jeudi 31 décembre 2015

Bilan de lecture 2015

D'une année à l'autre, je suis de plus en plus occupée et cela se reflète malheureusement sur mes lectures ainsi que sur ma présence sur ce blogue. Alors qu'à la fin 2014 j'étais déçue de mon bilan de 64 livres, je suis bien obligée de constater que j'ai encore lu 20 livres de moins cette année. Un total de 44 livres, donc, et c'est une chance que j'ai eu le mois de décembre pour me rattraper un peu ! Cela signifie que j'ai lu 3,5 livres par mois en moyenne.
 
Si je suis déçue du nombre de livres lus, je suis plutôt satisfaite du nombre de pages lues, soit 14 754. C'est une moyenne de 1229 par mois. C'est une diminution d'à peine 2000 pages par rapport à l'an passé.
 
Cette année aura encore été marquée par une nette diminution au niveau du nombre de livres de littérature jeunesse lus. Cette année, je n'en aurai lu que 9, dont un seul a été marquant, L'école du Prince Motordu de Pef.
 
J'ai lu un total de 27 romans, ce qui constitue la catégorie la plus lue comme à toutes les années.
 
Au niveau des catégories autres que la fiction, j'ai lu : 1 livres de mythes et légendes, 3 biographies/témoignages, 2 guides de voyage, 3 livres d'éducation et 2 que je ne peux classer sous aucune de ces catégories.
 
Je ne suis pas très fière du nombre de livres québécois que j'ai lus cette année, avec un total de 8 seulement.
 
Il y a cependant une chose dont je suis fière, c'est de m'en être tenue à ma résolution de diminuer ma PAL, en lisant en priorité les livres qui y pourrissaient depuis longtemps. En plus de me soulager, j'ai fait de belles découvertes avec ces vieux livres. Deux des plus marquantes découvertes ont été Éric de Doris Lund, que je viens tout juste de terminer, et La corruptrice, de Guy des Cars.
 
Au total, j'ai diminué de 30 le nombre de livres figurant dans ma PAL. Bien sûr, j'ai fait quelques achats, mais ils ne sont pas si nombreux qu'ils me fassent regretter de les avoir acheter.  
 
Selon Babelio, il me resterait encore 217 livres dans ma PAL. C'est plus que cela en vérité, mais avec la bibliothèque que j'ai maintenant, c'est un peu difficile de tout dénombrer, surtout que mes livres se séparent dans deux villes différentes.
 
N'en demeure pas moins que pour l'an 2016, je compte continuer à diminuer cette pile, et même continuer de lire les plus vieux livres en priorité. Ma stratégie de ne pas m'y plier à tout prix a bien fonctionné cette année, j'espère qu'elle fonctionnera une année de plus.
 
Je termine en mentionnant deux librairies extraordinaires que j'ai découvertes lors de mon voyage dans l'Ouest américain cet été et que je vous recommande à tout prix si vous passez dans ces deux villes : le City Lights Bookstore de San Francisco, petit mais historique et dont la sélection est épatante ainsi que Powell's City of Books, la plus grande librairie indépendante de livres neufs et usagés au monde à Portland en Oregon. Impossible de ne pas être fou de bonheur dans ces deux librairies.
 
Bonne année 2016 à tous et à toutes !
 

Bilan du mois de décembre 2015

Au mois de décembre, j'ai lu :

8 livres
2441 pages
3 fictions, 5 non fictions

Un très bon mois de lecture pour moi ces jours-ci!

Les romans :

Prodigieuses créatures- Tracy Chevalier
Jeunes filles en péril- Marie-Louise Fischer
Crime par ascendant- Ruth Rendell

Les biographies/témoignages :

Robert Piché aux commandes du destin- Pierre Cayouette
Éric- Doris Lund
Fangasm Supernatural Fangirls- Katherine Larsen & Lynn Zubernis

Les documentaires :

La peur d'avoir peur- André Marchand et Andrée Letarte
La réponse à l'intervention un modèle efficace de différenciation- Elizabeth Whitten, Kelli J. Esteves & Alice Woodrow

Coups de coeur 2015

Voici mon année de lecture en coups de cœur :

Les romans :
  • Un bûcher sous la neige- Susan Fletcher
  • La corruptrice-Guy des Cars
  • Le cercle des amateurs d'épluchures de patates- Mary Ann Shaffer & Annie Barrows
  • L'espoir est une terre lointaine- Colleen McCullough
  • Prodigieuses créatures- Tracy Chevalier
Les témoignages/histoires vécues/biographies  :
  • La ferme africaine- Karen Blixen
  • Robert Piché aux commandes du destin- Pierre Cayouette
  • Éric-Doris Lund
En littérature jeunesse :
  • L'école du Prince Motordu- Pef
En documentaires / livres éducation :
  • La réponse à l'intervention un modèle efficace de différentiation- Elizabeth Whitten, Kelli J. Esteves & Alice Woodrow

Éric

Titre original : Eric
Mon édition : Flammarion, 1976
Publié en anglais en 1974
314 pages
Quatrième de couverture :
-Attrape-moi, si tu le peux.
Éric défie ainsi la terrible maladie qui menace de l'arracher à la vie.
-Il en a pour six mois, disent les médecins, un an peut-être.
Mais, à dix-sept ans, Éric refuse le verdict. Par la force de sa volonté, il réussit à survivre quatre ans, allant de rémission en rémission. Pendant ces quatre années, il vit intensément, goûtant chaque instant qui passe «ici et maintenant». À vingt-deux ans, il a acquis une maturité que peu d'hommes possèdent à quarante et sa vie est plus riche et plus dense que celle de bien des individus qui arrivent au terme d'une existence normale.
-Dire que j'aurais pu passer cinquante ans à remonter l'horloge du temps en attendant ma montre en or, dit-il quand vient la fin... J'ai le droit de me reposer maintenant.
Pour tous, ce récit peut être le point de départ d'une réflexion sur le sens de la vie et éventuellement de la maladie-ce qui modifiera sans doute leur propre optique à cet égard.
C'est la mère d'Éric qui raconte cette histoire avec amour et admiration sans jamais tomber dans la sentimentalité.
Mon commentaire :
C'est avec une lecture toute en émotions que je termine cette année de lectures «vide vieille PAL». Ce livre, datant de 1976 est le témoignage d'une mère ayant accompagné son fils au travers de son combat contre la leucémie pendant 4 ans.
J'ai adoré cette histoire et admiré le courage sans borne de ce jeune homme qui, rechute après rechute, ne perdait jamais espoir et tentait toujours de se remettre en forme, courant kilomètres après kilomètres sur la plage, et faisant même partie de son équipe de football universitaire.
J'ai aussi beaucoup aimé la narration de la mère, qui ne tente aucunement de présenter son enfant sous un meilleur jour. Il y eut des jours plus difficiles, des jours où son fils était plus irritable, parfois même méchant envers elle et elle ne tente pas de le cacher.
Bien entendu, ma lecture aurait pu être gênée par la description des soins portés à Éric. Depuis 1976, les soins ont sans doute évolué de façon extraordinaire. Toutefois, ne connaissant pas grand chose sur la leucémie et sur la chimiothérapie, les soins apportés à Éric m'ont semblé assez poussés. J'ai été étonnée de voir à quel point la médecine était déjà évoluée à cette époque. Cependant, le fait de penser qu'il aurait peut-être survécu aujourd'hui me crève le cœur.
Éric est une lecture passionnante qui se lit le temps d'un souffle. Je recommande à quiconque arrive encore à mettre les mains dessus de le lire. C'est un peu le prédécesseur de Nos étoiles contraires ou encore d'Une promenade inoubliable, sauf que c'est davantage une histoire d'amour mère-fils qu'une histoire d'amour en général. Une histoire que je n'oublierai pas de sitôt !

mercredi 30 décembre 2015

La peur d'avoir peur

Mon édition : Stanké, 1993
Collection : Partage
173 pages
Quatrième de couverture :
Nous vivons le plus souvent dans la peur. La peur de n'être pas aimés. De ne pas être à la hauteur. De perdre nos moyens et de devenir fous. De mourir d'une crise cardiaque dans un moment de panique. Submergée par la peur d'avoir peur, notre raison déraisonne et ne peut plus nous secourir.
Pour mieux traverser les crises de panique avec ou sans agora-phobie, nous avons besoin de comprendre ce qui nous arrive, de savoir que nous ne souffrons pas d'un mal imaginaire, que ce mal est répandu, qu'il s'explique et qu'il y a des stratégies d'action qui permettent d'en guérir.
C'est parce que les auteurs, tous deux psychologues spécialisés en thérapie cognitivo-comportementale, ont reconnu dans leur longue pratique qu'une participation des clients est indispensable à la guérison qu'est né ce livre.
La peur d'avoir peur est un guide concret et pratique indispensable à tous ceux qui aspirent à gérer eux-mêmes leur vie, un outil de guérison qui s'ajoute ou non à la psychothérapie. La peur d'avoir peur est un outil de référence pour les professionnels de la santé lors de l'évaluation et du traitement du trouble panique.
Mon commentaire :
Depuis aussi longtemps que je me souvienne, ce livre a traîné sur les tablettes de ma bibliothèque. Je crois qu'il appartenait à l'origine à mon père, mais je ne suis pas certaine. Étant d'une nature craintive et ayant toujours eu beaucoup de mal à prendre des initiatives ou encore à prendre ma place dans certains contextes sociaux, j'ai toujours cru que le jour où j'aurais le courage de l'ouvrir, j'y trouverais mon compte d'une certaine manière (mon édition de parle pas du trouble panique avec agoraphobie sur la première de couverture).
Malheureusement, je n'y ai pas vraiment trouvé mon compte, puisque justement il traite du trouble panique avec agoraphobie, comment le reconnaître, le différencier, s'auto-évaluer, se traiter et maintenir les acquis. Ceci étant dit, si je n'y ai pas trouvé mon compte, je suis convaincue que d'autres y ont trouvé le leur et que d'autres encore le trouveront. Il ne faut cependant pas s'attendre à un miracle. Comme le disent les auteurs à de nombreuses reprises, les véritables efforts dépendent d'abord et avant tout de l'investissement des personnes qui souhaitent entreprendre la démarche proposée.
De prime abord, on pourrait s'inquiéter du fait que ce livre, datant de 1993, commence à dater un peu. Or, ce que j'y ai lu correspond à ce que j'ai appris dans mon cours de psychopathologie en 2007. Je ne crois donc pas qu'il y ait eu de percées scientifiques majeures depuis, et les méthodes de traitement proposés me semblent toujours valides.
Le tout est présenté de manière accessible pour toutes les personnes qui souffrent d'un problème d'agoraphobie, et peut se révéler une bonne référence pour le médecin qui souhaite donner des outils à ses patients.
En dépit du fait que je n'ai pas trouvé ce que je cherchais, j'ai quand même trouvé quelques outils intéressants, notamment des outils de détente et de relaxation qui, j'en suis convaincue, pourront m'aider à mieux maîtriser mon stress.
C'est donc, malgré l'ancienneté du livre, une très bonne pioche.

lundi 28 décembre 2015

Fangasm Supernatural Fangirls

Éditions : University of Iowa Press, 2013
245 pages
Quatrième de couverture :
Once upon a time not long ago, two responsible college professors, Lynn the psychologist and Kathy the literary scholar, fell in love with the television show Supernatural and turned their oh-so-practical lives upside down. Fangasm pulls back the curtain on the secret worlds of fans and famous alike. Anyone who's been tempted to throw off the constraints of respectability and indulge a secret passion- or hit the road with a best friend- will want to come along.

“Being a fan isn’t hard. Getting inside a fandom, exploring every nook and cranny of a show, doing smart interviews with the top talent, keeping your perspective AND your sense of humor? Now that is really freakin’ hard. Kathy and Lynn are the best possible guides anyone could have through the many worlds of Supernatural fandom. As writers, tour guides, and companions, they kick it in the ass in every possible way. This is a terrific and engaging read.
”—Maureen Ryan, television critic, Huffington Post

“Take a trip on the rollercoaster ride that is the Supernatural fandom as Kathy and Lynn combine their own fannish passion with astute academic insights into what it is to be a fan. Combining an emotionally honest account of their own experiences with interviews with the cast and showrunners on fandom, it's a book no fan should miss.
”—Jules Wilkinson, administrator of the SuperWiki
“Fangasm takes you on a wild and brave journey into the deep realm of fandom. It's a no-holds-barred true tale of community, passion, and creativity, where the fans are the real stars of the story. An honest, insightful, and often surprising exploration into the world of fandom, Fangasm breaks down barriers and reminds us just how vital fans are to the success of any creative work. It resonates with the fangirl or fanboy in all of us.”—
Tony Zierra, director, and Elizabeth Yoffe, producer, My Big Break

Mon commentaire :

Voici mon plaisir coupable mis au jour : la série de télévision Supernatural. J'ai découvert cette série culte grâce à Netflix cet été et j'ai englouti les neuf saisons disponibles en un été. Puis j'ai trouvé les épisodes de la saison 10, et depuis, j'attends mon nouvel épisode à toutes les semaines. Je n'ai jamais été comme ça, et j'ai peine à comprendre pourquoi j'aime cette série pourtant loin de mes intérêts habituels aussi fortement.
Aussi, quand j'ai vu ce livre sur le Supernatural Fandom écrit par deux femmes possédant chacune un doctorat et beaucoup de crédibilité, ma curiosité a été piquée. Je me considère aussi comme une personne rationnelle, et pourtant je perds toute logique quand je parle de ce show de télévision. J'avais besoin de sentir que je ne suis pas complètement folle, et ce livre semblait le remède idéal.
Et il l'a été. Après cette lecture, je me sens presque complètement normale, tellement je suis équilibrée à côté de tous ces fans décrits dans le livre. Ceux qui parcourent le pays et dépensent des fortunes à chaque années seulement pour assister à des conventions, ceux qui écrivent des fanfiction et qui en lisent nuit et jour, ceux qui décortiquent si bien chaque épisode qu'ils perçoivent les moindres détails du décor. Oui, comparée à eux, je suis définitivement une fan modérée.
Je n'ai pas pour autant adoré cette lecture. Alors qu'elles clament haut et fort (et à de nombreuses reprises) qu'elles s'assument en tant que fans de Supernatural, et qu'elles veulent révéler au monde entier qu'il est sain de faire partie d'un fandom, les auteures écrivent également à de nombreuses reprises qu'elles ont honte de quitter leur famille et de laisser tant de place à Supernatural dans leur vie. Elles y ont perdu des amis, leurs familles ne les comprennent pas, etc. Alors comment peuvent-elles se sentir aussi bien au sein de la «famille» Supernatural ?
Quant à la place prédominante de la fanfiction et de ce qu'en pensent les acteurs, les directeurs et les écrivains de la série... Je m'en fiche un peu. Difficile de comprendre pourquoi ces auteures accordent autant d'importance à des histoires de sexe sans queue ni tête entre deux frères.
J'ai malgré tout beaucoup aimé les entrevues qu'on mené ces femmes auprès des membres de l'équipe qu'elles ont rencontré sur la route. J'ai beaucoup aimé comment elles ont mené ces entrevues, et surtout les réponses qu'ont apporté les acteurs (et autres). J'ai aussi beaucoup aimé la description des conventions ainsi que du site de tournage.
La somme de tout cela est un bilan mitigé. Définitivement pas inoubliable, mais un bon complément pour ceux qui souhaitent en découvrir plus sur tout ce qui entoure la série de télévision Supernatural.

mercredi 23 décembre 2015

La réponse à l'intervention un modèle efficace de différenciation

Titre original : RTI Success : Proven Tools and Stratégies for Schools and Classrooms
Édition : Chenelière éducation, 2010
Collection : gestion de classe
250 pages

Quatrième de couverture :
Tous les enseignants le savent : la différenciation est la clé d'un apprentissage réussi. L'ouvrage La réponse à l'intervention propose un modèle de différenciation (RAI) dont l'efficacité a été validée. On y trouve tous les outils nécessaires pour prendre en charge les difficultés d'apprentissage avant qu'elles ne se transforment en problèmes scolaires plus graves nécessitant des services d'éducation spécialisée. Rédigé par trois professionnelles expérimentées, l'ouvrage s'adresse aussi bien aux enseignants et aux membres de la direction qu'aux éducateurs spécialisés et aux membres du personnel de soutien.
Vous trouverez dans cet ouvrage :
  • des lignes directrices qui permettent de procéder par étapes pour mettre en œuvre le modèle RAI au sein d'une école ou à l'échelle d'un conseil scolaire ;
  • des évaluations et un profil de l'élève à remplir ;
  • une démarche par résolution de problèmes pour prendre les meilleures décisions relatives à l'enseignement ;
  • des tableaux Les stratégies utiles quand... qui facilitent le recensement des techniques d'enseignement appropriées ;
  • des stratégies entièrement validées par la recherche pour prendre en charge des difficultés d'apprentissage particulières ;
  • de nombreuses rubriques- Pleins feux sur..., Sur le terrain, Ressources technologiques- qui fournissent toutes les informations nécessaires à la mise en œuvre du modèle RAI. 
Mon commentaire :
En ces temps où les ressources d'aide sont de moins en moins nombreux et où le nombre d'élèves avec des difficultés d'apprentissage et/ou de comportement augmentent année après année, les acteurs de l'école sont obligés de faire toujours plus avec moins. Heureusement, un modèle de gestion, de prévention, de différenciation et d'évaluation ayant fait ses preuves notamment aux Etats-Unis fait de plus en plus son apparition dans nos écoles, et ce, pour le meilleur. En effet, il s'agit d'un mode de fonctionnement radicalement différent qui doit s'installer en douceur, mais qui, je le crois, sera appelé à révolutionner le monde de l'enseignement.
Il s'agit en fait d'un système d'intervention et de prévention à trois niveaux qui s'adapte en fonction de la réponse à l'intervention. En résumé, moins l'enfant répond aux interventions, plus on augmente l'intensité et la fréquence et plus le suivi de l'évolution de l'enfant est serré. On vise donc à prévenir les difficultés plutôt que d'y remédier.
Le modèle de la Réponse à l'intervention vise s'appuie également sur des principes importants tels que l'enseignement en fonction de la recherche, des forces des élèves ainsi que de leurs intérêts. Les capsules Sur le terrain permettent de voir comment ces principes se traduisent dans la réalité.
De plus, les rôles de chacun des membres de l'équipe-école sont clairement définis, permettant un bon accompagnement dans la transition vers le modèle RàI.
Finalement, de nombreuses stratégies sont présentées pour enseigner tant la lecture que l'écriture ou des mathématiques de façon efficace.
Si j'étais déjà convaincue des bienfaits de RàI avant ma lecture, je le suis encore plus aujourd'hui. Ne me manque plus qu'un poste permanent en orthopédagogie pour vivre cette transition, car les écoles où j'enseigne n'ont toujours pas instauré le modèle (j'ai bien essayé l'an passé, mais je ne suis pas retournée à l'école pour vivre les changements que j'ai proposés, c'est un peu décourageant).

mardi 22 décembre 2015

Prodigieuses créatures

Titre original : Remarkable Creatures
Éditions : Folio, 2010
Paru en anglais : 2009
422 pages
 
Quatrième de couverture :
 
« La foudre m'a frappée toute ma vie. Mais une seule fois pour vrai.»
 
Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces «prodigieuses créatures» qui remettent en question les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune file issue d'un milieu modeste se heurte à la communauté scientifique, exclusivement composée d'hommes. Elle trouve une alliée en Elizabeth Philpot, vieille fille intelligente et acerbe qui l'accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double de rivalité, elle reste, face à l'hostilité générale, leur meilleure arme.
 
Avec une finesse qui rappelle Jane Austen, Tracy Chevalier raconte, dans Prodigieuses créatures, l'histoire d'une femme qui, bravant sa condition et sa classe sociale, fait l'une des plus importantes découvertes du XIXe siècle.
 
Mon commentaire :
 
Quoi de mieux qu'un bon roman de Tracy Chevalier pour débuter les vacances des Fêtes en beauté ? Aussitôt arrivée chez moi, j'ai ouvert Prodigieuses créatures pour ne plus en sortir- ou presque. Même si cela faisait plusieurs années que je n'avais rien lu de cette auteure, la magie a opéré de nouveau.
Chaque fois, contre tout bon sens, je dévore ses romans, malgré qu'ils ne soient pas particulièrement débordants d'action. Je n'ai d'ailleurs toujours pas trouvé quel est cet ingrédient magique qui me fait perdre toute notion du temps. Sans doute quelque chose dans l'écriture qui, malgré la traduction, est si fluide.
Dans ce roman inspiré de personnages historiques réels, on rencontre Mary Anning, une jeune fille pauvre ramassant des fossiles pour les vendre et permettre à sa famille de subsister. Un jour, son frère lui signale avoir trouvé la tête d'un monstre géant, qu'il croit être un crocodile. L'excavation du monstre en question révèle aux yeux du monde l'ichtyosaure, un étrange animal à mi-chemin entre le dauphin et le crocodile. Cette découverte n'est pas sans faire de vagues dans la communauté scientifique, car on vient de découvrir un animal éteint, alors qu'on ne croyait pas cela possible. Comment ne pas remettre l'existence de Dieu en doute ?
La jeune fille se met alors à chercher des «monstres» à temps plein, et elle en trouve, certains complets, d'autres pas. Elle découvre même un autre animal éteint, encore plus improbable que le premier : le pleiosaure, une tortue géante sans carapace et au cou si long qu'il défie les lois de la physique.
Parallèlement à tout cela, nous découvrons également la vie d'Elizabeth Philpot, qui se partage la narration avec Mary Anning. Celle-ci est une vieille fille se passionnant aussi pour les fossiles, mais les fossiles de poissons. Elle est issue d'une classe sociale plus élevée que Mary et sa culture générale ainsi que son influence sont une bénédiction pour Mary qui aura à affronter le mépris et les ragots mettant en jeu sa réputation.
Prodigieuses créatures est donc un très bon moment de lecture à s'offrir en cadeau. Je le recommande à tous les amateurs de Tracy Chevalier qui ne l'auraient toujours pas lu.

mardi 15 décembre 2015

Robert Piché aux commandes du destin

Éditions : Libre expression, 2002
294 pages
Quatrième de couverture :
«C'est sûrement lui», ont tout de suite dit tous ceux qui connaissaient Robert Piché quand ils ont appris par la radio et la télévision que le pilote d'un Airbus A-330 d'Air Transat venait d'atterrir en catastrophe aux Açores, après une panne sèche, avec, sous sa responsabilité, 291 passagers et 13 membres d'équipage, tous sains et saufs.
C'est que Robert Piché est un habitué des «zones de turbulences». Et il est le premier à se demander si celles qui ont jalonné sa vie n'ont pas été une préparation nécessaire à la suprême épreuve qui l'attendait, le 24 août 2001...
Le récit que nous offre le journaliste Pierre Cayouette de ce parcours de vie peu banal, prend vite les allures d'une aventure. Elle commence au Québec, sur les pistes enneigées des aéroports de la Gaspésie, de la Baie-James et de la Côte-Nord ; elle se poursuit au Viêtnam, dans le ciel orageux de Hô Chi Minh- Ville ;  aux États-Unis, dans une prison de Géorgie ; dans la jungle du Montréal nocturne ; et jusque sur les routes d'Iqualuit.
Et puis survient cette nuit inoubliable, où le commandant Piché pilote un avion en panne de moteurs à 39 000 pieds d'altitude, la nuit, au milieu de l'Atlantique... Un moment à couper le souffle.
Mon commentaire :
Si la biographie n'est pas mon genre de livre favori, il n'en demeure pas moins qu'il y en a certaines qui me fascinent. C'est le cas de cette biographie de Robert Piché, ce pilote d'avion ayant réussi à sauver plus de 300 personnes d'un crash en faisant planer son avion jusque dans les Açores en 2001.
Cette biographie ne nous relate pas seulement l'exploit en tant que tel et ses conséquences, mais la vie entière du commandant de bord qui a été plus que mouvementée. Pour en avoir un aperçu, vous n'avez qu'à jeter un coup d'œil à la quatrième de couverture de l'édition de 2002. De pilote, à chauffeur de taxi dans le grand Nord Québécois ou de barman à prisonnier, il n'y a rien que cet homme a vécu.
L'écriture de Cayouette est simple et efficace. Elle va à l'essentiel, sans toutefois empêcher de laisser passer l'émotion. Il nous dépeint un Piché séduisant, fascinant, mais aussi simple et bon vivant.
Un bon livre que j'ai dévoré le temps de deux soirées. Je recommande !

samedi 12 décembre 2015

Jeunes filles en péril

Titre original : Gefährdete Mädchen (traduit de l'Allemand)
Éditions : Presses de la Cité, 1972
220 pages

Quatrième de couverture :

Un homme sort de prison. Il a été condamné injustement à la suite des accusations de Gisela, une de ses anciennes élèves. Désormais, toutes les portes lui sont fermées, et sa vie entière sera ruinée s'il n'obtient pas sa réhabilitation...
Christa, de son côté, apprend avec effroi qu'elle va être mère. La possibilité d'un mariage semble exclue. Le jeune homme est pauvre, la famille de Christa riche et bien-pensante...
Deux récits se mêlent dans ce nouveau roman de Marie Louise Fischer. On y retrouve les grandes questions que l'auteur sait poser avec réalisme : l'injustice sociale, les lois rigides de la bonne société, la difficulté du dialogue entre parents et enfants...
Autant de questions qui sont ici développées dans un récit vivant dont tous les personnages savent forcer la sympathie, un récit partout empreint d'une grande chaleur humaine. Là encore, Marie Louise Fischer nous donne un bel exemple d'amour.

Mon commentaire :

Quand je dis que je suis décidée à lire les plus vieux livres de ma bibliothèque, je ne plaisante pas ! haha Celui-ci est si vieux qu'il a été publié 15 ans avant ma naissance. Et ce n'est certainement pas parce que c'est un classique. À vrai dire, je ne sais pas trop comment il a atterri dans ma bibliothèque. Je sais juste qu'il y est depuis toujours et que je n'avais pas du tout envie de le lire. Mais jeter un livre qu'on a pas lu serait un crime, pas vrai ?
 
Au final, presque tout ce que je peux dire de positif à propos de ce livre, c'est que je peux finalement m'en débarrasser. Ah, et aussi qu'il est décidément un portrait de son époque. La façon de penser des personnages est décidément dépassée (ex: il faut se marier à tout prix quand on a fait un bébé à une jeune fille), les parents sont extrêmement contrôlants. Marie-Louise Fischer tente de nous faire le portrait de deux jeunes filles en avance sur leur époque, décidées et indépendantes, mais tout ce qu'elle réussit, c'est de les faire paraître pathétiques, car à la fin elles tombent bien entendu dans les bras de leurs parents et de leurs maris. Bref, c'est beaucoup trop fleur bleue pour moi.
 
De plus, le tout m'a paru bâclé. Les personnages n'ont aucune personnalité, le temps passe trop vite et les personnages évoluent sans aucune transition. Les dialogues sonnent totalement faux, tellement que j'en grimaçais parfois. Enfin, comme si ce n'était pas assez, mon édition est bourrée de coquilles (fautes de frappe, d'accords, emploi de mauvais mots et même utilisation des mauvais noms de personnages !). Bref, absolument rien d'inoubliable dans ce livre dont je me ferai un plaisir de me débarrasser.
 
Heureusement, celui-ci était court et pouvait se lire sans aucun effort. À oublier donc.

Bilan de novembre

Au mois de novembre, j'ai lu....
 
2 livres
2 fictions
1 livre en v.o.
981 pages
 
Un mois tranquille côté lecture, comme plusieurs mois ces deux dernières années...
 
J'ai donc lu un recueil de légendes et de mythes écossais, Scottish Myths & Legends, de Judy Hamilton, et une superbe saga, L'espoir est une terre lointaine, de Colleen McCullough.
 
Espérons maintenant que le congé des Fêtes à venir me donnera un peu plus de temps pour lire !

mercredi 9 décembre 2015

Crime par ascendant

Titre original : The Blood Doctor
Éditions : Calmann-Lévy suspense, 2002
523 pages

Quatrième de couverture :
 
Quand Martin Nanther décide d'écrire la biographie de son arrière-grand-père, Henry Nanther, il ne se doute pas de ce qui l'attend. Médecin passionné par le sang, Henry était spécialiste de l'hémophilie, maladie qui décimait en son temps les mâles de la famille royale. Ambitieux et brillant, il a été fait lord héréditaire par la reine Victoria, titre que porte aujourd'hui son arrière-petit-fils. Peu à peu, comme Martin interroge des membres de sa famille dont il ne soupçonnait même pas l'existence et retrouve des documents d'époque, la façade lisse et parfaite de son aïeul se craquelle et les questions s'accumulent.
Pourquoi Henry préféra-t-il épouser la fille d'un petit avocat plutôt qu'une jeune femme de la haute société qui était amoureuse de lui et qu'il semblait aimer ?
Quelle est la véritable explication de l'horrible tragédie qui coûta la vie à sa fiancée ?
Et pourquoi, lui qui avait si bien réussi, finit-il sa vie dans la souffrance et le désespoir ?
Alors que la Chambre des lords se déchire, qu'il risque de bientôt perdre son titre et que sa femme cherche à tout prix à avoir un enfant, Martin va de surprise en surprise. La recherche de ses propres racines amène parfois à de bien sombres découvertes, et le médecin à la vie exemplaire révélera peu à peu sa face cachée, son monstrueux secret...
 
Mon commentaire :
 
Bizarrement, avant de lire ce livre, je n'avais entendu que des commentaires négatifs. Forcément, ça ne me donnait pas trop envie de le lire, mais puisque j'ai décidé de faire un effort et de lire tous les livres que je possède depuis plusieurs années sans les avoir lus, j'ai décidé de faire un effort et... je me suis laissée transportée par l'histoire.
Quelle belle surprise ! C'est vrai que ce n'est pas débordant d'action et qu'il y a de nombreux personnages nécessitant de consulter l'arbre généalogique fourni à de nombreuses occasions, mais ce n'est rien car l'histoire en tant que telle est fascinante et aussi très originale.
Quant aux personnages, ils sont complexes et ambigus comme je les aime. J'ai rarement vu des personnages aussi bien développés, avec une si grande aura de mystère autour d'eux. C'est particulièrement vrai de Henry Nanther, le sujet de la biographie. Jusqu'à la fin et au delà, on se demande sans arrêt si c'est un homme bon ou pas. J'imagine que rien n'est si simple.
Ruth Rendell a vraiment réussi un coup de maître, car elle a réussi à m'intéresser à deux sujets qui ne m'intéressent pas particulièrement : l'histoire de la médecine et la politique.
Je recommande donc, mais soyez avertis : il faut tout de même s'armer de patience.