525 pages
Résumé (pris sur Babelio, le mien se résumant à des commentaires élogieux sur l'homme) :
Quand on a été vingt-cinq ans en politique, qu'on a vécu les principaux événements de son époque en acteur bien plus souvent qu'en spectateur, quand on a été un meneur d'hommes et un bâtisseur de nation, il n'est certainement pas simple de raconter sa vie.
Par quel bout la prendre, quels faits mettre en évidence, avec quel regard soupeser tout cela ? Il faut un homme comme René Lévesque pour accomplir une tâche pareille avec une telle aisance, une telle dextérité.
Dans un style très personnel et sur le ton de la confidence, René Lévesque nous raconte les événements de sa vie. L'humour, l'ironie et l'émotion se mêlent, dans un rythme soutenu, aux images d'un récit de souvenirs révélant le talent d'un grand écrivain, dont une vie politique intense nous avait privés.
Ce livre unique, rempli d'anecdotes captivantes, se lit comme un véritable roman.
La seule assurance que je puisse vraiment donner au lecteur, c'est que je me suis efforcé d'appliquer un principe fort simple qui m'a toujours guidé : on ne peut évidemment dire tout ce qu'on sait ni encore moins tout ce qu'on pense, sinon on ne parviendrait plus à dénombrer ses ennemis mais il m'a toujours paru interdit de jouer avec les faits ou, pis encore, de faire semblant de croire quand on ne croit pas.
Par quel bout la prendre, quels faits mettre en évidence, avec quel regard soupeser tout cela ? Il faut un homme comme René Lévesque pour accomplir une tâche pareille avec une telle aisance, une telle dextérité.
Dans un style très personnel et sur le ton de la confidence, René Lévesque nous raconte les événements de sa vie. L'humour, l'ironie et l'émotion se mêlent, dans un rythme soutenu, aux images d'un récit de souvenirs révélant le talent d'un grand écrivain, dont une vie politique intense nous avait privés.
Ce livre unique, rempli d'anecdotes captivantes, se lit comme un véritable roman.
La seule assurance que je puisse vraiment donner au lecteur, c'est que je me suis efforcé d'appliquer un principe fort simple qui m'a toujours guidé : on ne peut évidemment dire tout ce qu'on sait ni encore moins tout ce qu'on pense, sinon on ne parviendrait plus à dénombrer ses ennemis mais il m'a toujours paru interdit de jouer avec les faits ou, pis encore, de faire semblant de croire quand on ne croit pas.
Mon commentaire :
C'est bousculée et légèrement émotive que je sors de cette lecture qui m'a révélé un très grand homme, politicien, écrivain et défenseur de la langue française et de la culture québécoise. Comme tout Québécois qui se respecte, je savais qu'il avait joué un rôle important dans notre histoire et qu'il souhaitait la souveraineté du Québec, mais je ne savais pas à quel point il avait bûché dur pour la reconnaissance de notre province et pour le développement de son économie. C'est entre autres à lui que l'on doit la formation d'Hydro Québec et des centrales hydroélectriques du complexe Manic, lui qui était alors à la barre du ministère des ressources naturelles sous le gouvernement libéral de Jean Lesage. Autre chose que j'ignorais, d'ailleurs : Lévesque a d'abord été libéral, ce qui aujourd'hui paraît inconcevable.
Sa vie au complet est une belle aventure, débutant avec ses années de jeunesse passées dans un internat de Gaspé, ses années de journalisme en Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale, sa participation à la guerre de Corée, le journalisme et finalement, son implication dans la politique au niveau provincial, d'abord pour le Parti Libéral, puis par la formation du Parti Québécois. Il en a vécu, des épreuves, mais il ne s'est jamais laissé abattre, ayant toujours à cœur d'être transparent et de combattre la corruption. En fait, il était transparent comme très peu d'autres hommes en politique.
Et à propos du fameux référendum et de la souveraineté. J'ai été agréablement surprise de constater qu'il n'avait aucunement le point de vue légèrement extrémiste que l'on a tendance à penser qu'il avait aujourd'hui. Il constatait simplement la présence de cultures, et donc d'intérêts différents. Par conséquent, les décisions prises au fédéral allaient souvent à l'encontre des intérêts de son peuple. C'est pourquoi il revendiquait une autonomie de la province dans ses lois et ses décisions, tout en continuant à collaborer avec le reste du Canada. Il ne voulait pas la guerre, et ne méprisait aucunement les anglophones. Il parlait d'ailleurs la langue de Shakespeare mieux que quiconque et avouait même avec spontanéité qu'il préférait largement Londres à Paris... C'est dire. Je trouve donc les souverainistes d'aujourd'hui, ceux qui chialent contre « les anglais », «ces envahisseurs», auraient intérêt à lire cette autobiographie qui révèle un homme réfléchi, honnête et pacifique, mais surtout admirable.
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