lundi 30 mars 2015

Ce qui se passe au Mexique reste au Mexique !

Les éditeurs réunis, 2012
377 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Trois jeunes enseignantes vers les plages de Cancùn, au Mexique, profitant d'un forfait de type "tout inclus". Caroline rêve de lecture tranquille sous un palmier; Vicky, de séances de yoga au lever du soleil; et Katia, d'une liaison passionnée avec un homme sans histoire... Résultat: échec sur toute la ligne!

Les excès de margaritas, les rencontres troublantes et les lendemains de veille qui déchantent meubleront plutôt ces sept jours qui fileront à un rythme effréné. L'ampleur des dégâts sera telle que les trois amies se feront la promesse, la main sur le cœur, que ce qui s'est passé au Mexique, restera au Mexique!

Mais qu'est-ce qui a bien pu se produire de si terrible pour justifier un tel pacte de la part de nos vacancières? Comment un séjour qui s'annonçait pourtant idyllique a-t-il bien pu se transformer en escapade complètement rocambolesque? En suivant les mésaventures de nos touristes - tantôt croustillantes, tantôt humiliantes, mais toujours tordantes! -, vous aurez l'impression de voyager à leur côtés... en ayant par contre un peu honte pour elles!

Hasta la vista!
 
Mon commentaire :
 
Il y a quelques mois, on m'a chaudement recommandé les romans d'Amélie Dubois. Quand est arrivée cette journée de septembre où on nous recommandait d'acheter un livre québécois, j'ai donc jeté mon dévolu sur Ce qui se passe au Mexique reste au Mexique ! étant donné que je suis une fan inconditionnelle de voyages (mais pas de tout-inclus, je me sens bizarrement obligée de le préciser).
 
Quand j'ai dit à l'amie qui m'avait recommandé Amélie Dubois que j'avais acheté ce roman, elle a fait... «Ah... Tu as choisi le seul que j'ai trouvé plate». Du coup, ça m'a passé l'envie et je l'ai relégué aux oubliettes pendant quelques mois.
 
C'est parce que je suis complètement brûlée ces temps-ci et que tous les livres que je lisais me paraissaient trop compliqué que j'ai finalement ressorti ce roman.
 
Même si j'ai somme toute passé un bon moment, (occasionnellement, je pouffais même) et que les pages défilaient (extrêmement) vite, je ne peux malheureusement pas dire que ce soit un bon livre.
 
Je n'ai rien contre les personnages superflus et caricaturaux dans les Chick-Lit (c'est tout de même une caractéristique du genre), on dirait que ça ne passe pas lorsque les personnages en question sont des enseignantes. Bordel, pourquoi toujours vouloir faire paraître les enseignants pour des têtes de linottes sans jugement ? Déjà que la population a piètre opinion de nous et que notre image a grandement besoin d'être redorée...
 
Et que dire des Québécois ? Ils passent pour des méchants morrons dans le roman. Quoique il est malheureusement vrai qu'on rencontre toutes sortes de gens dans les tout-inclus... En tout cas.
 
Ces deux faits ont demeurés dans mon arrière-pensée tout au long de ma lecture, la gâchant un peu trop.
 
Malgré tout, ce livre a le mérite d'être le seul à ne pas m'être tombé des mains, il  ne doit donc pas être si mauvais... À vous d'en juger.

samedi 28 mars 2015

La journée des pets et des rots

Âge : à partir de 5 ans
Illustrations : Éloïse Brodeur
Éditions : Planète rebelle, 2014
40 pages
 
 
Quatrième de couverture :
 
Que se passe-t-il quand un papa et une maman en ont assez d’entendre leurs trois enfants péter et roter à longueur de journée ? « Ça suffit ! dit la mère. Plus personne ici ne va péter ni roter jusqu’au prochain jour de congé ! »
C’est alors qu’ils organisent un concours bien particulier ! Avec un menu adapté, des règles strictes et un système de pointage basé sur les décibels et la qualité de l’air.
Une jolie chronique familiale inspirée d’un fait vécu, haute en couleur… et en onomatopées !
 
Mon commentaire :
 
La meilleure recette pour écrire un livre qui plaira à tous les jeunes enfants sans exception est de leur parler de pets, de rots de caca, de vomi, etc. Succès assuré !
 
Quand je suis tombée sur cet album à la librairie, il m'a donc immédiatement intéressé, surtout que la quatrième de couverture mentionnait que l'histoire était inspirée d'une histoire vraie.
 
La lecture de l'album a été à la hauteur de mes attentes. J'ai particulièrement aimé le fait que le texte soit assez long, permettant donc de travailler cet album avec des élèves un peu plus vieux, malgré le sujet un peu « bébé ».
 
Je le teste au club de lecture de mon école lundi prochain, j'ai bien hâte de voir la réaction des enfants !

La corruptrice

Éditions : J'ai lu, 1975
Première édition : 1952
311 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Le Dr Fortier a engagé, en qualité d'infirmière, Marcelle Davois, au physique assez ingrat mais pourvue d'une remarquable compétence professionnelle. Cette femme, qui n'a jamais connu l'amour, ne tarde pas à éprouver pour son jeune patron une passion d'autant plus violente qu'elle reste secrète.
Mais Fortier a une maîtresse et Marcelle surprend un jour les deux amants enlacés. Apprenant sur ces entrefaites qu'elle est atteinte d'un mal incurable, la malheureuse n'hésite pas à mettre en œuvre un plan machiavélique pour contaminer l'entourage du jeune médecin et prendre ainsi sur la vie, sur la beauté et sur l'amour une revanche désespérée.
 
Mon commentaire :
 
Au cours de ma semaine de relâche, j'ai poursuivi la lecture des vieilleries de ma bibliothèque avec un livre dont je savais qu'il serait gagnant, les livres de Guy des Cars se révélant toujours aussi passionnants qu'ils sont différents les uns des autres.
 
Malgré sa couverture peu attrayante et son aspect vieillot, cette lecture est extrêmement accrocheuse si l'on fait abstrait du fait qu'il a été écrit dans les années 50, à une époque où les connaissances médicales étaient beaucoup moins avancées qu'aujourd'hui. Je l'ai presque entièrement lu sur le traversier qui me ramenait à mon lieu de travail. J'était si absorbée par ma lecture que j'ai manqué le message nous avertissant de retourner à la voiture, c'est tout dire !
 
L'infirmière Marcelle Davois s'est révélée être l'un des personnages les plus détestables que j'ai rencontré, et pourtant, j'ai éprouvé de la pitié pour elle, ce qui est en soi un exploit. Cette femme n'a certainement pas eu la vie facile, mais ce n'est pas une raison pour empoisonner la vie de tous ceux qui l'entoure. C'est pourtant ce qu'elle fait, profitant de la naïveté et de la superstition des gens d'une petite bourgade de France pour faire une campagne de peur contre le cancer.
 
Les résultats de ce plan effroyable peuvent paraître incroyables et tirés par les cheveux, mais une fois de plus, il faut se remettre dans le contexte de l'époque pour comprendre qu'une pareille histoire aurait pu se produire avec des résultats presque aussi terribles.
 
Pour ceux qui n'auraient pas encore lu cette petite perle, je vous invite à refaire un retour dans les années 50. Et qui sait, peut-être aurez-vous même envie de relire ce petit roman d'à peine 300 pages ?

mercredi 4 mars 2015

La ferme africaine

Titre original : Out of Africa
Éditions : Gallimard, 1989
Collection : Folio
Paru pour la première fois en :1937
509 pages
Quatrième de couverture :
« J'ai possédé une ferme en Afrique, au pied du Ngong. La ligne de l'Équateur passait dans les montagnes, à vingt-cinq milles au Nord.» Ainsi commence Karen Blixen, qui, en dévidant simplement ses souvenirs, est parvenue à écrire le livre le plus dense, le plus nourri, le plus vivant qu'aucun Européen ayant vécu en Afrique ait rapporté sur ce continent.
Une immense chronique africaine, pleine de bonhomie et de poésie, l'évocation d'un monde brûlant, violent, naïf et passionnant.
Mon commentaire :
Voici un livre que j'ai savouré au compte-goutte, mes journées étant très bien remplies. Bien que j'ai été légèrement frustrée de voir les pages s'envoler si lentement, je suis au final bien heureuse de l'avoir lu sur une longue période. Son rythme lent et très africain se prête bien à une lecture toute en douceur.
Dans La ferme africaine, vous ne trouverez pas d'action tambour battant, ni de suspense essoufflant. Par contre, vous serez en présence d'une écriture imagée, douce et coulante. Vous aurez presque l'impression d'entendre l'auteure vous raconter son histoire ou, encore mieux, de vous trouver dans cette ferme de montagne africaine où se situe l'histoire.
Même si ma visite en Afrique était dans l'Ouest et pas dans l'Est comme l'auteure, j'ai cru m'y retrouver à de nombreuses reprises, tant par sa description des paysages que du rythme quotidien africain.
Dire que ce roman figurait dans ma bibliothèque plusieurs années avant mon voyage au Togo ! Je regrette énormément de ne pas l'avoir lu avant mon départ. Je pense qu'il m'aurait évité beaucoup d'angoisses et qu'il m'aurait donné encore plus envie de partir. Mais en même temps, je suis contente de l'avoir lu que maintenant, parce que je comprends tellement mieux les sentiments de l'auteure pour cette terre sauvage !
La ferme africaine est donc une petite perle qui conservera sans doute sa place dans ma bibliothèque pendant de nombreuses années.

Bilan du mois de février 2015

Un nouveau mois très tranquille niveau lecture. Je travaille comme une folle, et ça paraît ! Ceci dit, j'ai tout de même eu un gros coup de cœur en littérature jeunesse ce mois-ci.

Au mois de février, j'ai lu :

602 pages
2 livres (plus quelques petits livres gradués que je ne compte pas ici)
2 fictions
1 livre jeunesse
1 roman québécois

Le livre jeunesse :

À l'école du prince de Motordu- Pef

Le roman :

Gunni le Gauche- Diane Lacombe

L'école du prince de Motordu

Âge : à partir de 8 ans
Éditions : Gallimard jeunesse, 2013
172 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Cinq livres en un
Voici le programme :
 
L'ivre de français
Le livre de nattes
Les belles lisses poires de France
Leçons de géoravie
Silence naturel, tout sur le cor humain
 
Ce livre a été spécialement conçu par le prince de Motordu et par sa femme, la princesse Dézécolle, enseignante. Il est destiné à l'usage des petites billes et des petits glaçons tordus pour qu'ils marchent droit à l'école.
Il a reçu l'autorisation de diffusion par les extincteurs de l'Éducation nationale et les groseilliers pédagogiques.
 
Mon commentaire :
 
Ce livre est un véritable bijou, un ravissement de tous les instants ! Du début jusqu'à la fin, j'ai eu le sourire aux lèvres, quand je ne riais pas franchement. Un génie incroyable est condensé dans ces quelques pages, c'est extraordinaire ! L'imagination de Pef est vraiment sans bornes, un jeu de mots n'attend pas l'autre.
Mon seul bémol, c'est que ce livre soit si peu accessible pour les enfants du Québec. Les livres d'histoire et de géographie, en particulier, sont très centrés sur le programme d'éducation français. C'est bien normal, puisque ce livre nous provient de France, mais nos enfants manquent tellement d'allusions que c'en est triste. Heureusement, ils ne savent pas ce qu'ils manquent et savourent tout de même les jeux de mots qu'ils peuvent détecter.
Même si c'est un livre s'adressant à la jeunesse, je suis convaincue que plusieurs adultes y trouveront leur compte. Amateurs de casse-têtes et d'énigmes, vous aurez beaucoup de plaisir à décortiquer le langage tordu du prince de Motordu !
Bien que je n'en sois pas à ma première découverte de Pef, ce livre est mon préféré. Il ne sera jamais bien loin de moi, et je compte bien trouver des moyens de le travailler avec mes élèves.