mardi 13 août 2013

L'étrangleur de Cater Street

Titre original : The Cater Street Hangman
Éditions : 10/18
Collection : Grands détectives
382 pages

Quatrième de couverture : 

Suffragette avant l'heure, l'indomptable Charlotte Ellison contrarie les codes et les manières victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel du tea o'clock.
Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnes interdites des journaux dans lesquels s'étalent les faits divers les plus sordides. Aussi bien le Londres des années 1880 n'a-t-il rien à envier à notre fin de siècle : le danger est partout au coin de la rue et les femmes sont souvent la proie.
Dans cette nouvelle série "victorienne", la téméraire Charlotte n'hésite pas à se lancer dans les enquêtes les plus périlleuses pour venir au secours du très séduisant inspecteur Thomas Pitt de Scotland Yard. Charmante Sherlock Holmes en jupons, Charlotte a déjà séduit l'Angleterre et les États-Unis. La voici partie à l'assaut de l'Hexagone.

Mon commentaire : 

Il y a quelques jours, en allant à la bibliothèque, j'ai pris la décision de déroger à mes habitudes et de sélectionner mes livres en fonction de mes envies du moment. Quand j'ai vu les innombrables romans d'Anne Perry dans les étagères de la bibliothèque municipale, je me suis rappelée les nombreuses critiques enthousiastes que j'ai lues depuis des années et j'ai décidé qu'il était temps de m'y attaquer. Bien m'en a pris.
Quand des filles de son quartier sont tuées par un étrangleur mystérieux, l'attention de Charlotte est immédiatement retenue. Contrairement aux jeunes filles de son âge et de son niveau social, celle-ci n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas à donner son opinion envers et contre tout, ce qui nuit grandement à ses chances de se marier convenablement un jour. Quand la bonne de la famille est tuée, l'inspecteur Thomas Pitt entre en scène, suscitant d'abord le dédain de la jeune fille avec ses questions insistantes et apparemment parfois hors sujet, puis des sentiments de plus en plus ambivalents... (évidemment). 
Pendant ce temps, on assiste aux diverses intrigues amoureuses d'une bonne famille de Londres à l'époque victorienne. Il est question de robes, d'amants, de maisons closes, de clubs, de bals et d'apparences, ce qui n'est pas sans rappeler les romans de Jane Austen. En parallèle, on lit et relit les sermons du pasteur qui réduisent les femmes à des créatures du diable tentées par la chair... ce qui est révoltant. On se plaît à le détester, ce Prebble...
J'ai énormément apprécié l'ambiance de ce roman, entremêlant avec beaucoup de succès l'époque victorienne, l'humour à la Jane Austen, une intrigue policière rappelant vaguement l'histoire de Jack l'Éventreur et quelques histoires d'amour, certaines plus sérieuses que d'autres.
Malheureusement pour moi, j'ai deviné bien avant la fin l'identité du meurtrier (comme beaucoup d'autres, apparemment). Mais après tout, ce n'est pas si important, car ce qui compte le plus à mon avis, c'est le plaisir que j'ai eu à suivre Charlotte et les autres personnages que j'ai aimés ou détestés avec autant de passion.
C'est donc avec grand plaisir que je me plongerai dans la suite, le mystère de Callender Square, dès que l'occasion me sera donnée.

4 commentaires:

Vesna a dit…

Salut Isabelle,
cela me semble un livre interessant que je bien aimerais à lire. À propos, j'ai pas compris c'est que "suffragette avant l'heure" veut dire? Est-ce que cela implique qu'elle est une suffragette avant que cela devient un mouvement populaire?
Vesna

Isa a dit…

@ Vesna : Oui, c'est effectivement un roman que tu apprécierais, je pense. Oui, tu as bien compris ce que suffragette avant l'heure signifiait, même si je n'ai pas trouvé que cette expression s'appliquait tellement au personnage de Charlotte. Elle est très affirmative dans ses opinions, mais de là à l'appeler une suffragette ? Enfin, je verrai bien si cela se précise au cours des prochains tomes...

Karine:) a dit…

C'est le genre de roman que je lis davantage pour les personnages que pour l'histoire!

Isa a dit…

Karine : Je pense bien que c'était mon cas aussi !