'étais surprise, quoique flattée de sa proposition de m'envoyer l'Association des bouts de lignes. J'avais un peu peur de revivre les frustrations que m'avaient occasionné mon manque de connaissances en histoire française, mais mes craintes ont vite été balayées lorsque j'ai ouvert le livre.
 
L'Association des bouts de lignes est un roman original qui ne se compare à aucun roman de ma connaissance, tant il est différent. Cela rend mon billet difficile à rédiger, d'autant plus que je l'écris quelques semaines après ma lecture (des difficultés avec mon ordinateur m'ont empêchée de l'écrire plus tôt).
 
C'est l'histoire d'un homme qui devient l'exécuteur testamentaire d'un homme dont la mort a été aussi soudaine qu'inattendue. L'homme en question n'avait pas de vie sociale connue, mais on découvre sitôt après sa mort qu'il prenait part à des réunions secrètes de l'Association des bouts de lignes, une association regroupant les personnes vivants aux bouts des lignes d'autobus et de tram d'Orléans. Ceux-ci se regroupaient officiellement pour défendre l'utilisation des transports en commun, mais en réalité ils se rencontraient surtout pour jouer au trut, un jeu de cartes.
 
L'exécuteur testamentaire découvre aussi que l'homme décédé était en possession d'une grande fortune. Et le comble, c'est qu'il a truffé son testament de nombreuses conditions pour permettre à ses futurs héritiers de toucher à sa fortune. S'en suit une enquête qui nous permet de découvrir les spécialités orléanaises, tant culinaires qu'artisanales. J'ai beaucoup aimé cet aspect du roman, qui permet de découvrir ce qui fait la réputation de cette région française. Par le biais de l'enquête, on rencontre également les membres du conseil d'administration de l'association, des gens de différentes classes sociales et dont le caractère est souvent typiquement français (du moins, leur caractère répond aux stéréotypes français). Bien que cela aurait facilement pu devenir agaçant, j'ai en fait beaucoup aimé les dialogues.
 
J'ai cependant beaucoup moins apprécié la narration, dont j'ai trouvé un manque de naturel, comme pour Augustin, ma bataille de Loigny. Je n'ai toujours pas mis le doigt sur la cause de ce manque de naturel. La narration au présent de l'indicatif ? Les phrases sans flaflas? Le manque de fluidité de l'ensemble ? À vrai dire, je n'en sais rien. Toutefois, contrairement au premier roman, la narration n'a pas trop nuit à mon plaisir de lecture.
 
Je déplore cependant les nombreuses coquilles, dont plusieurs auraient dues être détectées par l'éditeur. Il n'y a rien de plus agaçant pour moi que de devoir prendre un stylo pour corriger des fautes de français évidentes. C'est pourtant ce que j'ai eu à faire à de nombreuses reprises... Je commence à penser que je souffre du syndrome de pédanterie grammaticale...
 
Malgré ces deux aspects plus négatifs, l'Association des bouts de lignes se laisse lire sans difficulté. J'ai beaucoup aimé l'humour et l'originalité de l'enquête de même que le dénouement que j'ai apprécié même si je l'avais deviné !
 
 

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