Titre original:
Portrait of a Killer: Jack the Ripper- Case Closed
Résumé de l'éditeur:
Entre les mois d’août et novembre 1888, au moins sept femmes furent assassinées à Londres dans le quartier de Whitechapel. La nature effroyable de ces meurtres provoqua la panique et la terreur dans l’East End, et donna naissance au surnom qui allait devenir synonyme de serial killer : Jack l’Eventreur. Pendant cent quinze ans, ces meurtres ont constitué une des plus grandes énigmes criminelles du monde.
C’est lors d’une visite à Scotland Yard, en mai 2001, que Patricia Cornwell s’est intéressée à «l’affaire» Jack l’Éventreur et à la personnalité ambiguë et inquiétante de Walter Sickert, un peintre impressionniste britannique célèbre à la fin du XIXe siècle. Très vite, elle a eu l’intime conviction que Sickert et l’Éventreur ne faisaient qu’un. Après avoir mis en piste les plus fins enquêteurs et experts en médecine légale, l’auteur nous livre les résultats de son enquête et, comme un véritable témoin à charge, présente ses preuves.
Grâce à sa connaissance des enquêtes criminelles, à l’étendue de sa documentation et à ses talents de romancière, Patricia Cornwell reconstitue l’arrière-plan de cette sinistre affaire : l’Angleterre à l’époque victorienne.
Patricia Cornwell réussit un véritable thriller, avec une parfaite maîtrise et une conviction sans faille.
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Mon commentaire:
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Jack l'Éventreur est un nom que tous associent à tueur en série. En effet, qui ne le connaît pas au moins de nom ? La raison qui m'a poussée à lire ce livre de Patricia Cornwell est que je voulais mieux connaître l'histoire entourant les meurtres de ce terrible tueur. Je voulais connaître les victimes, savoir son mode d'opération, puisque dans un mois et demi, je ferai le «Jack the Ripper Tour » de Londres qui reconstitue les meurtres de 1888 dans les rues brumeuses et mal éclairées de l'East End de Londres. Ooooouuuuuu !!!! J'ai hâte !
Quels meurtres épouvantables que ceux qu'a commis Jack l'Éventreur ! Il s'attaquait à des prostituées qu'il égorgeait parfois jusqu'à ce que leur tête soit à peine rattachée au corps avant (ou après, personne ne l'a clairement déterminé) de les éventrer pour extraire l'utérus, les intestins ou d'autres organes. Apparemment, il emportait quelques-uns de ses organes, nous ne savons pas pour quelle raison. Espérons qu'il n'était pas cannibale en plus !
Il est bien étrange qu'à chaque fois, il ait réussi à faire en sorte que ses victimes ne fassent aucun bruit, à ne pas se tacher et à ne pas se faire surprendre ! Nul doute que derrière le personnage de Jack l'Éventreur se cachait un homme (ou une femme) extrêmement intelligent et prévoyant. Et ça tombe bien, parce que cela concorde tout à fait à la personnalité de Walter Richard Sickert, un homme excentrique mais si intelligent et organisé !
Je vais donc aller à l'encontre de plusieurs critiques que j'ai lu jusqu'à présent en disant que j'ai beaucoup aimé.
Oui, je suis totalement d'accord que le livre ne repose que sur des spéculations et oui, c'est un peu agaçant que l'auteure ne modère pas ses propos en laissant place au doute. Mais force est de constater que l'auteure est convaincue de ce qu'elle avance et qu'elle a les preuves les plus convaincantes qu'elle puisse avoir étant donné les circonstances.
En effet, que reste-il à examiner plus de cent ans après les événements ? Non seulement l'Éventreur est plus que vraisemblablement mort, mais le suspect n'a pas eu d'enfants et ses frères et soeurs non plus. Donc, plus une seule personne qui l'ait connu est en mesure de témoigner en ce jour. De plus, plusieurs lettres ont disparu, les dossiers des victimes sont incomplets, les photos des scènes de crimes sont floues et peu nombreuses ou carrément inexistantes ! Considérant tout ceci, il est en fait surprenant que Cornwell ait pu amasser autant d'éléments pour appuyer sa théorie selon laquelle le peintre et comédien Walter Richard Sickert aurait été le meurtrier. Moi, en tout cas, elle m'a convaincue qu'il y a de très fortes chance qu'il s'agisse bien là du meurtrier. D'accord, on a pas d'ADN, d'empreintes, ou quoi que ce soit d'irréfutable, mais ne nous leurrons pas: nous ne les aurons jamais et nous ne serons jamais totalement certains de qui était en fait le tueur.
D'ailleurs, comme le dit si bien
Thomas du club des rats de biblio-net, « la technologie médico-légale progresse parallèlement à la désintégration des preuves ».
Mais ce qui m'a par-dessus tout plu dans ce livre, c'est la découverte de la vie à Londres dans les années 1880, les music-halls, les rondes de polices, les ambulances à bras, la correspondance, les classes sociales, les techniques utilisées en médecine légale, la pollution, l'hygiène, la santé et les maladies, etc. J'ai donc beaucoup appris dans ce livre, et dans le cadre d'une affaire qui est plus qu'intéressante.
Franchement, si Patricia Cornwell n'avait pas utilisé les noms de Jack l'Éventreur et de Walter Richard Sickert de manière si interchangeable, je n'aurais eu aucun reproche à lui adresser.