vendredi 13 juin 2014

Le goût du bonheur, tome 2 : Adélaïde

Éditions : Boréal, 2006
2e édition
Édition originale : 2001
648 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Avril 1942. Où seront-ils tous quand cette guerre prendra fin ? Où seront les enfants de Gabrielle et d'Edward : Adélaïde, la sauvage attachante, Fabien, Béatrice, Rose et Guillaume ? Qu'est-ce qui restera de ce monde à jamais bouleversé? Qui aura gagné ou perdu ? Hitler semble si fort et les combats si vains...
La fureur qui parcourt ce deuxième volet de la grande trilogie du Goût du bonheur n'est pas seulement celle des nations qui se lancent l'une contre l'autre, c'est aussi celle du désir. Et Marie Laberge sait comme personne trouver les mots pour décrire ce désir, impérieux, complexe, contradictoire. Avec une audace et une lucidité qui n'appartiennent qu'à elle, elle nous fait pénétrer, les yeux grands ouverts, dans ces abîmes qui s'ouvrent au cœur de ses personnages.
 
Mon commentaire :
 
Contrairement à certaines personnes dont les critiques déplorent que le deuxième volet de la trilogie soit moins à leur goût, j'ai au contraire mieux apprécié celui-ci que le premier. Dans Gabrielle, bien que les pages s'enchaînaient avec facilité, je trouvais qu'il y avait un manque de véritable action. L'époque, bien qu'admirablement décrite, de Gabrielle, était beaucoup moins mouvementée que les années de la Deuxième guerre mondiale durant lesquelles se déroule Adélaïde. Ici, on voit des femmes vivre le départ de leurs hommes pour la guerre. Des maris, des amoureux, des fils, des frères. On les sent souffrir pour eux, mais aussi paradoxalement s'épanouir en découvrant tout ce qu'elles sont capables de faire. Adélaïde, la fille aînée de Gabrielle, est appelée à prendre les rênes McNally Textiles, l'entreprise florissante de son mari, Nic. Dans ce tome-ci, bien qu'elle traverse de nombreuses épreuves, on voit tranquillement Adélaïde s'épanouir et devenir une femme comblée. Un autre personnage qui commence à prendre beaucoup d'importance est celui de Florent, qui, refusé par l'armée en raison de son passé de tuberculose, doit rester au Canada. Il se lance dans son rêve de devenir un grand couturier avec beaucoup de succès.
Ce que j'aime beaucoup de cette trilogie, c'est que, bien qu'il y ait incontestablement des personnages plus importants que d'autres, l'histoire personnelle de chacun d'entre eux a sa place dans l'histoire. Le destin, les joies et les difficultés de la vie de chacun est écrit et apprécié par le lecteur (du moins par moi). Je n'ai éprouvé aucune difficulté à m'éloigner de l'histoire d'Adélaïde pour découvrir celle de Marthe, de Fabien ou de Jeannine, par exemple. On se plaît à lire l'histoire de tous, même des personnages les plus détestables (en l'occurrence, Kitty, Béatrice, Jean-Pierre et le docteur Taylor). Cela en fait une saga fort difficile à résumer, tant elle est dense et riches en rebondissements.
Comme pour le premier tome, la fin d'Adélaïde est malheureuse et veut faire commencer le dernier volet immédiatement. Après la lecture de ce tome, il n'y a aucune chance que vous ne désiriez pas lire la suite, croyez-moi. Par contre, deux tomes, deux fins malheureuses, faut-il s'attendre à une autre fin malheureuse pour le troisième et dernier tome ?

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